G.A.L.S.P
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 Et si tout avait été diffèrent...

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Alyana
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Lya
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Lya
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Lya


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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 27 Mai - 20:22

Murtagh se réveilla en sursaut. La lumière du soleil réchauffait son visage. Il cligna des yeux et regarda autour de lui. Il se trouvait dans une chambre et était allongé sur un lit.
« Comment ai je fini ici ? »
Mais il ne s’attarda pas à réfléchir que quelque chose lui vint à l’esprit.
- Eragon !
Il se leva d’un coup près à courir hors de la pièce. Mais une douleur au torse lui rappela qu’il était blessé. Il se crispa sur lui même et se mit à respirer lentement. Il devait faire attention. Il jeta un coup d’œil à sa peau. Murtagh grimaça. Elle était boursouflée à plusieurs endroits. Il releva la tête et remarqua une tenue bien pliée sur un fauteuil. Il s’en approcha. Le haut était de couleur rouge sang et le bas noir. Sur une table à côté se trouvait une bassine pleine d’eau ainsi qu’une serviette. Il plongea celle ci dans l’eau et la passa ensuite sur lui. Chaque mouvement était douloureux mais il fallait qu’il le fasse pour nettoyer ses plaies. Après plusieurs minutes de supplice, Murtagh s’habilla de ses nouveaux vêtements. Ils étaient pile poil à sa taille. Il attacha son fourreau qui se trouvait sur une table près du lit puis sortit de la pièce. Il ne savait pas où était son frère mais il savait où été la chambre de Morzan. C’est donc le cœur remplit de colère qu’il s‘y dirigea. Il s’arrêta quelques temps après devant une porte et entendit d’un coup un bruit de fracas. Le jeune homme rentra dans la pièce sans frapper. Son père se trouvait dos à lui et ne l’avait pas entendu. Il était torse nu et venait de lancer, sous le coup de la colère, un vase contre le mur. Murtagh resta figé sur place. Sur le dos de Morzan, on pouvait voir un nombre incalculable de vieilles cicatrices. Où les avait il dont eut ? Pendant ses combats ? Non, il y en avait bien trop et le jeune homme devait bien s’avouer que peu de personnes arrivaient à la cheville de son père, donc le blesser encore moins. Mais alors comment et pourquoi en avait il autant ? Il secoua la tête comme s’il voulait enlever toutes ces questions de son esprit puis croisa les bras et interpella Morzan d’une voix froide.
- Où est Eragon ?
Le dragonnier ne lui répondit pas immédiatement, ses poings tremblaient. Il jeta un coup d’œil au vase brisé sur le sol puis enfila sa tunique noire. C’est après cela qu’il se retourna enfin. Il fronça les sourcils.
- On dirait que la leçon de ce matin ne t’a pas suffit, répondit il.
Le garçon lui lança un regard glacial qui l‘avait hérité, bien sûr, de son père. Morzan se rapprocha de son fils aîné, tira ses cheveux en arrière et chuchota à son oreille.
- N’essaye pas jouer au plus fort Murtagh. Tu sais que tu ne peux rien contre moi, ni contre le roi.
- Je ne joue à rien du tout ! Je veux juste savoir où se trouve mon frère, vous savez le garçon que vous avez battu jusqu’au sang ce matin, répliqua le jeune homme d’une voix pleine de haine, qui je vous le rappelle est aussi votre fils.
Un silence s’imposa dans la pièce. Murtagh sentit que Morzan était prêt à le frapper mais il ne le fit pas. Il s’écarta du garçon et se mit à crier.
- Dehors ! Hors de ma vue !
Murtagh préféra obéir, il trouverait bien Eragon par ses propres moyens, mais juste avant de quitter la pièce il ne put s’empêcher de rajouter:
- Cela fait si mal d’entendre la vérité ?
Il claqua la porte et s’enfonça dans les couloirs tout en boitant. Chaque pas était douloureux mais il fallait qu’il se force à avancer. Au bout d’un moment, il interpella une servante.
- Dites moi où se trouve la chambre d’Eragon !
Il n’avait pas voulu élever la voix, mais il était tellement énervé qu’il ne pouvait s’en empêcher. La femme, effrayée par ce garçon qui ressemblait tant au seigneur Morzan, lui indiqua une porte qui se trouvait un peu plus long. Murtagh s’y dirigea immédiatement et rentra dans la pièce. Son frère était allongé sur le ventre dans un lit semblable au sien. Il avait toujours les yeux fermés. Le jeune homme se rapprocha d’Eragon. Il ne l’avait jamais vu aussi mal au point. Il tremblait pendant son sommeil et son visage était brûlant et complètement blême. Murtagh souleva délicatement le drap pour voir l’état de son dos. Il déglutit. Il était complètement violet et le sang avait maintenant séché mais un seul mouvement pouvait le faire recouler. Le garçon remit la couverture sur son cadet, le cœur plein de colère. Il poussa un fauteuil contre le lit puis s’y assit en grimaçant de douleur. Il n’aurait pas dû faire d’effort en le transportant. Murtagh remarqua qu’un linge imbibé d’eau se trouvait juste sur la table de nuit, il avait l’air d’avoir été déjà utilisé, mais par qui ? Il n’y réfléchit pas et prit doucement la main de son frère puis la serra. Il fallait qu’Eragon sache qu’il y avait quelqu’un à ses côtés. A sa grande surprise, il le sentit bouger et quelques secondes plus tard le garçon ouvrit petit à petit les yeux.
- Eragon ! S’écria Murtagh.
Le concerné tourna la tête avec difficulté vers son aîné.
- Grand frère ?
Murtagh ne put retenir ses larmes de soulagement.
- Est ce que tu vas bien ?
Eragon souria à demi, mais c’était plus un sourire crispé qu’autre chose.
- Je vais m’en remettre.
Le garçon sentit la main de son frère trembler dans la sienne. Il lui lança un regard doux.
- Ca va aller, je te dis.
Puis pour changer de discussion, il demanda:
- Ai je dormi longtemps ?
- Je ne sais pas, je viens juste de me lever.
Eragon le regarda surpris.
- Mais ce n’est pas possible.
Murtagh leva les sourcils.
- Et pourquoi ?
- Je t’ai vu…Je suis sûr de t’avoir vu…J’avais conscience des choses mais je n’étais pas réveillé pour autant mais pourtant j’ai vu ton visage même s’il était flou. Je suis sûr que c’était toi, je t’aurais reconnu entre mille.
Son frère resta perplexe.
- Tu as dû rêver.
Murtagh se leva et essuya d’un revers de main les larmes qui étaient restées perler dans ses yeux.
- Repose toi tant que tu le peux encore.
Il commença à se diriger vers la porte mais il sentit Eragon le retenir par la manche. Celui ci le regardait avec un air inquiet.
- Et toi ? Est ce que tu vas bien ?
Son aîné se contenta de sourire et l’embrassa maladroitement sur le front.
- Ne t’inquiète pas tout ce qui compte pour le moment c’est que tu reprennes des forces.
Puis sans rajouter un mot, il quitta la salle. Eragon lui resta surprit. Murtagh ne s’était jamais montré autant affectueux avec lui. C’est qu’il devait vraiment avoir eut peur ou que les choses allaient vraiment mal ou peut être un peu des deux en même temps. Le garçon referma les yeux. Il était fatigué, son dos le torturait, son visage le brûlait. Mais pourtant, il ne put s’empêcher de réfléchir.
« Je suis persuadé d’avoir vu Murtagh même s’il me certifie le contraire… »
« Eragon ! » dit soudain une voix.
Celui ci sursauta dans le lit.
« Saphira ? C’est toi ? »
« Oui. Comment te sens tu ? Que s’est il passé ? » demanda t elle inquiète. « Je peux ressentir à quel point tu souffres mais j’ignore ce que tu es devenu depuis que nous nous sommes séparés. Je ne sais pas comment mais le dragon de Morzan arrivait à me bloquer l’accès à ton esprit…Je n’ai justement pas beaucoup de temps devant moi…Il va bientôt revenir. »
« Je ne préfère pas raconter… »
« Eragon ! Nous sommes liés tous les deux. Nos esprits, nos peurs, nos espoirs, nos sentiments ne font qu’un alors s’il te plait parle moi. »
Le garçon fut étonné d’entendre sa dragonne parler de cette façon. Elle se comportait comme une adulte.
« Je ne veux pas te raconter…mais je peux te montrer… »
Il libéra son esprit laissant celui de Saphira se promener dans le sien. Tout à coup, il sentit plusieurs images se dresser devant lui : celles de sa torture. Il ne voulait pas les voir mais y était obligé pour les montrer à sa dragonne. Une fois tout terminé, il pouvait ressentir la fureur de Saphira.
« Ils le payeront ! Ils goûteront à ma colère ! »
Eragon ne répondit rien. Tout cela l’avait trop épuisé, il devait lutter contre lui même pour ne pas s’endormir. Sa dragonne le comprit.
« Repose toi. »
Elle coupa le contact. Le jeune dragonnier se rendormit ne sentant plus rien d’autre que sa douleur au dos.
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Enelya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 27 Mai - 22:07

waou génial!! je m'en doutais qu'aliana était la demi soeur d'eragon et murtagh!! c'est vrai que 3 semaines ça fait un peu beaucoup mais bon, j'espère que tu n'as pas encore épuisé ta réserve de chapitres...
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Garseqù
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeLun 28 Mai - 10:00

ouai j'ai la même réaction qu'enelya j'espère que tu n'as pas épuisé ton stock.
C'est exelent t'aurait pas des genes de paollini?^^
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Ebrithil
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeLun 28 Mai - 11:03

