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 L'EMPIRE

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Alyana
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MessageSujet: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 29 Avr - 12:44

Chapitre 1 : Le goût de la vie :

Aiedail enfin se leva. Eragon n’avait pas réussi à dormir de la nuit. Cela faisait plus de trois jours qu’il n’avait pas quitté la tente. Roran dormait toujours, celui-ci ne se doutait pas à quel point Eragon se sentait mal. Il ne voulait pas sortir, que quelqu’un lui pose des questions désagréables sans même le savoir, que des personnes le regarde de travers…
Il préférait rester en compagnie de Saphira ou de son cousin avec qui il rattrapait le temps perdu, Roran lui racontait tout, les évènements à Carvahall, Katrina, et beaucoup d’autres choses qui permettaient aux deux cousins de se remémorer le bon temps où ils étaient tant complices. Roran avait apprit à connaître Saphira, et à lui parler, ce qui l’amusait beaucoup de pouvoir communiquer avec la télépathie.
Alors qu’ Eragon méditait, Saphira lui fit savoir qu’elle aussi était réveillée :
<< Bonjour, petit homme. Tu sembles bien pensif ce matin. Comptes-tu enfin sortir de ta tente aujourd’hui ?
- Je n’en sais rien Saphira…
- Petit homme, tu ne vas pas rester ici à t’apitoyer sur ton sort ! l’interrompit sa dragonne d’un ton doux mais qui le fit réfléchir. Murtagh est ton frère, oui et Morzan ton père mais je t’interdis de ne pas sortir juste à cause de ça. On ne choisit pas qui on a comme parents et Arya t’a bien dit que cela ne changerait rien sur le regard qu’elles ont de toi avec Nasuada.
Eragon lui adressa un faible sourire pour la réconforter. Il se rendit compte que Saphira se préoccupait de son moral et il se décida à rendre visite à sa suzeraine, pour l’apaiser.
Après que sa dragonne l’eût prévenu qu’elle allait chasser, il se rendit dans les appartements de Nasuada. Il toqua à la porte de son bureau et on lui répondit d’entrer.
Quand la chef des Vardens l’eut vu, Eragon constata qu’elle attendait sa venue. Elle soupira avec soulagement :
- Eragon ! Enfin tu te décides à venir jusqu’à moi !
- Je suis vraiment désolé, j’avais des… préoccupations.
- Je ne t’en veux pas Argetlam. Cependant je commençais à m’inquiéter, mais Arya m’a informée que lorsque tu ne te sentais pas très bien, tu préférais rester seul ou avec Saphira, alors je me suis dit qu’ en dehors de ta dragonne, c’était la personne qui te connaissait le mieux.
Ses paroles le surprirent quelque peu. En effet, Arya savait de nombreuses choses sur lui, mais de là à connaître ses habitudes. Il en déduisit qu’il s’était beaucoup dévoilé.
- Je tâcherais de la remercier pour cela quand je la verrai.
- Je n’en doute pas… Bien, maintenant que tu m’as rassurée je te demande de partir, j’ai encore du travail.
- Evidemment. Au revoir.
Après l’avoir saluée, il sortit. Ses pensées se rapportèrent sur Arya. Il ne l’avait pas encore revue depuis la bataille des plaines brûlantes. Sur le chemin du retour, Eragon croisa son cousin qui regardait les murs couverts de tapisseries représentant des scènes historiques du passé. Ils parcoururent la route ensemble jusqu’à Saphira qui avait terminé de chasser. Regardant avidement Eragon, Roran le questionna :
- Eragon, tu crois que je pourrais monter Saphira ?
- Demande le lui toi même, tu sais le faire !
Roran observa longuement la dragonne qui elle aussi le regardait de ses yeux couleur saphir intenses. Il se décida à lui demander au bout d’un moment :
- Euh, Saphira, accepterais-tu que je te monte ?
- Bien entendu ! Avec grand plaisir Roran ! Monte ! répondit elle avec amusement. Et toi Eragon, tu viens avec nous ?
Avant même qu’il n’ait pu répondre, une voix exotique qui ne lui était pas inconnue se fit entendre derrière lui :
- Eragon-elda …
- Arya svit-kona ? demanda-t-il avant de se retourner sans avoir à le faire pour reconnaître cette voix qu’il avait tant entendue.
Pendant un instant, tous les deux se dévisagèrent en silence. Saphira émit un bruit qui les tira tous les deux de leur rêverie. Eragon la prévint :
- Allez-y tous les deux, on se voit tout à l’heure.
Roran qui avait deviné la réponse, fit une grimace d’appréhension, il aurait préféré qu’ Eragon soit avec lui pour son premier vol à dos de dragon. Peu rassuré, il lança un regard à Eragon qui lui sourit pour lui donner du courage, et la dragonne s’envola.
Ils se promenèrent et sur eux un lourd silence pesait. C’était gênant et enfin Arya s’exclama d’une voix calme :
- Maintenant que la bataille est terminée et que les armées ennemies sont parties, j’imagine que tu ne vas pas rester ici plus longtemps. Que comptes tu faire ?
- J’ai promis à mon cousin que je l’aiderais à retrouver sa fiancée qui s’est faite capturée par les ra’zacs. Et comme il y a peu de jours je lui ai montré que celle ci est prisonnière quelque part à Helgrind, mais encore vivante, je doute qu’il ne puisse être très patient alors je compte partir dans 2 à 3 jours au grand maximum. De toute façon, rien ne nous retient ici.
- Eragon, ça me ferait plaisir de vous accompagner.
Surpris par cette déclaration, il releva la tête en sa direction. Il lui était reconnaissant par cette marque d’amitié qu’elle lui témoignait.
- Je te remercie, ton aide sera sûrement précieuse.
Eragon lui adressa un sourire. S’inquiétait-elle pour lui ? Avait elle peur que quelque chose ne lui arriva ? Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle ajouta :
- Je souhaite vous accompagnez pour être sûre que tout ce passera bien. Et en plus, comme la vie de la fiancée de ton cousin est en jeu, je doute que vous passiez assez de temps à réfléchir pour un plan qui sera sur de tourner.
- Mais … je sais réfléchir ! Je ne suis plus un gamin !
- Je sais que tu n’en est plus un, cependant, tu manques encore de maturité et de sagesse. Pour cette raison, je vous accompagnerai. Ne désespère pas Eragon ! Bientôt, tu l’auras cette maturité et tu seras quelqu’ un d’encore plus respectable et honnête que tu ne l’es déjà.
Le dragonnier n’eut pas le temps de dire autre chose, elle s’était déjà éloignée, le laissant seul sur les plaines couleur de cuivre.
Lorsqu’il rentra dans sa tente, Roran l’ y attendait. Il était assit et observait une épée assez fine et longue, son manche était d’une couleur argentée et elle brillait de milles feux. A ces pieds, une autre plus petite, qui était toute aussi belle. Eragon observa celle que Roran tenait dans les mains :
- C’est une belle arme, finement forgée et avec soin.
- Oui, c’est Horst qui l’a faite, il te la prête pour Helgrind. Moi je prendrai l’autre.
- Très bien. Veux-tu essayer de te battre contre moi, pour tester tes capacités ?
- Pourquoi pas ! Mais je n’ai jamais affronter quelqu’ un à l’épée…
- Et bien, tu apprendras. Tu dois avoir des bases pour pouvoir t’attaquer aux ra’ zacs. Parce que ce n’est pas avec un marteau que tu vas avoir l’ avantage. Donne moi ton épée.
Roran ne contesta pas et lui tendit son épée. Il regarda Eragon faire, le dragonnier murmura une parole et la lame de l’épée brilla quelques instants avant de reprendre son apparence normale puis il en fit de même avec la sienne. Ils sortirent de la tente et Eragon le prévint :
- Maintenant on ne risque rien, nos lames sont protégées et elles ne nous blesseront pas si je te touche ou réciproquement. En garde !
Son cousin acquiesça d’un signe de tête et se prépara à l’attaque. Eragon préféra attendre que ce soit Roran qui charge, cependant celui-ci semblait penser la même chose venant du dragonnier. Il se regardèrent un instant et Roran profita de cette faiblesse pour attaquer Eragon sur le côté gauche, mais il le para et revint à la charge en effectuant de nombreuses combines que son cousin évita du mieux qu’il put, mais il chuta sur un caillou. Eragon pointa son épée sur sa gorge, lui sourit et lui murmura « Tu es mort ! » . Le dragonnier enleva la lame de son cou et lui tendit sa main pour aider Roran à se relever. Il l’encouragea :
- Tu te débrouilles pas mal pour une première fois…
- Oui, mais tu es d’une rapidité !
Là sans prévenir, Roran l’attaqua et Eragon put parer de justesse, amusé il lui dit « Ah, tu veux jouer à ça ? ». Roran semblait déterminé à gagner, et Eragon fut surpris de voir à quel point son cousin était doué alors qu’il n’avait jamais touché à une épée pour combattre. Eragon était très fier de son cousin, et comme un peu étourdi, Roran parvint à lui faire lâcher son épée qu’il envoya à quelques pieds plus loin, Eragon étant désarmé, Roran lui déclara << Là tu es mort ! >>. Tous les deux se dévisagèrent et ils éclatèrent de rire soudainement, enfin le jeune dragonnier avait retrouvé le goût de la vie.
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Alyana
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 29 Avr - 12:49

