Dragons et Magie

coucou voiçi ma fanfic d'Eragon: Dragons et Magie
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Dragons et Magie :

Prologue :

Licianne parle :

J’avais 9 ans lorsque je suis arrivée à la cité de Vallnore.
J’avais grandie vécue à Uru’Baen. Je n’ai jamais connue mon père, mort quant j’étais toute jeune. C’était un soldat au service de Galbatorix. J’avais été élevée par ma mère, Dame Juliana.
Ma mère était d’une extrême douceur et d’une grande bonté. Elle s’était liée d’amitié avec Dame Séléna, épouse d’un dragonnier prénommé Morzan. Elles sont toutes deux tombés enceinte à la même période. Dame Séléna a accouché d’un petit garçon, Murtagh, moi je suis née trois jours plus tard. Ma mère fut désignée comme nourrice de Murtagh et à ce titre, nous avions le droit de vivre au palais.
Murtagh et moi avons grandis ensemble. Nous étions inséparable. Lorsque Murtagh a été frappé par l’épée de son père, j’étais à son chevet et lorsque sa mère est décédée, j’étais là pour le consoler.
Je me rappelle qu’il venait toquer à la porte de nos appartements, passait la tête dans l’embrasure de la porte et demandait :
« Dame Juliana, est-ce que Licianne est là ? »
Et l’instant d’après, nous faisions les quatre cent coups sous le regard amusé de ma mère qui ne pouvait se résoudre à punir ses deux garnements.
A l’âge de huit ans, Murtagh venait me chercher durant mes heures de cours, où le frère Jean tentait vainement de m’inculquer quelques notions, et criait :
« Licianne ? Tu viens ? On va se promener ? »
Nul besoin de me le demander deux fois. Nous quittâmes la salle d’étude en courant, montions sur un cheval, que Murtagh s’avait déjà monté, et nous élançâmes dans la forêt.
Notre univers était parfait, fait de jeux, de joie et de disputes parfois. Et oui, mon ami était quelques fois arrogant et moi je le remettais à sa place. Mais nos disputes ne duraient guère longtemps.
Nous pensions que rien ne pourrait bouleverser notre petit monde d’enfant.
Malheureusement, quelques jours avant mon neuvième anniversaire, ma mère tomba gravement malade et décéda.
Je n’étais pas encore remise de ma peine, qu’une femme se présentant comme ma tante, arriva pour m’emmener dans un endroit inconnu. Je ne voulais pas partir. Partir signifiait quitter Murtagh qui était la seule personne qu’il me restait. Je ne pouvais accepter cette séparation.
Mais le destin en décida autrement et malgré mes protestations, je quittai Uru’Baen avec ma tante le soir même, sans avoir pu dire au revoir à mon ami.
Si le décès de ma mère avait été douloureux, quitter Murtagh fut à la limite du supportable.

En chemin, ma tante m’apprit que l’endroit où nous allions s’appelait la cité de Vallnore. C’était la dernière cité libre ses sorciers. Vallnore était, comme la cité Elfique du Waldenvarden, un endroit dont l’emplacement était méconnu du roi.
Ma première question fut :
« Pourquoi m’emmenez-vous chez les sorciers ? »
Ma tante me regarda, étonnée.
« Comment, vous l’ignorez ? Votre mère ne vous a jamais dit qu’elle fessait partie d’une lignée de sorciers ? »
« Non »
« Ma chère enfant, vous êtes la dernière descendante d’une famille de sorciers. J’en suis une, tout comme votre mère. Mais il semblerait que son destin était à Uru’Baen. Mais vous Licianne, vous devez apprendre à maîtriser la magie. Il est temps pour vous de retourner dans le monde auquel vous appartenez. »
« Mais j’étais bien à Uru’Baen avec Murtagh. Pourquoi ne pouvait-il pas nous accompagner ? Il est très intelligent vous savez. »
« Mon enfant, vous devez comprendre que chacun à sa propre destiné. Celui de votre ami est à Uru’Baen, le votre est à Vallnore. »
« Le reverrais-je. ? »
Son regard se perdit dans le lointain.
« Nul ne peut le dire. » Répondit énigmatiquement ma tante.

Mes premiers jours à Vallnore furent pénibles. J’avais du mal à m’intégrer et mes nuits étaient agitées. Je me réveillai souvent en appelant Murtagh.
Mes petit à petit, le souvenir de mon ami se dissipa et je commençai à considérer la cité de Vallnore comme étant ma maison, les autres enfants devinrent mes amis et la magie ma vocation.

Mon enfance à Uru’Baen faisait partie du passé, tout comme Murtagh.

Mais le passé fini toujours par refaire surface à un moment ou un autre…

voilà le chapitre1:
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Chapitre 1
Départ et arrivée :

Mon amour,
La distance nous a éloigné l’un de l’autre
La séparation fut douleur
Mon regard brûlait de désir
Mais tu étais là bas
Tandis qu’ici je me consumais
Une fois encore l’orage tonne
Et la pluie tombe dans une vibrante rhapsodie
La tempête éclate de nouveau
Mais elle n’a pas réussi à éteindre cet amour
Et peu importe si le vent, la tempête le tourmente
Mon amour,
Je reviens maintenant…
(Inspiré des paroles du film Devdas)

Les premières lueurs du soleil filtraient dans la petite chambre et vinrent caresser de leur douce chaleur le visage d’une jeune fille endormie. Contrariée de se faire ainsi réveillée, celle-ci se retourna en grognant :
« Non pas aujourd’hui, j’ai sommeil »
Mais quelques minutes plus tard, le son grave d’une corne retentit, signal qu’il était l’heure de se lever.
A contre cœur et pestant contre l’astre solaire, Licianne s’extirpa de son lit. Elle se rafraîchit avec l’eau glacée de la bassine posée sur la commode, enfila une robe couleur pourpre, noua ses longs cheveux blonds et descendit déjeuner.

Malgré toutes ces années passées à Vallnore, elle ne s’était jamais habituée à se lever avec les premiers rayons du soleil. Et pourtant, ce n’était pas la règle la plus rude à respecter. En effet, elle avait due apprendre à rester assise en classe pendant cinq à six heures d’affilées sans interruption et pour elle qui avait été habituée à courir librement dans Uru’Baen, les champs ou la forêt cela lui avait parut barbare. Elle avait aussi du apprendre à ne pas répondre aux critiques des professeurs et à suivre bien d’autres règles de vie.

Malgré les difficultés que comporte l’apprentissage de la magie, sa persévérance avait finie par payer. Et au final, elle ne s’en était pas trop mal sortie. Cependant ce ne fut pas facile, car elle avait beau appartenir à une lignée de sorciers, face aux apprentis ayant été initiés à la magie dés leur plus jeune âge, elle n’était rien.
Les premiers mois, sa tante se chargea de lui enseigner les bases de la magie, puis elle avait suivie les cours en compagnie des autres novices.

La cité de Vallnore n’était pas dirigée par un roi, mais pas un conseil constitué des dix plus grands sorciers de la cité. Sa tante en fait parti. Malgré cela, Licianne ne bénéficiait d’aucun avantage. Sa tante, lors de leur arrivée à la cité, lui avait bien fait comprendre que malgré leur lien de parenté, elle serait considérée comme n’importe quel autre apprenti et qu’elle ne devra pas évoquer leur affiliation en public.
Cette règle lui parut dure au début, mais Licianne s’acclimata rapidement à la vie à Vallnore.
Licianne avait une chambre dans le quartier des novices, sa tante et les autres membres du conseil logeaient dans la grande citadelle de Vallnore. Celle-ci avait été construite par les premiers sorciers d’Alageasia à l’aide la mystérieuse pierre noire. Grâce à ses pierres, la citadelle entourait la cité d’une aura magique, rendant ainsi Vallnore invisible aux yeux des étrangers.

Ce jour là, après ses leçons de la matinée, Licianne avait décidé d’aller lire à la bibliothèque. C’était son endroit préféré à Vallnore. Calme, agréable et chaleureux.
Elle prit un livre et s’installa dans un fauteuil moelleux et commença sa lecture.
Deux heures passèrent et tout doucement, se laissant bercée par sa lecture et la quiétude de lieu, elle s’endormit.

« Un jeune homme était agenouillé dans une grande sale froide, devant un trône sur lequel se tenait un homme au regard aussi glacial que la pièce.
« Jure de ne plus me désobéir et de me servir fidèlement » demanda l’homme
« Oui je le jure » répondit le jeune homme
« Bien. Et voilà pour te servie de leçon »L’homme prononça une formule en ancien langage et le jeune homme tomba au sol en hurlant de douleur.


« Murtagh !!! »
Licianne se réveilla en sursaut.
Quelque chose de grave s’était produite. Elle ignorait quoi, mais son ami était en danger. Malheureusement, son rêve avait été trop imprécis pour qu’elle puisse déterminer la nature de ce danger. La seule certitude qu’elle avait s’était que Murtagh avait des ennuis.
Licianne se leva et quitta la bibliothèque pour se rendre à la citadelle. Elle devait en parler à sa tante, elle pourrait certainement la conseiller.
Arrivée à la citadelle, elle courut jusqu’aux appartements de sa tante, bousculant des gens sur son passage.
Devant la porte, elle frappa. Pas de réponse. Elle frappa encore, et encore. Soudain la porte s’ouvrit violement.
« Qui ose me déranger ? Licianne ? Que fais-tu ici. ? Es-tu folle à frapper de la sorte ? »
« Ma tante je dois vous parler. C’est très important. »
« Pas maintenant. Le conseil se réunit bientôt et j’ai encore des choses à faire. »
« Je me permet d’insister ! »
Comprenant qu’elle ne parviendrait pas à se débarrasser de sa nièce, elle la fit entrer.
« Bien, explique moi ce qui te perturbe »
« J’ai fait un rêve. Enfin, je pense qu’il s’agissait d’une prémonition. »
« Et c’est pour cela que tu me dérange ! Quant tu as une prémonition tu la note et tu en parle à un professeur. Nul besoin de me déranger pour si peu. »
« Mais il s’agit de Murtagh, il est en danger ! »
« Mon enfant, je vous ai déjà dit de ne plus laisser vos souvenirs perturber votre esprit. Je suis certaine que votre ami se porte bien. Vous avez du rêver. »
« Non, je sais qu’il est en danger. Ma tante, laissez moi retourner à Uru’Baen. »
« Hors de question ! Cessez vos enfantillages, prenez une potion anti-rêves cela vous empêchera de confondre rêves et prémonitions. »
« Mais ma tante, … »
« Il suffit ! Partez maintenant. Et oubliez cela ! »
Résignée, Licianne obéit.

Sa nièce partie, Shira se laisser tomber dans un fauteuil. Le comportement de Licianne, proche de l’hystérie, l’étonna. Au bout de dix ans, elle pensait que Licianne avait oublié son ami d’enfance. Certes cela n’avait pas été chose facile, mais étant donné qu’elle n’en parlait plus, elle croyait que sa nièce avait tiré un trait sur son passé.
Et voilà que maintenant elle revenait avec ce nom au bout des lèvres.
Retourner à Uru’Baen, qu’elle folie ! Galbatorix traquait les sorciers qui se dressent contre l’empire. Si Licianne tombait entre ses mains c’était soit la soumission, soit la mort. L’espace d’un instant, Shira avait cru voir sa sœur Juliana, le jour ou celle-ci avait annoncée son départ pour Uru’Baen. La même détermination dans les yeux de Licianne. Elle avait déjà perdue sa sœur, morte loin d’elle dans cet endroit maudit. Depuis ce jour funeste, Shira détestait tout ce qui concernait l’empire. Elle ne perdrait pas se nièce, elle était la dernière de la famille. De plus, Shira espérait la voir lui succéder un jour au conseil.
Oui, c’était là le destin de sa nièce.
Tranquillisée, Shira se remit à ses occupations. Mais à la fin de la journée, alors que le soleil s’était déjà couché et qu’une tempête faisait rage, Shira fut prise d’un très mauvais pressentiment. Afin de s’en débarrasser, elle décida de se rendre chez sa nièce, afin de vérifier si celle-ci avait suivie ses conseils et oublié cette histoire.
Arrivée devant la porte de la petite chambre occupée pas Licianne, Shira frappa. Pas de réponse.
Elle décida d’entrer, quitte à réveiller sa nièce si celle-ci était endormie. Elle pénétra dans la pièce plongée dans l’obscurité.
« Licianne ? »
Pas de réponse.
C’est alors qu’elle constata que la chambre était vide, Licianne était partie. Shira s’en voulait, elle aurait du prévoir que le caractère têtu de sa nièce allait prendre le dessus sur sa raison. Elle savait que Licianne allait se rendre à Uru’Baen, mais elle savait aussi qu’elle ne devait pas intervenir. Pas encore. En effet, Shira croyait au destin et pour l’instant, le destin avait décidé d’envoyer Licianne à Uru’Baen. Non, elle interviendra au moment venu.

Licianne parle :

Après l’entrevue avec ma tante, je suis retournée dans ma chambre. Je n’arrivais pas à ma calmer. Alors tout s’est décidé très vite. J’ai pris mon sac de voyage, quelques vêtements, ma cape et mon épée courte d’entraînement que j’attachai à ma robe. J’enfilai ma cape en prenant soin de dissimuler mon épée en dessous.
Je sortis une fois la nuit tombée, la tempête qui grondait ne me dérangeait pas. Il pleuvait la nuit où j’avais quitté Uru’Baen. J’allai aux écuries, sella Paro, mon cheval, et parti au galop direction Uru’Baen.
En chemin, je m’arrêtai pour consulter la carte d’Alageasia que j’avais emporté. Mon voyage dura une semaine et en fin de journée du huitième jour, j’aperçu enfin la cité de mon enfance et à l’intérieur se trouvait l’ami si cher à mon cœur. Ma tante pensait que j’avais oublié Murtagh, comme elle se trompait. Il est vrai que je n’en parlais plus mais je pensais toujours à lui. Je me demandais sans cesse ce qu’il fessait. Il avait du changer. A quoi ressemblait-il ? Et lui, me reconnaîtra t’il ? Sera-t-il content de me revoir ?
Toutes ces questions assaillaient mon esprit.
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La ville était resté t’elle que Licianne s’en souvenait. Excepté qu’il y avait plus de soldats et que les gens semblaient tristes. Non, en fait c’était la ville qui était triste. Elle avait toujours su que le roi n’était pas quelqu’un de bien, mais à présent elle s’en rendait vraiment compte. A Vallnore, elle était loin de la misère, mais ici et dans tous les endroits qu’elle avait traversés, la guerre se sentait.
Mais Licianne n’avait pas le temps de s’attarder sur le sujet. Elle était bien arrivée, mais maintenant il fallait qu’elle trouve un endroit où loger car la nuit n’allait pas tardée à tombée.
Elle laissa son cheval dans une écurie publique, paya le palefrenier et se mit en guète d’un gîte.
Elle entra au hasard dans une taverne animée et commanda un repas.
Une jeune femme vint la servie et lorsque les yeux de Licianne rencontrèrent les siens, elle s’immobilisa.
« Licianne ? »
« Vous me connaissez ? »
« C’est moi, Mira, la fille de la lingère. On jouait ensemble étant petites. »
« Mira, oui je me souviens. Comme vas-tu ? »
« Très bien. Et toi cela fait longtemps qu’on ne t’avais vu ici. Où étais tu ? »
« C’est une longue histoire. » Répondit Licianne, préférant éviter de citer Vallnore dans un endroit rempli de gens et de soldats.
« Dis moi Mira, connaîtrais-tu un endroit où je puisse loger pendant quelques temps ? »
« Tu es venu au bon endroit. Reste ici, cette taverne appartient à moi et à mon frère. Nous l’avons héritée de notre père. Tu peux occuper la chambre d’ami. »
« Merci beaucoup »
Après avoir souper et parler avec Mira et son frère, sans évoquer les sorciers, Licianne prit congé et alla dormir.