J'adore la petite scène de torture XD Bravo !!!! La suite Wink
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeSam 2 Juin - 9:50

tro bien !!! c'est une super fic !!! j'ai adoré ! la suiitee !!!!
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Ebrithil
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeSam 2 Juin - 10:00

Oui!!!!! La suite!!!! On st Samedi Wink
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeSam 2 Juin - 10:06

a voui !!! tout a fait d'accord avec Ebri !!! LA SUITE !!!
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Enelya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 3 Juin - 17:17

c'est vrai ça! la suiiiite stp!
surtout, ce qui est bien avec toi c'est que tes chapitres sont longs alors on a plein de lecture!
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Lya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeSam 16 Juin - 23:19

Je m'excuse vraiment de ne plus poster mais mon modem a rendu l'âme et vu que je vais déménager d'ici peu, ma mère ne va pas le changer pour l'instant. Gomenasai ^^"
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Ebrithil
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 17 Juin - 7:55

Non!!!! bouhbouh... Sad Faudra attendre....zut...
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 9:36

Coucou tout le monde, je profite d'être chez un copain pour vous poster la suite ^^ Je suis vraiment désolée de vous avoir fait attendre et pour m'excuser, je pense que je vais vous mettre deux chapitres (peut être même tout mon stock je vais voir ^^)

XI-

Murtagh était allongé sur son lit, ses mains derrière la tête, il regardait le plafond. Depuis qu’il avait vu Eragon, il n’était plus sorti de sa chambre, malgré la faim qu’il éprouvait. Une immense colère le rongeait. Il ne souhaitait plus qu’une chose : voir souffrir ceux qui avaient fait du mal à son frère. Il se jurait en lui-même qu’ils le payeraient tous de sa propre main. Il sentait son corps faiblir de minutes en minutes. Il n’osait même plus se lever, il était trop fatigué. Ses plaies le faisaient souffrir. Il ferma les yeux et finit par s’endormir.

Flash Back :

- Murtagh…Murtagh mon ange…
Une main douce caressait le visage de l’enfant. Le garçonnet se mit à gigoter dans son sommeil puis se réveilla petit à petit. Un visage qui était si tendre à son cœur était penché au dessus du sien, des yeux dorés le regardaient avec plein d’amour, de longues mèches brunes venaient chatouiller ses joues.
- Maman ? Demanda t il.
Un sourire se forma sur les lèvres de la femme, un sourire que Murtagh affectionnait par dessus tout. D’un coup, il se releva en sursaut, il s’était assoupit sur le canapé du salon. Heureusement que son père n’était pas là pour le punir. Selena essaya de le rassurer en passant sa main dans les cheveux de son fils aîné.
- Tu n’as pas à avoir peur mon amour. Je suis là.
- Maman, vous êtes revenue ?
Sa mère acquiesça de la tête.
- Je vais rester pour quelques jours. J’ai une surprise pour toi.
Le petit la questionna du regard. Il n’avait pas l’habitude qu’on fasse aussi attention à lui. Selena ne lui dit rien, mit sa main blanche dans celle de son fils et le leva du canapé doucement. C’est à ce moment là que Murtagh remarqua une vieille servante au fond de la pièce avec un bébé dans les bras.
- Eragon ! S’exclama le garçon.
Il lâcha sa mère et courut vers son cadet. Il avait à peine quelques mois mais Murtagh l’adorait. Il avait l’impression de se sentir responsable de lui, de le protéger.
- Doucement mon chéri, ton petit frère est endormit.
L’enfant ralentit et s’approcha d’Eragon le plus silencieusement possible. Mais une fois à sa hauteur, il n’osait plus faire un geste. Il ne voulait pas se risquer à faire du mal à ce petit être. Selena posa sa main sur l’épaule de Murtagh puis lui chuchota à l’oreille.
- Fais lui un bisous, nous allons partir pour la journée et il est malheureusement trop jeune pour nous accompagner.
Le garçon sans un mot, embrassa son frère puis suivit sa mère. Son cœur battait à la chamade : partir pour la journée ? Cela voulait dire qu’ils sortaient à l’extérieur. Il ne pouvait normalement jamais, son père le lui avait formellement interdit. Selena et son fils débouchèrent dans la cours arrière du château. Deux chevaux y étaient déjà sellés dont un occupé par Morzan. Murtagh eut un mouvement de recul. Il était agrippé à la robe bleue nuit de sa mère. Il serra le tissu de toutes ses forces. Le sourire qu’il avait depuis que Selena était à ses côtés se perdit. Le dragonnier le fixa puis d’un geste autoritaire lui fit signer de venir devant lui. Sa mère poussa gentiment son fils vers l’avant. Le petit se rapprocha, essayant de prendre un air rassuré mais c’était peine perdu. Il courba sa tête.
- Bonjour père.
Celui ci le regarda un moment puis dit d’une voix froide.
- Ta mère a exprimé le désir de te voir sortir pour la journée. J’espère que tu te tiendras comme il se doit. Me suis je bien fait comprendre ?
Murtagh opina. Il savait très bien ce qui allait lui arriver s’il faisait un geste de travers. Selena se rapprocha et prit son garçon dans les bras sans que le dragonnier ne puisse dire quelque chose. Elle le hissa sur la selle et se mit derrière lui. Elle se saisit des rennes et les donna à son fils sans pour autant les lâcher.
- Accroche toi bien. Je ne voudrais pas que tu tombes.
Morzan partit au galops suivit de Selena. Le petit était excité mais il essayait de ne pas le montrer. Il regardait de tous les côtés. Il n’avait vu ce paysage que par la fenêtre de sa chambre. Ils se retrouvèrent à l’entrée d’une forêt. Le dragonnier descendit de sa monture, Murtagh et sa mère en firent de même. Ils rentrèrent dans les bois.
- Nous allons aller jusqu’à une rivière puis nous rentrerons, es tu d’accord ? Demanda doucement Selena
Mais Morzan empêcha son fils de parler.
- Tu n’as pas à lui demander son avis Selena ! Ce n’est pas à lui de décider ce qu’il veut. Il doit juste obéir.
Personne ne répondit et ils se mirent en marche. Au début, Murtagh arrivait à suivre l’allure de ses parents mais très vite il se retrouva derrière eux. Morzan empêchait Selena de l’aider et même de lui parler. Le garçon ne pouvait pas dire un mot. Tout à coup, alors que ses parents étaient loin devant lui, il entendit un bruit de feuillage sur le côté. Il s’arrêta et tendit l’oreille. Le bruit se répéta. Murtagh ne faisait plus un geste et il ne pouvait même pas crier à sa mère de l’attendre par peur d’être châtié par Morzan. Sa respiration se fit plus lente. Il ne voyait même plus ses parents. Tout à coup, un loup apparut devant ses yeux. Il voulut crier mais il ne pouvait pas. Sa voix se perdait dans sa gorge. La créature lui bloquait le chemin. Il fit la seule chose qui lui vint à l’esprit : courir. Même s’il savait très bien qu’il allait le rattraper sans problème. Il courut tout de même. Mais quelques secondes plus tard, il se sentit propulser à terre. Le loup se trouvait juste au dessus de lui, il le retenait grâce à ses puissantes pattes. Des larmes coulèrent le long de son visage. Les griffes de la créature s’enfoncèrent dans sa peau. Ses épaules étaient maintenant en sang.
- Maman ! Cria le garçon désespéré.
Il pouvait sentir le souffle de la bête. Il ferma les yeux mais au dernier moment il entendit quelqu’un hurler.
- Meurs !
Le poids de l’animal s’écroula sur son petit corps. Murtagh fut soulevé du sol et prit dans des bras protecteurs. Il ouvrit un œil puis l’autre. C’était Morzan qui l’avait sauvé mais ce qui intrigua l’enfant c’était le regard du dragonnier. Il avait l’air inquiet. Il le déposa délicatement sur le sol et soigna d’un mot les plaies que Murtagh avait sous le regard étonné de celui ci. Il vit sa mère arriver en courant vers lui.
- Il n’a rien, déclara doucement son père.
L’enfant alla se serrer contre Selena, complètement apeuré. Tout à coup, l’enfant fut brusquement tiré en arrière et une gifle le fit tomber sur le sol.
- Morzan ! S’exclama Selena outrée en se dirigeant vers son fils.
Mais celui ci l’en empêcha en l’arrêtant avec son bras. Il fixait à présent Murtagh avec des yeux plus noirs que jamais. On aurait pu avoir l’impression que ce n’était plus la même personne qu’il y a quelques minutes. Le garçon n’osait même plus se relever. Il tremblait.
- Je savais que tu nous rapporterais que des ennuis ! Cria t il.
Il prononça quelques mots et le petit se mit à se tordre de douleur sur le sol. Ses joues étaient mouillées par ses pleurs. Il étouffait. Il gémissait.
- Morzan arrête ! Tu vas le tuer !
Selena arriva à se défaire de l’emprise de son mari et prit Murtagh dans ses bras. Le dragonnier ne fit plus un geste et resta les yeux dans le vide.
- Mon chéri, ne t’inquiète pas, je suis là, souffla Selena.

