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 Et si tout avait été diffèrent...

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Lya
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MessageSujet: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMar 8 Mai - 13:44

Et si Morzan n'avait jamais combattu Brom pour récuperer l'oeuf de dragon ? Et s'il ne l'avait jamais retrouvé ? Et s'il était encore en vie ? Et si Eragon et Murtagh avait été élevé pendant toute leur enfance par Morzan ? Et si tout avait été diffèrent...

CHAPITRE I:

Le soleil venait de se lever, déversant sur un château se trouvant non loin d’Urû’baen sa lumière dorée. Une petite silhouette marchait à pas de loup dans un long couloir sombre. Elle s’arrêta devant une porte et l’ouvrit. Elle rentra à l’intérieur de la pièce sans un bruit. Un étrange sourire se forma sur son visage. En un éclair, elle se jeta sur un lit, sauta dessus tout en criant :
- GRAND FRERE !!!! DEBOUT !!!! ALLEZ REVEILLE TOI !!!!
Une personne grommela sous les couvertures.
- ALLEZ !!!! DEBOUT !!!!
Cette fois-ci ça en était trop, les couvertures se levèrent d’un coup laissant apparaître un jeune garçon d’environs sept ans. Celui-ci jeta un regard noir sur celui qui avait osé le réveiller.
- Eragon !!! Qu’est ce qui te prend ? Tu es malade ou quoi ?
Le garçonnet de quatre ans, rejeta ses cheveux châtains en arrière et souria, heureux d’avoir réussi à réveiller son aîné.
- Mais Murtagh tu as oublié, c’est aujourd’hui que maman vient nous voir.
Murtagh soupira, son frère ne changerait donc jamais.
- Tu me l’as déjà répété plusieurs centaines de fois cette semaine et je t’ai déjà dis je ne sais combien de fois qu’elle n’arrivait que cette après midi, alors pourquoi toute cette agitation ?
Eragon s’enleva du lit et regarda par la fenêtre, ses yeux dorés brillaient d’une étrange lueur, qui ne présageaient rien de bon.
- Euh…c’est que…
Sa voix devint hésitante :
- Aujourd’hui tout le monde est tellement occupé…que nous pourrions aller…dans la forêt à côté…pour cueillir des fleurs pour maman…elle les adore…
La réponse de Murtagh fut immédiate.
- Hors de question !
- Mais pourquoi ? Demanda Eragon déçu.
- Tu sais très bien qu’il nous est interdit de quitter le château. C’est les ordres.
- Mais…
Eragon visiblement triste s’approcha de son aîné et posa ses mains sur les siennes.
- Je t’en pris…Maman sera contente…
D’un geste sec Murtagh retira ses mains et répondit d’une voix froide.
- J’ai dis non ! Il y a autant de fleurs que tu veux dans le jardin et si père l’apprend…
Murtagh se tut et baissa la tête. On ne pouvait savoir ce qu’il éprouvait à ce moment précis : Colère ? Haine ? Tristesse ? Peur ? Peut être les quatre en même temps.
Eragon se mit à côté de lui. Même étant encore jeune, il savait que trop bien qu’à chaque fois que leur père était évoqué Murtagh se sentait mal. Il posa sa tête délicatement sur l’épaule de son frère comme il avait l’habitude de faire. Il attendit que Murtagh reprenne la parole. Celui ci soupira et dit plus doucement :
- Je…Tu y tiens vraiment ?
Le cadet fit signe que oui mais rajouta :
- Si tu ne veux pas…ce n’est pas grave.
- Va te préparer !
- Quoi ?
Eragon n’en croyait pas ses oreilles.
- Vite avant que je ne change d’avis !
Le garçonnet sauta du lit excité et courut vers la porte.
- Et en silence ! Cria Murtagh exaspéré par tant de bruits de bon matin.
Son cadet se retourna et souria :
- Merci.
Une fois son petit frère sortit, Murtagh se leva et commença à s’habiller.
«  Je suis sûr que c’est une mauvaise idée. Bon de toute façon ce sera la faute d’Eragon si on se fait prendre. »
Même s’il pensait ça, il savait très bien qu’il ne laisserait jamais arriver quoique ce soit à Eragon. C’était son frère, son confident, son meilleur ami. S’il lui arrivait quelque chose, Murtagh s’en voudrait toute sa vie. Eragon avait juste l’air d’un gamin de quatre ans mais pourtant il avait tellement l’impression qu’ils avaient le même âge. Il était si mature. C’était le seul qui le comprenait et qui savait que Murtagh n’était pas aussi sec et froid qu’il le paraissait. Tout le monde avait peur de lui, pensait qu’il deviendrait comme son père. Murtagh tapa son poing sur le mur.
- NON JE NE SERAIS JAMAIS COMME LUI ! JAMAIS !
Mais pourtant le reflet du miroir laissait à penser le contraire. Il avait de longs cheveux bruns qui encadraient son visage, des yeux noirs, un visage dur comme son père. C’était son portrait craché.
Murtagh secoua la tête pour enlever toutes ses pensées qui le rongeaient. Il enfila son dernier vêtement et se dirigea vers la porte. Aujourd’hui sa mère allait venir alors il devrait être heureux.

- On est perdu ? S’inquiéta Eragon.
Cela faisait déjà plusieurs heures qu’ils avaient quitté le château et qu’il étaient entrés dans la forêt. Ils s’étaient amusés à cueillir des fleurs de couleurs et espèces diffèrentes toute la matinée. Mais sans le remarquer ils s’étaient engouffrés au plus profond des bois. Quand ils se rendirent compte de leur erreur, il était trop tard. Le soleil était haut dans le ciel, il ne restait que quelques heures avant l’arrivée de leur mère.
Eragon ne lâchait plus la main de son frère, il était apeuré. Quand à Murtagh, il gardait le visage calme mais on pouvait le sentir tendu.
- Ne t’inquiète pas tout ira bien, répondit il avec une voix douce.
« Enfin je l’espère…au château personne n’a du encore remarquer notre absence mais si cela arrive… »
Il serra la main d’Eragon encore plus fort.
« Non…tout se passera pour le mieux… »
Il vit son cadet trembler légèrement de peur et de froid. Il était vrai que cette partie de forêt était assez glaciale. Sans un mot, il retira sa veste et la posa sur les épaule d’Eragon.
- Mais grand-frère…
Murtagh ne lui laissa pas le temps de répliquer. Il lui fit signe de se taire. Il avait entendu du bruit juste derrière lui. Il plongea sa main dans sa poche et en sortit un petit poignard rangé dans son étui. Murtagh avait appris très jeune qu’il fallait toujours avoir quelque chose sur soi pour se protéger. Il enleva délicatement le poignard de sa protection et fit face aux buissons, ses mains légèrement tremblantes. Il savait que face à un adulte ou à un animal, il ne ferait pas le poids mais au moins il aurait essayé. Il prit sa respiration et cria de sa voix la plus puissante :
- S’il y a quelqu’un montrez vous !
Plus aucun bruit ne se fit entendre: le silence total. Eragon se serra contre son frère. Tout à coup, un homme ayant le visage caché par sa cape de voyage apparut juste devant eux. Eragon poussa un cri et Murtagh pâlit légèrement, puis il tendit son couteau vers l’étranger et demanda d’une voix sèche:
- Qui êtes vous ? Que voulez vous ?
L’inconnu se mit à rire et enleva sa cape laissant son visage à découvert. On ne pouvait pas deviner son âge, c’était impossible. Il avait des mèches grises qui cachaient ses yeux bruns. Ceux ci avait un air doux et triste à la fois. Il portait une simple tunique noir ainsi que pantalon marron.
- Paix jeune homme. Je ne veux faire de mal ni à toi, ni à ton ami.
Murtagh toujours sur la défensive exigea glacialement.
- Votre nom !
L’homme le regarda avec un air sérieux.
- Mon nom ne te servira à rien. Je veux juste vous venir en aide. Qu’est ce que deux enfants comme vous font dans un coin aussi reculé que la forêt ?
Bizarrement, Eragon se sentait rassuré par cette voix. Il posa sa main sur le bras de Murtagh pour que celui ci baisse son arme. Son aîné le regarda surpris puis capitula. Eragon en sembla ravie et il se retourna vers l’homme et dit de sa voix enfantine :
- Nous sommes perdu.
- Je vois.
Le vieil homme les fixa tous les deux tout en réfléchissant puis souria. Il sortit de sa poche deux morceaux de pains et leur tendit. Eragon se tourna vers Murtagh, celui ci haussa les épaules. Alors le jeune garçon les accepta en remerciant l’étranger de la tête. Il posa ses fleurs dans l’herbe et commença à manger. Il donna l’autre morceau à son frère qui le prit mais n’y toucha point. L’homme semblait ravi:
- Dis moi, c’est de très belles fleurs que tu as petit.
- Oui, c’est pour notre maman, souria Eragon.
- Votre mère doit être inquiète pour vous. Où habitez vous ?
Eragon ouvrit la bouche mais Murtagh l’empêcha de dire un seul mot:
- On n’a pas le droit de le dire à des inconnus de votre espèce.
- Oui, c’est notre papa qui nous l’a dit, rajouta Eragon.
Murtagh lanca à son frère un regard noir.
« S’il continue il va en dire trop. »
Eragon baissa les yeux.
- Votre père ? Mais si vous ne me le dites pas je ne pourrais jamais vous aider…
- On n’a pas le droit ! Répliqua Murtagh sèchement.
L’homme soupira, puis montra un chemin.
- Par ici vous rejoindrez la grande route et je pense qu’à partir de là vous retrouverez votre maison. Laissez moi vous guider au moins jusqu’à là bas.
- Non !
« Il commence à me taper sur les nerfs celui là. »
L’inconnu fronça les sourcils.
- Tu me sembles bien obstiné pour un garçon de ton âge. Mais c’est d’accord, je vous laisse faire votre chemin seuls mais faites attention.
- Merci Monsieur ! S’écria Eragon.
Murtagh prit sa main sans un mot puis commença à partir.
- Attend ! Petit, tu oublies tes fleurs.
Eragon revint sur ses pas et les pris.
- Encore merci.
L’homme souria, ce garçon lui plaisait :
- Mais de rien…en fait quel est ton nom ?
- Eragon.
Puis il partit rejoindre son frère. L’homme était resté figer.
« Est ce possible ? »
Il regarda les deux enfants s’éloigner.
« Pourtant tout concorde. »
Il jeta un dernier regard vers eux puis alla dans une direction opposée à la leur.


Dernière édition par le Lun 28 Mai - 11:56, édité 1 fois
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Lya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMar 8 Mai - 13:49

Par chance, personne n’avait remarqué l’absence des deux garçons. Ils rentrèrent dans la chambre de Murtagh essoufflés. Celui ci n’avait pas dis un seul mot de tout le retour. Il s’allongea sur son lit pendant qu’Eragon posa les fleurs dans un vase.
- Tu devrais aller te changer, dit Murtagh d’un ton lasse.
- D’accord, je reviens.
Il commença à se diriger vers la porte mais un bruit de sabots le figea. Il se retourna d’un coup, le visage rayonnant :
- Maman est là ! S’écria t il.
Il serait sorti en courant si Murtagh ne l’avait pas retenu par le bras.
- Tes fleurs ne les oublient pas.
Eragon les prit et donna sa main à son frère.
- On y va ?
Murtagh sourit et alla dans les couloirs Eragon accrochait à lui. Les serviteurs s’écartaient de leur chemin en les voyant passer, par crainte et peur. Murtagh n’y fit pas attention mais pourtant il ne pût s’empêcher d’entendre deux femmes chuchoter entre elles:
- Vous avez vu Maître Morzan est venu aussi.
Murtagh s’arrêta d’un coup, ses joues blêmirent. Leur père était venu. Ils n’étaient plus qu’à deux mètres de l’entrée. Eragon, ne semblant pas avoir entendu les deux servantes, se précipita dehors trop impatient de voir sa mère sans que Murtagh ne puisse faire un geste. Une fois à l’extérieur, il suffisa d’un seul regard pour qu’Eragon repère Selena et se jette dans ses bras.
- Maman !
Celle ci surprise esquissa un sourire. Mais tout à coup, Eragon se sentit prendre par le col et rejeter en arrière. Il tomba par terre, les fleurs encore en main, et jeta un regard sur celui qui lui avait fait ça. Son visage pâlit. Son père était là, juste devant lui, les bras croisaient. Ses longues mèches brunes cachaient peu sa mine glaciale et ses yeux noirs. Il entendit à peine sa voix sèche lui crier dessus tellement il était effrayé.
- Qu’est ce que c’est cet accueil Eragon ? Tu ne crois pas que ta mère est assez épuisée comme ça ? Je te pris de rester plus calme à l’avenir.
Eragon jeta un regard vers sa mère. C’est vrai qu’elle avait l’air mal au point. Son visage avant si rose était maintenant pâle, elle avait l’air plus vieille, plus fatigué, plus malade. Seuls ses longs et beaux cheveux châtains étaient restés les même.
- As tu perdu ta langue ?
-N…non…
Selena s’approcha de Morzan.
- Morzan…ne soit pas trop dur avec lui…ce n’est qu’un enfant…
Celui ci lui rétorqua méchamment :
- Un enfant qui ne sait pas rester à sa place ! Et ne me dis pas ce que je dois faire ou non Selena.
Celle ci se tut et baissa la tête, n’ayant pas le courage de se défendre aujourd’hui.
Murtagh, caché dans l’embrasure de la porte, avait vu toute la scène depuis le début. Il n’avait pas osé s’interposer sachant ce qu’il lui en coûterait à lui et surtout à son frère. Ses sourcils s’étaient froncés et il y avait eu un pincement au cœur quand il vit Eragon tomber à terre.
« Comment père peut être aussi cruel ? »
Il s’avança lentement vers ses parents. Morzan le regarda d’un air mauvais.
- Ah te voilà toi.
Murtagh ne fit pas attention à sa réflexion et se courba comme on lui avait appris à le faire.
- Bonjour père, bonjour mère. Je suis heureux de vous revoir.
Selena lui souria.
- Bonjour Murtagh.
Il jeta un coup d’œil à son frère encore par terre, il avait les larmes aux yeux et s’obstinait à regarder par terre.
- Mère je crois qu’Eragon avait quelque chose à vous donner.
Celui ci releva sa tête, un demi sourire aux lèvres. Il se leva puis tendit les fleurs à sa mère.
- C’est moi et Murtagh qui les ont cueillis pour toi.
Selena tendit sa main pour les prendre mais d’un revers de main les fleurs tombèrent par terre.
- Votre mère n’a pas besoin de fleurs, vous devriez passer votre temps à des choses moins enfantines.
Sur ses mots Morzan entraîna Selena dans le château s’en lui laisser le temps de dire un mot. Eragon tomba à genoux et regarda ses fleurs gâchis. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues. Murtagh s’accroupit à côté de lui et secoua ses cheveux pour le réconforter. Son frère craqua et pleura à chaude larmes dans ses bras.
- Ne t’inquiète pas tout va bien se passer.

Le silence, voilà ce qui définissait bien l’ambiance à table. Murtagh et Eragon avait interdiction de parler sauf si on leur adressait la parole. Selena n’osait rien dire, s’obstinant à regarder son assiette. Quant à Morzan, il prenait un malin de plaisir à voir cette scène, il pouvait ainsi sentir sa puissance. Pourtant, il remarqua que son fils aîné le fixait depuis déjà un certains temps. Il soupira, décidément cet enfant avait la sale manie d’essayer de le provoquer et cela devenait vraiment énervant.
- Si tu as quelque chose à me dire Murtagh, dis le au lieu de me fixer, dit il d’un ton glaciale.
Murtagh eut un sourire mesquin.
- Je l’aurais bien fais père mais vous nous avez interdis de parler.
Morzan fronça ses sourcils et commença à s’énerver.
- Tu es bien insolent mon fils.
- C’est que je tiens de vous père.
Eragon regarda son frère les yeux suppliants. Il n’aimait pas voir Murtagh comme ça, il savait très bien que cela finirait mal pour lui. Et il avait raison, Morzan murmura quelques mots qu’Eragon ne comprit pas. Tout à coup, Murtagh tomba de sa chaise et se serra la gorge. L’air lui manquait. Son père le fixa l’ai cruel.
- Ne t’avises plus de me parler sur ce ton Murtagh, plus jamais.
Cela en fut trop pour Selena. Elle se leva d’un coup, prit son courage à deux mains et cria.
- Morzan arrête tout de suite !
Celui ci la regarda surpris et relâcha son emprise sur son fils. Eragon accourut à côté de lui, heureusement Murtagh était toujours conscient. Il se releva difficilement et pris appuie sur une chaise.
- Je te demande pardon Selena, qu’as tu osé me dire ?
Celle ci lui jeta un regard noir et cria :
- Je t’ai dis d’arr…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, ses joues devinrent plus pâles, elle porta ses mains à sa tête, puis tomba à terre. La réaction fut immédiate, Morzan accourut près de Selena, la prit dans ses bras et appela deux hommes pour venir l’aider quant à Eragon et Murtagh ils restèrent figés sur place. Eragon allait courir vers sa mère mais son frère le retin par le bras et secoua la tête.
- N’y vas pas !
- Mais…maman…
Des larmes se perlèrent dans ses yeux. Morzan jeta un regard vers eux et cria :
- Vous êtes encore là ? Allez dans votre chambre ! Je ne veux plus vous voir !
Murtagh ne se fit pas prier, prit la main de son frère et l’entraina dans les couloirs. Il avait encore un peu de mal à respirer mais ne préférait pas inquièter encore plus Eragon. Mais sa pâleur laissait voir son inquiétude. Arrivé dans sa chambre, il ferma sa porte à clé.
- Grand frère…maman va bien ?
Celui ci ne lui répondit pas, et le coucha sur son lit.
- Ne t’inquiètes pas comme ça Eragon, maman est juste fatiguée. Elle a besoin de repos comme toi. Alors dors, demain elle ira beaucoup mieux.
Eragon ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Il regarda son frère inquiet.
- Murtagh…tu as mal ?
Celui ci lui souria:
- Non ne t’en fait pas. Dors tranquille.
Il s’allongea à côté de son frère et fixa le plafond. Eragon s’endormit quelques minutes plus tard.
« J’espère que tout se passera bien. »
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMar 8 Mai - 13:50