Licianne parle :

Une fois dans mon lit, je n’arrivai pas à dormir. J’étais bien trop excitée. J’allais à la fenêtre et contemplai la ville pendant quelques minutes. Quelque part dans cette cité se trouvait Murtagh et bien que j’ignore où exactement, je le retrouverais.

Bon je vais te faire un sous forum . Ton histoire est originale, mais il y a quelques fautes à corriger .

euh c'est déjà un sous forum non?
Sinon je me réjouis de te voir parmi nous licianne. Quel bonheur que de relire ta fic, toujours aussi bien, j'espère que tu mettra pas longtemps à nous poster la suite, mais aussi peut-être rendre visite aux autres fics de se forum...
@ +
Folkvnir

Chapitre 2 : Veiller sur toi

Tu me manques depuis longtemps
Au fond de la nuit des temps
Mon cœur attendra le temps qu’il faudra
Je serai toujours là
Maintenant tout est fini, tu ne sais pas où je suis
Je suis près de toi
Mais je ne te vois pas
Tu me reconnaîtras
Il n’est pas trop tard et j’ai en moi l’espoir
L’espoir de te revoir
Un soir…

Le lendemain, Licianne s’octroya une grasse matinée. Cela faisait dix ans qu’elle en rêvait. Ce n’est que lorsqu’elle entendit des bruits, signe que Mira et Jonathan étaient debout, qu’elle décidât de se lever.
Elle enfila une robe très simple en coton beige, idéale pour se fondre dans la ville, et descendit.
« Bonjour Licianne ! »
« Bonjour vous deux. »
« Bien dormi ? »
« Très bien. Merci Jonathan. Dites, j’ai réfléchit, cela me gêne de rester ici sans payer. Alors je me demandais si je ne pourrais pas vous aider à l’auberge ? »
« Tu n’es pas obliger de faire cela. Je t’assure. »
« J’insiste Mira. Cela m’ennuie de rester ici sans vous aider. »
« C’est d’accord. Tu pourrais servir en salle de temps en temps. ? »
« Pas de problème »
« Bon moi j’y vais. J’ai des courses à faire. A tantôt les filles. »
Jonathan parti, Mira vint s’asseoir à coté de Licianne.
« Alors dis-moi, pourquoi es-tu revenue ? »
« Par nostalgie du pays. »
« Licianne je t’en pris. Si tu veux travailler ici, tu me dois la vérité. »
« C’est du chantage. »
« Peut-être mais c’est comme ça. »
Face aux paroles de son amie, Licianne se résigna.
« Très bien. Je suis revenue pour Murtagh. »
« J’aurais dû m’en douter. Petits vous étiez tout le temps ensemble. Licianne beaucoup de temps a passé, approcher Murtagh ne sera pas facile. »
« Pourquoi ? Où est il ? »
« Je ne suis pas certaine, mais je crois qu’il est au palais. »
« Au palais ? Que fait-il là ? »
« Je l’ignore. Jonathan pense l’avoir aperçu là bas un soir qu’il travaillait comme serveur lors d’une réception. Et puis, il y a cette rumeur. »
« Qu’elle rumeur ? »
« Il y aurait un nouveau dragonnier à Uru’Baen. Après celui des Vardens, le roi compte également un dragonnier dans ses rangs. »
« Qui sont les Vardens ? »
« Tu n’en a pas entendu parler ? »
« J’ai vécu dans un endroit isolé. Raconte moi tout. »
« Les Vardens sont un groupe de résistants. Ils se battent contre l’Empire. Il y a quelques temps, une grande bataille a eu lieu entre l’Empire et les Vardens aux Plaines brûlantes, et l’Empire n’a pas réussi à les écraser. Le roi est furieux et nos impôts ont encore augmentés, sans compter tous les jeunes garçons qui ont été recrutés de force pour servira dans l’armée. »
« Parle moi du dragonnier des Vardens. »
« Il y a presque un an, l’œuf qui avait été volé au roi il y a de nombreuses années, a éclot pour un garçon qu’on surnomme le ‘Tueur d’ombre’ Ce garçon se bat contre l’Empire. Plus récemment, un dragon rouge a été aperçu survolant Uru’Baen. Cela signifie qu’un autre œuf a éclot. Ce nouveau dragonnier est, lui, au service du roi. »
« Quelle ironie, un dragon dans chaque camps. »
« Deux pour l’Empire. Tu oubli celui du roi. »
« Je crois savoir que le roi ne participe jamais aux batailles. »
« En effet, mais les Vardens deviennent de plus en plus fort. Et si leur nombre de victoire contre l’Empire augmente, le roi devra s’en charger personnellement. Tout le monde le pense ici, une grande bataille se prépare et elle déterminera le destin d’Alageasia. »
« Peut être. Mais je ne suis pas là pour ça. Il faut que je trouve le moyen d’approcher Murtagh. »
« Abandonne cette idée. Il y a trop de risques. »
« Abandonner ? Jamais. » Dit Licianne en se levant et en se dirigeant vers la porte.
« Où vas-tu ? »
« Trouver un moyen d’entrer dans le palais. »
Avant que Mira ait pu la dissuader, Licianne était déjà partie.
XXX

Le palais était un grand édifice de pierres grises, formant un ensemble lugubre. Il était entouré de douve et le seul moyen d’y accéder était de traverser un pont-levis. Il y avait de nombreux gardes, avant le pont-levis, sur le pont-levis et après le pont-levis.
« A ce stade là, se n’est plus de la protection, c’est c de la surprotection. »Pensa Licianne.
« Je n’ai aucune chance de rentrer là dedans. »
Elle remarqua que seul les nobles passer le pont et entrer dans le château.
Résignée, elle fit demi tour pour retourner à l’auberge. Mais une affiche attira son attention.
Il y aura bientôt un bal où étaient convié tous les nobles.
C’est alors, en retournant à l’auberge, qu’une idée germa dans sa tête.
XXX

Mira était dans sa chambre, lorsque Licianne la trouva.
« Mira j’ai besoin d’une robe. »
« Pourquoi faire ? »
« Pour pouvoir me rendre au bal donné par le roi dans trois jours. »
« C’est une plaisanterie. »
« Absolument pas. J’ai bien réfléchit et c’est la seule opportunité que j’aurai d’approcher Murtagh. »
« Tu es cinglée ! C’est du suicide. Tu sais quel sort est réservé à ceux qui s’introduisent illégalement au palis ? C’est la mort qui t’attend si jamais ils t’attrapent. »
« Dans ce cas j’essaierai de ne pas me faire attraper. »
« Licianne… »
« Je sais que c’est dangereux, mais c’est la seule solution. Je dois le voir, tu comprends Mira, c’est vital pour moi. »
« Très bien, je vais voir ce que je peux faire. »
« Merci »
Licianne parle :
La veille du bal, nous allions chercher du tissu qui conviendrait à une robe. Grâce à l’argent que j’avais emporté avec moi, je fit l’acquisition d’un très beau tissus de velours bleu nuit avec lequel Mira me confectionna une robe.
Le soir du bal, j’étais extrêmement nerveuse, je savais qu’il ne serait pas forcément là, mais une partie du moi espérait que tout se passe comme je le souhaitais.
J’enfilai la robe et coiffa mes cheveux d’un chignon d’où s’échappaient quelques mèches blondes.
Certes, je ne ressemblais pas à une noble des plus riche, mais je ne ressemblais pas non plus à une paysanne.
Quand j’arrivai près du pont, j’eus un moment d’hésitation. Je risquai ma vie ce soir.
Non, je devais me ressaisir, c’est pour Murtagh que je le fais. J’inspirai un bon coup et m’avançai la tête haute et le regard fier vers le pont où se pressaient plusieurs nobles. J’arrivai à me faufiler à la suite d’une famille, on dû me prendre pour l’une des leur.
Arrivée dans la salle où se tenait la réception, je tentai de me calmer. Tout allait bien pour l’instant, j’avais passé le plus dur. Maintenant il fallait trouver Murtagh.
Je passai un quart d’heure à déambuler dans la salle, mais aucune trace de lui. Bon, il est vrai qu’après dix ans, il devait avoir changé, mais j’étais persuadé de la reconnaître dés que je le verrais.
« Mademoiselle, s’il vous plaît ? »
Je sursautai et me retourna. Un garde se tenait devant moi.
« Oui ? »
« Puis-je vous demander votre invitation ? »
« Mon invitation ? Heu… c’est que… »
« Hé je la connais, elle est serveuse dans une taverne. »Lança un autre garde.
Mauvais, c’était mauvais pour moi.
« Ainsi vous êtes entré illégalement dans le palais du roi. Au cachot !!! »
Je n’avais d’autre choix que de les laisser m’emmener, quant soudain :
« Laissez, je m’en occupe. »
« Seigneur Murtagh, ce n’est qu’une paysanne qui… »
« J’ai dit, je m’en occupe. »
Seigneur Murtagh ? Ce n’est pas possible ! Je crus que j’allais défaillir. Les deux gardes me lâchèrent et je sentis une poigne de fer m’attraper pas le bras. Murtagh, c’était Murtagh !
Aucun son ne sortait de ma bouche, je n’osai même pas lever les yeux. Par contre, je réalisai qu’il me conduisait vers la sortie. Il ne m’emmenait pas au cachot !

Le pont passé, il m’entraîna dans une rue en me tenant toujours par le bras. Aucun mot n’avait été prononcé. Puis il me lâcha.
« Dépêchez-vous de filer ! Et ne refaites plus ça, la prochaine fois il n’y aura personne pour vous aidez ! »
Il repartit.
« Murtagh ! »
Etonné, il se retourna et je levai enfin les yeux vers lui.
Comme il avait changé ! Il avait tellement grandit. Mon cœur battait à cent à l’heure et je dû me retenir de pleurer.
« On se connaît ? »
« C’est moi. C’est Licianne. »
A peine ces mots prononcés, Murtagh devint livide.
« Non, ce n’est pas possible »Murmura t’il avant de partir en courant.
Je tombai à genou en pleurant. Pourquoi ? Pourquoi avait-il réagit de la sorte ? J’avais imaginé tous les scénarios possibles, excepté celui-là. Je ne me souvient plus comment je suis retourné à l’auberge, je me rappelle juste m’être jeté sur le lit et avoir pleuré. Mon cœur me faisait mal et ma tête me tournait à tel point que je finit pas m’évanouir.
XXX

Le lendemain lorsque Licianne ouvrit les yeux, elle fut éblouie par les rayons du soleil.
Elle avait oublié de tirer les rideaux la veille. D’un geste de la main, ils se fermèrent par magie, replongeant la chambre dans la pénombre.
Licianne ne voulait pas se lever. Elle avait beau se repasser les événements de la veille en tête, elle parvenait pas à comprendre pourquoi Murtagh avait réagit comme ça.
Lorsqu’elle avait dit son nom, on aurait dit qu’il avait vu un fantôme.
« Licianne ? »
« Va t’en Mira. Je n’ai pas envie de parler. »
« Mais… »
« N’insiste pas. »
« Mais quelqu’un a déposé un message pour toi ce matin. » Dit Mira en déposant une lettre sur le lit. Puis, elle quitta la chambre.
Intriquée, Licianne prit la lettre et la déplia.
Il était écrit :
« Ce soir au pont lorsque la lune sera au zénith. »
Il n’y avait pas de signature.
Décidemment cela faisait beaucoup de mystère pensa Licianne en retournant sous les couvertures.