Chapitre 2 : Une promesse :

Le lendemain, jusque tôt dans le matin, Eragon profita intensément de son sommeil. Cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait pas eu de nuit complète sans être hanter par des images pertinentes dans sa tête qui lui faisaient rappeler de mauvais souvenirs concernant son frère Murtagh. Eragon était envahi de compassion mais aussi de haine quand il pensait à lui, son compagnon avec qui il avait bravé la douleur lors de la mort de Brom, il avait été là pour le soutenir, l’avait sauvé de la prison à Gil’ead, s’était battu à ses côtés… « Tout ceci est fini maintenant, pensa Eragon, si nous nous recroisons, alors nous devrons à nouveau nous affronter jusqu’à ce que l’un de nous deux gagne et tue l’autre, je ne peux plus rien pour lui. »
Le jeune dragonnier soupira bruyamment. De l’autre côté de la tente, son cousin remua et finalement se redressa pour regarder Eragon.
- Je t’ai réveillé ?
- Non, non, je pensais à Katrina… j’espère qu’elle va bien…
Cette tristesse dans la voix fit tressaillir Eragon, il comprenait que cela devait être peu supportable pour son cousin d’attendre, de n’avoir aucune nouvelle. Le dragonnier essaya du mieux qu’il put de le réconforter :
- Je te promets que tu la retrouveras bientôt, nous partons demain et Arya nous accompagnera, je te promets que tout ira bien et qu’elle sera saine et sauve.
- En tout cas, je l’espère de tout mon cœur.
Eragon lui adressa un faible sourire et il se rendit compte de ce qu’il venait de promettre. Il avait promis à son cousin qu’il retrouverait sa fiancée en vie. Mais si elle était morte ? Le dragonnier s’en voulut, il avait promit une chose qui n’était pas en sa possibilité. Et si il la retrouvait morte ? Est-ce que Roran lui pardonnerait d’avoir échoué sur la chose qui comptait le plus pour lui ? Eragon secoua la tête comme pour chasser les idées négatives de ses pensées. Déterminé, il décida d’aller annoncer son départ à Nasuada.
« - Entrez ! répondit la voix de sa suzeraine lorsque Eragon toqua à sa porte. Celui-ci entra et salua la chef des Vardens avant de s’asseoir en face d’elle. Il remarqua de longues cernes sous se yeux malgré la couleur foncée de sa peau, cela trahissait qu’elle n’avait pas dormi depuis plusieurs jours ou peu.
- Je viens te prévenir que je vais partir avec Arya et Roran, pour aller retrouver sa fiancée faite capturée. Il commence à trouver le temps long…
- Je comprends que ce ne doit pas être facile pour lui.
- En effet, je lui ai promis que nous la retrouverons vivante et je crois qu’il ne supporterait pas que celle-ci soit…
Eragon préféra ne pas achever sa phrase. Nasuada reprit avec compassion :
- Evidemment, évidemment… quand partez vous ?
- Demain, aux aurores. Mieux vaut que nous partions tôt pour être le plus proche de Helgrind le plus vite.
- Très bien Argetlam, soyez devant les portes du château aux aurores, je vous rejoindrai pour être sûre que tout ira bien.
Le dragonnier lui adressa un signe de tête et sortit. Devant sa tente, Saphira semblait l’attendre et lorsqu’il l’approcha, elle lui lança un regard empli de reproche.
- Quoi ? Que se passe-t-il ?
- En ce moment, tu n’es pas souvent avec moi…
- Je suis désolé Saphira, j’ai beaucoup de choses à faire pour préparer notre départ et en plus sur le chemin, on sera tout le temps ensemble…
- Non, l’interrompit la dragonne, d’un ton malicieux.
- Comment ça, non ?
- Non, il y aura ton cousin et ton centre d’intérêt…
- Mais de quoi tu parle ?
- Ne fais pas celui qui ne comprend pas, tu sais très bien que je parle d’Arya.
- Là, regarde toi, tu es jalouse ! Est-ce que pour me faire pardonner, tu accepterais de m’emmener faire un tour ?
- Bien sûr, petit homme ! »
Il la sella et ils partirent tous les deux faire un tour dans les airs. Eragon retrouva cet étrange sentiment de liberté qu’il éprouvait lorsqu’il montait sa dragonne, en effet, il s’accusa de l’avoir quelque peu oubliée. Pendant un long moment, ils volèrent ensemble et survolaient les plaines brûlantes dépourvues de végétation.
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 29 Avr - 12:50

Chapitre 3 : Le départ.

Cela faisait cinq minutes qu’Eragon était réveillé, encore un peu endormi, il bailla longuement. Le jour qui précédait avait été une journée fatigante. Il avait volé avec Saphira toute l’après midi ; il avait vu Orik, celui-ci étant toujours très affecté par la mort de son roi, qui avait été déçu de ne pas pouvoir venir avec eux, pour aider à retrouver Katrina. Là, Eragon s’était rendu compte à quel point il avait des amis sur qui il pouvait compter, et ceci lui fit chaud au cœur. Le dragonnier avait promis de revenir le plus vite possible pour assister aux funérailles du roi Hrothgar.
« - Saphira, ma Saphira, il faut y aller…
- Bien sûr, petit homme.
Arrivé au point de rendez-vous, il vit que tout le monde n’attendait plus qu’eux. Nasuada et Orik aussi étaient là pour le départ de ses amis.
- Nous sommes en retard ?
- Non, c’est nous qui sommes en avance, lui répondit Roran d’une voix ensommeillée.
- Bien. Surtout, soyez prudent, revenez-nous vite, sains et saufs. Les Vardens vous soutiennent. Allez ! Leur recommanda Nasuada.
- Oui, bonne chance, et n’oublie pas Eragon, de revenir pour l’enterrement de Hrothgar. Tu es de notre famille et il aurait voulu que tu sois là. Vous aussi, Saphira, Arya, et toi cousin d’Eragon. Sa famille est notre famille. Faites bonne route.
Eragon s’inclina devant sa suzeraine, s’avança vers Orik et lui dit :
- Je serai de retour pour les funérailles du roi Hrothgar. Vel eïnradhin iet ai Shur’tugal.
Il le salua et se plaça sur Saphira, tout devant. Arya et Roran en firent autant après avoir fait les « aux revoirs ». La dragonne émit un grognement à son tour pour les saluer puis elle s’éleva dans la clarté du matin.