Le sommeil n’arrivait pas à prendre Murtagh. Il était inquiet, il ne supportait pas être mis à l’écart comme ça, surtout qu’il s’agissait de sa mère. Il jeta un coup d’œil vers son frère. Il souria intérieurement, au moins lui avait réussi à s’endormir s’en trop de mal. Tout à coup quelqu’un toqua à leur porte, Murtagh jura et se leva.
Une fois sa porte ouverte, une servante se courba devant lui et lui dit:
- Votre mère vous demande.
Son cœur ne fit qu’un bond. Il allait partir mais il entendit la voix d’Eragon dire:
- Je viens aussi.
Il regarda son frère, celui ci avait des yeux suppliants, il soupira et lui fit signe de l’accompagner. Dans les corridors, ils croisèrent beaucoup de personne ce qui inquiéta encore plus Murtagh.
« Ce n’est pas normal que tout le monde soit lever à cette heure. »
Ils arrivèrent enfin devant la chambre de Selena. Murtagh allait frapper mais ce ne fût pas la peine car la porte s’ouvrit à la volée laissant place à Morzan. Murtagh s’attendit encore à des reproches mais rien n’arriva. Il regarda son père plus attentivement et ses yeux s’arrondirent. Morzan avait l’air…triste…Non ce n’était pas possible, il avait dû rêver.
- Entrez ! Mais ne faites pas de bruit !
Murtagh le regarda une dernière fois et rentra dans la chambre accompagnée de son frère. Morzan les suivit et ferma la porte derrière eux. Un guérisseur se trouvait au fond de la pièce en train de préparer une mixture. Leur mère était allongée sur son lit, ses yeux étaient clos et sa respiration difficile. On aurait dis qu’elle était endormie. Mais à l’approche de ses fils, ses yeux s’ouvrirent doucement, un sourire éclaira son visage pâle. Elle tendit sa main vers eux. Eragon s’empressa de la prendre, mais à son contact il sursauta, sa main était gelée. Il leva ses yeux d’enfants vers elle.
- Maman tu vas bien ?
Elle lui souria tristement.
- Mon chéri…ne t’inquiète pas comme ça…
Ses yeux se portèrent ensuite sur son fils aîné. Celui-ci essayait de garder un visage impassible mais c’était très difficile.
- Tu sais Murtagh…ce n’est pas la peine de cacher tes sentiments devant moi…
Il la regarda un moment le cœur serré, ses yeux devinrent humides mais il les sécha d’un revers de main. Selena le fit approcher et lui caressa le visage tendrement. Murtagh souria, il n’était pas habitué à une tendresse comme ça.
- Mon fils n’essayes pas de te faire passer pour quelqu’un que tu n’es pas. Reste comme tu es et…
Elle ébouriffa les cheveux d’Eragon.
- Continues à prendre soin de ton frère comme tu sais très bien le faire.
Murtagh jeta un coup d’œil vers son père, celui ci c’était installé dans un endroit reculé de la pièce et restait silencieux. Selena souria de nouveau voyant l’inquiétude de son fils, elle rajouta doucement.
- Tu crois que je n’avais pas remarqué l’amour que tu lui portais. N’est pas peur de vouloir le protéger contre tous.
- Mère, pourquoi ça ressemble à des adieux ?
Ses mots étaient sortis malgré lui de sa bouche. Selena baissa ses yeux et Eragon la regarda inquiet.
- Maman tu ne vas pas partir dis ?
- Écoutes Eragon…il faut que tu sois fort d’accord ?
Celui ci secoua la tête, les yeux en larmes.
- Non…non…non…
Selena toussa, puis regarda sa main, elle était rouge.
« Il ne me reste plus beaucoup de temps. »
Morzan s’était levé inquiet mais Selena lui fit signe de ne rien faire. Elle s’adressa à Murtagh de plus en plus en faible.
- Prends soin de ton frère et de toi quoiqu’il puisse arriver…
Une larme coula le long de son visage, il n’essaya pas l’essuyer cette fois. Il s’approcha de sa mère et l’embrassa sur la joue.
- Je te le promet maman.
- Mais maman…tu ne vas pas partir…
Eragon était en pleurs.
- Eragon tu seras sage avec ton frère…
Tout à coup, une toux la reprit, plus violente que la première. Ses yeux devinrent plus vide, sa respiration plus difficile. Le guérisseur accourut et fit signe à Morzan d’écarter les garçons. Celui ci les tira vers le couloirs malgré les cris d’Eragon.
- Non…laissez moi avec maman…
Il les poussa dehors sans aucune douceur et claqua la porte. Eragon n’en pouvait plus, il frappa contre la porte et faisait que crier.
- Maman…maman…
Murtagh le prit par les épaules.
- Arrête ! Ordonna t il;
- Ne me touches pas ! Tu t’en fiches de maman c’est ça !
Eragon sentit Murtagh tressaillir, puis s’en qu’il ne put faire un geste, son frère le retourna d’un coup le forçant à le regarder. Eragon devint plus pâle. Murtagh avait le visage en pleurs.
- Tu crois que j’ai l’air calme Eragon !
Il se laissa tomber contre le mur et laissa cours à son chagrin. Son frère se jeta dans ses bras.
- Désolé grand frère…
Combien de temps ils restèrent comme ça ? Ils ne le surent pas. Tout à coup, la porte s’ouvrit laissant place au guérisseur, Murtagh se leva. Il les regarda et posa sa main sur l’épaule de Murtagh.
- Désolé petit.
Le cœur de Murtagh se serra.
« Non pas ça ! »
Il rentra dans la chambre en courant, son frère à sa suite. Morzan était au chevet de Selena étrangement silencieux et immobile. Sa main tenant celle de Selena tremblait légèrement. Il se retourna vers ses fils et là Murtagh comprit. Il vit à peine Eragon se jetait sur sa mère en pleurs et crier son nom. Il se sentit tomber à genoux, les larmes ne pouvaient plus couler.
« C’est finis. »

Fin chapitre.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 9 Mai - 14:20

Trop bien!!!!!!!!!!!!!! Très original Wink Perso, j'adore Very Happy J'attend la suite avec impatience Wink
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 9 Mai - 15:18

Ne t'inquiète pas, elle ne va pas tarder du tout puisque je dois être en train d'écrire en ce moment le douzième chapitre XD
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 9 Mai - 16:19

Trop bien!!!!!!!!!!! Dépêche toi de poste please Very Happy
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 9 Mai - 17:32

Pour ne pas faire trop d'un seul coup, je posterais un chapitre à chaque fois que je viendrais donc c'est à dire le mercredi, le vendredi et le week end ^^

CHAPITRE II:

Des bruits de combat se faisaient entendre, plus précisément des bruits d’épée. Dans une salle spécialement aménagée, deux jeunes adolescents se combattaient férocement. Même si leur force était à peu près égale, le plus vieux était celui qui arrivait à prendre le dessus.
- Perdu, annonça t il après avoir mis une nouvelle fois le jeune garçon de douze ans à terre.
Celui ci se releva avec difficulté pendant que l’autre rangeait son épée dans son fourreau. Le plus jeune fronça les sourcils.
- Je veux continuer Murtagh ! S’il te plait !
Celui ci soupira et fixa son frère.
- Ca fait cinq fois que je te met à terre aujourd’hui, ça suffit Eragon.
Le cadet croisa les bras.
- Non je t’ai battu aussi une fois.
Murtagh se mit à rire et le pointa du doigt.
- C’est car monsieur m’a fait un coup bas.
- Si c’était un vrai combat, tu n’aurais pas le choix, c’est soit tuer ou être tuer.
Son frère le regarda bizarrement.
- Depuis quand tiens tu ce genre de propos ?
Eragon souria et s’approcha de lui:
- Mais mon cher Murtagh c’est toi même qui me l’a dit lors de mon premier cours.
- Je vois que tu retiens bien.
- C’est que j’ai eu un bon professeur.
Tout en s’asseyant contre un mur, Murtagh regarda son frère, le sourire aux lèvres.
- Dis moi tu n’essayerais pas de m’influencer pour qu’on recommence un combat ?
Eragon rigola et s’asseya à côté de lui.
- Mince coincé….allez juste une dernière fois.
- Mais c’est que tu ne lâches jamais prise en plus.
- Tu me connais assez pour le savoir.
Murtagh rejeta ses cheveux bruns foncés en arrière, réfléchit quelques secondes puis dit en se levant.
- Après manger, je veux bien qu’on continue, car là nous ne sommes pas en grande forme.
Eragon baissa d’un coup la tête.
- Euh…Murtagh…c’est que cette après midi j’avais prévu d’aller en ville…
Celui se retourna d’un coup comme si on l’avait frappé:
- Pardon ? J’espère que tu rigoles, un jour ou l’autre tu vas te faire attraper ! La dernière fois c’était juste juste ! Et qu’est ce que tu veux y faire encore ?
Eragon soupira.
« J’étais sûr qu’il allait se mettre en colère, il s’inquiète trop »
- C’est un secret, répondit il énigmatique.
- Encore mieux ! Je viendrais avec toi !
- NON !
Murtagh resta figé devant une telle réaction. Eragon essaya de se reprendre.
- Je…désolée…mais c’est que s’il te plait reste ici…Tu seras tout bientôt, je te le promet. Ne t’inquiète pas pour moi, je sais me défendre et je suis assez grand.
Son frère soupira puis lui lança un regard noir.
- C’est bien ce que je disais, tu ne lâches jamais prise !
Il se tut puis reprit:
- C’est d’accord, mais tu as intérêt d’être de retour avant dîner et de ne pas t’attirer d’ennuis comme tu sais si bien le faire.
La réaction d’Eragon fut immédiate, il se leva d’un coup et souria :
- Merci ! Je pars immédiatement, je mangerais là bas pour ne pas perdre de temps et je serais de retour avant la tombée de la nuit.
Eragon coura vers la porte.
- Et soit discret en sortant du château. Ne te fais pas voir !
Son frère lui fit un clin d’œil et sortit.
« Il me rendra fou ! »
Il partit lui même de la pièce et alla se restaurer dans la grande salle. Il mangea seul, personne n’osait lui demander où était Eragon, ils avaient l’habitude qu’un des deux sautaient un repas mais ils avaient aussi peur de Murtagh qui d’années en années ressemblaient de plus en plus à Morzan physiquement. Cela ne le gênait plus au contraire Murtagh s’en amusait beaucoup, cela lui permettait qu’on le laisse tranquille.
Son repas finit, il se dirigea vers sa chambre où il se laissa tomber sur son lit.
« Je suis épuisé. »
Il ne put s’empêcher à penser à son frère, ça faisait une heure qu’il était parti.
« J’ai un mauvais pressentiment… »
Tout à coup, quelque chose le fit sursauter, des bruits de sabots à l’extérieur. Il se leva.
« Ne me dites pas qu’il est déjà de retour ! Non mais je vous jure, il a dû oublier quelque chose. »
Il regarda par la fenêtre, son cœur s’arrêta de battre. Morzan était là.
« Mais c’est pas vrai qu’est ce qu’il fait là ? Il ne devait pas être de retour avant une semaine ! »
Il jura.
« On est mal…très mal. »

La ville d’Urû’baen était très animée, aujourd’hui c’était le grand jour du marché. C’était pour cette raison qu’Eragon avait voulu venir, pour trouver plus facilement ce qu’il cherchait. Il traînait le long des stands, une cape cachait son visage, il n’était pas connu certes mais étant aller plusieurs fois à la cour du roi accompagner son père, il ne voulait pas croiser une personne qu’il avait déjà vu là-bas.
« Mmmmh….alors qu’est ce que je pourrais bien acheter pour l’anniversaire de Murtagh. »
Cela faisait déjà des heures qu’il marchait sans grand succès. Tout à coup, un stand attira son attention. Il y avait pleins de drôles d’instruments, de vieux livres, ainsi que des bijoux. Un en particulier attira le regard du jeune homme. Une magnifique chaîne avec un médaillon en argent en forme de soleil avec d’étranges écritures dessus. Il le prit entre les mains et l’examina de plus près. Le marchant fixa Eragon et lui dit:
- Je ne pense pas qu’un garçon de votre âge puisse s’offrir une pareille merveille.
Eragon releva la tête, le sourire aux lèvres.
- Vous voulez parier ? Combien coûte t il ?
L’homme rigola et lui dit la somme, il savait très bien qu’un simple adolescent ne pouvait pas faire une telle dépense. Mais ses yeux s’arrondirent quand il vit Eragon sortir une bourse de sa poche et payer la somme.
- Voilà, le prix exact.
Puis avant que le marchand ne puisse dire un mot, Eragon partit tout en sifflant. Il remit sa bourse dans sa poche ainsi que le bijoux.
« Maintenant direction la maison. »
Il récupéra son cheval qu’il avait laissé à un jeune garçon, lui donna une pièce pour le remercier. Puis après être monté dessus, il partit au trot vers la grande route. La château était à cinq kilomètres de là, et il n’était pas encore passé six heures, il avait donc encore tout son temps pour rentrer. Pourtant un étrange sentiment le saisit et il pensa qu’il ne fallait tout de même pas qu’il s’attarde. Il était à peine à cinq cent mètres de chez lui qu’il entendit un cri provenant du château. Il se figea, que pouvait bien t il se passer là bas ? Il fit galoper son cheval pour enfin arriver devant l’entrée. Il descendit de sa monture puis regarda de tout les côtés, tout avait l’air calme. Tout à coup, il se sentit faire prendre par les deux bras, il allait riposter quand il remarqua que c’était les propres gardes du château.
- Que faites vous ? Lâchez moi tout de suite où il vous en coûtera !
Ils ne répondirent pas et l’entraînèrent dans la demeure avec force.
« Pourquoi ne m’écoute t il pas ? Serait ce possible que… »
La peur commença à prendre la place de la colère. Enfin les soldats arrivèrent devant le salon, ils frappèrent puis rentrèrent. Eragon ferma les yeux, il ne voulait pas voir ce qu’il redoutait.
- Monseigneur, nous venons de le trouver devant l’entrée, il était en train de descendre de son cheval.
Eragon rouvrit finalement ses yeux, son cœur se serra, son père était juste devant eux en train de les regarder, non plutôt de le regarder lui.
- Bien laissez nous seuls.
Les soldats sortirent. Eragon se retint de trembler et se courba devant Morzan.
- Bonjour père.
La seule réponse qu’il eut fut une gifle qui le propulsa à terre.
- OU ETAIS TU ?
Le jeune garçon se releva péniblement et fixa son père.
- Je suis allée faire une promenade à cheval.
Morzan poussa un cri de rage, le prit par le col et le colla contre le mur avec fureur.
- NE JOUES PAS A CE PETIT JEU AVEC MOI ! J’AI FAIS FOUILLER LES SEULS ENDROITS OU TU ES AUTORISE A ALLER.
MAINTENANT REPONDS MOI ! TU SAIS DE QUOI JE SUIS CAPABLE !
Eragon baissa la tête, obstiné à se taire.
- REPONDS MOI !
Son fils commença à trembler.
- Je…je suis allé à Urû’baen…
La réaction de son père fut immédiate, il se retrouva une fois encore à terre, mais cette fois ci il sentit sa lèvre saignait.
- Tu n’es vraiment qu’un imbécile ! QUE FAISAIS TU LA BAS ?
Eragon n’eut pas le force de se relever.
- Je…j’étais…partie…chercher un cadeau pour Murtagh pour son anniversaire….
Morzan se mit à rire, d’un rire qui fit frissonner le garçon.
- C’est bien ce que je dis, tu n’es qu’un imbécile. Faire tout ça pour ton frère ? C’est tellement pitoyable. Donc Murtagh était aussi en quelque sorte responsable, j’ai eu raison alors….
Il ne finissa pas sa phrase et prononça une phrase en ancien langage. Une douleur fulgurante à la poitrine courba Eragon. Il serra sa tunique. On aurait dit qu’on le brûlait de l’intérieur, c’était un supplice. Les larmes commencèrent à brouiller sa vue. Morzan le regarda assez satisfait, puis relâcha l’emprise qu’il avait sur son fils.
- Tu me déçois Murtagh lui a été plus fort que toi.
Eragon releva la tête, il était tremblant.
« Non…Murtagh »
Il se releva d’un coup malgré sa faiblesse et sortit de la pièce en courant sans que Morzan ne l’en empêche. Il était près à tomber à n’importe quel pas mais cela n’arriva pas. Il rentra dans la chambre à son frère. La lumière était éteinte. Il remarqua sur le lit une silhouette allongée sur le ventre.
« Ouf il doit se reposer…mais… »
Il se rapprocha du lit. Murtagh n’avait pas l’air de réagir à sa présence, il avait la tête enfouie dans son oreiller, on ne pouvait pas voir son visage. Une fois à sa hauteur, il remarqua que son frère était torse nu. Il faisait très sombre, il ne le voyait pas très bien. Tout à coup, il remarqua qu’un liquide mouillé le sol. Intrigué, il regarda Murtagh de plus près. Il poussa un petit cri. Son dos…son dos…était en sang par des traces de coups de fouets qu’il avait reçu et un en particulier avait atteint sa cicatrice. C‘était lui qui avait poussé le cri qu‘Eragon avait entendu. Le jeune garçon se mit à trembler de tout son corps.
« Non…non…NON. »
Il tomba à genoux à côté du lit. D’un coup, Murtagh tourna sa tête vers lui, des larmes coulaient le long de ses joues.
- Tu n’es vraiment qu’un imbécile, dit il d’une voix faible.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 9 Mai - 17:33