Fin du Flash Back.

- Seigneur Murtagh ? Seigneur Murtagh ?
Le jeune homme se réveilla en sursaut. Le front en sueur. Il tourna son visage pâle vers celui qui avait interrompu son sommeil. C’était un serviteur du palais.
- Votre père vous demande.
Murtagh fronça les sourcils. Il n’avait pas envie de se lever et encore moins d’aller voir Morzan après ce qu’il avait fait.
- Si le seigneur Morzan veut me parler, il n’a qu’à se déplacer, répondit il sarcastiquement.
Le serviteur ouvrit la bouche et la referma. Il n’allait tout de même répétait cela au dragonnier. Murtagh lui lança un regard noir.
- N’avez vous pas entendu ce que j’ai dis !
La voix qu’il utilisa était semblable à celle de son père. L’homme prit peur et quitta la pièce. Le garçon soupira. Il avait encore quelques minutes de répit avant d’affronter Morzan. Il se mit à réfléchir. Pourquoi avait il rêvé de ce souvenir précis ? N’était il pas d’assez mauvaise humeur comme ça ? Pourtant plus il y pensait, plus quelque chose clochait. Son père s’était montré attentionné avec lui même si ça n’avait été qu’un bref instant alors que la seconde d’après il avait été violent. Tout ceci ne tournait pas rond. Il entendit la porte s’ouvrir à la volée laissant place à Morzan qui avait l’air presque hors de lui.
- Pour qui te prends tu ?
Murtagh se leva péniblement de son lit et fit face à son père avec l’air le plus arrogant qu’il avait.
- Juste pour votre fils. Si vous désirez me parler, vous n’avez qu’à venir en personne au lieu d’envoyer vos chiens messagers.
Une gifle retentit dans la chambre. Murtagh releva son regard plein de haine vers Morzan.
- Vous ne savez vraiment rien faire d’autre pour exprimer votre colère ?
Violemment, le jeune homme tomba à terre mais malgré la douleur qu’il ressentait un sourire venimeux se forma sur ses lèvres. Il se releva tout en frottant sa joue gauche qui avait prit une teinte violacée.
- Arrête de jouer au plus malin avec moi !
- Ce n’est pas ma faute si vous vous emportez facilement père, rétorqua Murtagh.
Morzan serra les poings puis d’un coup se saisit de la gorge de son fils aîné et y enfonça ses ongles. De quel droit répondait il sur ce ton ? Depuis quand osait il lui parler de cette manière ?
Le garçon garda la tête haute et continua à provoquer son père avec son regard.
- Maintenant écoute moi bien Murtagh ! Encore une parole de travers et là tu connaîtras le vrai sens du mot souffrance.
Celui ci se contenta de fixer Morzan de ses yeux noirs même si l’envie de lui répondre était forte.
- Bien…dit simplement celui ci mais sans pour autant lâcher son emprise sur son fils. A partir de demain tu suivras un entraînement intensif. Tu es dragonnier et il faut que tu en sois digne.
Murtagh fronça les sourcils. Il n’aimait pas que son père prenne des décisions à sa place. Mais tout à coup, l’évidence lui vint à l’esprit.
- Et pourquoi est ce que je devrais suivre un entraînement ?
- Pour mieux servir le roi.
Tout le corps du jeune homme se crispa. Une colère noire se saisit de lui.
- JAMAIS ! Jamais je ne serais au service de ce traître ! Jamais je ne lui prêterais serment ! Jamais vous m’entendez !
La poigne de Morzan se resserra sur la gorge de Murtagh. Le garçon avait de plus en plus de mal à respirer mais cela lui importait peu.
- Ne parle pas de cette manière du roi !
- Ah oui, vous avez raison.
Morzan le fixa étonné mais le garçon rajouta avec un air mauvais dans les yeux:
- Le terme de parjure vous va le mieux.
Une haine immense illumina le regard du dragonnier. Murtagh ne sut jamais comment mais Morzan arriva à le soulever de quelques centimètres du sol juste avec la force de son bras. Sa main se serra à nouveau contre sa gorge. Puis d’un coup, le brun fut propulser contre une table. Le fracas fit un bruit terrible. Murtagh ne put s’empêcher de pousser un gémissement de douleur. Ses plaies étaient toujours présentes et le torturaient. Une douleur le prit à la tête. Il posa une de ses mains sur sa tempe et la regarda. Elle était pleine de sang.
- NE PARLE PAS DE CHOSE DONT TU NE CONNAIS RIEN MURTAGH ! Hurla Morzan.
C’est à ce moment là qu’un serviteur tremblant rentra dans la pièce, il savait pertinemment que s’il dérangeait le dragonnier pour rien, surtout dans un de ces moments de colère, il serait tué sur le champs.
- Monseigneur…Votre fils cadet va au plus mal…Il lui faudrait des soins.
La réaction de Murtagh fut immédiate. Malgré la douleur, il se releva inquiet et commença à se diriger vers la porte en boitillant. Morzan le retint avec force.
- T’ai je autorisé à sortir ?
Dans un mouvement de colère, le jeune homme rejeta le bras de son père avec violence et cria:
- Contrairement à vous, je l’aime Eragon !
Murtagh quitta la pièce sous les yeux vide de Morzan.
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Lya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 9:38