Pourtant ce soir là, elle se rendit au rendez-vous. Cela aurait pu être dangereux, mais après la rencontre de la veille, plus rien n’avait d’importance.
Quand elle arriva au pont, il n’y avait encore personne.
De nombreux évènements étaient liés à cet endroit. Elle se rappela que c’était là que, pour la première fois, Murtagh lui avait sauvé la vie. Ils avaient sept ans et s’amusaient sur le pont, lorsque Licianne était passée par-dessus, risquant de se noyer dans la rivière.
Alors que le torrent l’emportait, une main lui avait saisi le poignet et ramené sur la rive.
C’était Murtagh. Il l’avait serré dans ses bras en criant et pleurant en même temps :
« Idiote, ne fait plus ça ! Ne m’abandonne pas. »

Des bruits de pas la ramenèrent à la réalité. Murtagh se tenait devant elle. C’était donc lui qui lui avait envoyé le message.
Elle se ressaisit.
« Bonsoir Murtagh. »
« Est-ce vraiment toi ? »
« Oui. Je suis Licianne »
« Prouve le. »
« Quand on avait sept ans, tu m’as sauvé la vie ici. »
« C’est vraiment toi. Je n’arrive pas à y croire. »
« Pourtant c’est vrai. Je suis revenue. Pourquoi as-tu réagit comme cela hier ? »
« Je te croyais morte. »
« Morte ? Pourquoi ?
« Tu as disparue du jour au lendemain et la seule réponse qu’on m’ai donnée c’est ‘elle est morte’. Je n’avais que neuf ans, je n’ai pas cherché plus loin. On m’as dit que tu avait u un accident. J’ai mis du temps pour m’en remettre. Tu ne peux pas t’imaginer comme j’ai souffert de ta perte. »
« Je suis désolé Murtagh » Elle se sentait vraiment mal, son ami avait bien plus souffert qu’elle. Mais pourquoi lui avait-on dit qu’elle était morte ? Pourquoi ce mensonge ?
« Désolé ? Tu es désolé ? Tu étais morte Licianne, jusque hier soir, tu n’étais plus qu’un souvenir. Et puis tout un coup, tu réapparais et au palis en plus. Te rends tu compte que si je n’étais pas intervenu tu serais au cachot. »
A présent il criait.
« Je… »
« Tu es inconsciente ! Et puis pourquoi es-tu revenue ? Pourquoi es-tu partie ? Où étais-tu ? »
« Stop ! Une question à la fois. Tu vas trop vite. »
« J’en ai le droit ! Mon amie que je croyais morte se tient devant moi. Alors si quelqu’un doit être en colère, c’est moi ! »
Elle n’en revenait pas, il l’engueulait parce qu’elle était vivante ! Elle savait que le moment était dramatique mais elle ne pouvait s’empêcher de rire face à cette situation.
« Pourquoi tu ris ? Ca t’amuse ? » A présent il était furieux.
« Mais quel mauvais caractère ! Tu n’as pas changé du tout. »
« Toi non plus. Toujours aussi imprévisible. »
Licianne se mit à rire de plus belle. Puis soudain il la serra contre lui.
« Je suis heureux de te revoir. »
« Moi aussi »
« Mais, où étais-tu ? » Demanda t’il en la lâchant.
« Avec ma tante à… » Elle hésita. Fallait-il lui parler de Vallnore ?
« A ? »
« Dans un village près de Teirm. »
Elle préféra ne rien lui révéler de son statut de sorcière pour l’instant.
« Mais, et toi ? Tu vas bien ? Pourquoi étais-tu au palais ? » Demanda t-elle
Il ne répondit pas tout de suite.
« Murtagh ? Qu’est ce qu’il y a ? Tu es en danger ? » Demanda t-elle en se rappelant de son rêve.
Il eu un rire sans joie.
« En danger ? Je suis tout le temps en danger. »
« Comment cela ? »
« Je travaille pour le roi. »
« Quoi ! Mais pourquoi ? Le roi est mauvais, tu le sais bien. Alors pourquoi l’as-tu rejoins ? »
A présent c’était Licianne qui était en colère.
« Je ne l’ai pas fait par plaisir. J’y aie été forcé. »
« Tu aurais pu partir. »
« Ce n’est pas si simple. J’ai essayé de partir mais… »
« Mais quoi ? Qu’est ce qui te retient ici ? »
« Thorn. »
« Thorn ? »
« Mon dragon. Je suis dragonnier Licianne. Galbatorix nous a fait prêter serment d’allégeance en ancien langage. De plus, il connaît nos vrais noms. Nous sommes ses pantins. »
« Cela ne m’étonne qu’à moitié pour être honnête. Après tout, ton père était dragonnier. »
« Je ne suis pas comme lui ! »Répondit Murtagh avec colère.
« Je n’ai jamais dit cela ! Je sais que tu n’es pas comme lui. »
« Comment peux-tu avoir autant confiance en moi ? »
« Parce que je suis ton amie. »Répondit-elle simplement.

Ils parlèrent encore un bon moment. Murtagh lui parla de sa vie au palais, de son apprentissage et de sa condition de dragonnier. Celui lui faisait du bien de pouvoir parler librement à quelqu’un, en dehors de Thorn ben sûr.
Licianne l’écoutait en silence et quant il lui posait des questions sur sa vie à elle, elle resta vague.
Puis le moment de la séparation arriva. Murtagh devait retourner au palais.
« Quand pourrons-nous nous revoir ? »Demanda Licianne.
« Je l’ignore. Je te ferais signe. »
« D’accord. A bientôt. »
« A bientôt. »
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Licianne parle :

Pouvoir ainsi parler à Murtagh m’avais fait du bien. J’avais pu réaliser à quel point ma vie à Vallnore avait été facile comparée à la sienne.
Murtagh avait été élevé pour être un combattant et son apprentissage avait été plus rude que le mien. Comparée à lui, j’avais été élevée dans la soie.
Etant le fils de Morzan le parjure, le roi avait dû le surveiller de près, dans l’espoir qu’il puisse remplacer son père. Et c’est ce qui s’est produit. Mais je suis persuadée que Murtagh ne deviendra pas comme Morzan. Et malgré ce serment en ancien langage, je ferais tout pour le soustraire à l’autorité du roi. Je suis une sorcière, je sais que je peux trouver un moyen.
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Une après-midi, alors que Licianne faisait la vaisselle, Mira vint la chercher.
« Licianne, il y a quelqu’un pour toi dehors. Laisse ça et vas-y. Surtout soit prudente. »
« Qui ? »
« Va voir. »
Elle sortit et découvrit avec surprise qu’il s’agissait de Murtagh sur un cheval.
« Mais que fais-tu ici ? »
« Tu n’as pas l’air contente de me voir. C’est pourtant toi qui m’as dit regretter nos chevauchés en forêt. Alors tu viens ? » Dit-il en lui tendant la main.
«Avec plaisir. » Répondit-elle en la saisissant. Elle monta derrière lui et passa les bras autour de la taille du jeune homme, comme quant ils étaient enfants.

Le cheval galopait à travers les champs, puis ils entrèrent en forêt toujours au galop.
Murtagh menait le cheval entre les arbres et le faisait sauté par-dessus les cours d’eau et les divers obstacles qu’ils rencontraient.
« Il a progressé en équitation » pensa Licianne.
Au bout d’une heure, ils s’arrêtèrent près d’un ruisseau afin de permettre à leur monture de s’abreuver.
« C’était génial ! » s’exclama Licianne une fois qu’elle eut mis pied à terre.
« C’est encore mieux à dos de dragon. »Répondit Murtagh, .en s’asseyant contre un arbre.
« Je m’en doute. » Dit-elle en s’asseyant à coté de lui.
« Il y a longtemps que je n’avais pas chevauché pour mon propre plaisir. »
« Je paris que tu as emmené plusieurs filles de la cour chevauchée avec toi. »
« Jamais. Tu es la seule. »
« Ne te moque pas de moi dragonnier. Il doit bien y avoir quelques filles ayant retenu ton attention. »
« Aucune. »
« Mais bien sûr. » Répondit Licianne avec un petit sourire.
« Tu ne me crois pas ! »Dit Murtagh.
Il se leva et éclaboussa son amie avec de l’eau de la rivière.
Trempée, Licianne se leva :
« Tu vas voir ! Tu ne perds rien pour attendre dragonnier ! »
Et ils commencèrent à se battre pour s’amuser et finirent par tomber l’un sur l’autre dans l’herbe.
Face à cette position embarrassante, ils rougirent.
« Désolé »Répondit Murtagh en levant.
« Ce n’est rien. » Dit Licianne en lui tournant le dos afin qu’il ne remarque pas ses joues devenues rouges.
Il y eu un silence gêné durant lequel ils n’osaient pas se regarder.
« Bon je pense qu’il faudrait rentrer. » Décida Murtagh.
« Tu as raison. »
Ils rentrèrent à Uru’Baen en échangeant très peu de paroles.
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Licianne parle :

Seule dans ma chambre, je repensai à cette après-midi. J’étais heureuse, nous avions retrouvé notre complicité d’antan et j’avais l’impression que rien n’avait changé.
Pourtant, tout avait changé.
Lorsque j’avais raconté mon après-midi à Mira, celle-ci ma dit des paroles qui m’ont faites réfléchir
« Licianne, je ne veux pas être rabat-joie, mais vous devriez faire plus attention, tout n’est pas aussi simple qu’avant. Vous n’êtes plus des enfants. C’est un homme et toi une femme, le temps des jeux d’enfants innocents est terminé. »
« Je ne vois pas ce que tu veux dire Mira. Entre Murtagh et moi il n’y a que de l’amitié. »
« Pour l’instant »
Sans répondre à cette réplique, j’étais montée dans ma chambre. J’en voulais à Mira d’avoir cassé ma bonne humeur. Et en même temps, je devais reconnaître qu’elle n’avait pas tord. Nous ne sommes plus des enfants.
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Dans une chambre à Uru’Baen :

Murtagh venait une fois de plus de se faire torturé par le roi pour avoir disparu durant l’après-midi. Il se laissa tomber sur son lit. A force de se faire fouetter, il ne sentait presque plus rien et d toute façon, après cette journée, rien ne pouvait lui enlever sa bonne humeur.
Après temps d’années, il se sentait heureux.
Licianne ; la seule fille qui ait jamais compter pour lui était revenue. Elle était vivante et restait fidèle à elle-même. Elle n’y avait qu’elle qui avait le don de le faire rire comme ça.
Elle avait grandis, il avait peine à retrouver le visage de la petite fille qu’il avait connu dans celui de la ravissante jeune femme qu’elle était devenue. Elle ferait des envieuses à la cour, elle était tellement naturelle alors que ces femmes là étaient fardées et faisait tout pour plaire.
Son cœur avait un bond dans sa poitrine lorsqu’il était tombé sur elle. Quel moment embarrassent mais tellement agréable.
Non, il ne devait pas penser à ça ! Licianne était son amie d’enfance. Point. Mais d’un autre coté, quel sentiment étrange et délicieux.
« Je peux savoir se qui te met de si bonne humeur ? »
Murtagh sursauta en entendant une voix grave pénétrée dans son esprit.
« Thorn ! Ne fait plus jamais ça ! »
« Pourquoi ? Je le fais bien d’habitude. Alors où étais-tu passé. Tu avais bloqué ton esprit, je n’ai pas pu te joindre. »
« Je me promenais. »
« A d’autre. Qui est la jeune fille qui occupait tes pensées à l’instant ? »
« Quoi ! Tu as vu mes pensées ! »
« On est lié toi et moi n’oublie pas. Alors qui est-elle. »
« Licianne. »
« Plaisant comme nom. Mais encore ? »
« Une amie d’enfance »
« Une amie ? »
« Oui, ma meilleure amie. » Répondit le dragonnier avec un grand sourire.
« J’aimerais rencontrer cette fille. »
« Pourquoi ? «
« Je suis ton dragon par conséquent je partage tes sentiments et j’aimerai connaître celle qui t’as rendu le sourire. Je ne me souviens pas t’avoir déjà vu sourire de la sorte. C’est limite ridicule. »
« Je ne souris pas bêtement, Je... Oh et puis tais-toi. Bonne nuit. » Répondit Murtagh en coupant le lien.
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Plusieurs jours passèrent avant que Licianne ait à nouveau des nouvelles de Murtagh.
Il se présenta devant la porte de l’auberge. Il paraissait fatigué et était un peu pâle.
« Murtagh ! Je suis soulagée de te voir. Comment vas-tu ? Tu sembles épuisé. » Demanda t-elle inquiète.
« Ne t’en fais pas. J’aimerai que tu viennes avec moi, j’ai quelqu’un a te présente. »
« Bien sûr. »
Il l’entraînât dans la forêt.
Ils s’arrêtèrent dans une clairière. Murtagh sembla attendre quelque chose.
« Heu, Murtagh qu’est ce qu’on fait ici ? »
A peine cette question formulée, Licianne aperçu un dragon qui volait dans leur direction et atterrit devant eux.
Ebahis, elle ne savait pas quoi dire. C’était la première fois qu’elle voyait un dragon et le seul qualificatif qui lui venait à l’esprit était : magnifique.
Et terrifiant aussi.
« Licianne je te présente Thorn.»
« Je… je… suis honorée de te rencontrer » Parvint-elle à articuler.

« On dirait que je lui coupé la parole. »Dit Thorn à Murtagh en pensée.
« Tu peux en être fier. C’est un exploit de la faire taire. » Répondit Murtagh, amusé pas la réaction de son amie.

« Licianne, ça va ? Tu peux parler, il ne va pas te manger »
« Je sais. C’est juste que, c’est impressionnant. »
« Merci du compliment »
« Il te dit merci. » Dit Murtagh.
« De rien. »
« Je suis également honoré de te rencontrer jeune fille. » Dit Thorn directement dans l’esprit de Licianne.
Celle-ci fut décontenancée par ce lien si direct.
« Désolé je pensais que c’était plus facile. Mais si cela te dérange. »
« Non ce n’est rien. J’ai été surprise c’est tout. »
« Je voulais te rencontrer. Murtagh m’a parlé de toi et j’étais curieux. Je veux aussi te remercier. »
« Pour qu’elle raison ? »
« Grâce à toi, il a retrouvé le sourire. »
« Je n’ai pas fait grand-chose pourtant. »
« Oh si, plus que tu ne le croit. »

« Excusez-moi vous deux, mais je suis là aussi. » Dit Murtagh.
« Désolé on faisait un connaissance. »Dit Licianne
« Exact c’est pour ça que je suis venu. »
« Très bien excusez-moi. » Répondit Murtagh faussement offensé.
Et il partit bouder contre un arbre.
« Quel mauvais caractère. »Soupira Licianne.
« J’en sais quelque chose. » Répondit Thorn.
Avec un petit sourire, Licianne s’approcha de Murtagh.
« Tu compte bouder longtemps ? »
« Pourquoi pas ? »
« Tu as vraiment un foutu caractère. Je plains Thorn. »
« Il peut être pire que moi. Tu ne le connais pas. Il fait le gentil parce que tu es là. »
En réponse à cela, le dragon rouge grogna et de la fumée sortit de ses narines.
« Fais attention à ce que tu dit » Dit le dragon à son dragonnier.
Devant ce spectacle, Licianne éclata de rire, suivie pas Murtagh, sous le regard amusé de Thorn.
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Le soir même, à Uru’Baen :

« Alors comment l’as-tu trouvé Licianne ? »
« Tu ne m’avais pas menti. Elle est très jolie. Et on peut avoir confiance en elle. »
« Serais-tu tombée sous son charme ? »
« Je ne suis pas le seul. »Répondit le dragon.
« Je ne vois pas ce que tu veux dire. »
« Oh si Murtagh, tu vois parfaitement ce que je veux dire. »
« Non. »
Face à la tête de mule qu’était son dragonnier, Thorn préféra abandonné.
En tout cas, cette jeune fille était vraiment quelqu’un de bien même s’il avait l’impression qu’elle cachait quelque chose, le dragon avait décider de lui faire confiance.
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D’autres jours passèrent, durant lesquels ils ne se virent pas beaucoup.
Murtagh dû partir en mission pour le roi.
Licianne restait à l’auberge et aidaient Mira et Jonathan de son mieux.
Elle commençait à se demander s’il n’était pas temps de dire à Murtagh qu’elle était sorcière. Il lui avait fait confiance en lui présentant Thorn, à son tour de lui montrer qu’elle a confiance en lui.
Dés qu’il reviendra, elle lui dira.
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Lorsque Murtagh revint à Uru’Baen, il alla dans une auberge pour boire. Il se sentait vraiment mal. Il avait été obliger de brûler un village entier sous l’ordre du roi. Il entendait encore les cris d’agonie des gens. Les pleurs de enfants innocents massacrés sous les ordres d’un tyran qu’il était forcé de servir. Il se détestait, il commençait à ressembler à son père et ce la le remplissait de dégoût.
Il commanda plusieurs chopes. Il avait décider de boire jusqu’à ce qu’il ne puisse plus entendre les cris d’agonie et qu’il ne puisse plus penser. Il voulait oublier, tout oublier.