Eragon sentit des larmes tomber de ses yeux. Il dit d’une voix faible et suppliante.
- Murtagh…pardonnes-moi…je t’en pris…pardonnes moi…Je m’en veux tellement…
Son frère le fixa longuement, son visage était marqué par la souffrance qu’il endurait pourtant il réussi à élever sa voix pour se faire entendre par son cadet.
- Tu n’es qu’un imbécile…car tu es revenu…
Intrigué, son frère releva la tête. Son frère lui en voulait juste car il était revenu ?
- Qu’est ce que tu racontes ?
Murtagh, énervé que son frère ne comprenne pas, fronça les sourcils.
- J’ai dis que tu étais un imbécile car tu es revenu…si tu n’étais pas revenu…tu ne serais pas tomber sur père.
Eragon se releva doucement, le yeux arrondis par la surprise. Il ne savait plus quoi penser, qu’est ce qui s’était vraiment passé ? Il détourna le regard quand il vit encore une fois le dos de Murtagh en sang. Il avait dû beaucoup souffrir. Il chercha dans la chambre quelque chose qui pourrait apaiser la souffrance de son aîné. Il savait très bien que son père allait interdire qu’on leur donne un bandage. Il remarqua une petite bassine d’eau sur une table au fond de la pièce. Il s’empressa d’aller la prendre et prit aussi une serviette qui se trouvait à côté, puis reprit place à côté de Murtagh et commença à nettoyer ses plaies. Celui ci se mordit les lèvres inférieures, cela le faisait affreusement souffrir et il ne pouvait pas s’empêcher de tressaillir. Mais il était quand même étrange de le voir aussi silencieux. En fait, il ne voulait pas que son frère ne lui pose trop de questions car il se doutait qu’après celui-ci s’en voudrait même plus et lui en voudrait à lui aussi. Tout en continuant ses gestes Eragon demanda :
- Pourquoi n’as tu pas voulu dire à père où je me trouvais ?
C’était la supposition qui était la plus possible et qui expliquerait tout ce qui c’était passé. Pourtant Murtagh obstiné, continua à regarder devant lui et à se taire.
- Murtagh ! Je veux la vérité !
Son frère soupira, il n’aimait pas cacher des choses à Eragon, mais là…
- Il le savait déjà où tu étais, il l’a lut dans mon esprit, il voulait savoir si tu allais revenir ou non.
- Mais alors pourquoi…t’a-t-il battu ?
Il entendit à peine Murtagh répondre.
- Car j’ai voulu prendre ta place.
Le visage d’Eragon pâlit, il se figea.
- Quoi ?
- Tu as très bien entendu.
- J’espère que tu rigoles !
Il sentit son frère tressaillir encore à cause de sa douleur mais celui ci continua encore à parler mais avec plus de difficultés.
- Je…normalement…c’était toi…qui aurait dû avoir…ces coups…
Eragon se leva à moitié énervé contre lui même et à moitié triste.
- Pourquoi as tu fais ça ? C’est moi qui ai désobéis pas toi ! Pourquoi Murtagh ? Pourquoi essayes tu toujours de me protéger malgré la souffrance que tu peux endurer ?
Eragon avait maintenant les larmes aux yeux, c’était à cause de lui, de lui seul que Murtagh souffrait autant. Il ne pouvait pas le supporter.
« Je n’aurais jamais dû partir »
Il entendit la voix faible de son frère répondre.
- Je l’ai promis…je l’ai promis à mère…de toujours te protéger.
- Mais pas jusqu’à ce point ! J’aurais dû assumer les conséquences pas toi !
Tout à coup, il vit son frère trembler de tout ses membres et s’évanouir.
« Non… »


Eragon ne savait plus ce qu’il devait faire, il essaya de ramener son frère parmi lui, mais celui ci était vraiment trop faible pour se réveiller.
*Il perd beaucoup de son sang et il a du horriblement souffrir…*
Une seule solution vint à l’esprit du jeune homme, même si cela l’effrayait beaucoup. Il secoua sa tête, il devait bien vaincre sa peur, Murtagh n’avait pas hésité pour le protéger. Cette idée là en tête, il se précipita dans les couloirs. Son cœur battait à vive allure dans sa poitrine, puis il s’arrêta devant la porte du salon et frappa dessus avec conviction avant d’entrer à l’intérieur. Morzan était installé sur un fauteuil devant la cheminée, en train de lire des manuscrits. Il ne leva pas la tête quand Eragon entra, mais il l’interpella de sa voix glaciale.
- On ne t’a jamais appris la politesse ?
Son fils s’approcha de lui, essayant de contrôler ses tremblements. Puis une fois à sa hauteur, il tomba à genoux, mit ses mains à terre et baissa la tête. Son père ne lui jeta qu’un rapide coup d’œil. Tout en continuant sa lecture il demanda :
- Que signifie cela ?
Eragon encore par terre, lui répondit la voix douloureuse.
- Je vous en supplie père…faites guérir Murtagh…
Morzan eut à ce moment là un rire mauvais.
- Je vois que ce morveux n’a pas supporté la correction qu’il a reçu. Il me déçoit, je le croyais plus fort que ça.
Son fils cadet releva la tête, les yeux remplis de tristesse.
- Père…s’il vous plait…Murtagh n’a pas eu ce qu’il méritait…tout est de ma faute…
Morzan posa enfin ses manuscrits et soupira. Ce que ces garçons pouvaient l’énerver.
- Ton frère a pris sa décision, et soit heureux que je n’ai pas changé d’avis sur ce que je voulais te faire. Alors ne m’énerves pas.
Il avait dis ça avec une pointe de fureur dans la voix, Eragon tressaillit sous cette remarque mais ne changea pas d’avis pour autant.
- S’il vous plait…
D’un coup, son père se leva, il en fallait peu aujourd’hui pour l’énerver. Il saisit les cheveux de son fils avec violence et le força à le regarder.
- Soit tu es sourd, soit tu es complètement fou. Écoute moi bien il est hors de question que je fasse aider Murtagh. Cela ne le rendra que plus fort.
Malgré la douleur et la peur, Eragon réussit à dire :
- Même si celui-ci peut mourir ?
A ce moment là, il crut voir le dragonnier hésiter, mais celui ci se reprit très vite et se mit une nouvelle fois à rire.
- Ne t’inquiète pas pour ça, il a déjà vécu pire.
Eragon savait qu’il avait raison. Son aîné avait survécu le jour où leur père lui avait lancé Zar’roc sur le dos, alors qu’il n’avait qu’à peine trois ans. Eragon n’était pas encore né quand cela était arrivé mais il savait très bien à quel point Murtagh avait du souffrir. Mais en y repensant celui ci avait été sauvé par une guérisseuse. Alors aujourd’hui il devait être de même. Il fixa son père d’un regard noir.
- Oui mais ces jours là Murtagh avait été guéri !
Morzan le regarda le visage impassible, puis le lâcha d’un coup avec fureur. Il le pointa du doigt.
- Fais ce que tu veux ! Mais ne viens pas m’ennuyer avec tes ennuis. Maintenant pars !
Son fils se releva, plus heureux que jamais, il se courba.
- Merci père.
Il sortit de la pièce en courant. Il interpella une domestique dans les couloirs.
- Allez me chercher un guérisseur le plus vite possible.
Une fois, celle ci partit. Il retourna dans la chambre de son frère. Il était encore évanoui et avait l’air en très mauvais état. Eragon sentit une larme couler le long de sa joue, mais il s’empressa de l’essuyer. Ce n’était pas le moment de craquer. Il se dirigea vers son lit et s’assit juste à côté de lui, il lui prit une main et dit d’une voix haute.
- Je te sortirais de là. Tu vas guérir, je te le promet grand frère.
Il attendit au moins une heure avant que le guérisseur arrive. Celui ci n’osa pas demander pourquoi Murtagh était dans cet état même s’il devait s’en douter. Eragon le regarda du coin de l’œil soigner les plaies de son frère puis lui faire un bandage tout le long de son dos. Puis une fois terminé, il se dirigea vers Eragon et lui tendit une fiole.
- Donnez lui ça à chaque heure, cela permettra que ces blessures cicatrisent plus vite.
Eragon la prit dans ses mains avec prudence puis acquiesça de la tête. Il demanda d’une voix presque faible.
- Est ce qu’il va s’en sortir ?
Le guérisseur resta silencieux puis répondit.
- C’est possible…mais je ne peux pas vous l’assurer…
Sur ses mots, il sortit de la pièce. Eragon s’approcha de Murtagh et lui versa quelques gouttes dans la bouche. Puis il sentit son ventre crier famine, cela faisait depuis midi qu’il n’avait pas mangé et ils étaient au beau milieu de la nuit. Il partit de la chambre comptant bien aller chercher quelque chose à manger puis revenir. Tout à coup, dans les croisements d’un couloir, il crut entendre la voix de Morzan et celui du guérisseur. Il resta collé contre le mur, pour ne pas qu’il ne le voit. Ce qu’il entendit le surpris au plus haut point.
- Comment va mon fils guérisseur ?
- Il pourrait aller beaucoup mieux, mais sa vie n’est pas en danger.
- Bien…vous pouvez disposer.
Il entendit son père et l’homme partir chacun de leur côté. Eragon était resté figer sur place. Son père serait inquiet ? Ca lui paressait impossible, puisque c’était lui même qui avait battu Murtagh et qui au début avait refusé qu’on le soigne. Tout cela semblait étrange. Toutes ses pensées en tête, Eragon alla au cuisine, se servit à manger puis retourna dans la chambre. A sa grande surprise, Murtagh avait reprit connaissance.
Il accoura à son chevet et se mit à genoux devant lui pour être à sa hauteur.
- Murtagh ! Murtagh j’ai eu si peur. Est ce que tu te sens mieux ?
Celui ci tourna délicatement sa tête vers son cadet et essaya de sourire.
- J’ai connu des jours meilleurs. Mais dis moi tu as réussi à convaincre père ?
- En quelques sortes…
Tout à coup, Eragon se souvint d’une chose, il devait être maintenant une autre journée, cela voulait dire que…Il fouilla dans sa poche avec empressement et tendit le collier avec le médaillon à Murtagh. Il lui dit joyeusement :
- Joyeux anniversaire grand frère !
Son aîné le regarda les yeux arrondis, puis tout à coup se mit à rire malgré la douleur que cela lui provoquait.
- Ne me dis pas que c’est pour ça que tu es allé en ville.
Il s’empressa de porter le collier à son cou.
- Tu es…tu es vraiment super Eragon…merci…

Murtagh dû rester plusieurs semaines au lit, Eragon le distrayait de n’importe quelle manière mais il avait l’impression que tout ce qu’il faisait était voué à l’échec, car son frère restait morose et ne souriait que très peu. Pourtant Eragon ne savait pas que juste sa présence réchauffait le cœur de Murtagh, celui ci essayait de cacher ses sentiments derrière son masque froid. Il était inquiet…oui très inquiet…Depuis quelques temps, il avait l’impression que quelque chose allait arriver, quelque chose de mauvais pour eux deux. Ce qui ne tarda pas à arriver.
C’était en fin de journée, Eragon boitait légèrement vers la chambre de son frère l’air maussade. Quand celui ci le vit entrer dans la pièce, il ne put s’empêcher d‘avoir un air hilare.
- Toi tu t’es encore fait battre à l’entraînement.
Eragon lui lança un regard noir, prit une chaise, la posa à côté du lit et s’affala dessus.
- Tu peux rire, mais j’aimerais bien t’y voir toi t’entraîner avec père tous les jours et ce qu’il n’y va pas de mains mortes. Les seuls mots que j’entends pendant toute une après midi c’est « Faible », « Décevant », « Aucune tenue », « Bon à rien » et j’en passe des meilleurs. Je suis complètement exténuée.
Eragon attrapa une pomme que Murtagh avait dans son assiette. Celui ci ne pouvait même pas se lever pour aller à table d’où le repas dans son lit.
La réaction de son frère fut immédiate :
- Rends moi ça espèce de goinfre ! Va te restaurer dans la salle à manger.
Son cadet se mit à rire et morda la pomme à pleine dents.
- Peux pas, répondit il la bouche pleine, je n’ai pas le temps.
Son frère haussa un sourcil.
- Et pourquoi ça ?
- Hum…père nous demande.
Murtagh leva les bras au ciel.
- Et c’est que maintenant que tu me le dis.
Il fit signe à Eragon de venir l’aider à se lever. Une fois ceci fait, ils se dirigèrent tous les deux vers le salon. Ils toquèrent puis entrèrent. Comme à son habitude leur père était assis sur un fauteuil et lisait des papiers. Il releva la tête pour voir les nouveaux venus, un étrange sourire se forma sur son visage dur. Eragon fut le premier à parler sachant très bien que Murtagh ne serait pas le premier à le faire. Il se courba légèrement.
- Père nous sommes venu comme vous me l’avez demandé.
Mais Morzan ne le regarda qu’à peine, il avait plutôt les yeux rivés sur son fils aîné, celui ci essaya de soutenir le regard.
- Alors Murtagh, on ne se courbe plus devant son propre père ?
Le concerné serra les dents pour ne pas répliquer. Son père prenait à malin plaisir à le voir souffrir. Il se courba, le visage crispé par la douleur puis se redressa.
- Bien. Je n’irais pas par quatre chemins, commença t il d’une voix froide, vous êtes au courant que demain, je repars pour une mission pour notre Roi….
« Comme si on pouvait oublier ça, on attend ce moment depuis tellement longtemps. » pensa Murtagh.
- Mais quelque chose va changer car, Morzan se tourna vers son plus jeune fils, Eragon tu vas venir avec moi.
Les deux garçons restèrent figés sur place, pour le plus grand plaisir du dragonnier.
- Tu ne croyais tout de même pas que je t’entraînais à l’épée pour mon propre plaisir ? J’ai décidé de te prendre avec moi car il me semble que Murtagh a une trop grosse influence sur toi. C’était lui que je voulais choisir au début mais vu son état il ne serait qu’un poids pour moi.
Murtagh serra les poings, Morzan avait réussi à trouver un moyen pour les séparer. Il pourrait ainsi mieux mettre de son côté un de ses fils. Il risqua un regard vers son cadet. Celui ci essayait de garder un visage impassible mais il ne pouvait s’empêcher ses yeux brillaient de tristesse et ses mains se serraient. Le plus à plaindre, c’était lui, il devra supporter leur père tout le temps et ce n’était pas du tout une partie de plaisir. Eragon se courba une fois de plus et dit la voix légèrement tremblante :
- Merci père de cet honneur.
- Nous partirons demain à l’aube soit près, vous pouvez disposer.
Ils sortirent tout deux de la salle, ils se dirigèrent vers la chambre de Murtagh sans un mot. Une fois à l’intérieur, Eragon resta dos à son frère au milieu de la pièce, ses épaules tremblaient. Son aîné s’approcha de lui, inquiet.
- Eragon ?
D’un coup, celui ci se retourna et se jeta dans les bras de Murtagh en pleurs. Son cadet le laissa évacuer sa tristesse, lui aussi avait la gorge nouait, mais il se retenait, il ne voulait pas craquer à son tour.
- Tout se passera bien, je te le promets.
Le lendemain arriva rapidement, trop rapidement pour les deux frères. Les chevaux étaient déjà sellés quand Eragon et Murtagh allèrent à l’entrée rejoindre Morzan. Les adieux furent rapides, ils échangèrent juste une poignée de main devant leur père. Puis Eragon et Morzan partirent en direction d’Uru’baen, voir le roi. Le jeune homme regarda quelque chose dans sa main, un bout de papier que son frère lui avait donner quand ils s’étaient serrés la main.
« Ai confiance, on se reverra petit frère. »
Des larmes montèrent aux yeux d’Eragon.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 9 Mai - 17:46

Je lit ça, je te dit comment c'est Vendredi ou Samedi Very Happy
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeJeu 10 Mai - 11:10

J'ai tout lu Very Happy et c'est vraiment de la bombe Wink . LA SUITE !!!!
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeVen 11 Mai - 18:52

Merci beaucoup ^^ Bon voilà la chapitre 3 ^^ Il est un peu court mais les autres seront plus long.