Murtagh arriva dans la chambre de son frère, haletant et épuisé. La faim se faisait de plus en plus ressentir mais le garçon s’était refusé de s’attarder aux cuisines. Le sang coulait encore le long de sa tempe. Ses membres le torturaient. Ses jambes avaient du mal à le tenir debout mais tout cela n’avait peu d’importance à ses yeux, tout ce qui comptait maintenant c’était l’état de son cadet. Il se rapprocha du lit, en titubant et en s’aidant du mur puis tomba à côté sur les genoux. Eragon était encore plus livide que la dernière fois qu’il l’avait vu. Son visage ruisselait de sueur, son corps était parcouru de tremblements incontrôlables. Mais Murtagh constata une chose, la couverture blanche était à présent tâchée de rouge à plusieurs endroits. La gorge serré, il souleva avec douceur le drap. Des plaies s’étaient réouvertes déversant du sang le long du dos de son frère. Sans aucune hésitation, le jeune homme se saisit du linge qu’il avait vu auparavant. Il le serra d’une main puis de l’autre repoussa les mèches brunes qui cachaient à moitié le visage d’Eragon. Il le regarda un moment tendrement puis reporta son attention sur son dos. A peine commença t il à nettoyer ses blessures que son cadet ouvrit les yeux brusquement et gémit de douleur. Il serrait le drap entre ses poings tremblant. Son aîné lui prit la main et tenta de le rassurer:
- Je suis là maintenant, ne t’inquiète pas.
Eragon opina lentement de la tête. Il n’avait plus la force de parler. Murtagh recommença son pénible dérangé par les tremblements de son frère. Celui ci avait replié sa tête contre un oreiller. Des larmes de douleurs débordaient de ses yeux dorés.
Une fois terminé, Murtagh rejeta avec un air de dégoût le linge contre un meuble et regarda son frère. Il avait l’air de tellement souffrir. Le jeune homme savait pertinemment la douleur qu’on devait ressentir dans ces moments là. Combien de fois lui même avait été battu ? Il ne le savait même plus, mais son dos en portait encore des marques.
- Je reste près de toi, je ne te quitterais pas.
« Si je le pouvais, je prendrais sa souffrance à sa place. »
Eragon souria avec difficulté:
- Occupe toi déjà de toi…
Son aîné comprit qu’il faisait référence au sang qui dégoulinait de son visage.
- Ce n’est rien.
- Menteur…répondit le garçon tout en retombant dans le sommeil.
Murtagh resta à son chevet pendant un long moment. Mais au bout d’un certains temps, ses yeux commencèrent à se faire lourd. Sa tête bascula soudain contre le matelas et il s’endormit d’épuisement. Pourtant s’il était resté éveiller, il aurait aperçu une silhouette rentrer dans la pièce, observer les deux frères puis ressortir en silence. Mais contrairement à ce qu’on aurait pu penser, une personne le remarqua : Eragon se trouvant entre le rêve et la réalité.
Alors que les premières étoiles firent leur apparition dans le ciel, Murtagh sentit quelqu’un lui remuer l’épaule. Il se réveilla. Une vieille servante se tenait courber devant lui.
- Pardonnez moi Seigneur Murtagh mais vous êtes convié à la table du roi pour le dîner.
Le jeune homme avait complètement oublié le repas. Il acquiesça et se leva avec difficulté, les jambes pleine de crampe, conséquence d’avoir dormir à genoux. Il regarda son cadet et malgré le fait qu’il soit endormit lui chuchota:
- Je ne serais pas long.
Il quitta la pièce. Un fois la porte claquée. Les paupières d’Eragon s’ouvrirent lentement. Quelque chose le perturbait. Pendant son sommeil agité, il avait cru apercevoir à un moment donné une personne derrière Murtagh, près de l’entrée. La même qu’il avait vu auparavant, celle qui pensait depuis le début être son aîné. Cela se révéla donc faux. Mais, la silhouette était tellement similaire à son frère. Et si…non c’était impossible…c’était pourtant la seule explication : et si la personne était depuis le départ Morzan ? Cette pensée le fit presque rire mais il ne voyait que cela comme possibilité. Il aurait aimé en parler à son frère. Mais celui ci lui aurait dit que la douleur le faisait délirer. Pourtant, le garçon se souvint soudain de plusieurs détails. Le jour où Murtagh avait été battu jusqu’au sang lorsqu’il avait voulu prendre sa place, Eragon n’avait il pas vu son père demander des nouvelles de son fils aîné au guérisseur ? Et le jour où Morzan avait repoussé les brigands qui l’avait menacé, ne lui avait il pas dit : « Tu aurais pu te faire tuer Eragon ! » ? Mais après il s’était mis dans une colère noire contre lui. Et il y a à peine quelques heures, juste avant qu’il ne se fasse fouetter, n’avait il pas sentit Morzan poser sa main doucement sur son épaule comme pour le rassurer ? Mais cette fois là aussi, il se montra violent quelques secondes plus tard.
Alors soit Morzan adorait faire semblant d’être gentil puis juste après violent ou soit il y avait quelque chose d’autre en dessous de tout cela que le garçon ne tarderait pas à découvrir. Ses yeux se refermèrent de fatigue.

Murtagh avançait d’un pas sûr de lui dans les couloirs. Il souffrait mais il ne voulait pas surtout pas le montrer. Il arriva devant la porte de la grande salle et vit une personne en train de l’attendre, dos contre le mur et les bras croisés.
- Tu en as mit du temps ! Rouspeta Morzan.
Son fils lui lança un regard noir.
- Désolé mais il y en a qui s’inquiète de l’état d’Eragon, ce n’est pas le cas de tout le monde, répliqua t il d’une voix acide.
- Ne recommence surtout pas avec ça Murtagh !
Le dragonnier regarda le jeune homme attentivement et arrêta son attention sur son visage, particulièrement sur sa blessure.
- Pourquoi ne l’as tu pas nettoyer ?
- Vous n’auriez pas dû me la faire alors si cela vous dérange !
D’un coup, Morzan saisissa le poignet de son fils avec une main de fer, le tira vers lui violemment puis tout en mettant sa paume droite sur la plaie de Murtagh dit:
- Waise Heill !
La blessure se referma et le sang disparut. L’homme relâcha le garçon qui avait maintenant une marque rouge vif au poignet. Murtagh le regarda étonné mais avant qu’il ne puisse dire un mot, Morzan prit la parole.
- Ne te méprend surtout pas ! On n’avait pas de temps à perdre pour soigner cette plaie ! Et il était hors de question que tu apparaisses devant la moitié de la cour avec du sang dégoulinant sur ton visage.
Murtagh haussa les épaules.
- Il n’aurait vu que votre vrai visage, quoiqu’ils doivent déjà le connaître.