Dans son abri, au château, Thorn s’inquiétait pour son dragonnier. Il n’aimait pas le voir comme ça mais il ne voyait pas comment intervenir.
Puis soudain il eut une idée. Lui ne pouvait peut être rien faire, mais elle si.
Xxx

Licianne lisait dans sa chambre, quant elle sentit que quelqu’un pénétrait dans son esprit.
« Petite fille, es-tu là ? »
« Thorn ? Qu’est ce qui se passe ? »
« C’est Murtagh, il est dans une taverne. Il est saoul. J’ai peur qu’il lui arrive quelque chose. »
« Quel crétin. Ne t’en fais pas. J’y vais, il passera la nuit à l’auberge. Où est-il ? »
Dés qu’elle su l’endroit exact, elle demanda à Jonathan de l’accompagner. Si Murtagh étais saoul, elle aura besoin d’aide pour le ramener à l’auberge.

Arrivé à la taverne, ils le trouvèrent affalé sur une table. Ils le prirent, il était à moitié conscient, et rentrèrent à l’auberge.

« Voilà. Tu es certaine que ça ira ? » Demanda Jonathan après avoir déposée Murtagh sur un lit.
« Oui, ne t’en fais pas. »
Une fois seule, elle se pencha sur son ami. Il était dans un triste était. Pourquoi avait-il fait cela ? Quel idiot ! Elle n’aimait pas le voir comme ça. Ca ne lui ressemblait pas.

« Lici ? »
« Oui Murtagh ? »
« J’suis content que t’es rev’nu. »
« Moi aussi. Dors. »
« Tu…tu m’as manqué »
« Toi aussi. Tu ignores à quel point. »
Mais il ne l’écoutait plus. Il s’était endormi.

Licianne retira une mèche de cheveux du visage de son ami. Endormi il paraissait fragile. Elle revoyait le petit garçon qu’il avait été.
Bon sang, elle l’aimait. Mais elle avait l’impression que se n’était plus de l’amour fraternel. Elle ressentait plus que de l’amitié à son égard et cela lui faisait peur.
Mira avait raison. Ils n’étaient plus des enfants.

Au lieu d’aller dormir dans une autre chambre, elle décida de rester à son chevet, comme lorsqu’il avait « t » frapper pas son père. Elle se rappela de ce jour. Qu’elle frayeur elle avait eu. Lorsqu’elle avait apprit que son ami était blessé, elle s’était précipitée jusqu’à sa chambre. La servante qui était devant la porte ne voulait pas la laisser entrer, puis la porte s’est ouverte et dame Séléna était apparue.
« Que se passe t’il ? »
« Madame, cette jeune fille veut entrer. Je lui aie dit que c’était impossible, mais… »
« S’il vous plait, laissez moi voir Murtagh ! »
« Très bien, entre. »
La petite fille s’était précipitée vers le lit de son ami. Murtagh était endormi, il avait un bandage dans son dos.
Lorsqu’elle vit cela, Licianne éclata en sanglot.
Séléna posa sa main sur l’épaule de la fillette.
« Ne t’en fais pas. Il va s’en sortir. »
« Je sais. Murtagh est très fort. Mais parfois il a besoin qu’on veille sur lui. Et moi je n’étais pas là. »
Séléna fut étonné d’entendre ce genre de paroles prononcées par une si jeune enfant.
Cette fillette était réellement attachée à son fils.
« Licianne, veux-tu me promettre quelque chose ?
« Quoi ? »
« Je vais bientôt devoir partir. Veux-tu veiller sur Murtagh pour moi ? »
« Oui madame, je vous le promet. »

Et aujourd’hui, bien des années plus tard, il avait plus que jamais besoin d’elle.
« Ne t’en fais pas. Je veillerai sur toi »Dit-elle en lui caressant le jour.

LA SUITE!!!!!!!!!!!!!

j'aime beaucoup cette histoire! c'est original de penser que murtagh a pu avoir quelqu'un dans son enfance qui l'a rendu heureux! au moins tout ça nous humanise un peu murtagh qui est passé pour le méchant de service dans l'ainé!
la suiiiite!!

désolé d'avoit emps attendu, voilà la suite bonne lecture.
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Chapitre 3 : Repartir

Un nouveau défi se lève,
Pour un autre départ
Qui sait son parcours d'avance
Sans craindre un seul jour d'errance
Malgré les absences
Malgré ses blessures

Repartir... Sans faillir
A ce qui vous attend
Aux promesses
qu'on défend
Repartir... Sans faiblir
Reprendre son élan
Pour n'en jamais finir
De repartir

Un nouvel espoir
Se dresse
On reprend les flambeaux
qu'on nous prête
Puisque rien ne s'arrête

Repartir... Sans faillir
A ce qui vous attend
Aux promesses
qu'on défend
Repartir... Sans faiblir
Reprendre son élan
Pour n'en jamais finir
De repartir
(Chanson du Roi soleil)
Xxx

Lorsque Murtagh se réveilla, il faisait encore noir. Il constata qu’il n’était pas au château. Il vit Licianne endormie dans un fauteuil en face du lit. Elle l’avait veillé toute la nuit, roulée en boule dans ce petit fauteuil. Elle était vraiment jolie.
Mais attendez une minute ! Comment était-il arrivé là ?
Il se souvient être aller dans une taverne et avoir bu, beaucoup bu et puis…trou noir.
Comment l’avait-elle trouvée ?
Il décida de remettre cette question à plus tard. Il devait rentrer au palais. Il sortit discrètement de la chambre et quitta l’auberge pour se diriger vers le palais.

Dans sa chambre, il se recoucha mais ne parvint plus à dormir.
« Murtagh, tu es rentré ? »
« Oui »
« Je n’aime pas quant tu fais ça. » Dit Thorn sur un ton de reproche
« Es-ce toi qui a prévenu Licianne ? »
« Que pouvais-je faire d’autre ? Tu étais incapable de rentrer seul. »
« Ne la mêle plus jamais à ça. » Répondit froidement le dragonnier.
« Elle veut t’aider. »
« Tu ne dois pas l’encourager. C’est trop dangereux. A l’avenir j’aimerais que tu ne la sollicites plus. »
« Pourquoi ne la laisse tu pas t’aider. »
« Parce que je tiens à elle ! »
« Je ne comprends pas. »
« Tout ceux que j’aime sont détruit, à commencer par ma mère, Tornac, mon maître d’arme, est mort en voulant m’aider à quitter le palais et plus récemment, j’ai failli détruire mon propre frère. Si elle reste près de moi, elle sera en danger. »
« La solitude n’est pas une solution. »
« Non, c’est mon lot de tout les jours. » Répondit amèrement Murtagh en coupant le lien avec Thorn.
Xxx

Licianne parle :

A mon réveil, je constatai que Murtagh était parti. Il avait fui plutôt que de répondre à mes questions. S’il croyait qu’il pouvait s’en tirer aussi facilement ! Lorsque je le verrai je lui dirai ce que j’en pense de son comportement.
Je me levai, m’habilla et sortit prendre l’air.
J’étais furieuse contre lui. Il fallait que je lui parle et je savais qu’il ne viendra pas à moi. Lorsque nous étions petits et que nous nous disputions, c’est moi qui devais faire le premier pas vers la réconciliation. Je suppose que ce sera toujours le cas. Mais comment aller jusqu’à lui ? Il faut reconnaître qu’il était bien protégé de mes foudres derrière les hauts murs du palais.
C’est alors que je remarquai des gens qui déchargeaient de victuaille pour le palais. Je me dirigeai vers le chariot et m’empara d’une caisse de fruits pendant que celui qui surveillait regardait passer une jeune femme. Chargé de la caisse, je me dirigeai vers le palais.

« Halte là ! Qu’est ce que cela ? »
« Un caisson de pommes messire. »
« Les cuisines sont par là. Dépêche toi ! »
« Oui messire »Répondis-je en m’inclinant avant d’aller vers la porte que m’indiquait le garde.
Aux cuisines il y avait tellement de monde qui s’afférait qu’on ne fit pas attention à moi. Je déposai la caisse et attrapa une cruche de vin que me tendit une servante.
« Dépêche toi ! Va porter cela dans la salle à manger. »
Parfait ! Elle me prenait pur une servante, voilà qui tournait la situation à mon avantage.
Munie de ma cruche, je sortis des cuisines.
Bon, maintenant il fallait trouver les appartements de Murtagh.
Je tournais en rond depuis dix minutes lorsqu’un garde m’interpella.
« Et toi ! Que fais-tu ? »
Vite, une idée !!!
« Je cherche les appartements du seigneur Murtagh »
« Dans quel but ? »
« Il a demandé du vin messire. » Répondis-je en mettant la cruche sous son nez.
« Tu montes l’escalier du fond, en haut tu tourne à droite. C’est la troisième porte. Et ne traîne pas ! »
« Merci messire »
Je suivais les indications du garde et me trouva très vite devant une grosse porte en bois noir.
Je frappai. Pas de réponse. J’entrai. Il n’y avait pas un bruit. En fait il n’y avait personne. Je déposai la cruche sur un meuble et m’assit dans un fauteuil. J’allai attendre qu’il revienne. Il sera sans doute furieux quant il me trouvera ici mais tant pis.
Xxx

Elle n’eut pas à attendra longtemps, en effet quelques minutes plus tard, Murtagh entra.
A la vue de Licianne, il se figea, son visage devint blême.
« Bonjour Murtagh » Répondit-elle simplement.
« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu es folle ! Comment es-tu arrivée ici ? »
« On m’a prise pour une servante ensuite j’ai prétendue devoir t’apporter du vin. Et me voilà. »
« Tu es inconsciente ma parole ! On ne t’a pas appris la prudence ? Tu vas sortir d’ici et ne plus revenir. »
Il était furieux.
« Si je suis venue c’est parce que TU est parti comme un voleur ce matin. JE t’ai trouvé hier soir dans une taverne, ivre. Je pense avoir droit à une explication. »
« Je ne vois pas pourquoi je devrais justifier mon comportement. Je fais ce que je veux, ça ne te concerne pas. Je te suis reconnaissant pour hier mais à l’avenir ne t’occupes plus de moi. Je suis assez grand pour m’occuper de moi-même. »
« J’ai vu ça ! Pourquoi agis-tu comme ça ? Pourquoi bois-tu ? Thorn était inquiet et moi aussi je m’inquiète. Ce n’est pas toi ! »
« Que sais-tu de moi ? Tu es partie pendant dix ans. J’ai changé et que cela te plaise ou non je ne suis plus le petit garçon de neuf ans. Et oui, je bois, je bois pour oublier. Oublier ce que je dois faire pour le roi. Tout ces massacres, ces morts, c’et moi, c’est ma faute. Ouvre les yeux Licianne !!! Tu as devant toi le digne fils de Morzan. Je suis le nouveau parjure… »
CLAC
Licianne venait de la gifler.
Murtagh arrêta sa tirade, stupéfait.
« Tu n’es pas comme lui ! Je t’interdis de dire ça ! Tu n’es pas Morzan, tu es différent. Je t’interdis de te considérer comme un parjure comme j’interdis les autres de le penser. Je te sauverais Murtagh que tu le veuille ou non. Je trouverais un moyen. Une sorcière n’abandonne jamais. »
C’était sorti tout seul. Elle l’avait dit.
Les yeux de Murtagh s’agrandirent de stupeur après cette révélation.
Mais avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, Licianne avait quitté la chambre.
Xxx

Licianne parle :

J’étais énervée, furieuse, sur les nerfs, triste : tout ces sentiments bouillonnaient en moi. Je me rendis aux cuisines et quitta le palais. Le garde à l’entrée voulut m’arrêter mais à l’aide d’un sort qui l’obligeait à rester immobile pendant quelques minutes, je l’arrêtai.
Je sais que je ne devais pas utiliser mes pouvoirs ici mais sur le moment je m’en fichais, tout ce que je voulais c’est être seule.
J’allai chercher mon cheval et galopai jusqu’en forêt, là je m’arrêtai près d’un étang où nous venions jouer étant enfants. Ici personne ne viendra.

Quel crétin ! Quel idiot ! Comment pouvait-il se comparer à son père ! Il est différent de Morzan et il le sait ! Alors pourquoi ? Et pourquoi rejeter mon aide ? Moi qui n’ai pensé qu’à lui pendant ces dix dernières années, moi qui donnerait ma vie pour lui, moi qui…l’aime.
Oui je l’aime. J’ai enfin compris ce sentiment, ce trouble étrange que je ressens lorsqu’il est près de moi. Je l’ai ressentis lors de notre après midi, lorsqu’on est tombé l’un sur l’autre et lorsque je l’ai veillé cette nuit là, ce besoin d’être près de lui. Je suis amoureuse !
Peut-être l’ais-je toujours été ?
Mais lui, il me repousse ; il me dit de partir, de ne plus m’occuper de lui. Comment le pourrais-je ?
Mon amour cruel est sans cœur. Il ignore combien je me languis, cet impitoyable bourreau.
Comment m’exprimer ? A qui parler ? Mon dieu, il ignore combien je souffre. Il ne sait pas.
Tu étais si loin et pourtant si proche. Et maintenant tu es proche et pourtant si loin.
Viens à moi.
Ne me taquine pas.
Comment lui dire ? A qui me confier ?
Quel idiot !
Il ne se doute même pas.
Il ne sait pas.
Xxx
A Uru’Baen :

« Une sorcière ! Je n’arrive pas à y croire ! Je n’ai rien remarqué et pourtant je la connais. »
« Je me doutais bien qu’elle cachait quelques chose »
« Et bien sûr tu ne m’as pas fait par de tes soupçons. Tu n’arrêtes pas de me répéter que nous sommes liés alors pourquoi n’as-tu rien dit ? »
« Il n’y avait rien de malveillant en elle et elle veut vraiment t’aider. De plus, tu avais l’air si heureux que je ne voulais pas tout gâcher. »
« Thorn, tu ne comprends pas qu’elle est encore plus en danger maintenant. C’est une inconsciente ! Venir à Uru’Baen alors que le roi fait arrêter tout les sorciers. »
« Tu es inquiet Murtagh. »
« Bien sûr que je le suis ! Tu ne te rends pas compte qu’elle a pénétrée dans le château. Elle aurait pu se faire prendre. »
« Tu as été dur avec elle. Elle prend des risques pour toi et toi tu lui cries dessus. »
« Je sais que j’ai été brusque mais j’essaie de lui faire comprendre que je ne suis pas le genre de personne a laquelle on s’attache. Quelle tête de mule ! »
« J’en connais une autre. »
« Epargnes-moi tes sarcasmes Thorn. »
« Et toi arrêtes de te comporter comme une brute. Tu crèves d’envie d’aller la voir, alors vas-y ! Vas lui demander des explications et vas t’excuser. »
« M’excuser ? »
« Parfaitement ! Tu tiens à cette fille et je sais que tu ne veux pas que ça se termine sur une dispute. »
Pas de soucie, elle m’a fait comprendre qu’elle ne me lâchera pas »
« Raison de plus pour aller lui expliquer CALMEMENT le danger qu’elle court. Pas besoin de lui crier dessus. »
« Depuis quant es-tu devenu un expert en femme Thorn ? »
« Depuis que mon imbécile de dragonnier fait le maladroit avec la seule fille intéressante de cette cité. Maintenant vas-y ! »

Murtagh décida de suivre les conseils de son dragon et parti à l’auberge. Mais en traversant la cour du palais, il surpris une conversation entre deux gardes :
« Oui, cette fille est arrivée et elle m’a immobilisé, comme ça ! Il y a de la sorcellerie là dessous. J’ai déjà été faire mon rapport. Il paraît que le roi a envoyé des troupes dans toute la ville afin de la retrouver. »


« Mais quelle idiote ! »Pensa Murtagh avant de foncer à l’auberge. Là, il alla au comptoir, où se trouvait Mira.
« Où est Licianne ? »
« Je l’ignore, elle n’est pas rentré pour son service… »
Elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase que Murtagh était déjà repartit.