- Attends… notre famille, le nain à dit « notre famille », quand il t’a parlé ; s’exclama Roran, perdu.
- Oui, ils m’ont proposé d’appartenir à la famille de Hrothgar et j’ai accepté le heaume.
- En fait, Eragon appartient aux trois races en quelque sorte, il est humain de naissance, nain par le heaume et elfe par le don des dragons lors de l’ Agaeti Sänghren, lui expliqua Arya d’un ton calme qui avait gardé le silence depuis le début du voyage. Je pense que nous ne serons plus très loin de Dras-Leona à la tombée du jour.
Ils avaient volé toute la journée et enfin, ils s’arrêtèrent près de Mélian. Après le dîner, Roran s’allongea près du feu et Eragon contre sa dragonne. Arya, elle, ne bougea pas. Eragon, lui demanda :
- Tu ne dors pas ?
- Non, je vais veiller, au cas où nous recevrions une visite imprévue…
Et elle lui tourna le dos, pour scruter un arbre. Eragon posa un dernier regard sur sa longue chevelure noire, et s’endormit.
Sa nuit fut agitée, il avait l’impression que tout le monde n’allait pas sortir indemne de ce voyage. Pourquoi ? Il n’en avait aucune idée. Doucement, il sentit une main froide se poser sur son front et quelqu’un chuchota :
- Eragon, Eragon…
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit Arya prêt de lui, la mine inquiète, elle continua :
- Viens avec moi. Ne fais pas de bruit pour ne pas réveiller ton cousin.
Elle attendit qu’il se lève pour partir vers l’obscurité de la forêt. Il la suivit à la hâte. Elle s’arrêta, força le dragonnier à s’asseoir, et en fit autant. En face de lui, Eragon pouvait voir malgré le faible rayon de lune, le visage d’Arya. Elle semblait assez tendue :
- Ca va mieux ? Tu étais très agité, tu as de la fièvre.
Sa voix trahit son émotion. Elle parlait vite. Eragon, lui, était toujours endormi.
- Je… oui ça peut aller, j’ai juste fait un cauchemar.
Il ne voulait pas qu’elle s’inquiétât pour lui, ni pour sa vision. Il continua :
- Quand allons-nous atteindre Helgrind ?
- Je ne sais pas encore… sûrement demain dans la journée…
- De toute façon, une seule possibilité s’offre à nous ; dès notre arrivée, il faudra repérer leur campement et là on ira délivrer Katrina.
- Eragon, promets moi que arrivé devant eux tu ne tenteras rien.
- …
- Je veux dire que tu ne t’en prendras à eux qu’en haute nécessité. Nous ne pouvons nous permettre de les attaquer. Ils sont trop nombreux, on ne fait absolument pas le poids. Je veux que tu me promettes que tu reportes ta vengeance à un autre jour. La vie de Katrina est en jeu. Tu ne ferais pas ça à ton cousin, n’est-ce pas ?
Arya le regardait à présent avec insistance, elle avait raison, « Jamais, songea-t-il, Roran ne me pardonnerait si je mets en danger la vie de sa fiancée. ». Dans sa tête, la voix de Saphira résonna :
- Fais le petit homme, promets le lui.
- Très bien, je te promets que je n’essaierai rien pour me venger contre les ra’zacs.
- Promets le en ancien langage, lui ordonna Arya.
Eragon lui lança un regard. Elle était impassible, cependant, la lueur dans ses yeux montrait sa détermination. Elle interrogea :
- Eragon-elda ?
- D’accord… Vel eïnradhin iet ai Shur’tugal.
- Retournons nous coucher, demain sera long… De toute façon, si tu oses quoi que ce soit, Saphira m’a assurée qu’elle te prendrait de force et t’emmènera loin.
- Quoi ? Balbutia le jeune dragonnier, éberlué.
- Tu as très bien compris, bonne nuit Eragon.
Il allait protester de nouveau mais la princesse s’était déjà éloignée. En soupirant furieusement, il se décida à la suivre. Arrivé à leur « campement », il vit que l’elfe était allongée dans son coin, et lui tournait le dos. « Ainsi donc, pensa Eragon, Arya parle avec Saphira sans que je ne le sache ? ». Lorsque celui-ci s’approcha de sa dragonne, qui avait les yeux clos, il se coucha contre elle et rétorqua :
- Je sais que tu ne dors pas. Alors comme ça, tu parles avec Arya comme tu parles avec moi ?
- Oui, petit homme, elle fait partie des personnes en qui j’ai confiance, et j’aime beaucoup parler avec elle.
- Et qu’est ce que vous vous dites ?
- Nous parlons de toi des fois…
- De moi ? Qu’est-ce que tu lui racontes ? s’exclama Eragon, craignant le pire venant de sa dragonne.
Mais elle ne répondit plus. Il tenta de pénétrer dans son esprit, mais un mur infranchissable l’empêchait d’y accéder. Elle avait fermé son esprit, et cela énerva légèrement le dragonnier. Pris soudain d’une grande fatigue, il sombra dans un profond sommeil.
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 29 Avr - 12:51

Chapitre 4 : Trop de silence :