D’un geste rapide, son père le prit par sa chevelure brune et la tira en arrière d’un mouvement de colère.
- Ne t’avise pas de parler et encore moins de répondre de cette manière au cours du dîner. Il en vaudrait mieux pour toi. N’oublie pas que le roi connaît à présent ton point faible et il hésitera pas l’utiliser contre toi au moindre geste de travers.
- Et quel est il ?
Son père le fixa dans les yeux sans pour autant le lâcher.
- Ton frère.
Murtagh resta figé. Galbatorix était encore capable de faire du mal à Eragon malgré ce qu’il avait déjà subit ? Ce n’était vraiment qu’un monstre et un tyran sans pitié. Le jeune homme ne répondit rien, mais on pouvait lire dans ses yeux bruns la peur qu’il ressentait pour son cadet. Un sourire de contentement s’afficha sur les lèvres de Morzan, il relâcha les cheveux de son fils.
- Bien, allons y !
Il ouvrit la porte. Un énorme brouhaha se fit entendre avant même que Murtagh ne rentre dans la salle. La pièce était vraiment immense, le parquet luisant et les murs rouges avec des frises dorés. Une table
était dressée au centre et des canapés contre les murs. Des femmes rigolaient entre elles et parlaient des dernières nouvelles et rumeurs de la cour. Le garçon les trouvait ridicule avec leur maquillage voyant et leur grosse robe. Les hommes eux discutaient politique et affaire. Enfin certaines personnes se trouvaient près du roi et bavardaient avec lui, ou plutôt essayaient de le flatter le plus possible. Mais tout ce bruit cessa immédiatement lorsque Morzan rentra avec Murtagh à ses côtés. Galbatorix tourna son regard noir vers les nouveaux arrivants, un étrange sourire se forma sur ses lèvres. Il se leva et annonça.
- Entrez mes chers amis, venez à mes côtés.
Son ami ? Le jeune homme espérait qu’il se moquait de lui après ce qu’il avait subit avec son frère. Il suivit son père avec un air froid. Il sentait les courtisans le dévisager avec intérêt. Une fois à la hauteur du roi, Morzan se courba et Murtagh dû en faire de même. C’est alors que Galbatorix le présenta aux membres de la cour.
- Voici le jeune Murtagh, fils de Morzan et très bientôt prochain dragonnier au service de l’empire.
Celui ci sentit en lui monter une haine incontrôlable. Jamais…Jamais il ne travaillerait pour le roi ! Voilà ce qu’il avait envi de crier mais il resta muet, il ne voulait pas prendre de risque. Les personnes présentes le regardaient maintenant avec surprise ou bien avec respect. On entendit plusieurs chuchotements mais personne n’osa hausser la voix.
- Maintenant prenez place et mangez à votre aise.
Murtagh s’installa à plusieurs chaises d’écart de Galbatorix alors que son père se mit à côté. Le garçon regarda son assiette remplie de mets à l’air appétissant. Il commença à manger faisant taire ainsi la faim qui le rongeait depuis déjà une journée. Les bruits de discussion avaient reprit, mais Murtagh savait pertinemment qu’il en était le principal sujet. Sa voisine de table, une femme à la chevelure blonde mais au visage sec décida d’entamer la conversation avec le jeune homme. Celui ci savait parfaitement que c’était pour avoir les meilleures nouvelles mais il se laissa prendre au jeu. Son père lui avait bien fait comprendre de ne pas commettre un geste ni une parole de travers. Il devait se montrer aimable malgré toute l’amertume qu’il ressentait.
- Quel âge avez vous seigneur Murtagh ? Demanda t elle avec une voix curieuse.
- Seize ans madame, répondit il simplement.
- Vous êtes bien jeune pour devenir un dragonnier de l’empire.
- Si je peux me permettre, ce n’est pas l’âge qui fait la force.
La femme resta muette sous la réplique puis reprit la parole:
- Puis je vous demander qui est votre mère ?
Ce fut au tour de Murtagh de rester silencieux. Sa mère…Il n’avait plus penser à elle depuis qu’il avait quitté Aliana. Aliana…Il se demandait bien où elle et Brom pouvaient être. Il remarqua que Morzan le fixer de son regard glacial et écouter la conversation avec intérêt. Murtagh soupira puis répondit.
- Ma mère était vraiment une très belle femme, gentille et douce. Mais la maladie l’a emportée quand je n’avais à peine que sept ans.
- Vous avez donc été élevé par le Seigneur Morzan ?
- Oui, répondit Murtagh mais il n’en tirait aucune fierté.
- Qui était le garçon en votre compagnie ce matin ? Demanda une nouvelle fois la femme.
- Mon frère.
Les yeux de sa voisine s’arrondirent de stupeur.
- Vous êtes deux ?
- Oui.
- Il me semble plus jeune que vous je me trompe ?
- Il va bientôt avoir treize ans.
- Et pourquoi n’est il pas parmi nous ?
Murtagh se tut, en pensant à Eragon en pleine crise de douleur dans son lit. Son regard devint vide. Il n’aimait pas quant il était seul.
- Il se repose dans sa chambre.
- Est il souffrant ?
- On peut dire ça.
Cette femme commençait vraiment à l’énerver avec sa curiosité et ses questions.
- Va t il être dragonnier pour notre roi ?
- CA JAMAIS !
Murtagh avait haussé la voix sous une pulsion de colère. Il était à présent debout, les poings serrés. Tous les regards étaient tournés vers lui. Le silence était total.
- Murtagh rassis toi tout de suite ! Ordonna Morzan les sourcils froncés.
Il aurait mieux fallu pour lui obéir mais l’évidence des choses lui vint à l’esprit. Même s’il écoutait ce qu’on lui disait, lui et Eragon seraient tout de même obliger de prêter serment et le roi utiliserait les pires moyens pour le faire. Alors qu’est ce que cela changerait s’il était lui même ?
- Non !
Les courtisans se mirent à chuchoter, c’était la première fois que quelqu’un tenait tête au dragonnier. Galbatorix se contentait d’oberser, silencieux mais son sourire montrait qui devait avoir une idée derrière la tête.
- Pardon ? Qu’as tu oser me dire ? Demanda Morzan qui s’était à son tour lever, énervé de voir que son fils n’obéisse pas.
- Vous avez très bien entendu père. J’en ai assez de jouer les faux jetons. Je vais me coucher.
- Non, restes là !
Murtagh lui lança un regard plein de haine.
- Désolé, j’ai d’autre chose à faire comme soigner mon frère.
Il sortit de la pièce, avec pour bruit de fonds les murmures des personnes présentes. Tous était d’accord que ce dénommé Murtagh avait le même mauvais caractère que son père quant il était énervé. Celui ci était prêt à ramener son fils, et lui faire payer ce qu’il venait de faire. Mais bizarrement Galbatorix le retint.
- Ne partez pas. Votre fils recevra la punition qu’il mérite le moment venu. Faites moi confiance pour ça.
Morzan opina et se rassit.