CHAPITRE III-

Pas un seul mot n’avait été prononcé pendant toute la durée du trajet. Mais ce silence fut de courte durée car au loin ils entendirent les cloches de la ville sonner. Quelque chose de grave venait de se passer. La réaction de Morzan fut immédiate, il fait galoper son cheval à une vitesse folle, faisant signe à son fils de le suivre. Il n’avait jamais vu son père aussi inquiet à part le jour où leur mère était morte. Dès qu’ils arrivèrent dans Uru’Baên, ils remarquèrent des soldats courir dans tous les sens recherchant quelque chose ou quelqu’un. Morzan s’approcha de l’un deux :
- Que se passe t il ici ?
- Seigneur, un des œufs a été volé.
Le visage du dragonnier pâlit, ses mains tremblèrent. Eragon n’eut pas le temps de faire un geste que son père partit en direction du château. Son fils préféra le suivre même si Morzan l’effrayait beaucoup dans cet état. Une fois arrivé devant la demeure de Galbatorix, il confia son cheval à un garde puis rentra à l’intérieur. Le hall d’entrée était vraiment immense mais très sombre. Eragon n’était presque jamais venu ici et se sentait toujours insignifiant devant tant de grandeur et de richesse. Il savait que son père était allé rejoindre le roi et il préféra donc attendre ici. Cela ne fut pas long, il le vit arriver d’un des couloirs, plus énervé que jamais. Il pointa son doigt vers son fils.
- Toi tu restes ici et surtout ne te fais pas remarquer, j’ai déjà assez d’ennuis comme ça, ordonna t il glacialement.
- Mais…
- Ne me contredis pas ! Je serais de retour avant le coucher du soleil. Installes toi dans mes appartements en attendant.
Sur ses mots, Morzan quitta le hall. Eragon jura, il ne supportait pas être enfermé et surtout pas dans le château de Galbatorix. C’est pourquoi qu’une fois assuré que son père était assez loin, il sortit à son tour.
Il décida de se diriger vers le centre de la ville, on disait que là bas il y avait de très beaux magasins et ayant sa bourse sur lui il pourrait ainsi s’acheter des choses intéressantes. Mais pour y arriver sans se faire repérer par quelqu’un qui le connaissait ou encore son père, il devait emprunter des ruelles qui étaient mal réputées. Mais bon si c’était le prix à payer pour pouvoir se promener après tranquillement, il le ferait.
C’est ainsi, qu’il se retrouva en train d’errer le long d’une de ces rues. Heureusement pour lui, il y avait juste un clochard assis contre un mur, une cape couvrant son visage. Eragon marcha donc rassuré droit devant lui. Mais d’un coup trois hommes, sortis de nulle part, lui firent face.
- Tiens, tiens mais qui voilà ? Un jeune garçon qui m’a l’air d’être perdu, ricana le premier.
- Petit si tu veux passer il faudra payer, rigola le deuxième.
Eragon les fixa puis dit d’une voix glaciale, qui le faisait étrangement ressemblé à son père :
- Laissez moi tranquille ou il vous en coûtera !
Les trois hommes se mirent à rire et l’un d’eux s’approcha encore plus près du garçon.
- Regardez ça les gars, le mioche m’a l’air d’avoir beaucoup de choses qui pourraient nous intéresser.
L’homme qui avait dis ça, arracha la bourse d’Eragon d’un coup.
- Rendez moi ça !
- Un garçon aussi jeune ne devrait pas porter sur lui une telle somme.
- J’ai dis rendez moi ça !
Eragon essaya de se jeter sur l’homme mais les deux autres le prirent par les bras et le mirent à terre.
- Vous ne savez pas à qui vous avez à faire !
- Ah oui ? Et à qui ? Tu crois qu’on devrait avoir peur d’un gamin comme toi ?
Une voix se fit entendre derrière eux.
- Non, mais de moi oui !
Les trois hommes levèrent le regard et se figèrent sur place.
- Sei…seigneur Morzan…
Celui ci les fixait de ses yeux noirs.
- Je crois que vous devriez filer tant que vous le pouvez en rendant à ce garçon ce qui lui appartient.
- Oui…oui…tout de suite…
Un des voleurs jeta à Eragon sa bourse puis ils partirent les trois en courant. Morzan regarda autour de lui et remarqua juste un mendiant qui avait l’air endormi. Il haussa les épaules puis se tourna vers son fils.
- Qu’est ce qui t’ai encore passé par la tête ? Tu veux vraiment avoir des ennuis !
Eragon se releva péniblement. Il savait qu’il allait encore passer un mauvais quart d’heure.
- Excusez moi…mais il fallait absolument que je sortes.
D’un coup, Morzan le prit par le col et le plaqua contre un mur.
- Tu commences vraiment à m’énerver Eragon ! Tu crois que le moment était bien choisi pour vouloir aller se promener.
Son fils soutena le regard.
- Si vous me laissiez plus de liberté, on n’en serait pas là père.
Morzan le gifla projetant Eragon à terre.
- Tu ressembles de plus en plus à ton frère ! Méprisable, têtu, rebelle, j’ai bien fais de vous séparer.
- Vous pouvez être sûr alors qu’on soit vos fils.
Le dragonnier n’eut pas le temps de faire quoique se soit que des soldats apparurent au bout de la ruelle.
- Seigneur Morzan, nous avons peut être une piste pour l’œuf volé.
- Bien, je vous suis…quant à toi retournes au château !
Morzan partit avec les hommes. Son fils se laissa tomber à terre, et se toucha la lèvre, il saignait.
« Il ne m’a pas loupé. »
Tout à coup, il vit que quelqu’un lui tendait un mouchoir. Il releva la tête. Le clochard n’était pas endormi et avait vu toute la scène. Eragon prit le mouchoir sans hésitation.
- Merci…mais qui êtes vous ?
- Juste quelqu’un qui a voulu t’aider.
La voix du mendiant résonna dans son esprit comme un souvenir lointain.

L’inconnu dont la cape cachait toujours le visage aida Eragon à se relever. Celui-ci continua à s’acharner sur sa lèvre essayant d’arrêter le sang. L’homme le regarda faire les bras croisés.
- Tu voudrais peut être de l’eau pour nettoyer ça ?
- Ce n’est pas la peine, c’est juste une égratignure de rien du tout. J’ai connu pire.
- Oui mais une égratignure qui n’avait pas lieu d’être.
Eragon se tut sous cette remarque et baissa la tête.
- Allez viens jeune homme.
L’inconnu l’entraîna dans une petite maison qui se trouvait à peine qu’à deux pas. Il le fit entrer. A l’intérieur se répandait une douce chaleur provenant d’une cheminée.
- Enfin…je n’ai plus besoin de cette cape.
L’homme retira son vêtement laissant à découvert son visage. Eragon le regarda surpris :
- Je…je vous ai déjà vu quelque part.
- Peut-être, répondit il en souriant, mais pour l’instant ce n’est pas le sujet. Reste là.
Il sortit quelques secondes de la pièce, juste le temps pour Eragon de s’asseoir, et revint avec une bassine d’eau.
- Tiens trempe le mouchoir dedans.
Une fois ceci fait, l’inconnu s’installa aussi dans un fauteuil. Le jeune garçon n’arrivait pas à défaire son regard de son visage. Il essayait de se rappeler où il l’avait déjà vu mais tout était flou dans sa tête. L’homme le regardait faire attendant une réaction. Tout à coup, des images revinrent dans la tête d’Eragon.
« Mais oui…c’est ça ! »
- Vous êtes l’homme qui était dans la forêt quand j’avais à peine quatre ans !
L’inconnu souria de plus belle.
- Je me demandais quand tu allais enfin réagir Eragon.
- Mais…mais comment m’avez vous reconnu ?
- C’était assez simple, tout à d’abord même ayant grandi tu as toujours le même air et de plus j’ai entendu Morzan prononcer ton prénom.
En entendant, le nom de son père Eragon serra les poings, geste qui ne resta pas inaperçu à l’homme.
- On dirait que tu ne le portes pas dans ton cœur.
- C’est plutôt lui qui ne m‘aime pas, répliqua Eragon d’un ton glaciale.
- Tu es pourtant son fils.
Le jeune garçon le regarda l’air paniqué, l’homme se mit à rire.
- Ne crois tout de même pas que j’ignorais ça.
Tout à coup quelque chose vint à l’esprit d’Eragon :
- Vous ne m’avez pas toujours pas dis qui vous étiez.
L’inconnu soupira et pour la première Eragon crut le voir inquiet.
- Tu veux vraiment le savoir ?
Le garçon fit signe que oui.
- Alors je vais te le dire, mais ça ne risque peut être pas de te plaire.
Avant qu’Eragon ne puisse dire quelque chose, l’homme annonça :
- Brom est mon nom.
La réaction du garçon fut immédiate, il se leva d’un coup faisant tomber sa chaise. Son visage était devenu blanc.
- Vous…vous êtes le pire ennemi de mon père ! C’est vous qui avez volé l’œuf !
Brom resta de marbre.
- Calme-toi Eragon.
- Non…c’est un de vos pièges…vous voulez vous venger sur le fils de votre ennemi…
- Si j’aurais voulu, je l’aurais déjà fais. Et je ne suis pas comme Morzan. Écoutes moi s’il te plait.
- Non ! Non ! Vous allez me laisser partir, si père apprend que je vous ai vu…
Brom croisa les bras en fronçant les sourcils :
- Qu’est ce qu’il te fera ?
- Non…rien…laissez tomber…mais je veux partir !
- Rien ne t’en empêche, mais sache une chose je ne te veux aucun mal au contraire et je veux t’aider.
- Je n’ai pas besoin d’aide ! Je vais très bien !
- Si tu le dis. Tu peux partir mais je ne serais là que jusqu’à demain, si tu veux changer ton destin et celui de ton frère, rejoins moi avant.
- Je vous dis que je n’ai pas besoin d’aide ! Adieu !
Eragon sortit en courant de la pièce : Effrayé ? Énervé ? Surpris ? Il ne le savait pas. Quant à Brom celui ci se mit à sourire.
« Il reviendra, j’en suis sûr. »


Une fois, arrivé au château Eragon était essoufflé, il ne s’était pas arrêté de courir depuis qu’il avait quitté Brom. Il était maintenant dans la chambre que Morzan avait dans la demeure de Galbatorix. Heureusement, son père n’était toujours pas là. Il s’allongea tout en soupirant sur le lit.
« Je ne sais plus quoi penser. »
Il savait qu’il n’aurait pas dû fuir comme il l’avait fait, mais bon il ne pouvait pas revenir en arrière. C’est vrai Brom n’avait pas eu l’air de lui vouloir du mal, il s’était senti en sécurité avec lui. Il avait agi comme un idiot, sans réfléchir. Il regardait à présent le plafond, les yeux dans le vide.
« J’aurais dû écouter tout ce qu’il avait à me dire. Si Murtagh avait été là, il aurait su ce qu’il fallait faire. Je suis perdu sans lui. Il me manque même si je ne l‘ai quitté qu‘aujourd‘hui.»
Il frappa du poing contre le lit. Il détestait se faire manipuler par son père et surtout d’être séparé de son frère. Enfin peut être que le vol de l’œuf allait changer les plans de Morzan et qu’il pourrait peut être rentrer chez lui.
C’est juste à ce moment que son père rentra dans la chambre. Il regarda son fils un long moment les bras croisés, celui ci fixait encore le plafond ne voulant pas parler.
- Non mais est ce que tu sais ce qui a pu se passer ?
Eragon haussa les épaules.
- Juste que j’ai failli révéler que j’étais votre fils.
Il se mit à réfléchir et rajouta.
- Et de toute façon, je ne l’aurais pas dis, donc non je ne vois pas ce qui aurait pu se passer.
Morzan fut surpris par le ton qu’il employait puis il fronça les sourcils et haussa la voix.
- Déjà je te pris de me parler autrement et de me regarder quand je te parle Eragon !
Le concerné se leva et fixa son père dans les yeux.
- Continuez père.
Il y avait eu dans sa voix comme une sorte de moquerie qui ne passa pas inaperçu à Morzan. Ce qui provoqua sa colère et les mots qu’il prononça sortirent d’un coup:
- Tu aurais pu te faire tuer Eragon !
Celui ci le regarda les yeux ronds, est ce qu’il avait bien entendu ce que son père venait de dire ? Morzan venant de se rendre compte de ce qu’il de ses paroles se reprit :
- Et ça m’aurait apporté beaucoup d’ennuis ! Murtagh ne m’aurait pas lâché ! Déjà qu’il est énervant alors là ça aurait pire !
Eragon resta perplexe. Soudain, les yeux de Morzan devinrent noirs de colère.
- Mais ce n’est pas la question ! Tu m’as encore une fois désobéis mon fils ! La dernière fois j’ai laissé passer mais pas aujourd’hui.
D’un coup, Eragon fut propulser contre le mur avec violence juste par un mot de son père. Un long filet de sang coula sur sa tempe. Mais il n’eut pas le temps de dire un mot, qu’il se sentit relever dans les airs et atterrir contre la table. Celle ci s’écroula sous son poids. Morzan s’approcha de lui, puis dit doucement.
- Il ne faut jamais jouer avec le feu.
Il prononça quelques mots en ancien langage. Son fils serra sa tunique, il connaissait déjà cette douleur, sentir son cœur se resserrer, l’air lui manquer, mais cela était toujours aussi douloureux. Il n’avait même plus la force de pleurer. Cette torture, que Morzan trouvait amusante, dura plusieurs minutes. Eragon avait l’impression de se laisser mourir, mais il savait que son père n’irait pas jusqu’à là. Puis la douleur se dissipa petit à petit. Morzan le releva en le prenant par le col, son fils ne l’avait jamais vu avec des yeux aussi noirs. Il lui murmura à l’oreille.
- J’espère que tu m’obéiras à l’avenir.
Il le poussa violemment et partit sans prononcer d’autres mots. Eragon était vraiment en piteux état.
« Je n’en peux plus…je ne peux plus vivre comme ça… »
Il trouva la force de se relever en s’aidant du mur. Sa décision était prise. Il sortit de la pièce et quitta le château. Il n’arrivait presque plus à tenir sur ses jambes quand il frappa chez Brom. Puis quand celui ci ouvrit, il tomba évanouit dans ses bras.
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Ebrithil
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeVen 11 Mai - 18:59

LA SUITE, C'EST TROP BIEN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeSam 12 Mai - 8:00

Merci ben voilà la suite ^^

CHAPITRE IV:

Murtagh avait passé la journée entière à s’entraîner à l’épée malgré la douleur que lui provoquait son dos. Personne ne l’avait vu dans un tel état. Ses coups étaient rapides, violents, plein de rages. Dans un mouvement de colère, il jeta son arme de l’autre côté de la pièce et hurla à celui qui l’entraînait de le laisser seul. L’homme ne se fit pas prié car Murtagh, dans ces moments là, ressemblait trait pour trait à Morzan, il ne valait mieux pas l’énerver. Une fois que son entraîneur eut quitté la pièce, Murtagh s’affaissa contre le mur, son dos le torturait, la sueur tombait sur son visage mais plus rien ne compté.
Sa souffrance, sa colère, sa haine ne pouvait s’évacuer qu’avec des combats. Il frappa du poing par terre, des larmes coulaient le long de ses joues : de douleur ou de tristesse ? Personne n’aurait su dire. Ses pensées allaient vers son frère, son ami, son confident. Le savoir loin de lui l’inquiétait et encore plus avec Morzan. Comment avait il osé les séparer ? Comment avait il osé faire une chose pareil ? Il prit une serviette qui se trouvait à côté de lui et s’essuya le visage avec. Puis il essaya de se relever mais la douleur que lui procurait son dos l’en empêchait.
« Je maudis le jour où père m’a donné cette cicatrice. »
Il resta ainsi plusieurs minutes assit jurant contre son géniteur. Finalement, il réussit à se remettre sur pied. Il décida de ne pas aller se restaurer et se coucher directement. Malheureusement sa nuit fut de courte durée, car en plein milieu de son sommeil quelqu’un frappa à la porte. Il se leva de très mauvaise humeur. Une servante se courba devant lui:
- Maître Murtagh, le seigneur Morzan m’envoit vous de le rejoindre immédiatement à Urû’baen.
Le jeune fronça les sourcils.
« Qu’est ce qu’Eragon a bien pu encore faire ? »

Eragon ouvrit les yeux doucement, son esprit était embrouillé. Sa tête le faisait souffrir et il pouvait ressentir des courbatures tout le long de son corps. Il se trouvait dans une petite chambre, allongé sur un lit. Un linge mouillé humidifiait son front. Tout à coup, ses souvenirs revinrent petit à petit.
« Je dois être chez Brom. »
Il décida de se lever mais juste à ce moment là, la porte s’ouvrit et une voix l’interpella:
- Reste couché jeune homme !
- Mais Brom…
- Tu n’es pas en état de discuter.
Sa voix avait été douce et sévère en même temps. Eragon soupira et se recoucha.
- Depuis combien de temps suis je là ?
- A peu près quatre heures. Tu m’as fais une sacrée peur quand je t’ai vu arriver et tomber. Que s’est il passé ?
Eragon savait pertinemment que Brom le savait déjà mais il lui répondit tout de même.
- Juste mon père qui s’est un peu énervé.
Brom fronça les sourcils.
- Tu appelles ça un peu ?
Le garçon haussa les épaules :
- J’ai désobéis, j’ai été puni, répondit il simplement.
- Eragon ! Est ce que tu as vu dans quel état tu es ? Est ce que tu te rends compte que c’est ton propre père qui t’a fait cela ?
Brom avait monté le ton pour bien se faire entendre, Eragon surpris essaya de prendre un air calme et rétorqua:
- A votre avis pourquoi suis je venu ?
Le vieil homme se tut sous la remarque, puis un sourire se dessina sur son visage:
- Je sors, je vais voir si Morzan a employé les « gros » moyens pour te retrouver.
Les yeux d’Eragon s’arrondirent car il savait que « gros » moyens voulaient dire: dragon.
- En attendant reposes toi, je serais de retour dans une heure puis on partira d’ici.
Puis il quitta la pièce espérant que le garçon l’écouterait, s’il avait bien hérité quelque chose de Morzan c’était bien son risque du danger et sa désobéissance. Eragon soupira une fois de plus, c’était facile de dire d’attendre, mais bon il ne voulait pas s’attirer encore des ennuis. Pour passer le temps, il regarda la pièce avec attention. Elle était toute simple, des objets sans grandes importances traînaient de ci de là. Pourtant quelque chose attira l’attention du jeune homme. Une faible lueur bleu brillée sous une latte, il s’en approcha doucement comme attirée, la lumière s’était calmée. Il enleva la planche, puis regarda en dessous, un drap enroulait un objet. Il le défit avec la plus grande précaution. Une pierre bleue se trouvait là. Mais non…il avait déjà vu ça quelque part…oui…ce n’était pas une pierre, c’était l’œuf volé. Ses yeux s’arrondirent quand celui ci se remit à briller mais aussi à bouger. Il le posa d’un coup sur le lit assez apeuré. Qu’est ce qu’il avait encore provoqué ? L’Œuf se mit à bouger de plus en plus, puis d’un coup tout s’arrêta. Eragon souffla de soulagement mais tout à coup la coquille se fissura et partit en éclat. Une petite tête bleue apparut, puis un corps et enfin des ailes. Eragon était émerveillé : un bébé dragon. Il en avait vu que dans les livres de sa bibliothèque. Il approcha sa main vers le dragon, celui ci la regarda, se mit à la renifler puis la toucha. D’un coup, une douleur fulgurante parcourut le garçon, sa paume lui brûlait, il aurait voulu hurler mais quelque chose l’en empêchait. La douleur s’apaisa petit à petit. Il tourna sa main, révélant la marque blanche argentée qu’il avait désormais. Il regarda le dragon, celui ci s’était caché derrière un oreiller. Eragon souria, puis peu sûr de lui prit le bébé dans ses bras et lui caressa la tête, bizarrement celui ci se laissa faire.
- Qu’est ce que tu m’as fais ?
Tout à coup, Brom rentra dans la pièce, essoufflé, il resta figé quand il vit le spectacle qui se présentait sous ses yeux. Ses yeux devinrent humides d’émotion.
- J’avais…j’avais senti que quelque chose s’était passé. Grâce à toi un des derniers œufs a éclos.
Puis il se reprit bien vite et dit assez anxieux :
- Nous devons partir tout de suite, Morzan et Galbatorix ont du ressentir que l’œuf avait éclos, ils vont remuer la ville entière pour nous retrouver.
Eragon, s’en lâcher le bébé dragon qui s’était mis dans sa veste, se leva :
- Mais comment ?
Brom lui souria :
- De la même façon dont je suis arrivé en ville, il y a un passage secret derrière cette armoire, qui conduit aux souterrains de la ville puis dans la forêt.
Sur ses mots, il fit signe à Eragon de le suivre ce qu’il fit en disant au dragon des mots doux pour le calmer.
Pas loin de là, une voix se fit entendre dans une salle du château :
- Bien mon fils grâce à toi l’œuf a éclos.
Murtagh était à genoux par terre, la souffrance se lisait sur son visage, un petit dragon rouge se tenait à côté de lui.