Tout était calme, le chant des oiseaux, faible mais enchanteur, laissait Eragon dans un demi-sommeil. Il entendit la voix d’Arya et se laissa sommeiller de plus belle. Il ne savait pas quelle heure il était, mais cela ne l’importait guère, il était sur un petit nuage, bercé par le son de la nature. Tout à coup, un grondement sourd se fit entendre, forçant le dragonnier à sortir de son état comatique, pour se soucier du bruit. Ouvrant les paupières, il se rendit compte que ce mystérieux son, n’avait été causé que par Saphira, pour le rétablir à la réalité. Bien réveillé, malgré lui, il se mit debout et observa l’espace qui l’entourait. Sa dragonne se tenait derrière lui, et le scrutait de ses yeux bleus profonds ; elle semblait amusée du réveil quelque peu inattendu de son dragonnier. Eragon afficha un sourire, et lui dit :
- Merci Saphira, pour ce réveil… (il chercha le mot qui convenait)… énergétique !
S’asseyant près d’un maigre feu avec Roran et Arya, il se mit à manger quelques fruits pour faire passer sa faim. Son cousin observait les flammes dansantes du feu, le regard vide. Quand il releva la tête pour jeter un coup d’œil à Eragon, il éclata de rire.
- Quoi, qu’est-ce qui ce passe ? Lui demanda le dragonnier.
- Eragon, tu as les cheveux dans tous les sens !
Pris au dépourvu, Eragon les aplatit rapidement, et regarda Arya. En croisant son regard, elle aussi consentit à un sourire. Cependant, malgré leur bonne humeur, Eragon sentit que tous le deux étaient tendus. Il se sentit légèrement ridicule aux yeux de la princesse mais prit du plaisir à la voir sourire, ce qui était assez rare depuis la guerre des plaines brûlantes. N’ayant pas perdu son sérieux, Arya annonça :
- Mieux vaut il qu’on ne perde pas de temps, mettons nous en route tout de suite.
Eragon et Roran approuvèrent d’un signe de tête et tous se mirent en chemin pour rejoindre Helgrind, le repère des ra’zacs. Ils volèrent plus de 2 heures, avant de pouvoir enfin apercevoir de grands pics transperçant le ciel. Roran, qui voyait les montagnes se rapprocher, s’exclama :
- C’est ici qu’ils retiennent Katrina ? Eragon, montre-la moi, s’il te plaît, pour savoir si, elle est encore…
Sa voix se brisa. Douloureusement, il acheva sa phrase :
- Vivante… pour ne pas risquer votre vie pour… rien.
Le dragonnier se retourna du mieux qu’il put, Saphira monta plus haut dans le ciel, il plongea sa main dans les nuages, et ils redescendirent un peu. Regardant sa main, mouillée, il pensa à Katrina et murmura « Draumr Kopa » avec espoir. Une image floue apparue puis elle se concrétisa. Une jeune femme était toujours enchaînée, la tête sur son épaule. Tout de même, elle semblait respirer. Roran soupira de soulagement, une larme dans les yeux. Quelques secondes après, l’image s’effaça. Eragon n’avait jamais vu son cousin dans un tel état, ce qui l’inquiétait beaucoup.
Quand ils eurent enfin repéré l’entrée de la grotte qui devait être le passage menant au domaine souterrain des ra’zacs, Saphira se posa un peu plus haut. Elle dit par la pensée à son dragonnier :
- Je ne peux pas venir avec vous, c’est beaucoup trop étroit. Je vais vous attendre plus loin dans la forêt pour ne pas me faire repérer. Si jamais ça tourne mal, contacte moi et je ferais écrouler la grotte quand vous serez sortis. Soyez prudents et dépêchez vous.
Elle lui lécha le bras amicalement et Eragon la serra dans ses bras. Il la rassura :
- Ne t’inquiète pas, tout ce passera bien…
- En tout cas, je l’espère, petit homme.
Avec regret, le dragonnier la regarda s’envoler et s’éloigner rapidement avant de voir la forme bleue rétrécir puis disparaître. Avec impatience, Roran, demanda :
- Bon, Eragon, on y va ?
- Oui bien sûr !
Il se retourna une dernière fois pour peut être voir un petit point bleu mais il ne vit juste que le ciel gris et mélancolique, vide. Roran soupira et Eragon les suivit. Ils venaient de s’engouffrer dans un sombre couloir, sans fin. Tous les trois avançaient, sans cesse, dans l’obscurité, en silence, brisé seulement par le bruit sourd des fines gouttelettes qui descendaient les stalagtites pour ensuite s’abattre sur un sol dur. Enfin, Arya rompit ce silence pesant :
- Tout le monde a une arme ?
- J’ai mon arc et une épée empruntée à Horst, il faut que je m’en retrouve une autre, indiqua Eragon.
En effet, l’épée que lui avait prêtée le forgeron n’avait rien à voir avec Zar’roc, celle-ci lui manquait. Malgré le sang versé à cause de sa puissante lame rouge et son nom « Souffrance », il avait combattu avec, à de nombreuses reprises, et même tué Durza, l’ombre. Ce qui le désola le plus c’est que cette épée lui avait été « offerte » par Brom avant sa mort. « Mais, se dit-il, j’en retrouverai une autre aussi belle que les écailles brillantes de Saphira, aussi tranchante que Zar’roc et aussi attachante que ma précédente. » Cette pensée fit ressurgir la parole de Solembum « Quand le temps sera venu où tu auras besoin d’une arme, cherche entre les racines dit Menoa. ». Arya avait affirmé qu’aucune légende elfique, ni chanson, ne parlait d’arme cachée entre les racines de ce gigantesque arbre situé à Ellesméra. Et s’il en existait un autre ?
- Et toi, Roran ? Tu as quelque chose ?
- Oui j’ai mon marteau et cette épée.
Il sortit son arme préférée et lui montra. Sur le coup, l’elfe recula d’un pas, surprise.
- Oui, bien sûr ! Reconnut elle en affichant un faible sourire. Mais il vaut mieux une épée plutôt qu’un marteau. Sais tu t’en servir ?
- Euh… je l’ai déjà maniée une fois.
- Ce n’est pas suffisant. Regardez, il y a une intersection. Je propose d’aller seule à gauche et vous deux à droite.
- Mais pourquoi je ne partirais pas seul de se côté et toi et Eragon de l’autre ? Protesta Roran, Je sais me défendre…
Arya lui lança un regard noir, choquée, et répliqua :
- Tu penses pouvoir tuer un monstre avec ce marteau ? Ou bien avec une épée que tu as utilisée un seule fois ? Je ne mets pas en doute que tu aies abattu les jumeaux avec, mais aujourd’hui, cette arme ne te sera d’aucune utilité. C’est pourquoi tu iras avec ton cousin.
- Mais…, tenta Roran, mécontent.
- Imaginons que tu partes seul de ton côté et que tu te fasses tué parce que les Ra’zacs sont trop nombreux contre toi. Et que nous, on retrouve ta fiancée en vie. Mais que toi tu es mort. Que va-t-elle devenir sans toi ?
Les paroles le laissèrent de marbre et son teint pâlit comme la mort. Elles avaient eu l’effet voulu sur lui. Il se sentit blessé au plus profond de lui-même, et baissa la tête. Arya se rendit compte qu’elle y avait été fort mais ne lui présenta aucune excuse. Roran, au plus mal, bégaya :
- Ou…oui, tu as raison, je ne suis qu’un imbécile.
- Non, je voulais juste que tu comprennes et tu as compris. Maintenant, on continue, répliqua-t-elle d’une extrême froideur.
Arya restait impassible, comme toujours, tandis que Roran fixait toujours le sol, vaincu. Comme personne n’ajoutait rien, Arya s’engagea dans le premier tunnel. Eragon, l’interpella :
- Ne ferme pas ton esprit, pour que je puisse te contacter.
- Il ne se passera rien, mais puisque tu le souhaites, je laisserai mon esprit ouvert.
Elle plongea ses yeux dans celui du dragonnier, croisa le regard de Roran, puis emprunta le côté gauche. Eragon et son cousin en firent de même, eux prenant le second passage. Devant eux, s’étalait un sombre couloir, faiblement éclairé par quelques torches accrochées aux parois de la grotte. Le dragonnier, lui, avait une bonne vision, grâce aux dons des dragons, mais son cousin se saisit d’une lumière pour mieux voir où ils allaient. Aucun bruit ne perturbait leur marche silencieuse. Tout était calme, ce qui troubla Eragon.
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Alyana
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 29 Avr - 12:54

Chapitre 5 : L’échappée belle :

De son côté, Arya continuait d’avancer, le cœur battant un peu plus qu’à son accoutumée. Elle pouvait sentir les battements légèrement plus rapides dans sa poitrine et presque les entendre tant le silence régnait autour d’elle. Elle accéléra encore le pas. Puis se retrouva devant une nouvelle intersection, et d’instinct, elle choisit la gauche. Elle marchait et marchait encore et toujours sans que rien ne se présenta à elle pendant un long moment. Enfin, au bout de ce long couloir interminable, elle pouvait apercevoir un peu plus de lumière. La princesse se rapprocha, sans faire de bruit. Beaucoup plus proche de cette source illuminante, elle se plaqua au mur pour entrevoir ce qui l’attendait… 4 ra’zacs étaient là, devant une porte fermée…

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Eragon commençait à être agacé de marcher dans l’ombre et qu’aucun bruit ne se présente pour les perturber. Il soupira bruyamment et Roran se décida à rompre le silence :
- Et toi Eragon ? Tu sais pour moi et Katrina… et toi, tu as quelqu’un ?
Le dragonnier se raidit. Ils n’avaient jamais abordé ce sujet. Il préféra ne rien répondre. Roran continua puisque son cousin ne se décidait pas :
- Est-ce que tu aimes cette elfe là… Arya.
Une profonde tristesse mêlée à de la passion le submergea soudainement. Mais son cousin ne put voir cette mélancolie cachée sur son visage, à cause de l’obscurité qui les enveloppait. Sur le coup, il songea à mentir, à nier ses sentiments pour la belle elfe, mais après tout, Roran avait toujours su être honnête avec lui alors il lui répondit :
- Oui je l’aime, mais…
- Mais ?
- Elle ne partage pas mon amour. Elle m’a rejeté quand je le lui ai avoué, lors de l’Agaeti Sänghren. Elle m’a clairement dit qu’elle ne ressentait pour moi qu’une profonde amitié et rien de plus. Elle a dit que nous n’étions pas fait l’un pour l’autre. En plus, tout semble se dresser contre moi, c’est un princesse et …
- Une princesse ?
Eragon acquiesça d’un signe de tête affirmatif. Il avait du mal à en parler mais toute la compassion que lui témoignait son cousin, l’aida à se dévoiler. Il appréciait pouvoir en parler à quelqu’un d’autre que Saphira, parce qu’elle avait tendance à s’inquiéter au moindre petit choc émotionnel venant de son dragonnier.
Lorsqu’ils tournèrent, en suivant le chemin de la grotte, il se retrouvèrent nez-à-nez avec 2 immondes ra’zacs. Eragon sortit son épée et Roran en fit de même. Le dragonnier lui cria :
- Défends toi du mieux que tu peux.
Les 2 monstres les attaquèrent et Eragon réussit en quelques minutes à achever le sien. Roran, lui, avait un peu plus de mal, mais Eragon admirait son agilité et sa vélocité. Grâce à cela, il tua la créature lors d’un moment de faiblesse. Tous les deux transpiraient à grosses gouttes. Ils enjambèrent les corps sans vie, après avoir essuyé la lame tâchée de sang de leur épée, et ils avancèrent. Ils virent enfin le bout du chemin ; une porte se dressait devant eux. Roran lança un regard furtif à son cousin et se précipita à l’ouvrir. Elle s’ouvrit dans un bruit sourd, et tous les deux rentrèrent. Une forme était allongée au fond de cette pièce, des chaînes brillaient au sol. Eragon courut vers la forme et s’agenouilla devant elle. Roran le suivit et vit Katrina, inconsciente. Fou de joie, il s’assit et serra le corps inanimé de sa fiancée contre lui. Il pouvait sentir, les pulsations de son cœur qui battaient faiblement. En larmes, il annonça :
- Eragon, elle est en vie ! Elle est vivante !
Des larmes tombèrent au sol, telles des petites étoiles qui scintillèrent quelques secondes puis disparurent. Roran desserra enfin son étreinte et s’attaqua aux chaînes qui la retenaient prisonnière. Il y mit toute sa volonté mais elles ne cédèrent pas. Eragon intervint :
- Je vais le faire, écartes toi… Jierda !
Après qu’il se fut légèrement éloigné, les menottes furent envellopées d’une lumière bleue aveuglante, et elles cassèrent, libérant ainsi la jeune femme. Son fiancé la prit dans ses bras et la souleva avec une infime douceur. Eragon lui dit :
- Je vais prévenir Arya et Saphira pour leur dire que nous l’avons.
Il contacta sa dragonne en premier et lui apprit :
- Ca y est. Nous l’avons retrouvée et elle est en vie… viens vite nous chercher.
- Dépêchez vous, il commence à faire nuit. J’arrive tout de suite.
- Je t’aime ma Saphira !
- Moi aussi, je t’aime mon petit homme !
Ayant terminé avec sa dragonne, il essaya de communiquer avec Arya, mais son esprit était totalement fermé. Eragon s’en inquiéta, et il paniqua, il redoutait que quelque chose ne lui soit arrivée. Il hurla sans s’en rendre compte tellement il était angoissé :
- Roran, je n’arrive pas à lui parler… à Arya, elle ne répond pas… il faut vite la retrouver.
Voyant les traits déformés par la peur de son cousin, Roran le suivit sans en demander plus.