« Il faut que je la trouve avant les gardes. Mais où peut-elle être ? »
Le jeune dragonnier commençait à paniquer.
« C’est de ma faute. Une fois de plus, j’ai mis quelqu’un en danger. »

A présent, il commençait à pleuvoir. Il se souvint q’un jour, ils s’étaient laissés surprendre pas la pluie. Ils avaient été s’abriter dans les ruines d’un ancien monastère, à l’extérieur de la ville, à la lisière de la forêt. En désespoir de cause, il se dit qu’elle y était peut-être.
Murtagh prit un cheval et se rendis aux ruines.
Quel ne fut pas son soulagement lorsqu’il la vit assise par terre, ses jambes repliées encerclées de ses bras, la tête baisée. Elle était trempée, ses cheveux dégoulinaient le long de ses épaules.
Il s’avança vers elle. Lorsqu’il fut devant elle, Licianne releva la tête et se redressa aussitôt.
« Que fais-tu là ? »Demanda t-elle sévèrement.
« Je veux te parler. »
« C’est nouveau, je croyais que tu ne voulais plus me voir. Tu me chasse et puis tu viens me rechercher »
« Licianne, je… »
« Tes paroles m’ont fait mal, Murtagh. »
« J’en suis désolé. Mais toi, tu n’as pas été honnête envers moi. Tu es une sorcière. »
« Ca te dérange ? » Répondit-elle sur un air de défi.
« Moi personnellement, non. Mais le roi, oui. Tu ignores donc qu’il ne veut pas de sorciers libres en Alageasia ? Soit tu le rejoins, soit tu es tué. Et je refuse que tu subisses l’un ou l’autre. »
« Pourquoi te préoccupes-tu de moi ? »
« Ne joue pas à la dure avec moi. Je regrette ce que je t’ai dit. .Mais c’était pour te protéger. »
« C’est toi qui m’as dit qu’on ne s’était plus vu depuis dix ans et que tu avais changé. Et tu veux toujours me protéger ? »
« Oui »
« Pourquoi ? »
Il ne savait que répondre, sa raison lui disait de répondre que c’était parce qu’elle était son amie, mais son cœur disait tout autre chose.
Elle était là devant lui, le fixant de ses yeux gris avec arrogance.
Elle n’avait jamais été aussi belle.
Mais pourquoi fallait-il qu’elle soit si attirante, si courageuse, si déterminée ?
Quel est ce sentiment qui prend le contrôle ?
Je vois enfin les choses en face. Au revoir l’ancien moi.

« Laisse tomber.» dit-elle en partant.

Murtagh réagit très vite, il l’attrapa par le bras et la plaqua contre le mur avant de l’embrasser.
Il venait d’agir par impulsion et honnêtement, il se fichait des conséquences. C’était tellement bon.

Licianne parle :

Bon sang ! Je n’ai même pas eu le temps de protester qu’il m’avait plaquée contre le mur, et là il était entrain de m’embrasser ! Je devrais le repousser, le gifler, mais je n’en fis rien. Au contraire, je me surprend à répondra à ce baiser quelque peu violent, certes, mais tellement agréable. J’ai l’impression d’avoir attendu ça depuis longtemps. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsqu’il murmura « Je t’aime » alors qu’on s’était séparé afin de reprendre notre souffle.
Xxx
« Je t’aime » une phrase si courte et pourtant si difficile à prononcer. Surtout pour Murtagh, qui n’avait plus fait part de ses sentiments depuis bien longtemps.
Il s’attendait à recevoir une gifle en guise de réponse à cet acte audacieux. Aussi qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque Licianne prit l’initiative de renouveler l’expérience.
Son baiser fut bien plus doux que le sien et lorsqu’elle y mit fin, elle murmura « je t’aime aussi idiot »
Elle ne l’avait pas giflé, mais après ces mots, ce fut tout comme.
Elle l’aimait !!!
Lui, le fils d’un meurtrier, le serviteur d’un tyran, celui que peu de personne avait aimé. Il aurait hurlé de joie mais il se rappela que la situation n’était pas si simple.
« Licianne, il y a bien trop de dangers. Je n’aurais pas dû agir de la sorte. Tu n’irais jamais du connaître la véritable nature de mes sentiments… »
« Murtagh, stop ! Ne gâche pas ce moment. Je ne risque rien, je serais discrète. »
« Tu ne comprends pas, ils savent. Tu as utilisé tes pouvoirs au palais. Le garde a tout raconté et le roi a envoyé des soldats à ta recherche. »
Licianne blêmit.
« Oh non ! Je pensais qu’il ne s’en souviendrait pas je … »
« Pourquoi as-tu fais ça ? »
« J’étais furieuse, je n’ai pas réfléchi »
« De toute façon le mal est fait. Maintenant je ne qu’une solution. » Il hésita à continuer. Il savait qu’il aurait du mal à lui faire accepter cette solution, lui-même avait dur.
« Il faut que tu partes d’Uru’Baen. »
« Non ! Ne me demande pas ça ! Je suis venue pour toi, pour te sauver. Je refuse de t’abandonner. Pas maintenant, pas encore. »
Elle réagissait exactement comme il l’avait pensé.
Il la prit par les épaules.
« Licianne regarde moi ! Tu ne peux m’aider pour l’instant. J’ignore ce que tu comptes faire, mais j’ai la certitude que la solution de ma délivrance n’est pas ici. Tu l’as trouvera, je le sais, j’ai confiance en toi. Tu es bien trop têtue pour renoncer. »
Il la serra contre lui.
« Je ne veux pas retourner à Vallnore » sanglota Licianne contre le torse de Murtagh.
« Je ne t’ai pas dit d’y retourner. Vas chez les Vardens. »
« Les rebelles ? »
« « Oui, ils ont besoin de sorciers. Et je pense que tu seras en sécurité là-bas. Mais ne révèle rien de notre enfance, ni de tes sentiments pour moi. Autrement tu seras considérée comme une ennemie. »
« Ils me poseront des questions ? »
« Pire, ils lieront dans ton esprit. »
« J’ai appris à cacher certains souvenirs. De nous, ils ne sauront rien. »
« Il faut encore que tu saches une chose. Leur dragonnier, Eragon, c’est mon frère. »
Les yeux de la sorcière s’écarquillèrent de surprise.
« Comment est-ce possible ? »
« Mère l’a caché dans un village afin de le protégé de Morzan et du roi. »
« Je comprends maintenant. Lorsqu’elle est partie quant nous avions trois ans. C’était pour accoucher en sécurité. »
« Oui. Ecoute, il ne faut surtout pas qu’Eragon apprenne que tu me connais. Autrement, il ne t’accordera jamais sa confiance. Je l’ai trahis et il ne doit pas me porter dans son cœur à présent. » Dit-il amèrement.
Ensuite, Murtagh raconta à Licianne sa rencontre avec Eragon, leur amitié, leur périple jusqu’aux Vardens et pour finir, leur duel aux Plaines Brûlantes.
« Licianne, promets-moi de ne rien dire. Il en va de ta sécurité. »
« Je te promet. »
« Bien. Maintenant attends-moi ici. Je vais te chercher un cheval et des vivres. Ensuite tu partiras. »
« Si vite ! Mais comment trouverais-je les Vardens ? »
« Ils sont au Surda. Il faudra que tu te dépêches, ils vont sans doute se réfugier autre part. Maintenant que le roi connaît leur position, ils ne peuvent y rester. » Puis il parti pour la ville.
Xxx

Licianne parle :
Lorsque Murtagh revint, nous nous dîmes au revoir.
Je n’arrivais pas à croire que je devais le quitter alors que nous venions tout juste de nous retrouver et de comprendre nos sentiments.
Mais je savais qu’il avait raison, si je voulais trouver une formule capable de briser les serments en ancien langage, ce n’était pas ici que je devais chercher. Malheureusement, j’ignorais où chercher.
Alors qu’il m’embrassait une dernière fois, je fis le serment de ne jamais abandonner.
Pour l’instant, il me fallait juste… repartir.

j'aime bien ton histoire! je trouve que c'est trop mignon... alors licianne va aider les vardens et en même temps tenter de sauver murtagh. je me demande comment elle va faire pour trouver la formule.
la suiiite

OUlalalallalalal pfffff C'est énorme ^^ Vivement qu'elle délivre le pauvre Murtagh, tu écris trop bien, j'adore ton histoire

Chapitre 4 : Une multitude de rencontres…et de révélations

Ils n'ont rien que le ciel
Pour abriter leurs jours
Et les roches immortelles
Pour marquer leur parcours
Ils laissent dans ma vie
Des éclats de soleil
De vérité
Je les suis sans un bruit
Quand dans mon cœur s'éveille
La liberté
Guidés par l'étincelle
Ils sont restés
Des rebelles, rebelles
Des rebelles, rebelles
(Hélène Ségara : Rebelles)

Les premiers jours de son voyage se passèrent sans encombres. Licianne chevauchait sans relâche et s’arrêtait uniquement pour manger et dormir, le plus souvent en pleine nature.
Mais la nuit du cinquième jour, alors qu’elle s’était arrêtée dans une forêt, une intuition la réveilla. Elle se sentait en danger.
Quelque chose approchait, le calme de la nuit n’était qu’une façade.
Elle se leva, prit son sac et se dirigea vers sa monture. Il n’était pas bon de rester là.
Mais à peine fut-elle sur son cheval, qu’une flèche siffla à quelques centimètres de son oreille. Le cheval, prit de panique, se rua. Heureusement, Licianne parvint à rester sur celui-ci et parti au galop. Un regard en arrière lui permit de constater qu’elle était poursuivie par trois soldats.
Ceux-ci tirèrent d’autres flèches qu’elle parvint tout juste à éviter. Alors qu’elle commençait à les distancer, son cheval fut atteint pas une flèche. Il tomba, entraînant sa cavalière dans sa chute.
Bien qu’étourdie, Licianne se releva très vite et se mit à courir. Mais elle comprit très vite que cela ne servait à rien. Ils allaient la rattraper.
Il lui fallait les affronter et cela sans arme.
Elle ramassa quelques pierres et se cachait dans un buisson. Quelques secondes plus tard, ils arrivèrent à sa hauteur.
« Où est-elle ? »
« Elle doit pas être bien loin » À peine le soldat avait-il prononcé ces mots qu’il reçut une pierre de plein fouet au visage. Déstabilisé, il tomba de sa monture.
« Elle est là !!! »
« Attrapez-la ! Et n’oubliez pas, le roi la veut vivante ! »
« Brisingr !! » cria Licianne.
Le bras du soldat s’enflamma. Cela sema la discorde parmi la troupe, les chevaux se cabrèrent forçant ainsi leur cavalier à mettre pied à terre.
Profitant de cette diversion, Licianne s’enfuit.
Malheureusement l’un des soldats la vit et remonta à cheval afin de la poursuivre.
Mais il n’eut pas le loisir d’aller bien loin. En effet, il reçut une pierre lancée par Licianne. Le cavalier la réceptionna en plein front et assommé, tomba de cheval. Le cheval allégé, s’arrêta, se qui permit à Licianne de s’en emparer et de repartir au galop.
Mais le soldat n’était pas si assommé qu’elle l’avait pensée, et il eut le temps de tirer une flèche avec son arbalète.
La flèche toucha la jeune sorcière à l’épaule.
Xxx

Licianne parle :