Brom et Eragon marchaient depuis une bonne dizaine de minutes dans les souterrains. Le bébé dragon était toujours caché dans la tunique du jeune garçon. Le vieil homme s’arrêta d’un coup devant un nouveau passage :
- A partir d’ici, je veux que tu sois très prudent, nous allons revenir à la surface dans la forêt mais on peut encore être repéré.
Il ne laissa pas le temps à Eragon de répondre qu’il l’entraîna à sa suite. Ils débouchèrent enfin dans une sorte de grotte.
- Reste là ! Ordonna encore une fois Brom, je reviens.
Le jeune garçon soupira et se laissa tomber par terre. Le dragon sortit sa tête de la veste et le regarda. Eragon se mit à sourire.
- Il faudrait que je te trouve un nom.
Il ferma les yeux. Sa mère, lorsqu’elle était encore vivante, lui avait parlé plusieurs fois des dragons. Plusieurs noms apparurent dans l’esprit d’Eragon, mais un surtout revenait souvent, c’était celui dont il se rappelait le mieux. Il le prononça doucement :
- Saphira…
Juste à ce moment là, Brom réapparut avec un sac sur son dos, il s’était figé sur place en entendant le garçon. Son regard devint vide d’expression pourtant il réussit à reprendre un visage impassible avant qu’Eragon ne s’en aperçoive.
- Jolie nom, où l’as tu appris ?
Le jeune homme baissa la tête, l’air triste et mélancolique.
- De ma mère, quand j’étais enfant elle me racontait toujours des histoires de dragons avant que je ne me couche. Enfin quand elle le pouvait…
« C’était le bon vieux temps »
Brom garda le silence pendant plusieurs minutes, l’air de réfléchir.
- Heureusement pour toi que tu n’ai pas mélangé cette femelle avec un mâle, dit il l’air hilare sachant très bien que le garçon n’avait pas pensé à ça.
Ce fut le cas, Eragon prit une teinte rosée.
- La chance voilà tout. Quelles sont les nouvelles ?
- Le roi n’a pas encore du faire appel aux gros moyens mais ça ne serait tarder. C’est pour ça qu’on doit partir maintenant.
- Où allons nous ?
Brom le regarda, le sourire aux lèvres :
- Tu ne devines pas ? Chercher Murtagh chez vous.
Les yeux d’Eragon s’arrondirent de surprise, sa bouche s’ouvrit et se ferma plusieurs fois.
- Quand tu étais blessé, tu l’as appelé pendant ton sommeil. Je me doutais bien que votre lien était fort.
- Mer…merci beaucoup…Mais n’est ce pas dangereux ?
- Tout ce qu’on a fait jusqu’à présent était dangereux. Garde Saphira entre tes bras et suis moi.
Une fois dehors, Eragon remarqua malgré l’obscurité de la nuit qu’ils étaient vraiment en plein cœur de la forêt. Pourtant, la marche ne fut pas longue, le château était maintenant en vu. Brom mit sa cape sur sa tête et dit à Eragon :
- J’y vais, je vais déjà me renseigner où se trouve exactement ton frère pour ne pas avoir à le chercher partout et après on se faufilera un chemin pour que tu ailles lui parler.
Le jeune homme acquiesça de la tête puis laissa Brom partir. Il se glissa derrière un buisson et attendit assez nerveux.
« Ne t’inquiète pas… »
Eragon sursauta. Ce n’était pas lui qui avait pensé ça. Il baissa les yeux vers Saphira, celle ci le fixait intensément. Abasourdi, il demanda :
- Est ce toi qui vient de me parler ?
Pour toute réponse, il n’eut le droit qu’à un bâillement de la dragonne qui s’enroula sur ses genoux.
« J’ai dû rêver. »
Plusieurs minutes s’écoulèrent et Brom revint, l‘air sombre.
- Que se passe t il ? Demanda Eragon inquiet.
- Murtagh…n’est pas ici.
Les sourcils du garçon se froncèrent.
- Et où est il ?
- Morzan l’a fait venir près de lui à Urû’Baen.
Eragon se figea d’un coup, se mit debout et cria:
- Il faut aller le chercher !
Brom croisa les bras :
- Ca serait pur folie, tu te jetterais dans la gueule du loup.
- Je ne vais pas le laisser avec père ! Je sais de quoi il est capable ! La dernière fois il…il…
Sa voix se tut par la douleur, la tristesse.
- Il quoi ?
- Il s’est fait battre jusqu’au sang par ma faute ! Je ne veux pas que cette fois ça soit pareil ! S’il le faut j’irais sans vous !
Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Brom le regarda un moment puis finit par dire :
- As tu pensé à Saphira ? Elle a besoin de toi.
- Murtagh aussi !
Brom soupira :
- Écoute moi maintenant ! Tu vas te reposer et on verra ça après !
Eragon tapa le pied contre une pierre, puis partit plus loin s’asseoir contre un arbre, vraiment énervé.
« Plus on attendra, plus Murtagh souffrira. »
« Ton frère va bien… »
Eragon baissa lentement la tête vers sa dragonne, maintenant il en était sûr, c’était bien elle qui lui parlait.
« Tu peux lire dans mes pensées ? »
Saphira le fixa de ses yeux bleus globuleux mais ne répondit pas. Puis petit à petit, le sommeil s’empara du jeune garçon.
Brom le regarda, il remarqua qu’Eragon tremblait de froid. Il sortit de son sac un vieux drap et le déposa sur lui. Puis il s’occupa d’aller chercher du bois. Une fois revenu il s’installa d’Eragon et commença à préparer du feu.
Tout à coup, un rugissement lointain se fit entendre, un rugissement que Brom connaissait bien, celui du dragon rouge de Morzan. Eragon ouvrit les yeux et se leva. Saphira se cacha derrière lui. Il se tourna vers le vieil homme :
- Mon père ?
Brom acquiesça.
- Oui, il ne faut pas rester là. Dépêche toi !
Il attrapa son sac, Eragon en fit de même avec sa dragonne. Il éteignit le feu et ils mirent à courir dans les sentiers de la forêt.
- Pourquoi n’allons nous pas dans la grotte de tout à l’heure ?
- Ca serait trop risqué…Tais toi ! Quelqu’un vient vers notre direction.
Eragon s’arrêta net et fit signe à Saphira de se cacher dans sa veste. Brom saisit son épée.
- Cache toi derrière cet arbre !
Le jeune garçon obéit. Tout à coup, une personne portant une longue cape noire apparut devant Brom, une épée dans la main. Eragon ne pouvait distinguer son visage de là où il était mais Brom lui pouvait voir des mèches brunes foncées dépasser de sa capuche et des yeux aussi noirs qu’un corbeau le fixant avec colère.
- Morzan ?
L’inconnu serra son poing droit et se figea. Eragon connaissait bien cette réaction. Il posa Saphira par terre et sortit de sa cachette :
- Grand frère !
Il se précipita dans ses bras, faisant tomber la capuche de l’homme, révélant ainsi Murtagh. Celui ci était abasourdi :
- Eragon ? Où est ce que tu étais passé ?
Sa voix avait ét froide mais on pouvait lire sur son visage l’inquiétude qu’il avait eu.
- Désolé Murtagh…mais tellement de choses se sont précipités…
- Ne me fais plus jamais ça !
Eragon baissa la tête. Brom était resté silencieux pendant cet échange, fixant bizarrement Murtagh. C’était exactement le portrait craché de Morzan à cet âge. Pourtant son attitude était tout autre. Eragon demanda à son frère:
- Mais tu n’étais pas avec père ?
- Si…mais j’ai réussi à m’enfuir pendant que le château était en ébullition. Je t’expliquerais tout plus tard. Pour l’instant il faut…
Saphira apparut d’un coup aux pieds d’Eragon. Murtagh sursauta puis à la grande surprise de son cadet se mit à rire aux éclats. Son frère étonné n’osa rien dire, puis essayant de retrouver son calme, Murtagh enlevait son gant droit et montra sa paume à Eragon. Ses yeux s’arrondirent:
- Toi aussi ?
Le jeune homme sourit et un petit dragon rouge sortit de derrière un arbre:
- Voici Thorn mon dragon.
Brom n’en croyait pas ses yeux, en une nuit deux dragonniers étaient nés.
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Lya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeSam 12 Mai - 8:01

Eragon allait continuer la conversation mais un nouveau rugissement se fit entendre. Brom se rapprocha d’eux.
- Nous ne devons pas perdre une seconde !
Murtagh lui lança un drôle de regard. Son frère lui chuchota à l’oreille qu’il lui raconterait tout plus tard. Le vieil homme leur fit signe de prendre leur bébés dragons et de le suivre le plus discrètement possible. C’est ainsi qu’ils progressèrent le long de la forêt. L’obscurité ne leur permettait pas de voir si quelqu’un les suivait ou non. Les hurlements du dragon se faisaient de plus en plus proche. La peur commençait à prendre Eragon mais il ne laissait rien paraître pour ne pas inquiéter Murtagh.
Brom leur montra une grotte cachait par des arbres, ils coururent tous à l’intérieur. Une fois à l’abri, les deux frères se mirent contre les parois, leur dragon à côté d’eux. Brom préféra rester un peu à l’écart pour les laisser parler tranquillement. D’un commun accord, ils ne firent aucun feu pour que la fumée n’attire pas Morzan et sa monture. C’est pourquoi Saphira et Thorn se mirent dans les bras de leur dragonniers respectifs pour se réchauffer.
- Alors tu vas enfin me dire qu’est ce que tu as fais pour que père soit énerver à ce point ? Demanda Murtagh.
Eragon commença son récit mais Brom remarqua une chose, il évitait de parler comment Morzan l’avait traité les deux fois, il remplaçait ça juste par des réprimandes et des injures. Il voulait à tout prix cacher la vérité à son aîné sinon il savait très bien comment celui ci allait réagir. Pourtant on ne pouvait pas tromper Murtagh aussi facilement et surtout pas son cadet qu’il connaissait mieux que n’importe qui. Il se contenta de soupirer et dit d’un ton lasse.
- Quand commenceras tu à bien vouloir me faire confiance Eragon.
Celui ci fit celui qui était étonné, il savait que c’était peine perdu. En effet son frère se saisit d’un de ses bras avec fermeté et remonta sa manche, sous le regard inquiet d’Eragon. Les yeux de Murtagh tombèrent sur les bleus du jeune dragonnier. Son visage pâlit de rage.
- Père a osé te toucher !
Ce n’était pas une question mais une constatation, Eragon baissa la tête.
- C’est juste quelques bleus de rien du tout…
- Arrête de jouer au fort ! Pourquoi ne m’as tu rien dis ? Demanda Murtagh en croisant les bras.
- Car je savais exactement que tu allais réagir comme ça.
Le brun soupira une nouvelle fois ne voulant pas s’énerver avec Eragon. Il se tourna vers Brom méfiant, reprenant un air froid et non celui du grand frère.
- Vous êtes donc l’ennemi juré de notre père. Pourquoi devrais je vous faire confiance ?
Brom était calme et s’avait très bien que Murtagh serait plus difficile à convaincre qu’Eragon vu qu’il était le plus vieux mais aussi le plus méfiant.
- Je ne te demande pas de me faire confiance juste d’écouter ton cœur. Je veux vous aider à devenir dragonnier. Ton frère a bien voulu me suivre.
- Et pourquoi courir ce risque ?
Le vieil homme prit son temps pour répondre.
- Car vous êtes les seuls espoirs de l’Alagaesia que vous soyez ou non les fils de Morzan. Mais je tiens à vous prévenir que si un jour les routes de votre père et les notre se croisent je le tuerais.
Les deux garçons restèrent les yeux arrondis par cette nouvelle, non par tristesse mais par surprise. Quel était le lien qui liait Morzan et Brom ? Voilà la question qu’ils se posaient maintenant. Ils avaient souvent entendu leur père parler de lui avec la plus grande haine qui soit mais jamais ils n’avaient su pourquoi.
- Bon maintenant dormez le soleil se lèvera dans à peine quelques heures et il sera plus facile pour nous d’être repéré. Il faudra donc partir tôt.
Les deux garçons ne se firent pas prier, Brom leur donna un drap à chacun et ils s’endormirent côte à côte. Juste avant de partir dans le pays des rêves, Eragon entendit dans son esprit.
« Dors bien »
Le dragonnier sourit, Saphira parlait peu peut être à cause de jeune âge mais il se sentait rassuré quand cela arrivait. Ses yeux se fermèrent petit à petit, plongeant ainsi dans un sommeil profond.
Il fut réveillé par Murtagh en train de le secouer.
- Réveille toi Eragon ! Le vieux a dit qu’on devait partir maintenant.
Brom devant la grotte haussa un sourcil sous ce surnom mais ne fit aucune remarque. Le jeune garçon se contenta de râler et se leva difficilement. Saphira se tenait à côté de lui l’air serein. Tout à coup Eragon se mit à penser à quelque chose.
- Mais Brom je n’ai rien mangé depuis hier et Saphira non plus.
Celui ci se contenta de sourire.
- Nous avons tous mangé pendant que tu dormais y compris ta dragonne. Tiens attrape !
Il lui lança une pomme qu’Eragon mangea affamé.
- Maintenant partons !
Sans que Brom ne leur fit la remarque, ils prirent leurs dragons dans les bras et le suivirent. La forêt paraissait moins effrayante le jour. Le feuillage faisait une bonne protection contre les attaques aériennes. Ils marchèrent un long moment.
- Brom quelle est notre direction ? Demanda Eragon fatigué.
Celui ci sans s’arrêter lui répondit.
- Tout d’abord nous devons nous éloigner d’Uru’baen le plus possible, trouver un village où nous pourrons acheter des chevaux pour aller plus vite et là bas nous aviserons.
Tout à coup un bruit se fit entendre derrière eux et cinq soldats apparurent. Murtagh sans hésiter une seconde mit Thorn à l’abris, son frère en fit de même avec Saphira, et se saisit de son épée.
- Eragon prend cette arme !
Brom lui tendit une épée, et prit la sienne. Les soldats attaquèrent, leur coups étaient lents mais ils étaient bien entraînés. Brom réussit à prendre le dessus avec deux d’entre eux. Murtagh était rapide et était vraiment plus fort que son adversaire qu’il tua sans aucune hésitation. Il tourna sa tête vers Eragon, celui ci était en mauvaise posture, il était fort à l’épée mais pas vraiment contre deux ennemies. Murtagh vint à son secours, il réussit à en tuer un, et Eragon l‘autre, les derniers mots que le soldat entendit furent :
- Cela t’apprendra à vouloir du mal à mon frère !
Tout à coup Eragon cria :
- Murtagh attention !
Mais il était trop tard, son aîné se prit une flèche en plein dans l’épaule droite, il cria de douleur et se mit à genoux. Eragon jeta un regard sur celui qui avait osé toucher à Murtagh. C’était un soldat dont Brom venait de porter un coup fatal et qui avant de mourir avait décoché une dernière flèche. Le jeune dragonnier jura et se mit à côté de son frère inquiet. Brom se rapprocha d’eux ainsi que les deux dragons. Il se mit à la hauteur de Murtagh.
- Ca risque de te faire mal jeune homme.
Eragon serra la main de son aîné pour le soutenir. Le vieil homme prit la flèche et tira dessus d’un coup sec. Le brun hurla. La flèche était sortie.
- Maintenant il faut que je t’enlève cette tunique pour te soigner cette plaie.
Sans que Murtagh ne puisse avoir le temps protester, Brom déboutonna son haut et lui enlevait. Il resta bouche bée devant son dos. Eragon se doutait bien que ça devait être à cause de sa cicatrice. Pourtant quand il se rapprocha il remarqua des blessures plus fraîches, moins graves que la dernière fois mais quand même présente. Sans un mot, Brom prit un des draps et en fit un bandage autour de son épaule en passant par son dos. Une fois, ceci fait Murtagh lui fit un signe de tête pour le remercier. Puis le vieil homme s’écarta sachant qu’Eragon voulait parler à son frère, mais il n’alla pas très loin pour pouvoir entendre la conversation.
- Murtagh tu me faisais la morale car je ne te faisais pas confiance alors qu’on dirait que c’est pareil de ton côté ! Maintenant dis moi la vérité !
Son frère pour la première fois baissa les yeux devant son cadet, puis soupira.
- D’accord, je vais tout te raconter.