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Arya faiblissait. Elle s’était montrée aux yeux des ra’zacs, et se battait avec fureur. Elle n’avait pas pensé que ce serait si dur de combattre 4 ra’zacs en même temps. Deux corps étaient déjà couchés à terre, morts. Les 2 autres luttaient sans relâche, ne lui laissant pas de répit. Sans le voir venir, un des deux monstres la coupa à l’épaule. Elle laissa échapper une plainte. Instinctivement, elle avait fermé son esprit, ayant oublié ce qu’ Eragon lui avait dit. Sa gorge se noua, elle se sentait perdue. Elle commençait à penser qu’elle ne s’en sortirait pas. La force lui manquait pour lancer un sort, et elle n’osa pas gâcher le peu d’énergie qui lui restait. N’ayant aucune autre possibilité, elle se décida à fuir. Elle courut du plus vite qu’elle put, les deux derniers ra’zacs à ses trousses.
Bientôt, elle passa l’intersection et rejoignit le chemin de départ. Elle pouvait apercevoir, le bout de la grotte, un faible rayon de soleil qui allait laisser place à la nuit, si mystérieuse. Sans s’en rendre compte, elle ralentissait et les deux monstres la rattrapaient dangereusement. Encore quelques enjambées et elle serait arrivée à la lumière du jour qui se couche. Ses jambes devenaient très douloureuses et son épaule la faisait souffrir, mais elle résistait, héroïquement.
Enfin, elle sortit de la grotte, mais dehors…personne… seulement la nuit qui recouvrait peu à peu les alentours. Accablée, elle se retourna face aux ra’zacs, digne, son épée à la main, prête à mourir en combattant si cela devait être son destin.
Les ra’zacs sortaient à leur tour de cette interminable grotte. Ils s’avancèrent vers Arya ; son visage impassible ne trahissait pas la peur qui s’emparait d’elle. Leurs pas semblaient pour elle durer une éternité. Ils l’attaquèrent mais elle se battait, avec courage.
Avec un dernier effort, elle acheva un autre ra’zac, mais ses jambes cédèrent et le dernier monstre envoya voler l’épée de la princesse, trop loin pour qu’elle puisse la récupérer. Elle regardait le ra’zac qui s’approchait lentement… lentement. Elle ne baissait pas la tête, son regard foudroyant celui du monstre. Une sorte de rictus s’étira sur le visage de la créature, comprenant que tout était fini pour elle.
A quelques centimètres d’elle, le ra’zac leva son épée prêt à donner le coup fatal. Arya sentait la froideur mortifiante de la mort qui s’emparait déjà d’elle, tel un venin parcourant ses veines. Ne résistant plus, elle ferma les yeux. Le temps lui paraissait long… un bruit sourd à côté d’elle se fit entendre. Se demandant si elle était morte, si tout était fini, que la vie lui avait été prise ; elle réouvrit les yeux. Devant elle, se tenait Eragon, l’épée à la main, tachée de sang ; le visage crispé. Elle risqua un regard à son côté ; le ra’zac était étendu, la tête décapitée.
Avec un soupir de soulagement, elle se força à se redresser. Elle entrevit Saphira dans le ciel s’approcher d’eux et Roran tenant une jeune femme dans ses bras.
Eragon eut juste le temps de la rattraper, elle s’était évanouie. Son corps si gracieux était d’une telle légèreté que le dragonnier avait l’impression de tenir un être fragile telle une marionnette dans ses bras. Ce contact avec l’elfe le fit frissonner. Il n’avait que très rarement la possibilité de l’effleurer.
Désagréablement, il sentit un liquide épais sur ses doigts. Quand il les observa, il constata avec effroi que cette texture, n’était autre que du sang. Il parcourut des yeux d’où la blessure aurait pu provenir, et découvrit une longue coupure à son épaule.
Saphira était enfin parvenue jusqu’à eux, lorsqu’ils s’installèrent sur la selle, ils entendirent une sorte d’hurlement surhumain. Roran sursauta et Eragon demanda à sa dragonne :
« - Ils ont dû découvrir que Katrina avait disparu, Saphira, nous sommes quatre, tu pourras supporter notre poids ?
- Je pense que oui, petit homme, mes capacités se sont bien développées grâce à Glaedr, mais je ne pourrais pas voler très rapidement. »
Dans un intense élan, la dragonne s’envola et déploya ses longues ailes. Ayant Arya dans ses bras, Eragon se retourna du mieux qu’il put pour jeter un coup d’œil à son cousin. Celui-ci étreignait toujours sa fiancée étroitement contre lui, et semblait plus heureux que jamais d’avoir enfin retrouvé celle qu’il avait toujours aimée. Quand il regardait son visage, il revoyait tous les bons moments comme tout les mauvais… sa demande en mariage ; l’enlèvement de Katrina ; Sloan, son père qui les avait tous trahis, pour échapper à sa mort…
Ce fourbe, ce traître de Sloan, il ne l’avait pas vu dans les grottes, il avait voulu le retrouverlui aussi, pour se venger de sa trahison. Et pourquoi pas le tuer ? Aussitôt, cela le dégoûta, oui, il avait déjà tué, mais seulement pour sa survie, tuer est un acte cruel et Roran s’en voulut d’avoir en tête cette envie ou cette obsession monstrueuse.
Eragon regarda au loin, derrière eux, des bêtes ailées se rapprochaient. Ils étaient suivis.
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Alyana
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 29 Avr - 12:55

Chapitre 6 : Vertige :