Dernière édition par le Dim 24 Juin - 10:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 9:38

Pendant ce temps, Murtagh courait presque dans les couloirs malgré la douleur qui endolorissait tout son corps. Il alla dans la chambre de son frère. Eragon était à moitié réveillé. Son aîné se rapprocha.
- Comment vas tu depuis tout à l’heure ?
- Je ne sais pas trop…mais pourquoi es tu déjà de retour ?
Le jeune homme baissa la tête. Cela lui avait fait du bien de faire ça, mais il devra payer. Son frère devinant que quelque chose clochait demanda :
- Qu’as tu fais ?
Murtagh lui raconta toute l’histoire, les yeux du garçon s’arrondirent.
- Tu es fou, tu n’aurais pas dû le provoquer, lâcha finalement Eragon avant de gémir de douleur.
Le brun s’inquiéta.
- Je veux que tu te reposes ! Tu es encore faible pour parler.
- Oui mais Murtagh…à ton avis est ce que Saphira et Thorn vont bien ?
Celui ci le regarda étonné. Son dragon…il ne l’avait pas oublié mais tous les événements s’étaient précipités.
- Tu n’as pas de nouvelles ?
- Saphira a réussi à me contacter ce matin…Ils ne peuvent pas nous parler car le dragon du roi les en empêche.
Murtagh fit un sourire qui se voulait rassurant.
- Ne te fais pas de soucis, je suis sûr qu’ils sont en pleine forme, dit il en caressant la joue brûlante de son frère. Repose toi, je vais en faire de même.
Il se leva du fauteuil sur lequel il s’était installé et sortit de la pièce. Il se dirigea vers sa chambre en boitant légèrement. Puis une fois à l’intérieur, il défit sa tunique, ne jetant qu’un rapide coup d’œil à ses brûlures, et enfin se laissa tomber sur le lit. Le sommeil l’emporta.
Mais alors qu’il pensait dormir que depuis quelques minutes, il se sentit saisir aux bras et se faire relever. Il ouvrit brusquement les yeux. Deux gardes le tenaient fermement.
- Relâchez moi ! Cria t il en se débattant.
- Nous devons vous conduire à la salle du trône : ordre du roi.
C’était l’heure d’assumer les conséquences de ses actes. Murtagh se calma et répondit d’une voix lasse.
- Alors faites.
Ils le traînèrent le long des couloirs sans aucune douceur pour enfin le pousser au milieu de la pièce où se trouvait Galbatorix et Morzan. Murtagh tomba sur le sol froid. Une grimace de douleur se forma sur son visage. Il leva les yeux, le roi le regardai avec un air ennuyé comme s’il ne trouvait pas distrayant la future torture qu’il allait faire subir au garçon. Le brun se remit sur ses pieds. Il était encore torse nu, on voyait à présent plus que jamais ses cicatrices et ses plaies qui parsemaient tout son corps musclé. Morzan restait silencieux, mais on pouvait sentir la colère qui bouillonnait en lui et qui ne demandait qu’à sortir. Pourtant, un bref instant, son fils crut voir des yeux tristes, mais ce n’était peut être qu’une illusion.
- Sais tu ce que tu as fais jeune idiot ? Demanda le roi d’un calme qui effraya Murtagh.
- Je n’ai juste dis que le fond de ma pensée, répondit celui ci d’une voix assurée.
- Et quelle est elle ?
- Jamais mon frère et moi servirons un homme comme vous ! Plutôt mourir !
Un étrange sourire se forma sur les lèvres de Galbatorix.
- Oh mais ça peut s’arranger : Etouffe !
Le jeune homme porta ses mains à son cou et tomba à genoux. Il avait l’impression que l’air n’arrivait plus à passer, que ses poumons allaient exploser. Son père lui avait déjà fait subir cette tortue mais celle là était plus forte. Son visage commençait à devenir livide. Il se sentait mourir jusqu’à qu’un autre mot se fit entendre.
- Rïsa !
Murtagh se sentit propulser avec une force hors du commun contre un mur. Sa tête toucha la première la pierre. Il retomba. Un liquide rouge coulait près de son œil droit. Il se mit à cracher du sang et à haleter. Il n’arrivait plus à se relever. Il n’en avait plus la force. Son corps était devenu lui même un objet de torture. Morzan ne bougeait pas d’un pouce et gardait toujours un visage froid mais Galbatorix lui affichait un air satisfait. Il ordonna.
- Prête moi serment ! Jure moi de me servir !
Murtagh lui lança un regard noir.
- Jamais !
Le roi prononça quelques mots. Le corps du garçon se tordit de douleur. Ses membres étaient parcourus de spasmes incontrôlables. Et bientôt le gémissement se transforma en cri de douleurs. Le visage de Murtagh ruisselait de sueur mais aussi de sang. Mais malgré toute cette souffrance, il ne craquerait pas, il se l’était promis intérieurement. Des larmes coulèrent le long de ses joues. Il avait l’impression qu’on brûlait chaque partie de son corps. Il voulait que cela s’arrête et c’est ce que Galbatorix fit.
- Alors ?
- Je n’ai…peut être pas été…assez clair. Malgré tout ce que vous me ferez…je ne jurerais pas, réussit il à répondre.
- Tu es bien courageux mais surtout fou. Tu ne me laisses donc pas le choix.
Il claqua des doigts ; la porte s’ouvrit. Les deux mêmes gardes rentrèrent mais cette fois, ils tenaient une autre personne que Murtagh reconnut aussitôt.
- Eragon ! Cria le garçon.
Celui ci leva lentement sa tête. Son visage était déformé par la douleur mais il essayait de garder un regard digne. Le fils aîné de Morzan sentit une haine immense monter en lui. Il se releva d’un pas chancelant et commença presque à courir vers son cadet malgré la douleur. Mais quelqu’un le retint et l’attrapa par les bras. Il ne pouvait plus bouger. Il regarda celui qui avait osé faire ça. C’était son père.
- Lâchez moi ! Lâchez moi !
Mais Morzan ne fit pas un geste. Murtagh entendit le roi dire.
- Reconnais tu ce que ce garde tient à la main ?
Le jeune homme tourna la tête. Le soldat avait avec lui une fiole. Le visage de Murtagh devint pâle d’effroi. C’était l’acide qui avait servi à le torturer.
- Je crois que oui, rigola Galbatorix d’un rire de dément, on verra si ton frère tient plus longtemps que toi. Allez y.
Un soldat plaqua Eragon sur le sol, celui ci n’avait plus du tout la force de se débattre. Il était à peine conscient. L’autre garde dévissa la récipient. Un cri se fit entendre.
- Noooon ! Arrêtez !
Mais personne n’écouta. Le liquide commença à tomber goutte par goutte sur les blessures fraîches d’Eragon. Le garçon hurla de douleur. Murtagh serra les poings. Son père le retenait toujours pourtant il eut l’impression qu’il tremblait légèrement.
- Prête moi serment Eragon !
Le concerné secoua négativement sa tête pâle. L’acide se déversa un peu plus. Un cri encore plus strident résonna dans la salle. La peau du garçon devint rouge vif et plus boursouflée qu’avant. Eragon avait le visage en pleurs et le dos aussi brûlant que du feu.
- Eragon ! Eragon !
Murtagh essaya de se dégager mais le dragonnier ne lâchait pas prise. Le visage du jeune homme n’était plus qu’un ruisseau de sanglots. Il tomba à genoux. Tout son corps tremblait d’horreur, de fureur et de souffrance. Des mots, qu’ils pensaient ne jamais dire, sortirent de sa bouche.
- Je jure de vous servir mais laissez mon petit frère tranquille !
S’il s’était retourné à ce moment précis, il aurait pu voir pendant quelques secondes, le visage de son père affichait une mine triste, mais cela n’échappa pas au contraire à Eragon.
- Bien. Très bien. Arrêtez ! Ordonna Galbatorix avec un air de vainqueur.
Le liquide s’arrêta de couler sur le dos du garçon presque évanoui.
- Faites le approcher Morzan.
Celui ci s’exécuta. Il releva Murtagh avec force et le mit face au roi. Celui ci le fit prononcer des mots en Ancien Langage que le brun n’arrivait pas à comprendre.
- Te voici dragonnier au service de l’empire. Félicitation ! Annonça ironiquement le roi.
Murtagh n’osait plus relever la tête tellement il avait honte de lui. Tout ce qu’il s’était juré de ne pas devenir, il l’était depuis quelques secondes. Une phrase prononçait faiblement se fit entendre derrière lui.
- Moi…aussi…je vous prête serment…
Le fils aîné de Morzan se retourna avec stupeur. C’était Eragon qui avait dit ces mots. Celui ci ne supportait pas voir son frère subir tout cela seul. Un nouveau sourire se forma sur le visage de Galbatorix et il fit jurer la même chose à Eragon juste avant que celui ci ne tombe dans l’inconscience. Le visage de Murtagh était livide.
« Qu’avons nous fait ? »
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Lya
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 9:40