Murtagh respira un bon coup avant de commencer. Il devait aller vite car d’autres soldats pouvaient apparaître à tout moment. Eragon se mit à côté de lui.
- Père m’a fait venir à Uru’baen en pleine nuit. Je me suis tout de suite douté que quelque chose n’allait pas. Dès que je suis arrivé, j’ai voulu te voir, mais notre père s’est mis en colère en disant que s’il tombait sur toi, tu allais le payer, pourtant bizarrement j’ai senti en lui une sorte de peur. Enfin c’était juste une impression. Je lui ai ensuite demandé ce qu’il attendait de moi, il m’a regardé longuement avec un étrange sourire aux lèvres puis m’a ordonné de le suivre. Il m’a emmené dans une partie du château que je connaissais pas. On s’est arrêté devant une immense porte gardée par plusieurs soldats. Juste avant d’entrer, il m’a dit que ce qu’il allait se passer aller changer ma vie à jamais et que c’était le roi lui même qui avait ordonné ça. J’ai eu une très mauvaise impression. Il m’a fait entré dans la salle. Elle était vraiment très grande mais mon regard s’est tout de suite tourné vers le fond de la pièce, sur une table en pierre reposés les œufs de dragon.
A mon grand étonnement, il y en avait que deux, mais un coup d’œil me permit de savoir qu’à l’origine , il y en avait trois car un des couffins, où reposaient les œufs, était vide. Je me suis bien gardé de faire une remarque car je savais que c’était en partie à cause de cela que père était en colère. Puis tout à coup, j’ai senti que quelque chose m’appelait, j’ai vite compris que c’était un œuf. Mais j’ai essayé de résister, je n’ai pas voulu m’approcher. Car je savais que si je le faisais, il éclorait et Galbatorix me ferait prêter serment. Et ça je ne pouvais le supporter. Père a dû comprendre ce qu’il se passait, il m’a ordonné de prendre l’œuf rouge qui se mettait à briller. J’ai refusé. Il m’a giflé et m’a redonné le même ordre. Mais voyant que je ne lui obéirais pas, il a saisit Zar’roc…
Eragon sentit son cœur se serrer, car il savait très bien ce qu’a dû ressentir son frère à ce moment là: la peur. Et il avait tout à fait raison car la voix de Murtagh se faisait plus triste.
- Et il a dit que je devais le combattre et gagner pour avoir ce que je voulais. J’ai pris à mon tour mon épée mais malheureusement je savais que je ne ferais pas le poids face à lui. En effet quelques minutes plus tard, je me retrouvais à terre avec les blessures que tu as pu voir. Il avait mis toute sa colère et sa rage dans ce combat et il avait fait exprès de viser mon dos sachant que c’était mon poing faible.
Brom qui écoutait au loin, se demanda comment un père pouvait traiter son fils de cette manière, même s’il s’agissait de Morzan.
- Pourtant je m’obstinais à ne pas vouloir le faire, il a alors utilisé son pouvoir sur moi. Il a prononcé des mots en ancien langage, j’ai senti mes jambes s’avancer malgré moi et mes mains prendre l’œuf. Je n’ai pas pu résister. La coquille a commencé à se fissurer et Thorn est apparu. Après l’avoir touché, la marque des dragonniers est apparu sur ma paume. J’étais en même temps content et triste. Je savais qu’à présent père allait m’emmener chez Galbatorix. Mais quand je me suis tourné vers lui, son visage était blême. Il m’a regardé puis a crié que je devais rester là, qu’il devait régler un énorme problème.
- Il avait senti Saphira éclore ? Demanda Eragon.
- Je pense…bien sûr comme tu peux t’en douter, je n’allais pas rester là sagement. Il avait positionné des gardes pour me surveiller mais il m’a sous estimé, il croyait que mes blessures m’avaient affaiblis, pourtant j’ai trouvé la force de les combattre, je ne sais pas comment j’ai fais mais j’ai réussi. Je me suis mis à courir le plus vite possible Thorn dans mes bras heureusement il n’y avait personne dans les couloirs et je suis sorti par une porte arrière que j’avais remarqué à mon arrivé. Mais un soldat a du donner l’alerte car dès que je suis sorti de la ville, j’ai entendu les cloches sonner. Je n’ai pas réfléchi et j’ai foncé dans la forêt. Je me suis caché, reposé puis je t’ai trouvé….voilà tu sais tout…
Murtagh remarqua que malgré tout, il avait finalement parlé pendant longtemps. Son frère s’approcha de lui avec un sourire désolé.
- Pardon…c’est en partie de ma faute tout ce qui t’es arrivé…
Son aîné leva les yeux au ciel.
- C’est pas vrai…pourquoi faut il à chaque fois que tu te sentes fautif Eragon ? C’est moi seul qui est maître de mon destin, alors arrête de te torturer comme ça.
Brom se rapprocha d’eux.
- Désolé de vous interrompre mais nous devons y aller si on veut atteindre un village avant la nuit.
- Oui, je comprends Brom.
Eragon savait pertinemment que le vieil homme avait attendu que son frère est fini son histoire pour venir les voir. Il le remercia intérieurement. Puis il aida Murtagh à se lever et à remettre sa tunique. Celui ci ne put s’empêcher de pousser un gémissement de douleur.
- Il faudra que tu fasses attention désormais, recommanda Eragon.
Son frère rigola.
- Dis moi, c’est moi le grand frère ici, alors c’est pas à toi de me faire des recommandations.
C’était la première fois que Brom l’entendait rire et c’était assez plaisant venant de ce garçon au visage froid. Murtagh fit signe à Thorn de se percher sur ses épaules. Malgré tout ce qui c’était passé, Eragon remarqua qu’un lien s’était crée entre le dragonnier et son dragon, même si Murtagh ne le montrait pas. Il demanda doucement Saphira par la pensée:
« Tu veux aussi venir sur mes épaules ? »
La dragonne le regarda.
« Je peux utiliser mes pattes. »
Ils se mirent tous en marche vers le nord de la forêt. Si un d’eux s’étaient retournés, ils auraient pu voir un soldat dont le corps était plein de sang se relever avec difficulté et se diriger vers Urû’baen.
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Ebrithil
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeSam 12 Mai - 9:44

LA SUITE, j'adore ta Fic Very Happy
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeDim 13 Mai - 15:44

La voilà, la voilà ^^

CHAPITRE V:

Cela faisait déjà plusieurs heures qu’ils marchaient sans une halte mais la pluie et le vent venaient de surprendre les fuyards. Brom grommela énervé :
- Il nous manquait plus que ça.
Il se retourna et cria derrière lui :
- Vous deux au lieu de rêvasser dépêchez vous !
Les deux garçons redoublèrent de vitesse, Murtagh chuchota à son cadet.
- Et ben il est de mauvais poil.
Eragon se contenta de sourire et haussa les épaules. Il jeta un coup d’œil vers Saphira, elle marchait à côté de lui, trempée jusqu’aux os mais la tête haute. Le jeune dragonnier soupira.
« Allez viens dans mes bras. »
La dragonne continua sa route comme si elle n’avait rien entendu.
« Fais ce que tu veux mais ne viens pas te plaindre après. »
Thorn quant à lui s’était réfugié dans la cape de Murtagh. Eragon se demandait si ces deux là se parlaient aussi par la pensée mais il n’aborda pas la question. Il accorda son attention vers Brom. Son frère et lui ne savaient pas beaucoup de chose sur lui juste que c’était l’ennemi de leur père et pourtant ils étaient en train de le suivre, de lui accorder en quelque sorte leur confiance. Il se demandait pourquoi son père et lui se haïssait tant. Enfin il le serait bien un jour ou l’autre. Murtagh interpella Brom :
- On est bientôt arrivé ?
Le vieil homme ne répondit et poussa un feuillage qui était devant eux, révélant un petit village non loin.
- Cela répond à ta question ?
Murtagh opina de la tête.
« Vivement qu’on trouve quelque part où se réchauffer, on est complètement trempé. »
A quelques centaines de mètres, des portes du village, Brom les arrêta et se tourna vers eux.
- Je vais y aller seul.
Avant qu’un des deux frères ne rouspètent, il s’expliqua.
- Je ne préfère pas prendre de risque, si Morzan vous fais rechercher, il le fera aussi dans les villes aux alentours. Alors vous allez m’attendre là et je reviendrais vous chercher s’il n’y a pas de danger.
- Et s’il y en a ? demanda Eragon.
- On dormira dehors.
Murtagh derrière eux poussa un juron.
« Il voudrait nous faire dormir sous la pluie ? Il est fou. »
Eragon quant à lui se tourna vers le vieil homme.
- Vous nous avez toujours pas dis qu’elle est notre destination finale.
Brom souria.
- Oui, c’est juste mais j’hésite encore un peu moi même. Nous verrons tout cela plus tard. Pour l’instant, je vais essayer de voir si on est recherché ou non dans ce village.
Murtagh croisa les bras, mécontent:
- Et pendant ce temps nous nous faisons trempés c’est ça ?
Son frère soupira, son aîné ne changera jamais. Brom répondit calmement.
- Vas y, si tu le désires mais c’est le meilleure moyen de te faire attraper.
Le jeune homme se tut et ne fit plus aucun commentaire. Le vieil homme se dirigea vers l’entrée en leur criant :
- Je serais de retour dans une heure.
Une fois leur ami disparu, Eragon entraîna son frère sous un arbre, puis s’asseya par terre malgré l’humidité du sol.
- On sera mieux ici, annonça-t-il.
Même si les capuches de leur cape, avaient protégé leur tête du mauvais temps, ils étaient quand même assez mouillés. Saphira s’approcha de son jeune dragonnier et s’allongea sur ses genoux. Elle avait l’air fatigué.
« Normal » pensa - Eragon « elle a beaucoup marché malgré son jeune âge. ». Il la serra contre lui pour la réchauffer.
« Merci Eragon »
« De rien Saphira »
Puis la petite dragonne ferma les yeux et s’endormit dans les bras du garçon. Eragon tourna sa tête vers Murtagh, Thorn s’était caché sous sa cape. Des questions encore plein la tête, il demanda :
- Dis moi pourquoi penses tu que père et Brom se haïssent ils ?
Son frère regarda droit devant lui et prit son temps pour répondre.
- Je n’ai pas d’avis mais cette histoire ne doit pas t’étonner, père est tellement cruel que c’est normal qu’il se fasse des ennemies. Mais si j’étais toi, je ne me mêlerais pas des affaires des autres. On a déjà assez d’ennuis comme ça.
Le silence fit place, on entendait plus que le clapotis de la pluie. Eragon cogitait sur les paroles de Murtagh.
« Il a raison, je ne dois pas chercher de réponses. »
Les minutes défilèrent doucement, plus longue les unes que les autres.
- Comment va ton épaule ? Demanda Eragon.
Son aîné grommela.
- A cause de cette fichue blessure, je ne vais pas pouvoir me battre comme je le voudrais, mais bon je ferais avec.
- Tu devrais faire plutôt attention.
Son frère souria.
- Tu me connais.
- Justement.
Murtagh s’appuya contre l’arbre et leva sa tête au ciel en soupirant :
- Que fait Brom ? On ne va pas rester là éternellement.
Comme pour lui donner raison, le dragon rouge sortit sa tête de la capuche et poussa un petit grognement.
- Je pense qu’il ne va pas tarder.
En effet quelques instants plus tard, ils purent apercevoir la silhouette de Brom sortir des portes du village. Il s’arrêta puis leur fit signe de venir. Les garçons ne se le firent pas dire deux fois. Ils accoururent vers lui, Eragon faisant attention de ne pas réveiller Saphira encore dans ses bras.
- Alors ? Demanda Murtagh une fois à la hauteur de l’homme.
- Aucun danger, sourit Brom, nous pouvons aller nous reposer dans une auberge que j’ai remarqué, puis nous reprendrons la route demain matin au levé du soleil.
Les deux jeunes dragonniers furent soulagés. Puis sous une recommandation de Brom ils cachèrent leur dragon dans deux grandes sacoches que le vieil homme avait pensé à prendre. Ils le suivirent ensuite à l’intérieur du village. Ils croisèrent peu de personnes.
« Sûrement à cause du temps » pensa Eragon.
Ils rentrèrent dans une maison qui se trouvait à l’écart des autres. L’intérieur était plus bruyant que l’extérieur. Des gens mangeaient gaiement à des tables et d’autres buvaient. Brom se rapprocha d’une vielle femme qui avait l’air de tenir l’auberge.
-Excusez moi, vous reste t il des chambres pour une nuit ?
La concernée ne leur jeta qu’un bref coup d’œil et leur mis deux clés sur le comptoir.
- Pas très bavarde, remarqua Murtagh en montant les escaliers.
- Les personnes, ici, sont assez méfiantes des étrangers, lui expliqua Brom.
Il les fit entrer dans une des chambres. Elle était assez simple: un lit, un canapé miteux, une table avec une bassine d’eau dessus et quelques chaises autour. Le garçon brun se tourna une nouvelle fois vers Brom, les sourcils froncés.
- Il ne devrait pas avoir deux lits ?
- L’aubergiste a dû compter le canapé comme un lit.
Murtagh soupira.
- C’est déjà mieux que rester dehors.
Eragon acquiesça de la tête, puis sentant sa sacoche remuée, il fit sortir Saphira, son frère en fit de même avec Thorn.
« Je ne suis pas un rat ! »
Murtagh se mit à rire tout seul à la grande surprise de Brom et Eragon et caressa la tête à son dragon.
« La prochaine fois, tu n’as qu’à trouver une meilleure cachette. C’est pas un plaisir non plus de te porter sur mes épaules. »
- En fait, vous devez maintenant nous dire où nous allons, fit remarquer Eragon au vieil homme.
- C’est vrai…J’ai pris ma décision. Cela a été dur car il y a plusieurs endroits possibles pour vous cacher ainsi que vos dragons. Au début, j’avais pensé aux Vardens, les rebelles qui se battent contre l’empire mais après réflexion je pense que pour l’instant on va éviter. Je n’ai pas envi que vous ayez des problèmes car vous êtes les fils de ce traître. Je préfère éviter les mauvaises surprises. J’avais pensé aussi à Ellesméra la capitale des elfes, mais je suis tombé sur la même conclusion que pour les Vardens. J’ai donc décidé pour l’instant que nous nous dirigerons vers le Nord-Ouest, vers la Crête. Il y aura moins de chance qu’on nous trouve là bas. En plus, il me faut récupérer quelque chose de précieux dans un petit village de là bas.
Les deux garçons l’avaient écouter en silence, s’en marquer la moindre surprise en entendant évoquer les Vardens et les Elfes. Puis Murtagh se mit à réfléchir et annonça :
- C’est d’accord, on vous suivra.


Le soleil s’était levée depuis une heure, le vent sifflait, la pluie tombait et pourtant trois cavaliers faisaient galoper leur chevaux le long d’une rivière. Celui qui avait l’air d’être le plus jeune demanda :
- Tu crois qu’on les a semé ?
Murtagh se tourna.
- Au lieu de parler Eragon, dépêches toi !
- Mon cheval se fatigue.
Son frère soupira et Brom cria :
- Allez vous vous taire tous les deux !
Eragon baissa la tête tout en faisant accélérer son cheval. Cela faisait déjà deux heures qu’ils fuyaient. Leur nuit avait pourtant été calme…enfin…les deux frères s’étaient un peu disputés pour savoir qui prendrait le canapé pour dormir. Finalement, c’était Eragon qui avait gagné en prenant Murtagh par les sentiments. Le jeune garçon souria à cette pensée.

Flash-Back:
- Je te dis non Eragon ! C’est moi qui prendrais le canapé, c’est moi l’aîné, tu dois m’écouter !
Un étrange sourire se forma sur le visage du cadet, il croisa les bras.
- Justement mon cher Murtagh.
- Quoi justement ?
- Si tu n’es pas en forme et si tu ne guéris pas vite ta blessure qui me protègera ?
Son frère le pointa de son doigt.
- Tu ne prendrais pas la grosse tête par hasard ?
- Dis moi que j’ai tord ?
- Raaaah c’est bon tu as gagné, mais tu me payeras ça.
Fin du Flash Back.