Des créatures visqueuses aux longues ailes noires les poursuivaient. Eragon pouvait les voir se rapprocher peu à peu. Saphira, ne pouvant aller plus vite à cause de sa charge, mettait en oeuvre toute sa volonté pour trouver un endroit où ils seraient hors de portée, mais rien de convenable ne se présentait. Arya et Katrina étaient toujours dans un sommeil profond, et Eragon aurait aimé que l’elfe soit là pour l’aider. Mais étant dans l’inconscient, elle ne réagissait pas aux paroles douces que lui murmurait le dragonnier comme pour la rassurer. Quelques minutes auparavant, elle avait frôlé la mort de justesse. Sa blessure à l’épaule saignait de plus en plus malgré l’effort que faisait le dragonnier pour essayer de stopper l’hémoragie. Eragon dit à sa dragonne :
- Saphira, nous sommes suivis. Il faut se poser.
- Je sais petit homme… mais là je ne vois pas où on pourrait le faire sans être repérés. Je dois leur faire face. Combien sont-ils ?
Le dragonnier regarda de nouveau en arrière ; en prenant soin de ne pas déranger Arya, qui s’était blottie contre lui ; et il répondit :
- Cinq ou six, je crois. Il nous rattrapent facilement, nous devons intervenir tout de suite.
Il réfléchit à une solution. Roran semblait toujours perdu dans ses pensées et ne prenait pas compte de la situation. Quoi qu’ils fassent, ils devaient faire vite, la princesse saignait et Eragon s’inquiétait pour elle. Saphira, sûre d’elle, choisit :
- Je crois que j’ai repéré un endroit pour vous poser, assez accessible. Nous devons les combattre.
La dragonne descendait déjà en piqué vers le sol. Délicatement, elle se posa. Roran s’empressa de descendre avec sa fiancée et Eragon recommanda :
- Saphira et moi allons combattre les monstres. Prends Arya et occupe-toi bien d’elles. Surtout n’allume pas de feu et cachez-vous dans un coin sombre.
Le cousin hocha la tête d’un signe approbatif. Après avoir allongé Katrina dans l’herbe fraîche, il se saisit de l’elfe et recula. Saphira qui ne voyait pas son dragonnier poser pied à terre, demanda :
- Tu ne descends pas ?
- Bien sûr que non, je suis ton dragonnier et nous combattrons tous les deux ensembles. Tu ne comptais pas me laisser ici pour t’approprier cette victoire toute seule quand même ?
- J’y ai pensé … Mais non, je plaisante petit homme !
Roran observa les deux complices s’élever dans le ciel noir et se dresser devant les créatures maléfiques. Eragon, l’épée à la main, regardait avec intensité les lethrblakas qui se rapprochaient. Saphira rugit furieusement et projeta du feu quand les cinq monstres furent assez prêts. Ils esquivèrent avec facilité. Eragon se souvenait qu’Oromis lui avait appris que ces monstres étaient de redoutables adversaires, aussi intelligents et puissants que des dragons.
Décidés à obtenir leur revanche sur ces immondes ra’zacs, Saphira et Eragon chargèrent. La dragonne s’accrocha à un des monstres ailés et ils luttèrent, Eragon contre les ra’zacs qui chevauchaient leur parent, et Saphira s’occupait du Lethrblaka. Celui-ci essayait de mordre la dragonne au cou, mais ses tentatives échouèrent, Saphira faisant de son mieux pour les éviter. Elle riposta en crachant du feu.
Eragon lui combattait contre le ra’zac le plus proche de lui, légèrement séparé par le vide qui les écartait. Il réussit à monter sur le lethrblaka, laissant sa monture seule. Il attaqua les monstres. Les deux épées s’entrechoquèrent, produisant des étincelles. Déséquilibré, un des deux ra’zacs tomba dans l’infini. L’autre continuait de faire balancer son épée près du dragonnier pour le blesser. Eragon paraît toujours ; des fois, il s’en fallait de peu mais sa vélocité et sa puissance lui donnait l’avantage d’être lui aussi redoutable.
Les autres lethrblakas encerclèrent Saphira. Mais n’ayant pas de charge sur son dos, elle réussit à faire une sorte d’interminable pirouette, projettant le bout de sa queue dans tous les sens de sorte que les monstres furent giflés. Elle en profita pour dégager un long jet de flammes de sa gueule. Deux Lethrblakas furent brûlés sur le coup, n’ayant pu réagir. Ils s’écrasèrent à terre, émettant un bruit sourd, les ra’zacs le chevauchant furent tués également. La dragonne se redressa, légèrement étourdie par sa figure acrobatique. Elle rugit furieusement, contente d’avoir réussi sa tentative. Son dragonnier afficha un sourire franc, quelque peu déçu de n’avoir pas pu assister à son exploit, mais ressentant toute la puissance de Saphira. D’une excellente humeur, il concentra toute sa force sur son adversaire, son esprit étant lié à celui de sa monture. Il attaqua sans arrêt, enrôlés tous deux dans un combat dangereux, le vide à proximité. Le lethrblaka sur lequel se trouvaient les deux combattants, se mit à s’agiter, déséquilibrant Eragon et le ra’zac. Le dragonnier continuait cependant à charger ; restant tout de même vigilant, lançant de temps à autre des coups d’œil furtifs en direction du bord.
Saphira s’occupait à présent des deux autres lethrblakas restant. Un des monstres s’avança vers elle ; mettant à jour ses énormes dents pointues qui se cachaient sous une forte mâchoire, comme pour l’intimider. Le regard plein de défi, elle lui montra les siennes, prenant ça pour un jeu nommé « Qui de nous deux a les plus grandes dents ? » . Amusée, elle les fit claquer, broyant l’invisible. Le Lethrblaka ne savait comment réagir, et Saphira profita de cet instant fatidique pour lui « sauter » dessus et lui mordre volontairement le cou. Il se débattit du mieux qu’il put, en vain, la dragonne ne cédait pas. A bout de force, il se crispa et elle desserra sa prise ; le laissant rejoindre ses compagnons, morts, qui séjournaient par terre.
De son côté, Eragon réussit à se stabiliser sur le dos du monstre, en furie. Son adversaire reculait vers le vide car le dragonnier le chargeait de nombreuses combinaisons. La créature maléfique mit encore un pied en arrière, il chuta et emporta Eragon avec lui, se raccrochant à son épée. Dans sa précipitation, le dragonnier contacta Saphira pour l’informer de sa situation. La dragonne se sépara de son Lethrblaka et parvint à rattraper le jeune homme, juste avant qu’il n’arrive à quelques mètres du sol. Elle lui dit, plein de reproche :
« - Tu aurais pu te tuer ! Maintenant, tu ne bouges plus de mon dos. »
Eragon s’autorisa un sourire. Il regarda derrière lui et constata que son adversaire n’avait pas eu autant de chance que lui. Il gisait près des autres, inerte. Il ne restait plus que trois Lethrblakas, dont un n’avait plus personne sur lui pour le guider. Saphira s’attaqua à lui. Malgré l’interdiction de sa dragonne, Eragon sauta sur le Lethrblaka quand ils furent assez prêts. Il se rapprocha, en rampant, de son cou et le lui égorgea. Le dragonnier se remit sur sa monture. Le monstre ailé gémit, puis virevolta jusqu’à se qu’il rejoigne ses compagnons. Saphira marmonna :
« -Heureusement que je t’avais dit de rester près de moi !
- Mais Saphira, je ne t’ai pas quittée ! Je suis juste allé transpercer la chair de notre ami qui à présent agonise en bas !
- En plus tu trouves ça drôle ! Accroche-toi bien petit homme. »
Il fit ce que lui dit sa dragonne. Elle monta plus en hauteur et redescendit en piqué vers le dernier monstre. L’emportant avec elle, il s’accrocha aux fines membranes des ailes de Saphira. Les lui arrachant, elle rugit de douleur. Il s’était glissé sous son ventre et menaçait de planter ses griffes dans le muscle fragile. Saphira comprit et se retourna, volant sur le dos. Eragon se retrouva dans une position inconfortable, la tête en bas. Continuant d’avancer, elle se dirigeait dangereusement vers les montagnes. Eragon lui hurla :
« -Arrête Saphira, tu te rapproches des montagnes. On va s’écraser dessus !
- Ne t’inquiètes pas petit homme ! Je sais ce que je dois faire. »
Les montagnes n’étaient plus qu’à quelques mètres d’eux…elle saisit le lethrblaka accroché à elle avec ses pattes et le projeta contre la falaise. Sa « tête » heurta violemment la roche, émettant un bruit de cervicales cassées qui fit grimacer Eragon. Enfin, Saphira se retourna, permettant à son dragonnier de retrouver une position plus appropriée.
Reprenant le chemin du retour, pour rejoindre Roran, ils entendirent des plaintes. Eragon observa le sol, par dessus sa dragonne. Ce n’était autre que le lethblaka au cou égorgé qui agonisait de souffrance. Agacé, le dragonnier murmura une parole inaudible et le monstre avait rendu son dernier soupir (ou sa dernière plainte !). Saphira lui demanda :
« - Que lui as-tu fait ?
- Je l’ai achevé. Nous nous en sortons bien tous les deux. Tu es… féroce !
- Je prends ça comme un grand compliment ! Tu as vu ma pirouette ?
- Non, j’étais occupé. Mais ça a dû être stupéfiant ! »
Quand ils atterrirent, ils trouvèrent Roran assis contre un arbre, fixant intensément sa fiancée. Elle était allongée, non loin de lui, près d’Arya, toutes les deux comme endormies. En voyant arriver Eragon , il se leva aussitôt et vint à leur rencontre :
« - Alors, ils sont partis ?
- Ils sont morts, oui plutôt ! » répondit le dragonnier en affichant un grand sourire.
Son cousin le lui rendit et le serra dans ses bras. Il lui dit :
- Merci… mon frère. Je te suis éternellement reconnaissant. Et je te promets que je te rendrais la pareille avant ma mort. Je promets.
Eragon se dégagea et lui répliqua :
- Tu ne me dois rien Roran, je veux juste que toujours tu me considères comme ton frère et que tu seras là pour me réconforter dans les moments difficiles. Je ne te demande juste ça.
- Compte sur moi !
Le dragonnier lui adressa de nouveau un sourire et s’éloigna en direction de Saphira pour lui soigner ses blessures. Lorsqu’il s’approcha, elle rétorqua :
- Je peux patienter. Va guérir Arya et Katrina, elles en ont plus besoin que moi !
- Comme tu voudras.
Il rejoignit l'elfe et murmura, près de son épaule « Waïse hell ». La coupure se referma peu à peu. Observant la scène depuis son arbre, Roran lui dit :
- Tu sais Eragon, je suis vraiment désolé pour toi si cette elfe ne t’aime pas comme tu l’aurais voulu, elle ne sait pas ce qu’elle manque. (Eragon acquiesça un faible sourire). Il y a forcement quelqu’un quelque part qui t’attend, quelqu’un qui est fait pour toi. Moi, je l’ai trouvé et je l’aime plus que tout au monde. Si tu penses que c’est elle, alors ne perds pas espoir, ne perds jamais espoir.
- Merci Roran. Cependant j’espère ne plus avoir à attendre. Je ne sais pas si je pourrais l’oublier…
Il regarda longuement la princesse avant de se décider à aller guérir les blessures de sa dragonne. Après quoi, il s’attaqua aux nombreux hématomes de Katrina. Son corps en était parcouru. Eragon espéra au plus profond de lui même qu’au contraire d’Arya, les ra’zacs ne lui avaient pas fait consommer de poison. Il préféra ne pas en parler à son cousin car cela l’inquièterait davantage sur l’état de sa fiancée. Le dragonnier soigna les plus graves blessures et il se sentit vite vidé de toute force. Fatigués de leur journée, les deux cousins s’endormirent.
Au bout de quelques heures, Eragon se réveilla. Le ciel était encore d’une couleur nuit sombre et quelques étoiles scintillaient faiblement. Il ne pouvait pas dormir plus, Arya était toujours inconsciente et Katrina aussi. L’attitude de l’elfe frustrait le dragonnier. Pourtant, ayant guéri sa plaie à l’épaule, elle n’avait aucune raison d’être si longue à se réveiller. Il préféra penser que celle-ci dormait juste profondément, entourée de beaux rêves ; mais cette pensée ne dissipait pas ses craintes.
L’atmosphère se refroidit. Eragon qui n’avait plus sommeil mit sa couverture sur Arya, de peur qu’elle n’attrape froid. Il jeta un coup d’œil en direction de Roran. Il était blotti contre sa fiancée, tout deux couverts d’une épaisse couette.
Le jeune éveillé rétablit le feu, qui sombrait. Quelques flammes dansantes réaparurent et elles crépitèrent sous le vent qui se levait. Saphira se rapprocha de lui, pour le protéger de ce courant d’air, le couvrant de ses longues ailes. Eragon soupira. Katrina était hors de danger à présent. Ils avaient réussi.
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Enelya
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 29 Avr - 20:15