Je sentis une douleur effroyable lorsque la flèche se planta dans mon épaule. Je faillis perdre l’équilibre et tomber de ma selle. Mais heureusement, je parvins à demeurer sur ma monture et à poursuivre ma route. Mais la douleur augmentait de plus en plus, des larmes me montaient aux yeux, brouillant ainsi ma vision.
Je fut saisie de vertiges et dû lutter pour ne pas m’évanouir.
J’ignore combien de temps je parvins à continuer ma route. Je sais juste qu’au bout d’un moment, je fus prise d’un vertige si fort que je tombai. La dernière chose dont je me souvient avant de sombrer dans l’inconscience, fut l’odeur âpre du sang qui s’écoulait de mon épaule.
Xxx
Lorsqu’elle reprit connaissance ; Licianne était allongée dans un lit. Pendant un instant, elle crut être de retour à Vallnore.
Elle voulue se redresser, mais la douleur de sa blessure à l’épaule lui fit rapidement change d’avis. Elle retomba sur son oreiller en gémissant.
C’est alors qu’une jeune fille entra dans la chambre, portant un plateau. En la voyant réveillée, elle posa sa charge et s’approchât du lit.
« Ne bougez surtout pas mademoiselle. Votre blessure n’est pas encore tout à fait guérie. »
« Où suis-je ? »
« Au Surda. Mon père vous a trouvée évanouie dans son champ. Il vous a ramenée ici. »
« Au Surda ? Quel heureux hasard. »Pensa Licianne. « Qui es-tu ? »
« Je me nomme Tara »
Tara était une jeune fille aux longs cheveux bruns et yeux couleur noisette. Son regard était bienveillant et elle devait avoir quelques années en moins que Licianne. Seize ans, peut être.
Peut après ce premier échange, Licianne sentit à nouveau sa tête tournée et se rendormit.
Xxx
Licianne parle :
Lorsque je repris connaissance, il faisait nuit.
Une bougie brûlait sur la table, à côté d’un plateau sur lequel se trouvait une carafe d’eau et un bol de soupe. En voyant cela, je me rends compte à quel point j’étais affamée. Je me levai et alla à la table. La soupe était froide.
Je passai la main au dessus du bol, rendant ainsi le liquide chaud.
Dés que j’eus fini la soupe, Tara entra dans la pièce.
« Mademoiselle ! Vous êtes réveillée. » Puis son regard se posa sur le bol vide. « Vous auriez dû m’appeler pour que je réchauffe le potage ! Froid, ce n’est pas très bon ! »Dit-elle sur un air de reproche.
« Ce n’est rien Tara. Même froide elle était très bonne. »Répondis-je.
Je préférais lui cacher mes origines pour le moment.
Elle s’assit en face de moi.
« Comment vous sentez-vous ? Vous n’avez plus de vertiges ? »
« Je te remercie. Mais tout va bien. Je me sens mieux. »
Nous n’échangeâmes aucuns mots pendant un moment. Puis je remarquai que Tara voulait demander quelque chose. Mais elle n’osait pas.
« Pose ta question Tara. N’ais crainte. » Dis-je pour l’encourager.
« Qui vous a mise dans cet état ? »
J’hésitai, mais fini par opter pour une partie de la vérité.
« Des soldats de l’empire. »
La jeune fille me regarda avec étonnement.
« Mais pour qu’elle raison? »
Que répondre ?
« Etes-vous des Vardens ? »
Ce fut à mon tour d’être étonnée.
« Tu les connais ? »
« Pas personnellement. Mais tout le monde sait que le roi du Surda les abrite. Il paraît même que leur chef demeure au palais. Ils ne sont pas très appréciés par ici. Mon père dit qu’à cause d’eux, le Surda finira par avoir de très gros ennuis. Il y a déjà eut cette bataille aux Plaines Brûlantes. Beaucoup d’hommes y ont perdu la vie. Mais père pense que le pire est à venir. On dit que le roi Galbatorix envoi son nouveau parjure brûler des villages entiers. Un jour ce sera notre tour de finir en cendres. » Finit-elle.
Visiblement, les gens n’aiment pas le roi et encore moins Murtagh. Qu’en aux Vardens, ils ne les considéraient pas comme des défenseurs de la liberté.
« Alors, pourquoi vous pourchassaient-ils. » Insista Tara, me faisant sortir de mes pensées.
« Je l’ignore. »
Après un moment, Tara se leva.
« Je vais vous laisser vous reposer et je crois que je vais en faire de même. A demain. »

Je ne me rendormi pas tout de suite.
La bonne nouvelle était que j’étais au Surda et apparemment les Vardens aussi. Le problème était : Comment entrer en contact avec eux ?
Puis mes pensées dévièrent vers Tara. Cette jeune fille était tr ès aimable mais j’avais l’impression qu’elle ne me disait pas tout.
Mais après tout, ce n’est qu’une impression.
Xxx
Le lendemain, Licianne se sentait encore mieux que la veille. Son épaule était toujours douloureuse, mais la douleur était supportable.
Elle enfila une robe que Tara avait déposée à son intention et sortit de la chambre.
Elle suivit des éclats de voix qui provenaient d’une autre pièce, c’est ainsi qu’elle trouvât Tara et un homme qui devait être son père, entrain de prendre leur petit déjeuner.
« Ah mademoiselle ! Vous voilà parmi nous. Tara m’a dit que vous alliez beaucoup mieux. »Dit-il chaleureusement.
« Oui, merci beaucoup monsieur. Je vous doit la vie. »
« « Laissez tomber. Ce n’est pas tous les jours qu’on trouve une jeune fille évanouie dans son champ. Comment est-ce arrivé ? Tara m’a dit que vous ignorez ce qu’il s’est passé. »
Bizarre ? Elle ne lui avait donc pas parlé des soldats ?
Licianne allait répondre, mais Tara ne lui en laissa pas l’occasion.
« Père, laissez-la tranquille. Venez-vous asseoir, vous devez avoir faim ? »Ajouta t’elle à Licianne, en lui présentant une miche de pain.
« Oui, merci »Répondit la sorcière en s’asseyant.
« Bon je vais vous laissez. Les champs ne se labourent malheureusement pas tout seuls. » Dit le père en partant.
Restée seule avec Tara, Licianne décida de la questionner.
« Vous n’avez pas parlé des soldats à votre père ? »
Tara leva les yeux de sa tasse.
« En effet. Je trouve inutile de l’inquiéter. »
« Oui. Et de toute façon, je ne resterais pas longtemps. Tara, savez-vous où je puis trouver les Vardens ? »
La jeune fille, étonnée pas cette question si directe, faillit lâcher sa tasse.
« Comment le saurais-je. ? Je vous ait dis hier ce que j’en pensait. »
« Non. Vous m’avez dit ce que votre père et les habitants en pensaient. Mais vous ? »
« Je pense pareil. Maintenant veuillez m’excuser, je dois aller faire des courses. »Dit-elle précipitamment. Elle prit un châle et sorti.
« Qu’elle étrange réaction » Pensa Licianne.
Puis, poussée par une intuition, elle prit une cape et décida de suivre Tara.
Et elle eut raison. En effet, la jeune fille se dirigea vers les quartiers mal famés. Ensuite, elle s’engagea dans une ruelle étroite.
Caché derrière le coin de la rue, Licianne la vit entrer dans une vieille battisse. La jeune sorcière s’aventura dans la ruelle, à présent déserte, et regarda la façade de la maison.
« Qu’est ce qu’elle peut bien faire la dedans ? »
A peine avait-elle pensé cela, la porte s’ouvrit violement. Licianne voulut s’enfuir, mais deux hommes l’attrapèrent. L’un deux plaqua sa main sur sa bouche, tandis que l’autre lui attacha les mains derrière le dos.
Ils l’emmenèrent à l’intérieur de la bicoque.
Xxx
Licianne parle :
Je ne comprenais rien à ce qui venait de se produire.
Qui étaient ces hommes ? Que me voulaient-ils ?
Il fait sombre ici. Je cessai de me débattre et me laissait emmené à l’étage. Ils me firent entrer dans une pièce où se trouvait d’autres personnes. Parmi elle, Tara.
« Mais vous êtes fous ! Ne là tenez pas comme ça ! Elle est blessée à l’épaule ! »
A cette instant, j’éprouvais un élan de gratitude pour Tara.
En effet, en me tenant ainsi, ils avaient ravivé ma douleur à l’épaule.
Ils me lâchèrent.
« On ignore de quoi elle est capable » déclara un des hommes en guise d’excuse.
« Je ne ferais rien. J’ignore même se qui se passe. » Répondis-je.
« Travailles-tu pour le roi ? » Demanda un homme sans tenir compte de ce que je venais de dire.
« Non ! Je… »
« Alors pourquoi cherches-tu les Vardens ? »
« Je recherches leur protection. »
« En échange de quoi ? »
« De mes services. »
« Les Vardens ont besoin de combattants, pas de servante »
Je ne savais que répondre. Devais-je leur révéler mon identité ?
« Tara nous a dit que tu avais été poursuivie par des soldats. Pourquoi ? »
« Je vous répondrai uniquement si vous me dites qui vous êtes. »
L’homme sorti un poignard et me le mit sous la gorge.
« Si j’étais toi ma jolie, je répondrais sans faire d’histoire.
« Non Markus !» s’écria Tara en approchant.
« Tara ne te mêles pas de ça »
« Tu n’as pas d’ordre à me donner. De plus, je doute que Dame Nasuada approuve ce genre de méthode »
Markus sembla hésiter, puis finalement abaissa le poignard.
« Fais comme tu veux »
Tara se tourna vers moi.
« Nous sommes les Vardens. Ou du moins nous en faisons parti. Nous tenions une réunion juste avant que tu n’arrives. Maintenant à ton tour de répondre à notre question. Qui es-tu ? »
A présent je n’avais guère le choix.
« Je m’appelle Licianne Warren. Je viens de Vallnore. Il s’agit de la dernière cité libre de sorciers. Je suis sorcière moi-même. Les soldats l’ont découvert, c’est pourquoi ils me pourchassaient. Je cherche les Vardens car je souhaiterais leur apporter mon aide. »
« Comment savoir si tu dis la vérité ? »
« Vu ma situation actuelle, il serait mal venu de vous mentir. »
Tara me regarda, comme pour chercher la vérité dans mes yeux. Puis elle déclara :
« Markus, Orrorrin, Vous allez amener Licianne à Nasuada. Elle sera quoi faire. »
« Tu es sur que… »
« Si c’est une sorcière, il faut mettre dame Nasuada au courant. De plus, ils pourront la tester pour savoir si ce qu’elle dit est vrai. »
« Très bien. Alors allons y »
Je ne saurais vous dire ce qu’il s’est passé ensuite car quelqu’un me frappa sur la tête et je m’évanouis.
Xxx
Quant elle ouvrit les yeux, elle ne vit qu’un mur de pierres en face d’elle. Un rapide coup d’œil autour d’elle lui fit comprendre qu’elle était dans un cachot. Sa bouche était bâillonnée et ses mains liées derrière son dos.
Depuis combien de temps était-elle là ? Pendant combien de temps allait-on la laisser là ?
Sa seconde question trouva rapidement une réponse car la porte de la cellule s’ouvrit et une jeune femme à la peau sombre pénétra dans la pièce, suivie d’un homme et d’une jeune femme.
« Dame Nasuada, voici la fille »Déclara l’homme à la femme noire.
Dame Nasuada ? Le chef des Vardens ! pensa Licianne
« Détachez là ! »Ordonna Nasuada.
« Madame, elle pourrait tenter quelque chose ! »
« Je ne crois pas »Répondit-elle en regardant Licianne dans les yeux.
L’homme s’exécuta.
Ses liens défaits, Licianne retira le bâillon et relava.
« Pouvons-nous vous faire confiance ? »Demanda le chef des Vardens.
« Vous le pouvez madame. »Répondit la sorcière en s’inclinant.
« Pourtant il va falloir vous faire encore subir une dernière épreuve. Trianna ici présente, est une sorcière au service des Vardens. Elle va fouiller votre esprit afin de vérifier si vous avez un lien quelconque avec l’empire » Dit Nasuada en désignant la jeune femme restée à l’écart.
« Voilà donc ce dont Murtagh m’avait parlé »Pensa Licianne tout en prenant soin d’enfuir tout ses souvenirs compromettants au fin fond de sa mémoire grâce à un sort silencieux apprit à Vallnore.
« Faites »Dit-elle à Trianna.
La jeune femme psalmodia quelques mots inaudibles et Licianne sentit avec douleur une force pénétrer dans son esprit. Elle n’aimait pas ça. Elle avait la désagréable impression d’être un livre ouvert pour cette étrangère. Elle lui révéla sa vie à Vallnore. Au bout de quelques minutes, qui semblaient être des heures pour Licianne, l’esprit de Trianna quitta celui de Licianne. Prise de vertige, Licianne sentit ses forces la quitter et dû s’asseoir par terre afin de reprendre des forces.
« Elle n’est pas avec l’empire. Elle dit vrai. Vous avez devant vous une légendaire sorcière de Vallnore, la cité des sorciers. » Annonça son « bourreau », une pointe de jalousie dans la voix.
« Mais je me demande ce qu’elle fait ici. Ceux de Vallnore ne se soucient guère du destin d’Alageasia. »
« Paix Trianna ! »Coupa Nasuada. »Je suis certaine que mademoiselle Warren va nous fournir toutes les explications que nous souhaitons. Mais d’abord, je pense qu’elle mérite un peu de repos. Votre voyage à dû être long. » Ajouta t-elle à Licianne.
« Oui madame, un peu de repos ne serait pas de trop. »Répondit la sorcière en se relevant.
« Bien. Trianna, conduis Licianne à l’auberge. »

Trop Trop bien Vivement la rencontre avec Eragon

tro bien ze veu la suiteee !!!