Malheureusement, pendant la nuit Brom était rentré précipitamment dans la chambre: des soldats étaient en train de fouiller la ville. Ils étaient sorti par derrière. Là trois chevaux les attendaient, Brom les avaient achetés la veille. Les deux garçons avaient remis leur dragon dans les sacoches malgré leur grognement. Puis ils s’étaient enfuis mais quelques soldats les avaient suivi, ne voulant pas prendre de risque Brom avait donné l’ordre aux frères de faire galoper leur monture.
« Tout cela c’est passé si précipitamment. » pensa Eragon.
Le bruit des soldats le fit sortir de sa rêverie. Il n’était plus très loin. Ils auraient bien pu se battre, mais ils avaient l’air plus supérieur en nombre et surtout…Eragon jeta un coup d’œil à son aîné. Comment pouvait il avoir un visage aussi impassible alors qu’il souffrait autant ? Il l’avait entendu pendant toute la nuit remuer dans son sommeil.
- Nous n’avons pas le choix, il faut traverser la rivière, réussit à dire Brom sous la pluie, nous auront peut être une chance ainsi de les semer.
Murtagh regarda la rivière en question, il fronça les sourcils.
- C’est une blague ? Le courant est trop fort.
- C’est ça ou nous battre.
Avant que son frère ne réponde, Eragon s’écria:
- Alors on y va !
Il mit sa sacoche juste devant lui, Saphira sortit sa tête.
« Nous allons traverser une rivière, reste à l’abris. »
« Bien. »
La tête de la dragonne disparut.
- Dépêchons nous mais soyez prudent !
Brom fut le premier à passer, il se pencha sa tête près de l’oreille de son cheval et lui chuchota quelques mots pour le rassurer. Il avança doucement, le courant était fort. Murtagh le suivit avec un air assez assuré, mais Eragon devinait que la peur le rongeait, il le voyait serrait les poings. Il jeta un oeil apeuré derrière lui, les soldats étaient proches, trop proches. Il vit Brom arriver de l’autre côté. Il lui cria de se dépêcher tout en bandant un arc. Son frère était à peine au milieu de la rivière et ne pouvait pas faire demi tour.
« Si je traverse on va se faire tirer dessus comme des lapins.. »
Il vit un des hommes, le plus proche, commencer à préparer son arc, visant Murtagh. Il tourna son cheval vers les soldats et galopa vers eux tout en prenant son épée.
- ERAGON ! REVIENS !
Le jeune garçon ne l’écouta pas. Avant que le soldat ne décoche sa flèche, Eragon leva son épée et frappa. Le coup projeta l’homme à terre. Il ne se releva pas, l’épée lui avait traversé les côtes. Les autres gardes n’étaient plus qu’à quelques mètres. Eragon les compta brièvement: quatre. Il serra sa sacoche.
« Saphira…surtout ne sors pas…ai confiance en moi… »
Il la sentit remuer, mais elle ne fit rien. Ses premiers adversaires étaient à, à peine, deux mètres.
L’épée brandie, il galopa vers eux, la peur au ventre. Le combat commença. Un des soldats leva son arme vers Eragon. Par réflexe, il mit son épée devant lui. Les lames se heurtèrent. Quelque chose siffla près de l’oreille du garçon et un instant plus tard une flèche se figea dans le cou de l’homme. Eragon le regarda : il était mort. Le jeune dragonnier savait très bien qui l’avait lancé. Mais il n’eut pas le temps de se tourner pour vérifier qu’un autre soldat attaqua. Il évita de justesse une blessure à la tête mais il sentit du sang couler le long de sa joue. Son cheval commençait à devenir nerveux, son épée se fit plus lourde dans ses mains.
« Je vais pas tenir longtemps comme ça. »
L’homme en profita pour essayer de lui porter un coup à l’épaule, mais au dernier moment Eragon se jeta à terre. De justesse, il ne tomba pas dans l’eau. Il se releva avec difficulté faisant attention à sa sacoche. Les deux soldats qui étaient restés en arrière se ruèrent sur lui avec leur chevaux.
Le jeune garçon roula sur le côté tout en donnant un coup d’épée dans le flanc d’une des montures. Celui ci se cabra et son cavalier tomba à terre, en un mouvement Eragon planta son arme dans le cœur de l’homme.
« Bon au moins mes entraînements avec père et Murtagh m’auront servi. »
Il se demanda si son frère avait réussi à traverser la rivière, mais ses pensées le ramenèrent vite au combat. Les deux derniers soldats l’attaquèrent en même temps, ils étaient descendus de leur chevaux. Eragon n’évita pas un coup sur le côté, juste assez profond pour le faire crier mais pas assez pour l’arrêter. Une autre flèche siffla dans l’air et vint se planter dans le ventre d’un des hommes. Il n’en restait plus qu’un. Eragon le visa aux épaules mais ce dernier soldat était plus rapide que lui. Il arrêta l’attaque d’un simple coup d’épée et blessa le jeune garçon à un de ces bras le faisant lâcher son arme. Eragon tomba à genoux. La sueur et le sang se mélangeaient. Il serra sa sacoche.
« Saphira…Désolé »
L’homme leva son épée, le garçon ferma les yeux, mais rien ne vint. Quant ses paupières se réouvrirent le soldat était par terre, une flèche dans sa tempe. Eragon souria intérieurement et s’évanouie n’entendant plus que les bruits de la rivière et sa dragonne lui crier mentalement:
« Eraagoon ! »
Quant ses yeux se réouvrirent, le dragonnier comprit qu’il s’était passé plusieurs heures. La lumière l’éblouit. Plusieurs parties de son corps lui faisaient mal. La première chose qu’il réussit à voir, c’était Murtagh à son chevet. Lui et Brom avaient fait un feu près de la rivière.
Eragon s’assit avec difficulté. Il n’eut pas le temps de dire un mot que son frère le gifla et cria :
- ESPECE DE CRETIN QU’EST CE QUI T’AS PRIS ?
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Lya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeDim 13 Mai - 15:44

Eragon stupéfait porta sa main droite sur sa joue. Elle lui brûlait la peau. Jamais…jamais…Murtagh ne l’avait frappé. Il leva les yeux. Son frère était pâle, son regard glacial, sa mâchoire crispée par la colère. Il n’avait jamais autant ressemblé à Morzan, c’est peut être pour cela que le jeune garçon tressaillit. Sa voix trembla légèrement.
- J’ai juste voulu te sauver…j’ai vu qu’un des soldats allait te lancer une flèche dessus.
Murtagh leva les yeux au ciel, il serra les poings et plus énervé que jamais cria:
- Tu es vraiment le pire des imbéciles ! Tu aurais pu te faire tuer Eragon !
Ses derniers mots résonnèrent dans l’esprit du dragonnier comme un vague souvenir. On lui avait déjà prononcé cette phrase, de la même façon, de la même colère. Oui…Eragon s’en souvenait très bien…Morzan lui avait dis la même chose avant de s’énerver contre lui. Mais après sous la punition qu’il avait reçu, il l’avait complètement oublié. Tout cela était si étrange. Une main de fer, qui le sortit de sa rêverie, le saisit au menton et l’obligea à regarder son frère.
- ECOUTE MOI QUANT JE TE PARLE !
Eragon baissa les yeux.
- Que voulais tu que je fasse d’autre ? Je ne pouvais pas rester les bras croisés regardant ce soldat te blesser.
Murtagh pointa son doigt dans la poitrine de son cadet.
- A ton avis pourquoi Brom bandait un arc ? Il avait déjà tout vu ! Utilise ton cerveau des fois ! Tu es vraiment insupportable ! Tu ne fais jamais attention à ce qui peut t’arriver ! Comment veux tu que je te protège si tu cours toujours droit devant les ennuis ?
- Peut être n’ai je pas besoin que tu me protèges Murtagh, répliqua Eragon sur un ton venimeux.
Son aîné le fixa glacialement, se leva puis annonça.
- Bien si tu le prends comme ça.
Il tourna le dos à son petit frère et partit de l’autre côté du campement, Thorn sur ses épaules. Eragon soupira, il savait qu’il n’aurait pas dû parler de cette manière à Murtagh mais sa colère avait été plus forte. Tout à coup, quelque chose lui revint à l’esprit.
« Saphira ! »
Il sentit quelque chose bouger derrière lui. La petite dragonne apparut, posa sa tête sur les jambes de son dragonnier et le fixa de ses yeux saphirs avec un air de reproche.
« Tu aurais dû faire plus attention. J’ai pu sentir la peur que tu as ressenti pour ton frère…je ne peux reprocher ce sentiment…mais ton courage a failli te perdre penses y. »
Saphira avait raison, il le savait, il caressa doucement sa tête, pensant qu’elle aussi aurait pu mourir. Brom qui était assis plus loin, n’avait pas perdu un mot de la dispute. Il s’approcha du jeune garçon, les bras croisés.
- On peut dire que tu as mis de l’ambiance.
Eragon baissa la tête.
- Désolé…
- Tu ne crois pas qu’il faut plutôt que tu dises ça à ton frère ?
- Je ne sais pas, il est toujours derrière mon dos. Même si j’ai commis une erreur, il n’aurait pas dû réagir comme il l’a fait.
Le garçon faisait référence que Murtagh l’ai frappé. Le vieil homme prit place à côté de lui.
- Tu sais, commença t il, j’ai pu voir le visage de ton frère quant il t’a vu attaquer les soldats. Il ne pouvait faire demi tour. Il s’est senti impuissant. Il était inquiet pour toi. Imagine le à sa place, qu’aurais tu ressenti s’il avait été danger et que toi tu ne pouvais rien faire face à ça ?
Il n’y a rien de pire que de voir quelqu’un qu’on aime prêt à mourir pour vous protéger.
Brom avait prononcé cette dernière phrase avec une pointe de tristesse dans la voix et pendant quelques secondes son regard fut vide d’expression.
- Je comprend, finit par dire Eragon.
Oui, il comprenait très bien…Combien de fois avait il vu son frère se faire punir à sa place enfant et maintenant sans que le jeune garçon ne puisse réagir ?
Il essaya de se lever, mais une fulgurante douleur lui parcouru les côtes et le bras gauche. Il jeta un bref regard à ses membres. Son torse était bandé ainsi que son bras.
- Tu as été blessé, déclara Brom, tu as le poignet et quelques côtes cassés. Il te faudra plusieurs jours même plusieurs semaines pour te rétablir. Quoi qu’il en soit…
Il aida Eragon à se lever.
- Va le rejoindre.
Le dragonnier lui fit un maigre sourire et marcha vers l’endroit où était Murtagh. Il s’était adossé contre un arbre, Thorn était couché près de lui. Il regardait le paysage avec un air triste. Son frère s’approcha de lui et lui prit une de ses mains. Les deux regards se rencontrèrent.
- Pardonne moi grand frère.

A des kilomètres de là, dans le château d’Urû’baen, Morzan se tenait devant le roi.
- Je tuerais Brom…quant à mes fils….ils auront la correction qu’ils mériteront.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeDim 13 Mai - 16:03

LA SUITE!!!! Pour changer ^^
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMar 22 Mai - 17:17

ouais je demande à grand cri et forte gesticulation Ô auteur adoré
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 23 Mai - 10:37

Lya, le suite?????? Sad ça fait longtemps !!! ^^
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Enelya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 23 Mai - 17:55

et ben je viens de lire tous ces chapitres en entier et j'ADORE!!!
c'est la première fois que je lis une fic où murtagh et eragon ont grandi ensemble et je trouve que c'est super! j'aime beaucoup la complicité qui règne entre eux et j'aime beaucoup le fait que murtagh est prêt à tout pour protéger son frère, notamment subir les pires punitions à sa place. je trouve que ça donne un côté plus grave, plus responsable et vraiment gentil à murtagh et ça lui va très bien. et dis donc morzan est bien méchant, j'espère que ses fils vont bien se venger...
enfin j'adore vraiment je trouve ta fic extra super génialissimement d'enfer! je me languis trop la suite!!
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Ebrithil
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 23 Mai - 17:57

D'accord sur tout les points, maintenant on attend la suite de pied ferme Wink
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Alyana
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeMer 23 Mai - 18:35

Je viens de tout lire ! C'est vraiment super et original...
Et oui, il fallait y penser à raconter la vie d'Eragon et Murtagh si tout avait été différent ! J'aime beaucoup la façon dont tu décris la complicité des deux frères ! Smile
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Lya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeJeu 24 Mai - 4:36

Désolée, pour le retard mais j'ai de graves problèmes avec l'ordinateur qui m'empêchent d'y aller plus de 20minutes. Merci d'avoir patienter ^^. Donc voilà la suite.

Chapitre VI:

La nuit venait de tomber, les trois voyageurs d’un commun accord avaient décidé de rester là où il se trouvaient. Un doux feu les réchauffait et les illuminait. Murtagh était allongé par terre, il avait roulé une couverture en boule et l’avait mis derrière sa tête. Son frère était assit devant le feu et regardait les deux petits dragons jouer ensemble. Ils s’amusaient à se mordillait la queue et a essayé de se rattraper l’un l’autre. Le dragonnier souria devant ce spectacle. Quant à Brom, qui se trouvait en face d’Eragon, il fixait les flammes avec un air pensif. Ce fut le premier à rompre le silence en s’adressant au plus jeune.
- Quelque chose me perturbe…tout à l’heure tu n’as pas utilisé la magie contre tes attaquants, Morzan ne vous a t il pas appris l’ancien langage ?
Murtagh empêcha Eragon de parler en se émettant un rire sans joie:
- C’est plutôt contre nous qu’il utilisait sa magie.
Le vieil homme fronça les sourcils:
- Que veux tu dire ?
Cette fois, ce fut le cadet le plus rapide.
- Non rien…c’est rien…Murtagh exagère toujours….
Il ne voulait pas laisser imaginer Brom comment ils avaient vécu toutes ces années.
- Tu rigoles ? Combien de fois a-t-il dit étouffe pour nous punir ? Demanda son aîné en le fixant de ses yeux bruns.
Tout à coup, Eragon sentit l’air lui manquer, ses poumons se resserrer. Son visage prit une teinte blanche, des larmes commencèrent à lui monter aux yeux. Brom comprenant ce qu’il se passait cria :
- Murtagh détourne ton regard !
Le jeune homme perdu et inquiet obéit. Son frère se laissa tomber à terre, il recommença à respirer normalement. Il serra sa tunique. Il haïssait cette douleur qu’il avait ressenti trop souvent. Murtagh essaya de se relever pour aller voir son cadet, mais une grande fatigue le submergea l’empêchant de faire le moindre geste. Saphira et Thorn étaient allés rejoindre leur dragonniers respectifs. Brom s’était levé lui aussi inquiet.
- Vous allez bien ?
Les deux acquiescèrent malgré leur faiblesse. Eragon essoufflé demanda :
- Que s’est il passé ?
- Ce que je craignais, répondit l’homme, vous avez quelques connaissances de l’ancien langage mais vous ne savez pas vous en servir. Murtagh en utilisant le mot étouffe tu as déclenché la magie qui était en toi sur Eragon. Mais comme tu ne connais pas encore tes limites, cela t’a affaibli.
Le brun en tremblait de rage intérieurement, il avait failli blessé son propre frère. Eragon remarquant son malaise se tourna vers Brom :
- Vous savez utiliser la magie ?
Le vieil eut un demi sourire :
- Je connais juste quelques bases mais j’en ai assez pour vous aider à la maîtriser.
« Cela risque d’être intéressant. Je ne serais ainsi moins vulnérable. » pensa Eragon en regardant ces blessures. Il jeta un coup d’œil à son aîné.
- Apprenez nous ! Demanda celui ci.
Brom secoua la tête.
- Pas aujourd’hui, il fait déjà nuit et vous n’êtes pas en état de travailler. Allez vous coucher maintenant.
Il les regarda en souriant, puis le dernier mot qu’Eragon entendit du vieil homme fut : Brisingr. D’un coup le feu se mit à brûler plus fortement. Mais le jeune garçon ne demanda rien et s’enfouit dans sa couverture essayant de trouver une position confortable. Saphira vint se réchauffer contre lui. Il sombra dans le sommeil.

Les douces lueur du soleil levant le réveillèrent. Une fulgurante douleur aux côtes lui rappela le combat de la veille. Son visage se crispa.
Un rire se fit entendre derrière lui.
- Tu vois ce que ça fait de vouloir faire son malin ?
Eragon grommela:
- Dis donc ce n’est pas moi qui me suis pris en premier une flèche dans l’épaule.
Murtagh croisa les bras :
- Je te l’accorde, mais ce n’est pas moi qui me suis jeté sur des soldats.
Les garçons rigolèrent malgré leur querelle de la veille. Mais un juron les stoppa net.
- Ce n’est pas bientôt fini oui ? J’aimerais bien dormir.
Les deux frères se regardèrent, essayant d’éviter un fou rire. Murtagh s’approcha de son cadet et lui chuchota :
- Viens on va se promener en attendant.
Eragon opina mais quand il essaya de se lever, ses côtes le laissa plier par terre. Il se mordit les lèvres. Sa jeune dragonne qui été levée depuis un bout de temps posa sa tête contre ses jambes comme pour le réconforter.
« Ne t’inquiète pas Saphira tout va bien. »
Son frère inquiet s’assit à côté de lui :
- J’espère que tu vas guérir vite.
- Oui moi aussi.
Tout à coup une idée vint à l’esprit de Murtagh. Il se leva et se dirigea vers Brom en train d’essayer de se rendormir, mais le dragonnier ne le lui en laissa pas le temps.
- Peut on soigner avec l’ancien langage ?
Le vieil homme se mit debout assez énervé qu’on ne veuille pas lui laisser de répit.
- Oui, mais tu n’es pas encore assez fort pour utiliser ce pouvoir.
Murtagh lui lança un regard suspicieux.
- Et vous ?
- J’aurais pu plus jeune mais j’ai bien peur de ne pas avoir assez de force pour le faire aujourd’hui.
Eragon préféra sans mêler car il savait que son frère n’allait pas lâcher l’affaire.
- Ca ne fait rien Murtagh, c’est de ma faute ce qu’il m’arrive.
Pour lui montrer qu’il allait mieux, il se leva avec difficulté essayant de ne pas grimacer de douleur. Il s’adressa à Brom :
- Quand pouvons nous commencer l’entraînement ?
L’homme le regarda de la tête au pied, le visage grave.
- Après avoir manger, tu écouteras ce que je dis ainsi que Murtagh mais il n’y aura que ton frère qui pourra pratiquer pour l’instant.
Le garçon allait s’énerver mais Brom se justifia avant.
- Eragon soit sérieux, tu as bien vu dans quel état tu te trouves, si tu t’entraînes tu seras encore plus affaibli que maintenant.
- Arrêtez de me sous estimer !
Murtagh soupira, s’approcha de son frère et le fixa :
- Ce n’est pas un conseil mais un ordre Eragon sinon tu auras à faire à moi.
Le jeune dragonnier ouvrit la bouche pour dire un mot mais aucun son ne sortit, il finit par opiner.
- Bien mangeons et nous commencerons.