je trouve que ta fic est très bien! tu as des bonnes idées et même si il y avait quelques petits problèmes au début, tu les as énormément amélliorés!
je voulais te dire que c'est un plaisir de la lire et que j'attend la suite avec impatience
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 20 Mai - 19:51

j'adore ta fics mais ça tu le sais déjà enfin je crois sinon quand pense tu pouvoir poster la suite?
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 20 Mai - 22:11

On veut la suite!!! Où es-tu encore passé Alyana???
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeLun 21 Mai - 15:50

chazam !! disparue ! waaa magie
beuh pas de suite !! pas glop!!
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeLun 21 Mai - 18:33

Je suis là !!! Et oui c'est vrai que je me suis pas mal absenté sur ce site^^. Merci pour vos coms (qui me font toujours aussi plaisir, je crois que je me répête sans cesse !).
Quant à la suite, elle ne devrait pas tarder... et oui.
Aller, je vous laisse encore un peu attendre (j'ADORE que vous me réclamiez la suite !)
Courage, elle arrive bientôt !
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeLun 21 Mai - 19:25

si t'adore la suite!!
mais elle sera à quel point de vu?
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeLun 21 Mai - 20:57

ça on avait remarqué, petite gourmande...
Alé arrête de nous faire languir, et donne-nous cette suite qu'on attend avec impatience
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeMer 23 Mai - 18:24

Folkvnir a écrit:
ça on avait remarqué, petite gourmande...

Aha ! Toi tu es un pur sadique, et moi je suis une sacrée gourmande de commentaires ! Chacun son truc^^
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeMer 23 Mai - 19:11

il en faut combien pour avoir la suite si on s'y met tous on peut facilement en mettre 10
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeJeu 24 Mai - 14:06

Bon on attend toujours Very Happy
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeSam 26 Mai - 17:05

Et voilà le chapitre 7, dans son intégralité. Bonne lecture Very Happy

Chapitre 7 : Pris au piège :

Murtagh attendait… allongé sur son lit à scruter le plafond. Galbatorix n’était toujours rentré. Quelqu’un l’avait prévenu que le « roi » serait en retard pour cause d’occupations importantes. Cela lui avait donné le temps de se préparer à la réaction qu’il redoutait tant. Il soupira longuement. Cela en disait long sur son état d'esprit, l’amertume mêlée à de la tristesse mais aussi à de la haine. Elle lui dévorait le cœur lentement, comme une bougie se consume peu à peu…
Thorn était quelque part dans les alentours du château. Le dragonnier et lui étaient séparés l’un de l’autre. Murtagh se sentait malheureux, abandonné de toute famille, seul, si seul.
Les larmes commencèrent à lui brûler les yeux. Mais pour garder toute dignité, il les refoula, s’empêchant de se laisser envahir par des regrets éternels. Thorn sentant la détresse de son dragonnier intervint pour le consoler :
« -Arrête de te faire du mal.
- …
- Murtagh tu dois résister. Je suis là, je t’aiderais à lui faire face. »
Le dragonnier préféra garder le silence. Thorn n’insista pas. Malgré ses paroles, le dragon savait qu’ils n’avaient aucune chance de s’en sortir, que tout était perdu.
A présent, des larmes roulaient sur les joues de Murtagh. Il se laissa aller, exprimant toute sa tristesse, la douleur qui persistait sans disparaître. Il sanglota, misérable.
On frappa. Il essuya toute trace de pleurs d’un revers de manche et répondit d’entrer. Une jeune femme apparut dans l’ouverture de la porte. Elle s’inclina légèrement et d’une voix timide, elle lui apprit :
« Sir Galbatorix est rentré. Il vous attends dans la salle des lamentations. »
Il lui adressa un faible sourire avant de la suivre, angoissé. Ils parcoururent les couloirs sombres, pour enfin arriver devant une grande porte qui était planté là, majestueuse. D’un pas hésitant, il franchit le seuil. Il entra… Galbatorix assis, affichait un sourire narquois. Il se leva et présenta une chaise en face de lui. Murtagh s’inclina bien bas, ce qui fit élargir le sourire diabolique du roi puis s’assis. C’était la première fois que le dragonnier découvrait cet endroit. La pièce était immense et extrêmement sombre. Une fenêtre était cachée par de grands rideaux de velours rouge soyeux. Malgré son étendue, l’obscurité masquait une partie des lieux.
Galbatorix scrutait son « invité » sans ciller. Après un lourd silence sans perturbations, il commença :
« - J’espère que tu m’apportes de bonnes nouvelles… fais-moi en part.
- Je… j’ai échoué, murmura le dragonnier dont la voix tremblait.
Il observa la réaction du roi. Ses mâchoires se crispèrent et ses yeux s’agrandirent sous l’effet de la fureur. Cependant il continua d'une voix calme mais froide:
- Tu me déçois beaucoup Murtagh… tu n’es donc pas mieux que ton père… je t’avoue que j’attendais mieux de ta part…
Cette réplique piqua au vif le jeune dragonnier. Mais il se retint à peine de répliquer quelque chose. Il décida tout de même de se défendre :
- Il était trop fort, je n’ai pas pu, il m’a devancé et… il m’a laissé fuir.
- TU MENS ! C’est moi qui t’es formé et tu oses dire que tu as échoué.
- Et bien, vous l’avez sous-estimé.
Murtagh regretta rapidement ses dires. Il avait osé tenir tête au roi. En face de lui, Galbatorix rétorqua, fou de rage :
- Tu es insolant et menteur. Tu es tout comme ton père. Un bon à rien. Et tu vas en subir les conséquences. Après quoi, tu réfléchira à deux fois avant de t’opposer à plus fort que toi.
- Je n’ai pas peur de vos machinations diaboliques !
Le roi se leva, un regard énigmatique. L’instant d’après, Murtagh était saisit par une main invisible qui le serrait très fort. Il fut plaqué contre le mur. La main le força à s’asseoir sur une chaise. Ses poignets furent enchaînés et Galbatorix le rejoignit. Il expliqua :
- Tu vas comprendre se qui se passe lorsqu’on ose me défier. Maintenant, tu ne peux plus t’échapper et je vais me faire un plaisir d’en savoir un peu plus sur toi.
Avec une force incroyable, le roi entra dans l’esprit du jeune dragonnier, sans défense. Une douleur horrible le saisit comme si un fouet avait fait jouer sa corde sur la peau moite de Murtagh. Il voulu hurler, laisser échapper sa souffrance mais aucun son ne se fit entendre. Dans sa tête, Galbatorix voyageait d’un souvenir à l’autre, pénétrant l’intimité de son hôte.