XII-

Murtagh ne faisait que remuer dans son lit. Il n’arrivait pas à trouver le sommeil, et si cela arrivait des cauchemars envahissaient son esprit et le réveillaient en sursaut. Il n’arrêtait pas de repasser en boucle ce qui s’était produit pendant cette journée mais surtout la scène du serment. Parjure…voilà ce que lui et son frère étaient devenus. Non ! S’ils avaient bien juré fidélité au roi, ils n’étaient pas des traîtres pour autant. Leur âme n’était pas devenue noire, leur esprit n’était pas plongé dans l’obscurité, leurs principes étaient toujours les mêmes. Si Galbatorix croyait qu’ils allaient obéir sans montrer la moindre opposition, il se trompait. Pourtant, Murtagh savait parfaitement à quel point cela serait difficile. Ils appartenaient désormais à ce fou. Ils lui devaient allégeance. Le jeune homme se redressa et envoya valser son oreiller de l’autre côté de la pièce.
- Comment cela a bien t il pu arriver ? Cria t il pour lui même.
Mais ce qu’il craignait le plus, c’était comment aller vivre ou plutôt survivre Eragon dans cette atmosphère de cruauté et de tuerie. S’il recevait encore une fois la correction qui le maintenait au lit, il pourrait y laisser très vite y échapper son dernier soupir. Il était encore tellement jeune mais cela personne n’avait dû le remarquer. Il n’était pas habitué à recevoir de tels châtiments. Murtagh glissa son visage dans ses bras. Les hurlements de souffrance de son cadet résonnaient dans son esprit. Une unique larme coula sur sa joue. Il n’avait rien pu faire, il n’avait pas tenu sa promesse ; il n’était qu’un incapable. Il releva la tête. Il devait passer son humeur sur un objet. Il se leva et saisit son épée. Il la fit tournoyer entre ses mains puis commença à porter des coups dans le vide, comme s’il se battait contre des ennemies invisibles. Qu’importe la douleur qui enflammait son corps, sa fureur pouvait enfin se libérer à son aise. Mais d’un mouvement trop brusque, son arme lui échappa et glissa sur le sol froid. Le brun, exaspéré, donna un coup de pied dans chaise qui se trouvait près de lui, et prit appuie contre une table. Il regarda son épée. Il avait l’impression que même elle se moquait de lui. Tout à coup, il entendit une voix ricaner derrière lui.
- Tu devrais contrôler tes colères. Cela peut te porter préjudices pendant un combat.
Murtagh, sans se retourner, répliqua d‘un ton cinglant.
- Vous n’êtes pas le mieux placer pour me dire cela. Ce n’est pas moi qui balance des vases dans ma chambre.
- Je te trouve bien insolent envers ton père.
Le garçon se retourna, se mit dos contre un mur et fixa Morzan. Un sourire moqueur vint prendre forme sur son visage.
- Ah car vous vous considérez comme tel ? Nous ne devons pas avoir la même définition, je le crains. Un père ne doit il pas protéger et aimer ses enfants ? Mais vous cela à l’air d’être le contraire.
Morzan resta silencieux un moment, puis se rapprocha de Murtagh qui avait croisé à présent ses bras. Le dragonnier plaqua sa main contre le mur, juste à côté du visage de son fils.
- Tu joues à un jeu dangereux Murtagh, très dangereux et cela ne peut entraîner que ta perte.
- Je suis prêt à courir le risque. On ne peut savoir ce que nous réserve le destin.
Morzan rapprocha son visage de celui du jeune homme. Il lui souffla méchamment.
- Il y a toujours un vainqueur Murtagh et tu ne peux l’être. Tu es bien trop faible mon fils.
Le concerné se crispa et serra les poings.
- Je suis encore plus puissant que vos chiens armés que vous appelez soldats et je serais prochainement à votre niveau !
Contre toute attente, le dragonnier se mit à rire avec un air mauvais.
- Je parle de la force morale. Tu te laisses submerger par tes bons sentiments et cela te rend faible.
Le garçon ne répondit rien à cette remarque. Morzan, le sourire aux lèvres, s’écarta légèrement puis ordonna:
- Ramasse ton épée et suis moi !
Le ton de sa voix grave ne demandait aucune objection. Le fils du dragonnier obéit. Il n’avait plus envie de discuter, de toute façon il savait pertinemment que son père ne lui laissait pas le choix. Il plaça son arme dans son fourreau et enfila une tunique noire en grimaçant légèrement de douleur. Puis il suivit son géniteur le long du couloir, enfin il essayait car le jeune homme boitait légèrement. Tout son corps était encore endoloris. Morzan l’entraînait dans une partie du palais que Murtagh ne connaissait point. Ils s’arrêtèrent devant une porte en bois, que l’homme ouvrit. C’était une immense salle d’entraînement, qui ressemblait trait pour trait à celle qui se trouvait dans leur château. Morzan poussa son fils vers l’avant et se mit au milieu de la pièce.
- Le roi m’a ordonné de t’entraîner à devenir un dragonnier digne de ce nom et…
- Si c’est pour devenir un homme tel que vous, ce n’est pas la peine, le coupa Murtagh.
- Ne recommence surtout pas mon fils. Tu sais que tu peux payer très cher ton impertinence, fit Morzan en fronçant les sourcils, et maintenant met toi en position de combat.
Il sortit Zar’roc de son fourreau. Le garçon se tendit. Il n’aimait jamais voir cette épée et ne pouvait se retenir de ressentir de la peur en la voyant. Pourtant malgré cela, ses mains se saisirent à son tour de son épée. Il fit face à son père. Il allait lui montrer de quoi il était capable malgré qu’il soit blessé. A peine, fut il en place que Morzan l’attaqua directement aux côtes. Le brun surprit, ne l’évita que de justesse en bougeant sur le côté. Mais une coupure sanglante vint se rajouter à la collection de marque de Murtagh. Il serra les dents. Son père ne lui laissa même pas le temps de réfléchir qu’il attaqua de nouveau. Ses coups étaient vraiment puissants. Le garçon ne pouvait que reculer. Il essayait le mieux qu’il pouvait d’arrêter les attaques de Morzan en mettant son épée entre lui et Zar’roc. Murtagh n’arrivait même pas à toucher son père, alors que lui se donnait un malin plaisir à le blesser le plus possible. Mais quelque chose vint à l’esprit du jeune homme, il avait l’impression de tenir plus longtemps que les autres fois. Bien sûr ! Maintenant, Murtagh basait un peu plus sa technique sur la défense. Depuis que Brom et lui s’étaient entraînés, il avait constaté qu’il attaquait souvent et non se défendait. Et Morzan devait maintenant l’avoir comprit puisque ses attaques étaient à présent plus rapide que d’ordinaire, comme s’il voulait faire perdre le contrôle à son fils aîné. C’est à ce moment là, que Murtagh se jeta à terre, mais en même temps il porta un coup à la jambe droite de son père. Ce dernier tout en pointant Zar’roc contre le cou de son fils, maintenant complètement épuisé, regarda sa légère blessure. Il reporta ensuite son attention sur Murtagh vexé en lui même.
- Tu crois vraiment que c’est avec cela que tu vas gagner un combat ? Tu n’es vraiment pas assez rapide et sache que…
Il fixa de ses yeux bruns les blessures de son fils.
- Un dragonnier de ce nom sait soigner lui même ses plaies.
Il porta sa main sur le haut de sa cuisse saignante et prononça :
- Waise Heill !
Sa peau se referma, ne laissant qu’une fine cicatrice à peine visible. Murtagh sous le coup de la colère rétorqua.
- On n’a pas de temps à perdre au combat ! Il vaut mieux utiliser sa magie pour se défendre ! C’est Brom qui me l’a enseigné.
C’est à ce moment là que le jeune homme comprit qu’il n’aurait jamais dû prononcer ses mots. Les yeux de Morzan devinrent plus sombres, ses mains se mirent à trembler de colère.
- Comment oses tu ? COMMENT OSES TU DIRE SON NOM DEVANT MOI MURTAGH !
Sa phrase s’était transformée en cri. La pointe de l’épée à la lame rouge commença à s’enfoncer légèrement dans la peau du garçon. Un filet de sang coula le long de son cou. Mais rien ne montrait sur son visage qu’il souffrait. Il essayait par contre de ne pas détourner son regard.
- A partir de maintenant tu vas oublier tout ce que t’as appris cet homme. Tu es dans le camps des gagnants, pas des perdants ! Et il hors de question que mon fils aîné reçoive un enseignement de ce bon à rien ! Me suis je bien fais comprendre ?
Murtagh opina de la tête.
- Oui, père, répondit il malgré lui.
- Bien, lève toi ! Ordonna Morzan. On continue !
Le garçon obéit, même s’il ne tenait presque plus sur ses jambes. Plusieurs heures passèrent, au cours desquelles Murtagh comprit à quel point son père était bon au combat. Il le savait déjà depuis longtemps, mais avait refusé de se l’avouer pensant qu’il le battrait un jour. Ses vêtements étaient parsemés de déchirures et son corps de plaie. Il n’avait jamais combattu aussi longtemps. Morzan ne lui laissait aucune pause et quand son fils restait à terre, il le relevait grâce à la magie et l’obligeait à se battre. Le garçon était épuisé. Ses forces le quittaient petit à petit. Mais il ne voulait pas passer pour un moins que rien aux yeux du dragonnier. Pourtant, il fut contraint, au bout d’un moment, d’abonner. Ses jambes ne soutenaient plus son poids, son épée tombait presque de ses mains, son visage ruisselait de sueur, son corps de sang, sa respiration était devenue de plus en plus rapide. Morzan, quant à lui, avait l’air de s’amuser. Voyant son fils à bout de souffle, il décrivit une courbe avec Zar’roc, feinta pour se retrouver juste derrière Murtagh et lui donna un léger coup dans le dos. Le garçon poussa un gémissement avant de tomber à genoux. Il haïssait quand son père faisait exprès de toucher son point faible par plaisir.
- Tu peux beaucoup mieux faire, constata Morzan. Tu n’as pas donné ton maximum.
Murtagh espérait qu’il se moquait de lui, car il ne supportait pas les paroles que venaient de dire son père. Il avait tout fait pour se montrer sous son meilleur jour. Mais le dragonnier ne voyait toujours que les mauvais côtés. Enfin de toute façon, s’il l’avait félicité, le brun aurait cru rêver. Il resta donc à terre. Il ne voulait plus bouger, ne plus penser, ne plus rien faire. Il entendit Morzan ranger son épée et dire :
- Je veux te revoir cette après midi dans cette même salle. Ne sois pas en retard.
Il passa devant lui sans lui accorder un regard, mais juste avant de sortir de la pièce, il déclara :
- Ton dragon ainsi que celui de ton frère se trouvent dans un bâtiment au fond de la cour. Tu peux aller le voir si cela t’enchante.
Le garçon était maintenant seul dans cette pièce sombre, mais il avait le cœur plus léger. Il pouvait enfin retrouver Thorn. Bien sûr, il était conscient que le dragon de son père les surveillerait mais peu lui importait. Il se leva avec difficulté et décida de se rendre dans sa chambre pour se nettoyer et guérir ses plaies, pas la peine d’inquiéter son ami ailé pour rien.