- Stenr reisa !
Le galet que tenait Murtagh se mit à voleter au-dessus de sa paume pendant plus d’une minute. Un air de triomphe apparut sur son visage remplit de sueur. Cela faisait déjà quelques heures qu’il essayait de soulever le plus longtemps possible ce galet par la pensée. Ses premiers essais furent désastreux pour la plus grande colère du jeune homme. Eragon, vexé de ne pas pratiquer la magie, en avait profité pour le railler plusieurs fois.
- Quel désastre Murtagh…
- Tu riras moins quand ce sera ton tour, répliqua son aîné.
Brom avait décidé d’apprendre plusieurs mots de l’Ancien Langage au plus jeune pendant que le brun se débattait avec le cailloux.
- Regardez, j’ai réussi ! Je peux passer à autre chose maintenant !
Le vieil homme se tourna, le sourire aux lèvres :
- Je déciderais que l’exercice sera acquis quand tu arriveras à le tenir au moins cinq minutes en l’air sans fatigue.
Murtagh grogna et reprit son travail. Il voulait devenir puissant et ça ne sera pas un misérable galet qui allait l’en empêcher. Pendant ce temps, Saphira et Thorn continuaient à jouer comme la veille, une amitié était en train de naître entre eux. Eragon jetait souvent des regards furtifs à sa dragonne mais à chaque fois Brom le reprenait.
- Concentre-toi !
Le garçon soupirait et essayait de mémoriser tout ce que le vieil homme lui dis ait.
« Je voudrais tellement passer à la pratique. »
Eragon enviait son frère.
La matinée défila ainsi. Lors du déjeuner, les deux dragonniers étaient fatigués : l’un mentalement, l’autre physiquement.
- Je vous préviens ne commencez surtout pas à râler, c’est vous qui m’avez réveillé aux aurores. De plus je peux vous assurer que vous n’avez encore rien vu, leur dit Brom avant que l’un d’eux n’ose ouvrir la bouche.
Murtagh se contenta de hausser les épaules alors qu’Eragon était perdu dans ses pensées. Il voulait essayer de pratiquer la magie mais il savait que Brom et son frère refuseraient. Une idée lui vint alors à l’esprit.
« Pas la peine qu’ils le sachent. »
Il se leva avec difficulté.
- Je vais marcher, déclara-t-il, pour me changer les idées.
- Ne t’éloigne pas trop, je n’ai pas envi de te repêcher au fond de la rivière comme tu sais si bien le faire, le prévint Murtagh.
Pour toute réponse son frère lui fit un clin d’œil.
- Je serais sage comme une image.
Eragon alla vers Saphira qui était en train de se battre gentiment avec Thorn.
« Viens tu avec moi ? »
« Attends…je vais bientôt battre ce dragon arrogant. »
Le jeune garçon se contenta de rire puis partit seul. Une fois le dragonnier hors de vue, Brom regarda Murtagh:
- Il a déjà failli se noyer ?
- Oui, quand il n’avait que sept ans, je m’en souviendrais toute ma vie.
Le regard du brun se perdit dans le vide, le souvenir de cette mésaventure lui revint en mémoire.

Flash back:

Murtagh alors âgé de dix ans lisait tranquillement un livre dans le salon pendant qu’Eragon dessinait allongé par terre. Au bout d’un moment, le jeune garçon posa son crayon à côté de lui et fixa son frère.
- Qu’est ce que tu veux encore ? Demanda celui ci sans pour autant lever les yeux de sa lecture.
- On peut aller se promener près de la rivière grand frère ?
D’un coup sec, le brun ferma son livre et fronça les sourcils.
- Et pourquoi cela ?
- Il fait trop chaud, j’étouffe ici…
- Tu n’as qu’à aller prendre un bain froid, répondit Murtagh d’un ton froid sans lui laisser le temps de finir sa phrase.
Eragon se leva, plongeant ses yeux suppliant dans ceux glacials de son frère.
- Allez…père est parti pour la journée…
- Justement ! Pas la peine de prendre des risques inutiles.
- S’il te plait…
- J’ai dis non ! Tu es sourd ou quoi ?
Le regard de son cadet se fit noir, il sortit de la pièce tout en criant à Murtagh.
- Je te déteste ! Si c’est comme ça j’irais seul !
Son frère souffla, cela n’était pas la première fois qu’Eragon lui disait ça. Dans ces moments là il agissait vraiment comme un gamin. Le brun se mit à parler pour lui-même.
- Mais quel idiot celui là ! Qu’il y aille seul, il sait bien se débrouiller sans moi !
Après avoir dit une autre vague de juron, Murtagh reprit son occupation. Une heure passa, le garçonnet avait l’air calme, mais pourtant son cœur battait de plus en plus vite dans sa poitrine et il jetait souvent des regards inquiets vers la fenêtre. Puis d’un geste brusque, il lança son livre contre le mur.
- Je n’en peux plus ! Je vais aller le chercher !
Il descendit dans le hall de la plus grande discrétion qui soit puis réussit à sortir sans se faire prendre. Une fois dehors, il partit en courant vers la rivière. Elle devait se trouver à un kilomètre de là mais elle ne faisait pas partie du domaine de Morzan, les deux garçons n’avaient donc aucun droit d’y aller. Murtagh arriva là bas à bout de souffle. Il chercha son frère du regard mais rien. Il décida donc de suivre la rivière. Il marcha quelques minutes quant tout à coup un fracas se fit entendre comme si quelqu’un était tombé dans l’eau. Le sang du garçon ne fit qu’un tour. Il accoura vers l’origine du bruit, une faible voix l’appela:
- grand…frère…
Puis le silence total. Murtagh jeta un coup d’œil vers l’eau. Il ne voyait plus qu’une main à la surface en train de disparaître.
- ERAGON !
Il se jeta la tête la première dans le courant, celui ci n’était pas très fort mais son frère ne savait pas encore nager. Il voyait son cadet couler petit à petit jusqu’au fond, Murtagh nagea jusqu’à lui essayant de dominer sa peur. Il attrapa son corps et passa son bras sous les siens puis il reprit appuis sur le sol et remonta à la surface. Une bouffée d’air lui permit de reprendre contrôle de soi. De ses dernières forces, il se laissa aller vers le bord de la rivière, se glissa sur terre, son frère à côté de lui. Il l’allongea et le secoua:
- Eragon ! Eragon !
Le jeune garçon se mit à cracher de l’eau et ses yeux s’ouvrirent petit à petit. Murtagh soupira se soulagement et le serra dans ses bras.
- Toi tu as le don pour me faire peur. Ne me fais plus jamais ça, tu as compris ?
Sa voix s’était faite douce et dur en même temps. Le petit se contenta d’acquiescer. Il était gelé. Son frère l’aida à se relever et lui prit sa main.
- Allez, on va se réchauffer à la maison.
Ils marchèrent tous les deux en silence. Eragon toussait quelque fois faisant accélérer le pas de Murtagh. Tout à coup, un vent glaciale se leva et s’arrêta quelques secondes bizarre.
« Bizarre… »
Une voix les interpella :
- OU ETES VOUS ENCORE ALLES TRAINER ?
Murtagh serra la main de son frère encore plus fort. Celui ci était tremblant de peur et de froid. A cette époque, il craignait beaucoup leur père.
- JE CROIS VOUS AVOIR POSE UNE QUESTION !
L’aîné respira un bon coup et se retourna: Morzan était là assis sur son dragon rouge, vraiment énervé.
« Voilà d’où venait le vent. »
- On est juste allé se promener père, commença à répondre Murtagh.
Morzan descendit de sa monture, un air mauvais sur le visage. Murtagh plaça Eragon derrière lui et se retint pour ne pas reculer de peur. Il essaya de garder un air calme. Une fois à sa hauteur son père lui saisit ses cheveux trempés et les tira en arrière avec une force surprenante. Le jeune garçon ne put s’empêcher de pousser un cri.
- Surtout ne te moques pas de moi mon fils ! Vous êtes allés traîner près de la rivière malgré mon interdiction ! Vous êtes complètement trempés !
Eragon avança vers Morzan les larmes aux yeux et posa sa main sur son bras.
- Père…lâchez Murtagh…Il n’y est pour…
Le dragonnier ne lui laissa pas le temps de continuer et le gifla si fort que le jeune garçon tomba par terre.
- Ce n’est pas à toi que je parle petit idiot ! A moins que tu es quelque chose à te reprocher.
Des larmes coulèrent le long du visage d’Eragon. Il était apeuré. Les yeux de Murtagh devinrent noir de colère.
- Ne le touchez pas ! Il n’y est pour rien !
Morzan tira les cheveux de son fils encore plus fort, le faisant mettre à genoux.
- Dois je en conclure que c’est toi le responsable de toute cette pagaille ?
- Oui…
D’un coup, son père le souleva grâce à la magie et le projeta contre un arbre. Murtagh tomba par terre, la douleur crispa son visage, des larmes mouillèrent encore plus ses joues.
- Faible…Tu es trop faible !

Fin du flash-back
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Lya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitimeJeu 24 Mai - 4:37

Brom secoua le jeune dragonnier le sortant de sa rêverie.
- Murtagh ! Murtagh !
Celui ci cligna des yeux et se tourna vers le vieil homme.
- Oui ?
- Si j’étais toi j’irais voir ce que fait ton frère. Je n’aime pas quand il s’éloigne. Ce gamin a la fâcheuse manie de toujours avoir des ennuis.
Le garçon se mit à rire. C’était exactement ça. Il se leva.
- J’y vais.
Il se dirigea vers la direction qu’Eragon avait pris. Il le trouva quelques minutes après, assis près de la rivière tenant un galet dans la main. Celui ci ne l’avait pas encore remarqué. Son visage était plus fatigué qu’avant. Murtagh croisa les bras.
« Cet idiot a essayé la magie. »
Le jeune garçon fixa son cailloux et prononça les mots en ancien langage.
- Stenr reisa !
A la grande surprise de son aîné, cela marcha et le galet flotta dans les airs pendant un peu plus d’une minute.
« Il doit s’entraîner depuis tout à l’heure. »
Malheureusement quelques secondes après la main d’Eragon se mit à trembler et il se laissa allonger par terre à bout de souffle, réveillant sa douleur aux côtes. C’est à ce moment là qu’il remarqua son grand frère:
- Je vais t’expliquer…
Murtagh se contenta de soupirer:
- De toute façon, tu as bien remarqué l’idiotie de ton acte. Tant pis pour toi, tu seras encore plus fatigué qu’avant et tes blessures mettront plus de temps à guérir.
Il commença à retourner au camps, mais après quelques pas il se retourna et fit un clin d’œil à son frère.
- Bravo tu peux devenir puissant.

Murtagh ne dit rien à Brom sur ce qui c’était passé avec Eragon. De toute façon à quoi ça l’avancerait ? Il savait que son frère n’en faisait toujours qu’à sa tête qu’importe les conséquences. Dès qu’il arriva, le vieil homme le questionna du regard. Murtagh se contenta de sourire.
- Il se repose près de la rivière.
Le dragonnier ne mentait pas, mais il ne disait que la vérité à moitié.
- Ah…bien…bien. J’ai eu peur qu’il ne fasse encore quelque chose de dangereux.
Murtagh se contenta de hausser les épaules, ce qui lui tira une grimace.
« J’avais oublié que j‘étais aussi blessé. »
Il s’installa par terre et enleva sa tunique. Il voulait voir comment avait évolué sa blessure. Le vent sur son corps le fit frissonner. Il commença à entreprendre d’enlever son bandage qui parcourait tout son torse passant par son épaule gauche. Brom lui jeta un coup d’œil.
- Si j’étais toi je ne ferais pas ça, ça risque de s’aggraver.
- Je veux juste regarder.
Une fois chose faite, il fixa sa blessure, elle était presque refermée mais si Murtagh ne remettait pas vite son bandage, le sang continuerait à couler. Il soupira puis prit un mouchoir qui se trouvait dans un des sacs. Il s’approcha de la rivière et l’imbiba d’eau. Il posa le mouchoir sur son épaule et nettoya la plaie. Il se mordit les lèvres. Sa peau lui brûlait. Puis il demanda à Brom de l’aider à remettre quelque chose dessus.
- Hum…il faudra attendre encore quelque temps avant que tu ne puisses te battre, mais tu garderas une cicatrice, dit le vieil homme tout en bandant le dos et l’épaule du garçon.
- De toute façon une de plus une de moins ça ne fait pas de différence. Quoi qu’il en soit…
Murtagh se releva.
- Je sais me battre à l’épée de ma main gauche mais aussi de ma main droite, donc ça ne va poser aucun problème.
Thorn s’approcha de son dragonnier et lui mordilla son pantalon. Murtagh le regarda.
- Tu dois avoir faim.
C’est à ce moment là qu’Eragon revint. La seule chose qui avait changé, c’est qu’il était plus pâle qu’avant. Une idée survint alors dans l’esprit de Murtagh, son frère ne l’écouterait pas pour la magie mais il pouvait le pousser à bout en le fatiguant encore plus.
« Ca lui servira de leçon. »
- Tiens Eragon, tu tombes bien j’allais partir chasser et tu viens avec moi.
Le cadet fronça les sourcils.
- Et pourquoi cela ?
Murtagh eut un étrange sourire aux lèvres.
- Tu as passé toute ta journée à apprendre de nouvelles choses et une activité comme ça te fera du bien.
- Justement je vais me fatiguer.
Brom leva le regard.
- Tu ne t’es pas reposé ?
« Coincé… » pensa le jeune homme.
- Bon c’est bon, je viens.
« Ca Murtagh tu me le payeras. »
- Thorn et Saphira resteront avec moi, annonça Brom, car si vous faites de mauvaises rencontres, ils sauront plus en danger que vous. Et surtout faites attention vous deux aussi, il peut toujours arriver malheur quant on est blessé.
Eragon opina de la tête. Il se baissa avec difficulté et caressa la tête de la jeune dragonne.
« Tu resteras avec Brom d’accord ? »
« Oui. »
Il se releva et suivit son frère qui avait pris deux arcs. Il remarqua que celui ci avait mis son épée à sa ceinture.
- Et moi ?
Murtagh secoua la tête.
- Non, moi j’aurais déjà un peu de mal si on se bat mais toi avec tes côtes il est hors de question que tu es une épée avec toi.
Le jeune garçon maugréa et ils partirent tous les deux vers la forêt qui se trouvait non loin de la rivière. Ils marchèrent un petit moment avant d’être entourés par les arbres.
- Alors à ton avis en combien de temps vais-je attraper quelque chose avant toi ? Demanda Murtagh avec un air hilare.
- Tu peux toujours courir, c’est moi qui vais te battre, maugréa Eragon.
- Mais c’est qu’il se révolte le petit.
Le jeune garçon ne répondit rien sous la provocation.
« Il verra. »
Il prépara une flèche, son frère en fit de même. Il prit garde de ne pas trop étirer son bras pour ne pas réveiller sa douleur.
- Allons-y !
Ils s’enfoncèrent dans le bois. Leurs pas étaient silencieux et rapides. Ils s’étaient souvent entraînés sur des cibles plus jeune et leur discrétion venait du fait qu’ils étaient sortis plusieurs fois en cachette du château de leur père. Une heure passa ainsi, ils commencèrent à perdre patiente quant tout à coup releva la tête : devant eux se trouvaient un lièvre. Heureusement ils étaient cachés par des buissons. Les deux frères se défièrent du regard.
« C’est parti ! »
Dans un même mouvement mais essayant tout d’eux d’être le plus rapide, ils tirèrent leurs flèches. Elles sifflèrent dans l‘air et vinrent se figer dans la tête de l’animal. Il mourut sur le coup. Eragon se mit à râler.
- Et zut ! C’était moi qui devait l’avoir !
Son aîné se contenta de rire.
- Tu crois que ça me fais plaisir d’être au même niveau que toi.
- Il faudra t’y habituer. Je deviens aussi fort que toi et je le serais peut être plus.
- C’est beau de rêver.
Murtagh et Eragon s’approchèrent du lièvre mort.
- Mmmh c’est bon…il y a de quoi faire un bon repas au moins pour ce soir. Allez on rentre.
Le plus jeune acquiesça complètement exténué par cette après midi. Murtagh se saisit de l’animal. Ils étaient à la moitié du chemin quant soudain Eragon s’arrêta d’un coup se tenant la tête douloureusement.
- Qu’est ce qui se passe ? Demanda Murtagh. Tu es aussi fatigué que ça ?
Le garçon arriva à peine à prononcer sa phrase.
- Quelqu…quelqu’un essaye…de s’introduire…dans…mon esprit…
Murtagh lâcha son arc et le gibier et accoura vers son frère.
« Manquez plus que ça. »
- Surtout calme toi ! Tu sais comment il faut s’y prendre dans ces moments là.
Eragon respira calmement et fixa la terre. Ils avaient appris lui et son frère à résister aux attaques de l’esprit dès leur plus jeune âge. La douleur se fit de plus en plus forte, quelqu’un essayait de rompre ses barrières mentales. Il essayait de se défendre le mieux possible. Des larmes se perlèrent dans ses yeux et la sueur coulait le long de sa tempe..
- Essaye de tenir le coup !
Le jeune dragonnier trembler mais il résistait puis petit à petit la douleur disparut. Il tomba à genoux, sa respiration était rapide.
- Ca va ?
Eragon fit oui de la tête et Murtagh l’aida à se relever.
- A ton avis qui était ce ? Demanda le cadet.
Son frère répondit sans la moindre hésitation.
- Père…je peux le parier. Il essaye de nous localiser, mais comme la distance est grande, il n’a pas autant de pouvoir que quand on est à côté de lui.
Murtagh ramassa ses affaires et entraîna Eragon au camps. Une fois là bas, ils racontèrent à Brom ce qui c’était passé. Le vieil homme parut soucieux.
- Nous partirons dès l’aube. Il est encore plus dangereux de s’aventurer sur les routes la nuit.
Il se tourna vers Eragon qui avait l’air près à tomber dans les pommes.
- Mange et repose toi, une longue route nous attend demain.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... Icon_minitime

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