* SOUVENIR*
Il fixait ses parents…sa mère l’enveloppait d’un regard protecteur… il était en sécurité… les anges semblaient à son chevet… son père était là, serein… Selena souriait, elle était heureuse. Le visage solennel et angélique de la mère regardant son enfant était d’une intensité incomparable.

Le roi comprit qu’il venait de trouver ce qu’il cherchait. Un nom. Il se délectait d’une scène qui faisait souffrir au plus haut point son prisonnier. Murtagh revoyait ce moment, la douleur lui ceignant le cœur. Il essayait de résister, d’expulser l’intrus de son passé, en vain. Il était faible, dépourvu de forces et de volonté. Il comprit… s’était fini…

La jeune femme dit à son compagnon « Il est tant de décider de son avenir, Morzan, as-tu enfin trouvé ? ». L’homme acquiesça un sourire et répondit « Armaeno ». Selena sourit de plus belle et s’approcha de son fils : « Ne révèle jamais qui tu es, Armaeno ». Elle posa ses lèvres sur l’enfant…qui s’endormait…

Murtagh réouvrit les yeux. Des gouttes de sueur lui perlaient le front. Enfin, il sentit que Galbatorix avait terminé son emprise. Son esprit était libéré mais les souvenirs s’étaient dispersés et réapparaissaient tour à tour, Murtagh révivant des moments plus expressifs que jamais. Le roi le fixait, la mine réjouite par sa trouvaille. Une larme roula sur la joue de Murtagh. Puis une autre. Il chancelait sous le poids du regard du roi. Celui-ci s’exclama à haute voix :
- Rien ne fait plus mal qu’une douleur psychique, n’est-ce pas Murtagh ? Ou devrais-je dire Armaeno ?
Ses paroles semblèrent se prolonger indéfiniment, dans cette salle d’aspect sobre. Comme un écho sans fin, qui hante. Un sentiment particulier se diffusait dans les veines de Murtagh. Le roi avait raison, il avait réussi à toucher un point sensible. Une douleur physique n’était rien à côté de ce qu’endurait le dragonnier. Il entendit Galbatorix tourner les talons. Hésitant, il leva tout de même la tête pour entrevoir ce que faisait le roi. Il était assis, là, près de lui, et l’observait d’un regard tout aussi intense et perturbant que les minutes qui précédaient. Murtagh baissa aussitôt le regard. Un long silence s’éternisait, la froideur immortelle de l’instant présent figeait le dragonnier, toujours enchaîné. Il n’avait plus peur, maintenant, il était juste terrorisé à l’idée que le roi avait possession de son avenir. A bout de force, il murmura « Eragon, aide-moi ». Galbatorix, qui avait tout entendu, émit une sorte de rire diabolique, qui résonna dans toute la pièce :
« Si tu crois que ton frère viendra te chercher, tu te trompes. Oh oui, il n’y parviendra pas. Et tu sais pourquoi ? Parce que je vais le tuer… je vais tuer ton frère… je vais l’achever…
- Non ! Vous ne devez pas… il est le destin… il est la renaissance d’un âge… d’une vie. »
Le roi ricanna de plus belle. Lorsqu’il eut fini, il se rapprocha de Murtagh et posa sa main sur une de ses joues. Ce contact fit frisonner l’interessé. Ses doigts étaient aussi froids que la mort elle-même, ses ongles aussi pointus que le bout tranchant d’une lame, et son sourire si terrible…
Il fit glisser un de ses ongles sur le visage couleur de marbre sur son prisonnier. Celui-ci se força à sourire malgré les circonstances :
« Vous ne savez rien de lui. Vous êtes un être si prétentieux, si arrogant. Il saura vous défiez. Je sais que tout est perdu pour moi, que vous détenez mon contrôle à présent. Mais j’ai confiance. Et j’aimerais vous dire que vous ne méritez rien de plus que de brûler en enfer. »
Le teint du roi blêmit légèrement. Il appuya la pointe de son ongle contre la peau encore humidifiée par les larmes récemment versées de Murtagh. Une goutte de sang coula pour ensuite se répandre sur le vêtement sale du dragonnier. Il porta à ses lèvres le liquide vermeil qui s’était déposé sur son ongle et le goûta. Un nouveau rictus s’étira sur le visage du roi. Il imposa :
« Maintenant Armaeno, je t’ordonne de disposer et de ne plus venir me déranger jusqu’à je le décide autrement. Ne contacte pas ton dragon ou il sera tuer. Si tu oses me désobéir par quelque moyen qu’il soit ou si tu essaye de parler avec ton frère, ne serait-ce que pour lui dire « bonjour », je te tue. »
Il ressentit une forte secousse au plus profond de lui-même. Une sorte de liquide se répandait en son intérieur, pour lui brûler les entrailles. Il hurla sous le poids de la douleur qui se diffusait dans son corps. Il se libéra de ses chaînes et se redressa devant le roi. Une force invisible le força à s’incliner. Mais ce n’était pas la même que lorsqu’il avait été saisit par la main. Une autre qui semblait venir des ordres qu’avait énoncé le roi. Il ne pouvait pas résister et se laissa guider, impuissant devant la magie du roi. Il était contrôlé.
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeSam 26 Mai - 17:52

Quel plaisir de le relire une 2ème fois Very Happy


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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeDim 27 Mai - 21:13

super j'ai adoré!! c'est une bonne idée que galbatorix controle murtagh comme ça.. Armaeno...j'aime bien ce nom... il veut dire quelque chose?
ta fic est vraiment bien, tu vois, elle s'est bonifiée avec le temps, elle est excellente
la suiiite
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Alyana
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeLun 28 Mai - 14:49

Merci ! C'est la seconde fois qu'on me compare à du vin (je dois la première à Folkvnir^^) ! lol !
Et oui, j'ai oublié de vous dire ce que signifie Armaeno dans ma précipitation (et oui, je voulais absolument poster le chapitre). C'est pourquoi vous saurez ce que cela signifie dans le prochain chapitre sur Murtagh, et aussi ce que je vais la réserver ! Je n'ai pas encore décidé de ce que va lui faire Galbatorix... (Sa dépendra de mon humeur ! Alors vaut mieux pour toi, Enelya, que je sois toute heureuse si tu veux pas que je le fasse souffrir !). Enfin !
Oh... Murtagh, tu vas souffrir à mort Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
Ahahaha (rire sadique)
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeLun 28 Mai - 14:51

XD Pauvre petit Mumu ^^"
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeLun 28 Mai - 17:13

nooooon pauvre murtagh!!! tu seras gentille hein? lol
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeMer 30 Mai - 12:54

Je ne sais pas... je ne sais pas !
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xia
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeJeu 31 Mai - 19:38

super ta fic !!!! J'adoooore !!!! la suite !!!
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MessageSujet: Re: L'EMPIRE   L'EMPIRE Icon_minitimeVen 1 Juin - 8:59

LA SUITE !!! XD. C'est pour quand ?
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