Les deux sorcières n’échangèrent aucune parole alors qu’elles déambulaient dans les rues du Surda. Arrivées devant une auberge, Trianna se tourna vers Licianne.
« Voilà c’est ici. Il n’y a que des Vardens ici. Vous n’avez qu’à dire que vous venez de la part de Nasuada. » Dit-elle sèchement avant de repartir.
« Manifestement elle ne m’aime pas beaucoup »Pensa Licianne avant d’entrer dans l’établissement.
Suivant les conseils de Trianna, elle obtint une chambre. La première chose qu’elle fit, fut de prendre un bain. Revigorée, elle enfila sa robe et décida d’aller faire un tour.
Au détour d’une rue, elle croisa un chat au comportement étrange. En effet, celui-ci s’arrêta juste devant elle et la dévisagea.
Puis elle entendit une voix dans sa tête :
« Suis-moi jeune sorcière » Puis le chat parti dans une rue.
« Le chat me parle ! » S’étonna Licianne en regardant le chat partit. Mais elle ne bougea pas. Le chat se retourna.
« Oui je parle ! Allez ! Viens ! »
Elle le suivit et se trouva bientôt face à la devanture d’un magasin.
« Une herboristerie ? »
« Qu’attend- tu ? Entre ! »Ordonna le chat en entrant lui-même dans la boutique.
Licianne décida d’obéir.
L’intérieur du magasin était sombre, hormis les bougies qui brûlaient sur une table. Soudain, une jeune femme fit son apparition.
« Et bien Solembum, qui m’as-tu amené là ? »
« Heu, bonjour. Je ne voulais pas déranger mais votre chat, il… »
« Oh ce n’est pas mon chat. Solembum est libre. C’est un chat garou. Il t’as parlé ? »
« Oui. Il m’as dit de venir et… »
« Veux tu que je lise ton avenir dans des os de dragon ? » demanda l’étrange femme.
Ne voulant pas l’offenser, Licianne accepta.
« Si vous voulez. Mais je n’ais pas d’argent. »
« Qui a parlé d’argent. Vient t’asseoir. »
Licianne s’exécuta tandis que la voyante lançait les os sur la table puis elle les observa pendant un instant.
« Très intéressant mademoiselle Warren. Ton présent est chaotique, qu’en a ton avenir il est lié à bien des gens. Je vois surtout des dragonniers. Ils sont présent dans ton passé, ton présent et ton futur. Je vois des ennemis puissants et des amis tout aussi puissants. Une guète insensée que tu poursuivras sans relâche et dont je ne vois pas le dénouement. Tu prendras part à la guerre et au futur de l’Alageasia. Oh ! Il y un garçon qui compte beaucoup pour toi. Il est ténébreux, en danger et c’est pour lui que tu te bats. Il est dragon… »
« Stop ! » s’écria Licianne en paniquant. La voyante releva la tête, étonnée.
« Qui a-t-il ? Aurais-tu peur que je découvre le nom de ce dragonnier ? »Demanda la voyante sournoisement.
« Je crois que je vais y aller »Dit Licianne en se levant.
« Licianne, fille de Julianna. Reste ici ! »
« Vous connaissez ma mère ? »
« En effet. »
« Mais qui êtes-vous ? »
« Je me nomme Angela et tel que tu peux le voire, je suis voyante, herboriste et sorcière. J’ai également vécu au Vallnore, il y a bien longtemps. J’y ai rencontré une jeune fille arrogante, intrépide et peu soucieuse des règles. Cette jeune fille s’appelait Julianna et était destinée à succéder à son père au conseil. Mais Julianna ne souhaitait pas cela. Elle voulait une vie plus trépidante. J’ignore ce qu’elle est devenue par la suite car j’ai quitté Vallnore. J’aime être là où les choses se passent et au Vallnore il ne se passe jamais rien. Après avoir quitté le Vallnore, j’ai rejoins les Vardens. Puis un beau jour, j’au vu débarquer sur le pas de ma porte Julianna. Il pleuvait ce jour là et elle était trempée mais néanmoins, elle affichait un sourire triomphal. Elle m’a annoncé fièrement : « J’ai quitté le Vallnore ! J’ai envoyé balader mon père. Il voulait que je me maris et que je siège au conseil. J’ai refusé et je suis partie. Angela, tu peux m’héberger ? » Que pouvais-je répondre ? J’ai accepté et Julianna s’est installée avec moi ? Elle m’aidait à la boutique. ? Elle était très douée. Mais un soir, elle a surprit une réunion avec les Vardens. Ta mère avait un comportement enflammé. Elle a exigé de rejoindre les Vardens. C’est là qu’elle a rencontré ton père. »
« Mon père était un soldat pour le roi »Ajouta Licianne.
« Soldat ? Ton père ! »Et Angela hurla de rire comme si Licianne lui avait raconté la meilleure blague de tout l’Alageasia.
« Ton père, un soldat du roi ! C’est n’importe quoi !qui t’as raconté ça ? »
« Ma mère. »Répondit sérieusement Licianne.
« Julianna ? C’est étonnent quoique prudent. Mais de là à avoir dit qu’il travaillait pour le roi. C’est exagéré. Ton père était dragonnier. Il travaillait pour les Vardens. C’est même lui qui est l’origine de la rébellion, il est le premier chef des Vardens. Il s’appelait Brom. »
Licianne ne sus que dire. Cette nouvelle était aberrante. Son père, dragonnier ! Impossible ! Elle se sentait trahis par sa mère. Comment avait-elle pu lui cacher ça ! Pendant toutes ces années elle avait crue n’être qu’une fille de domestique. D’abord fille de sorcière maintenant fille de dragonnier ! Et après ?
« Licianne ? » Appela Angela, inquiète du mutisme soudain de la jeune fille.
Sans prévenir, la jeune sorcière se leva d’un bond, faisant basculer la chaise sur laquelle elle était assise.
« C’est impossible, vous devez confondre. Je dois y aller. Je vais me reposer. Au revoir. » Balbutia Licianne en partant.
Angela aurait voulue la retenir mais la voix de Solembum résonna dans sa tête :
« Laisse là. Elle reviendra. »
Xxx
Licianne parle :
Je revins dans ma chambre à l’auberge et me jeta sur le lit en pleurant.
Pourquoi ? Pourquoi tout ces mensonges, ces secrets ? Qui suis-je ? Qui étaient mes parents ? Pourquoi mère ? Pourquoi m’avoir mentit au sujet de mon père ? Pourquoi alors que mes deux parents faisaient parti des Vardens, ais-je grandis à Uru’Baen ? Au palais en plus !
Et où était-il ce père si puissant ? J’aurais dû poser la question à Angela mais j’étais tellement surprise.
Pourquoi craignais-je autant d’en savoir plus sur mon dragonnier de père ? Je brûlais d’envie de tout connaître à son sujet et en même temps je redoutais les réponses à mes questions. Brom ? Où avais-je déjà entendu ce nom ?
Oh Murtagh ! Comme j’aimerais que tu sois là. J’ai tellement besoin de ta présence.
Xxx
.

ah chouette voilà la suite! J'adore vraiment cette fic, on s'attache vraiment à tes personnages ( bien que mumu soit gentil au fond, ce qui est pas trop mon truc...mais bon tu dois faire le bonheur d'enelya ou alyana par exemple! )
Vivement la suite en tout cas

et le mien aussi !!! c'est tro bien !! franchement c'est une de mes preferer !!

la suite !!

ben oui bien sur que j'adore murtagh en gentil! et puis j'aime beaucoup ta fic licianne. je m'attendais pas à ce que licianne soit la fille de brom...je pense qu'elle aussi va devenir dragonnière (le dragon vert peut être...)

Toc, Toc
Licianne se réveilla en sursaut. Elle s’était endormie ! Elle bondit du lit et alla ouvrir.
C’était Tara.
« Bonjour Licianne. Je viens te chercher. Dame Nasuada souhaite s’entretenir avec toi. »
« Bonjour ? Mais nous sommes le matin ? Mais on était l’après-midi ? »
« Heu, c’était hier. Tu es arrivée ici dans l’après midi. Le soleil a eu le temps de se coucher et de se lever à nouveau. Tu vas bien ? »
« Oui. Je te suis. »
Elle avait dormi d’une traite ! Les révélations de la veille l’avaient chamboulés plus qu’elle ne le pensait.
Les deux filles arrivèrent dans l’appartement s de Nasuada.
« Ah Licianne, assis-toi je te pris. J’aimerais que tu me racontes ton pénible. »
La jeune fille s’exécuta.
« Dans, les sorciers de Vallnore ne viendront pas nous aider ? »Demanda le chef des Vardens.
« Non madame. Je suis venue de mon plein gré. Sans leur accord. Les sorciers de Vallnore sont, j’ai honte de le dire, égoïstes et ils ne se préoccupent pas d’Alageasia. Ils vivent dans leur cité et n’ont qu faire de la guerre. N’étant pas d’accord avec eux, j’ai décidé de vous apporter mon aide, si humble soit-elle. »
« Et je l’accepte avec joie. J’avoue ne pas être très à l’aise avec les sorciers et leurs pouvoirs. Mais je suis consciente que cette guerre ne se gagnera pas par la seule force des armées mais aussi grâce aux pouvoirs des sorciers et des dragonniers. »
« Oui. J’ai entendu dire que vous aviez un dragonnier avec vous ? »
« En effet, Eragon et Saphira, sa dragonne, sont notre plus grand espoir »
« Demeurent-ils ici ? »
« Pour le moment ils sont en mission. Pourquoi cette question ? »
« Juste par curiosité. Il me plairait de rencontrer celui qu’on nomme Tueur d’Ombre. »
« Peut-être auras-tu cette chance. Maintenant je te pris de me laisser. J’ai à faire. »
« Bien madame. »Et Licianne quitta les appartements de Nasuada.
Ne sachant que faire, elle décida d’aller rendre visite à Angela. Elle avait bien trop de questions sur son père.
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Licianne entra dans la boutique :
« Licianne te revoilà. Que puis-je pour toi ? »Demanda Angela voyant la sorcière.
« Parlez moi de mon père. Je veux savoir qui il est, comment a-t-il rencontrer ma mère, pourquoi n’est –il pas rester avec nous, où est t’il ? »
« Une question à la fois. Je te dirais tout ce que tu veux savoir sur tes parents. Mais toi, en échange, il faudra m’en dire plus sur la raison de ta présence ici. »
« Je suis juste venu apporter mon aide. »
« A d’autre. On ne quitte pas le cocon douillet de Vallnore sur un coup de tête. »
« Très bien. Répondez à mes questions et je répondrai aux votre. »
« Ca me va. Alors que veux-tu savoir ? »Demanda l’herboriste en s’asseyant.
Licianne prit place en face d’elle.
« Comment est mon père ? »
« C’est quelqu’un de posé, réfléchi. Il était révolté de voir ce qu’était devenu la caste des dragonniers et n’a jamais approuvé les idées de Galbatorix. Alors que les treize parjures l’ont rejoins, ton père a créé la rébellion afin de lutter contre la tyrannie imposée par le roi et ses serviteurs. Il a rassemblé de vaillants combattants et a convaincu les elfes et les nains de se joindre à sa cause. Qu’en à sa relation avec ta mère, au début, ils se chamaillaient tout le temps. Ta mère prenait un malin plaisir à la contredire et ton père la traitait d’emmerdeuse. Brom se mettait rarement en colère mais ta mère avait le don de le mettre hors de lui. J’ignore comment ils se sont mis ensemble. Je sais juste que ta mère l’aimait. Elle me là avoué. Brom, je sais juste qu’il aimait une femme qui ne pouvait lui rendre son amour. Il a dû se résigner et se tourner vers ta mère qui elle lui vouait un amour sans limite. Malheureusement, le dragon de Brom a été tué par un parjure. Après cela, ton père n’a plus jamais été le même. Il était distant et renfermé. Il a demandé à être remplacé par quelqu’un d’autre à la tête de Vardens. Ensuite, il est parti à la recherche de l’assassin de son dragon et n’est plus revenu.
« Et ma mère dans tout ça ? »
« Julianna a apprit qu’elle était enceinte peu de temps après le départ de ton père. Elle a comprit qu’elle ne le reverrait plus alors elle est partie pour Uru’Baen. Au début il s’agissait d’une mission d’espionnage. Mais Julianna s’est liée d’amitié avec une dame de la cour, Séléna et s’est faite engagée pour être la nourrice du fils de cette dame. La dernière fois que j’ai vu ta mère, elle est venue m’annoncer ta naissance. Elle semblait heureuse et en sécurité. Elle a cessé tout contact avec les Vardens. »
« Mon père n’a jamais eu connaissance de ma existence ? »
« Jamais. »
« Où est-il à présent ? »
« Désolé de te l’apprendre mais il est mort. Il y a de ça quelques mois. »
Licianne sentit son cœur se serrer. Elle venait d’apprendre la vérité sur son père. C’était comme si elle l’avait retrouvé en quelque sorte et maintenant elle l’avait à nouveau perdu.
Afin de ne pas pleurer, elle décida de changer de sujet.
« Qui est le dragonnier responsable de la mort du dragon de mon père ? »
« Ah, j’attendais que tu me pose cette question. Il s’agit d’un dragonnier nommé Morzan. »
« Comment ! »
« Je comprends ta surprise. Et oui, aussi ironique que cela puisse paraître c’est la vérité Morzan est responsable de la mort du dragon. Il s’est fait tué par ton père. Cela a mis fin au temps des dragonniers. »
« Ma mère était-elle au courant qu’il s’agissait de Morzan ? Car on vivait à quelques mètres de lui. Dame Selena était sa femme et l’amie de ma mère. Ca n’a pas de sens ! »
« J’ignore ce que savait Julianna ou quels étaient ses attentions en allant à Uru’Baen. Elle m’a juste dit que c’était pour ta sécurité. Selena ignorait que Julianna connaissait Brom ou qu’elle faisait partie des Vardens. Elle a juste choisie une amie pour s’occuper de son fils. Julianna n’allait pas refuser. Au palais, vous étiez en sécurité, nourries, logées et tu bénéficiais d’une éducation. Je comprends ton malaise. Ton père est responsable de la mort du père de ton ami. Parles-moi du fils de Morzan. Vous avez grandi ensemble j’imagine. »
« Pourquoi voulez-vous s’avoir cela ? »
« C’est un ennemi des Vardens et je suis des Vardens. De plus, ta vie à Uru’Baen m’intéresse. »
« Vous en parlerez à Nasuada ? »
« Rien ne sortira de cette pièce je t’en fait le serment. »
« Bien. »
Et Licianne lui raconta tout. Son amitié avec Murtagh, leurs jeux, leurs bêtises. Sa vie au palais et son départ pour le Vallnore.
« Ah Shira est donc venu te reprendre. Qu’est-elle devenue ? »
« Vous connaissez tante Shira ? »
« Je te l’ai dit, j’ai vécue un temps au Vallnore. Elle n’était qu’une enfant à l’époque. »
« Elle m’a recueilli et élevée. C’est grâce à elle que j’ai pu apprendre la magie. Je suis restée à la citadelle pendant dix ans. »
« Pourquoi es-tu revenue à Uru’Baen ? »
« C’est assez personnel. Mais étant donné que j’ai promis de tout vous dire. Au Vallnore, j’ai eu une vision de Murtagh. Il était en danger. Cela m’a suffit pour me décider à revenir à Uru’Baen. Là, j’ai appris qu’il était dragonnier. »
« Mais tu as quant même décidé de l’aider ? »
« Oui. Je veux le libérer de son serment. »
« Entreprise vouée à l’échec. Personne ne peut briser un serment en ancien langage. »
« Je trouverais ! J’y arriverais ! »
« Tant de passion, dis moi, est-ce bien un ami d’enfance que tu veux sauver ? »Demanda malicieusement Angela.
« Et bien… » Licianne rougissait.
« Je vois. Ta mère et toi semblez avoir un penchant pour les dragonniers. Donc si j’ai bien compris, le fils de Morzan et la fille de Brom sont amoureux. . Voilà qui est intéressant et étrange. »
Elle se leva et fit quelques pas.
« Je t’aiderais. Tu me sembles déterminée et j’apprécie ça, ensuite je suis curieuse de voir si tu vas réussir et enfin j’ai promis à ta mère de t’apporter mon aide. »
« Quoi ? »
« Ta mère savait que tu viendrais me voir. Une grande sorcière ta mère. Elle m’a remis cela pour toi. Je pense que tu en auras besoin. »Dit la voyante en tendant à Licianne un poignard.
« Voici Sharak »Dit-elle en mettant l’objet dans les mains de la jeune fille.
Licianne le regarda avec curiosité. Elle sortit la lame de son petit fourreau de cuir. La lame mesurait plus au moins 10 centimètres. Trente centimètre avec la poignée. Des inscriptions que Licianne ne parvint pas à déchiffrer, étaient gravées sur le métal. Le manche était incrusté de petites pierres noires.
« Une si petite arme porte un nom ? Ce n’est même pas une épée. »
« C’est bien mieux qu’une simple épée. Sharak est un poignard maudit. »
« Maudit ? »
« La lame est empoisonnée. »
« Ce n’est pas une nouveauté. Il est facile de mettre du poison sur une lame. Et il existe beaucoup de contrepoison. »
« Le poison n’est pas sur la lame. Il est dans la lame. Il fait parti de l’acier. C’est un poison très violent, une invention de ta mère. Si tu blesses quelqu’un avec Sharak, la personne n’aura plus que vingt secondes à vivre. »
« Il existe un contrepoison ? »
« Un seul. Unique. Il s’agit du sang de la personne qui a ensorcelée la lame. »
« Pour Sharak il s’agit de… »
« Ta mère. Elle là ensorcelée. C’était son arme personnelle. »
« C’est un sortilège de magie noire ? »
« La magie n’est ni noire, ni blanche. Cela dépend de comment l’ensorceleur l’utilise. Si c’est pour faire le bien ou le mal. »
« Ma mère est décédée. Il n’y a donc plus de contrepoison. »
« Si, il y en encore un. Ton, le sang de Juliana coule dans tes veines, sa magie. C’est plus que suffisant. »
Licianne regarda le poignard avec un mélange de crainte et d’admiration. C’était une arme redoutable, crée par sa mère. Et maintenant elle en héritait. C’était comme si sa mère là protégeait à travers cette arme.
« Merci Angela. »
« Je n’ai fait que te la remettre sous l’ordre de Juliana. Licianne, Murtagh t’a-t-il parlé de son frère ? »
« Eragon ? Oui il m’a dit de ne pas lui révéler que je le connais et que nous avons grandit ensemble à Uru’Baen. Autrement il ne me fera pas confiance. »
« Sage conseil. Mais je pense que tu ne dois pas le suivre. Je pense que tu devrais dire la vérité à Eragon. Au sujet de Murtagh et de ton père. »
« Pour qu’elle raison ? »
« Premièrement, tu vas avoir besoin de son aide pour sauver Murtagh. En effet, Eragon va bientôt retourner chez les elfes. Tu devrais l’accompagner afin de consulter leur bibliothèque pour trouver un moyen de briser le serment du Murtagh. Deuxièmement, Brom est mort en sauvant la vie d’Eragon. Celui-ci a une dette envers lui. Tu es sa fille, c’est donc a toi qu’il la doit désormais. Il ne te fera rien. »
« Et s’il refuse. S’il raconte mon histoire à Nasuada ? »
« Il n’en fera rien. Fais-moi confiance. Ce n’est pas un idiot. »
« Où puis-je le trouver ? »
« Il reviendra bientôt, il est parti sauver quelqu’un avec son cousin. A son retour, va te présenter et demande lui de t’emmener avec lui et Saphira a Ellesméra. »
« Merci Angela pour tout. Je vais aller dans ma chambre. J’ai besoin de réfléchir. »
« Je comprends. Passe me voir quant tu veux. »
Et Licianne quitta l’herboriste.
Elle venait d’apprendre tant de chose.
Sa vie lui semblait bien compliquée désormais. Un père dragonnier, une mère sorcière, un petit ami au service de l’empire t le frère de celui-ci à convaincre.
Si elle y parvenait, elle irait chez les elfes. Sorciers et elfes ne se sont jamais beaucoup aimé, c’est pourquoi elle appréhendait un peu son éventuel séjour là-bas.
Mais d’un autre coté, elle trouvera peut-être quelques chose pour aider Murtagh.
Cette simple pensée lui suffit à lui redonner courage.
Elle ira parler à Eragon, elle ira chez les elfes et très bientôt, elle et Murtagh seront réunis.
Oui, bientôt ils seront ensemble, pour toujours.

La suite !!!!!!! C'est trop puissant

voilà le début du nouveau chapitre!!!!!
Bonne lecture et un grand MERCI pour vos commentaitres!!!!!!
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Chapitre 5 : Elfes, danse, prétendant et tir à l’arc


Tueur d’ombre
C’est comme ça qu’ils t’appellent
Je suis curieuse à propos de toi
Je suis effrayée et peu certaine que tu me fasses confiance
Mais tes yeux semblent dire que tu es bon
Toi et moi faisons face ensemble
Paix et pouvoir, amour pour toujours
Qui suis-je pour te demander ça ?
(Inspirée de Lion, chanson du film Narnia)

Cela faisait trois jours qu’elle savait pour son père, trois jours qu’elle essayait de penser à autre chose en aidant Angela au magasin, trois jours qu’elle redoutais le moment où elle devrait parler à Eragon. Bref, trois jours déplaisants.
« Mandragore s’il te plait »
« … »
« Licianne, mandragore s’il te plait »
« … »
« Licianne, les racines de mandragores ! » Cria Angela à sa jeune assistante.
« Oui ! Pourquoi tu t’énerves ? Je vais te les chercher. » Répondit Licianne en se dirigeant vers une étagère.
« Pourquoi je m’énerves ? Ca fait trois fois que je te parle. Mais toi, tu as la tête ailleurs. »
« Désole Angela. J’appréhende ma rencontre avec Eragon. »
« Je vois pas pourquoi. Il ne va pas te manger. Bon alors, elles viennent ces racines ? »
Licianne prit le bocal et…
« Le tueur d’ombre est revenu ! » cria une voix à l’extérieur.
Bang !
La jeune sorcière venait de lâcher le bocal, qui se brisât.
« Licianne ! »S’écria l’herboriste en voyant le désastre.
« Désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai… »T’enta de se justifier la jeune fille.
« Je pense que tu ferais mieux de rentrer à l’auberge, calme toi et ensuite va parler à Eragon. »
« Déjà ! Mais il vient de rentrer et … »
« Et rien du tout. Et ne va pas tarder à repartir, le temps presse. Va le vois dés ce soir et dit lui la vérité. »
« Et s’il ne me croit pas »
« Tache de le convaincre. Pense à Murtagh. Il compte sur toi »
« Vous connaissez mon point faible. »
« C’est pourtant ce qui te donne ta force. Songe à tout ce que tu as déjà accompli depuis ton départ de Vallnore. Tu as tenu tête à plusieurs soldats, pénétrée dans le palais du roi et attendri un dragonnier. Parler à Eragon n’est rien en comparaison de tout ça. »
« Merci Angela. Je vais y aller. Souhaitez moi bonne chance »
« Garde confiance »
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Licianne parle :
Je restai un moment dans ma chambre, à marcher de long en large.
Je ne parvenais pas à me calmer. La rencontre imminente avec Eragon approchait et j’ignorais toujours comment le persuader de me faire confiance.
Pourtant Angela avait raison, j’avais besoin d’Eragon pour sauver Murtagh, seule je n’y arriverais pas.
Aller à Ellesméra ! Mais dans qu’elle situation me suis-je mise. Bon, respire Licianne, reste calme et va lui parler.
Je sorti et décida parti à la recherche d’Eragon, qui devait être chez Nasuada pour signaler son retour.
Xxx
Au palais, Licianne n’eut pas besoin de demander quoi que ce soit au chef des Vardens. En effet, lorsqu’elle arriva près des appartements de Nasuada, elle croisa Eragon. Car, bien qu’elle ignorait à quoi il ressemblait, elle n’eut aucun mal à la reconnaître.
« Tout l’opposé de Murtagh. Il est aussi blond que son frère est brun »Pensa avec amusement la jeune sorcière.
Alors que le dragonnier quittait le palais, Licianne se décida à l’appeler.
« Excuse moi, Tueur d’ombre ! »
Le jeune homme se retourna et fixa la sorcière avec étonnement.
« Qui a-t-il ? On se connaît ? »
« Non. Je suis nouvelle. Je me nomme Licianne. J’aimerais vous parler, c’est très important. »
« Désolé mais je suis très occupé. »
Je n’en doute pas. Mais ça ne peut attendre. Je vous en pris, c’est une question de vie ou de mort. »
« J’en fait peut-être un peut trop. »Pensa Licianne.
Eragon réfléchit un moment, mais face à l’air désespéré de la jeune fille, il finit pas répondre :
« Très bien. Suivez moi. »
Il l’emmena sur le toit d’un grand bâtiment et, constatant l’étonnement de la jeune fille, ajouta :
« Désolé pour l’endroit, mais j’ai dis à ma dragonne que je l’attendais ici. Elle est entrain de chasser. »Précisa t-il.
Cela ne rassura pas la sorcière, qui redoutait l’arrivée de la dragonne lorsqu’elle sera occupée à expliquer son histoire au dragonnier.
« Alors, qu’as-tu de si important à me dire ? »
« Voilà, je suis une sorcière. Je viens du Vallnore. C’est une cité de sorciers et je... »Elle hésita. Comment aborder son histoire avec Murtagh ?
« Il existe une cité de sorciers ? »S’étonna Eragon.
« Oui. L’emplacement est inconnu du roi. Mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Avant d’aller au Vallnore, j’ai grandis à Uru’Baen et je... »
« Tu ? »
« Je connais Murtagh. »Finit-elle par dire.
La réaction de son interlocuteur fut immédiate. Les yeux du dragonnier se remplirent de colère et sa voix devint plus sèche.
« Et alors ? »
« Je sais que c’est ton frère, et... »
« Qui t’as dit ça ? Qui es-tu ? »Demanda t-il avec colère.
« Oups, mauvais »Pensa la sorcière.
« Je suis une amie de ton frère. Je veux la sauver mais pour ça j’ai besoin de ton aide. »
« Une amie ? Une espionne du roi, tu veux dire. Il pense que je vais tomber dans le piège et partir avec toi pour sauver ce traître. »
Il dégaina son épée et la pointa sur Licianne.
« Mais il se trompe. Je ne suis pas un idiot. »
« Non, attends ! Je dis la vérité. Je ne travaille pas pour le roi. Je veux aider les Vardens mais aussi sauver Murtagh. J’ai connu ta mère. Ma mère était la nourrice de Murtagh, on a grandit ensemble. »
« Tu penses que je vais te croire ? »
« Il va bien falloir »
« C’est ce qu’on va voir » Rétorqua le dragonnier en approchant dangereusement la lame de la gorge de la sorcière.
« Non, attends ! Je suis la fille de Brom ! »Cria Licianne en espérant que ces paroles stopperont le geste du dragonnier.
Et ce fut le cas.
Eragon se figea. Pendant un court instant Licianne crut qu’il la croyait.
« Tu mens ! Je t’interdis d’insulter la mémoire de Brom ! »
« Je n’insulte personne ! Je dis la vérité ! Je sais, c’est fou. Moi-même lorsque Angela me la dit, je ne l’ai pas crue. Mais c’est la vérité. Brom est mon père. Lui et ma mère se sont rencontrés à une réunion des Vardens... »
« Angela ? Que vient-elle faire dans cette histoire ? Peut importe. Ca suffit, j’en ai assez entendu. Je vais t’emmener à Nasuada. Tu n’auras qu’à lui expliquer ça. »
« Non ! Il faut que tu me croies. Je t’en pris Eragon, les apparences sont contre moi. Mais sur ma parole de sorcière, je jure que c’est la vérité. »
« Menteuse ! »S’écria t-il en pointant à nouveau son épée sur la jeune fille.
A ce moment là, Licianne crue que sa dernière heure était arrivée. Les yeux du dragonnier étincelaient de colère.
« Eragon, non ! » Cria une voix dans l’esprit du garçon.
Instantanément, il stoppa son geste.
Licianne ne comprenait plus. Jusqu’à ce qu’elle vit atterrir un magnifique dragon sur le toit. Il se posa entre la sorcière et le dragonnier.
« Ne te mêle pas de ça, Saphira ! »
« Eragon, écoute-moi, elle dit la vérité. » Continua Saphira dans l’esprit de son dragonnier.
« Comment peux-tu le savoir ? Tu as entendu ce qu’elle a dit ? Elle connaît Murtagh et elle affirme être la fille de Brom ! » Cria le garçon dans l’esprit du dragon.
« Mais ne savons rien de la vie d Murtagh et nous ne connaissons pas toute la vie de Brom. Je ne te demande pas de lui faire confiance, mais de lui accorder le bénéfice du doute. »
« Pourquoi me demandes-tu cela ? »
« Elle a jurée sur sa magie. Lorsqu’un sorcier fait cela, c’est qu’il dit la vérité. C’est l’équivalent d’un serment en ancien langage. »
Licianne assista muette à l’étrange scène qui se déroulait devant elle. Ils communiquaient par l’esprit, donc elle ignorait ce qu’ils se disaient.
Par contre, elle savait que sa vie dépendait de cette conversation. Elle constata avec soulagement que la colère d’Eragon s’atténua.
Elle regarda le dragon. Jusqu’à présent, elle n’avait rencontré que Thorn. Celui-ci incarnait la force brute. Mais aux yeux de Licianne, le dragon d’Eragon était un modèle de grâce et de puissance.
« Elle dit connaître Murtagh. Qui nous dit que ce n’est pas un piège du roi. »
« J’en doute. Mais il est vrai que c’est troublant. »
Licianne décida de s’en mêler. Convaincre ces deux là n’est décidemment pas une partie de plaisir. Elle n’avait plus qu’une solution.
« Excusez-moi. Je me doute que vous ne m’accordez pas votre confiance. Je suis bien consciente de n’avoir que votre méfiance. Pour dissiper ce malentendu, je pense que les paroles ne servent à rien. Il faut mieux que vous voyiez par vous-même. »
« Que veux-tu dire ? »
« Je vais te laisser entrer dans mon esprit et lire mes souvenirs. Tu verras que je ne suis pas envoyée par le roi. »
Le garçon la regarda, étonné.
« Pourquoi ferais-tu cela ? »
« Pour te convaincre. J’avoue que ce n’est pas désintéressé. J’ai besoin de ton aide. De votre aide. »Ajouta t-elle pour Saphira.
« Accepte Eragon. Si elle tente quoi que ce soit, je suis là. » Dit Saphira.
« Très bien. Mais pas de coup bas. »
« Promis. »
Xxxx

Licianne parle :
Je sentis l’esprit d’Eragon pénétrer le mien. C’est une sensation que je déteste. Mais c’est le seul moyen pour qu’il accepte de m’aider. Désolé Murtagh. Je t’avais promis de ne rien révéler à Eragon. Mais si c’est la seule solution pour te sauver, alors il me faut briser cette promesse.
Je montrai à Eragon absolument tout. Mon enfance à Uru’Baen, mon amitié avec Murtagh, nos jeux, nos rires, nos pleurs. Je le sentis s’attarder sur les souvenirs de dame Séléna. Il vit des brides de mon apprentissage au Vallnore, mon retour à Uru’Baen et la promesse faite à Murtagh. Et enfin les révélations d’Angela.
Xxx

Lorsque Eragon se retira de l’esprit de la sorcière, il lui dit d’une voix sèche :
« Je te donnerais ma réponse demain »
Puis, lui et son dragon s’envolèrent.
Licianne se laissa tomber sur le sol, épuisée.
« Pitié, faites qu’il accepte. »Pensa t-elle.

Trop bon!!!!!! LA SUITE