Murtagh arpentait les couloirs, il mettait plus de temps qu‘il ne l‘aurait cru. Ses blessures toutes fraîches l’empêchaient d’aller vite, et il ne voulait pas s’attarder à les soigner; il pouvait perdre beaucoup d’énergie et ainsi ne plus pouvoir avancer. Il se força donc à continuer, malgré le sang qui coulait tout le long de son corps. Il arriva enfin dans sa chambre. Il se dirigea vers une bassine d’eau et y plongea directement sa tête dedans. Il voulait reprendre ses esprits et nettoyer son visage plein de poussière et de sang. Une fois terminé, il retira son haut déchiré, regarda avec désinvolture ses blessures et plaça sa paume droite contre la plus profonde qui entaillait son torse. Il ferma les yeux et répéta les mots que son père lui avait dit.
- Waise hell !
Il sentit sa plaie se refermer lentement mais aussi l’énergie de son corps se vider petit à petit. Il avait visé haut pour une première fois. Il dû se retenir contre une table pour ne pas tomber sur le sol. Quelques gouttes de sueur perlèrent son front. Sa main tremblait sous l‘effort qu‘il était en train de faire. Une fois que cette blessure fut guérie. Il s’attaqua aux autres malgré que son corps criait grâce. Le jeune homme mit un certain temps pour finir, puis une fois chose faite il se rhabilla d’une nouvelle tunique de couleur rubis. Sa mâchoire se crispa. Il n’avait pas pu soigner les plaies de son dos. Elles s’étaient trouvées hors d’atteinte pour lui et étaient encore présentes. Murtagh fit un pas vers la sortie, mais sa tête l’élança. Il était exténué et ses membres parcourus de petits spasmes. Il avait trop forcé et payait à présent les conséquences. Des points noirs troublaient sa vue qui devenait à présent de plus en plus floue. Il se laissa tomber à plat ventre sur son lit et ferma les yeux. Il n’avait presque pas dormi de la nuit et avait commencé sa matinée par un entraînement intensif avec son père. Maintenant il comprenait pourquoi Brom lui avait souvent répété qu’il ne fallait pas utiliser sa magie quant on était fatigué. Il se jura de ne plus commettre deux fois la même erreur. Il laissa son corps se reposer ainsi que son esprit. Mais cela était une chose plus difficile car pleins de pensées l’assaillaient. Il se demandait comment allait Eragon ? Comment était traité son dragon ? Où était Aliana ? Que faisait elle avec Brom ? Mais surtout pourquoi était il là ? Quel serait son destin en tant que dragonnier mais aussi en tant que personne ? Serait il maudit ou admiré par tous ? Ne préférant pas essayer de répondre à ces questions, il se releva et constata avec bonheur qu’il pouvait tenir à présent sur ses jambes même s’il les sentait encore faible. Il quitta donc sa chambre.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 9:41

Pendant ce temps, dans une autre pièce, Eragon dormait d’un sommeil agité. D’une part à cause de sa douleur mais aussi à cause de ses songes.
Sa vue était trouble. Il avait l’impression que plusieurs scènes traversaient son esprit, déferlantes tel des vagues d’images. Lui, il assistait sans interrompre ce mécanisme, de toute façon il en était incapable. Tout à coup, l’une d’elle s’intensifia pour ainsi prendre, à la fin, la place de toutes les autres. Le décor changea. Eragon se trouvait, à présent, dans une petit pièce, un salon plus précisément. Mais ce qui le choqua, c’est qu’il connaissait déjà cette salle. Juste avant que des idées s’entremêlent dans son esprit, il entendit derrière lui une voix féminine d’une douceur sans pareille.
- Et c’est ainsi que la première Confrérie des Dragonniers vit le jour.
Le jeune homme se retourna, les mains moites, le cœur battant. Était ce possible ? Une femme au visage angélique et aux longs cheveux châtains se tenait dans un fauteuil. Il l’aurait reconnu entre mille, c’était…
- Maman…
La voix d’Eragon se superposa parfaitement à celle d’un enfant. Intrigué, il baissa le regard. Un garçon d’à peine âgé de trois ans était assit sur les genoux de la femme. Eragon resta figé. Il se trouvait devant lui-même plus jeune, devant l’un de ses propres souvenirs.
- Donc je porte le nom de quelqu’un de gentil ? Demanda le petit d’un air sérieux.
Un sourire se forma sur les lèvres d’Eragon, comment pouvait il poser une telle question à cet âge ci ? Selena se mit à rire.
- Bien sûr mon amour car tu es le garçon le plus adorable et le plus gentil du monde, répondit elle en ébouriffant tendrement les cheveux de son fils.
- Je tiens ça de toi, souria le petit.
- Pourquoi dis tu cela ?
Le grand Eragon connaissait parfaitement la réponse.
- Car papa est méchant…il nous gronde souvent…et là il a grondé Murtagh…répondit l’enfant moins sûr de lui, car il savait que cela faisait de la peine à sa mère.
Selena le regarda tristement et le serra contre son cœur. Elle lui chuchota doucement:
- Les choses ne sont pas telles que l’ont peut le croire, n’oublie jamais cela.
Le petit ferma les yeux mais quelque chose n’échappa point à Eragon ; une larme qui tomba des yeux dorés de Selena.
« Pourquoi ? »
Mais il n’eut pas le temps de se poser la question, que le décor se remit à tournoyer et changer. Le jeune homme se cacha le visage : toutes ses couleurs lui donnaient mal à la tête. Quand tout se calma, Eragon réouvrit les paupières. Une lumière blanche l’éblouit. Non, ce n’était pas une lumière, c’était les murs, le plafond, le sol qui étaient blancs. Troublé, il regarda autour de lui et se figea quant il aperçut une fine silhouette au centre de la salle. A première vue, c’était une femme portant une robe rouge et une cape noire, celle ci cachant parfaitement son visage. Juste quelques mèches argentés dépassaient de son capuchon. Il émanait d’elle une puissance intrigante.
- Qui…qui êtes vous ? Demanda Eragon apeuré.
La voix enchanteresse et envoûtante de l’inconnue résonna dans la pièce.
- Le temps est proche dragonnier.
- Le temps de quoi ?
- De la vérité !
Un vent violent, sorti de nulle part, se mit à souffler, cachant ainsi la vue à Eragon. Il fut contraint de fermer les yeux.

Mais quand le garçon les réouvrit, il était de retour dans sa chambre. Sa douleur au dos était de retour, sa tête endolorie et maintenant son esprit pleins de doutes et de questions.

« Murtagh ? Murtagh ? » souffla une voix.
Le garçon grommela dans son sommeil.
« MURTAGH ! »
Celui ci sursauta et ouvrit les yeux.
- Quoi encore ? Que se passe-t-il Thorn ? Grogna t il.
« Il y a que monsieur le dragonnier doit rentrer, la nuit va bientôt tomber »
Murtagh se redressa d’un coup. Il s’était endormit sur la paille, la couche de son dragon. Il avait prit l’habitude depuis une semaine de lui rendre visite après chaque entraînement et parler avec lui pendant plusieurs heures. Mais aujourd’hui son cour avait été âpre, Morzan l’avait poussé jusqu’au bout de ses forces. Ses muscles et ses membres en étaient encore tout endoloris. Épuisé, il s’était rendu à la maison des dragons et assoupit pendant sa conversation avec Thorn. Il jeta un coup d’œil à la fenêtre; le ciel avait prit une teinte orangée. Il soupira de mécontentement et reporta son attention vers son ami ailé. Il caressa son encolure avec un petit sourire aux lèvres.
- Je reviendrais demain.
Le dragon opina mais juste avant que le jeune homme ne quitte le bâtiment, une autre voix résonna dans son esprit.
« Prend soin d’Eragon, quelque chose le perturbe et le hante depuis plusieurs jours. Je m’inquiète. »
Murtagh se retourna vers Saphira.
- Ne t‘inquiète pas, je m‘en occupe bien. A plus tard vous deux.
Il sortit de la pièce avec un dernier regard vers les dragons. Ils avaient bien grandi. Ils devaient faire à présent la taille d’un jeune cheval. Le brun espérait très prochainement monter Thorn et goûter aux plaisirs d’être dragonnier. Mais quelque chose l’énervait. En effet la première fois que Murtagh était venu voir son dragon, il avait découvert avec une joyeuse surprise que lui et Saphira étaient seuls dans la salle mais ils avaient vite compris pourquoi personne ne les gardait. Des chaînes les empêchaient de bouger à leur guise, ils ne pouvaientt faire à peine qu’un mètre. Ils étaient emprisonnés comme des animaux alors qu’ils ne l’étaient point. C’était des êtres doués d’une intelligence sans pareil et les tenir de force insupportait Murtagh. Thorn avait réussi à le calmer en lui affirmant que sa place était plus enviable que celle du garçon. Tout en se remémorant tout ça, le jeune homme sortit du corridor qu’il avait longé. Il n’y avait aucune porte pour sortir au dehors où se trouvait son dragon. Il était obligé de passer par la pièce où se trouvait celui de son père. C’est donc le regard droit et froid que Murtagh traversa la salle. Il était presque arrivé à la sortie qu’il crut entendre des petits couinements. Il se retourna. Le dragon de Morzan se trouvait à dix mètres de lui et se tortillait de douleur. Le garçon fit un pas et se surprit à demander:
- As tu besoin d’aide ?
Pour seule réponse, il eut droit à un grognement et des yeux couleurs rubis le fixant intensément.
« Tu poses cette question à la mauvaise personne fils de Morzan. »
Murtagh ne préféra pas insister et quitta enfin la maison des dragons. Il se trouvait à présent dans la cour mais il n’eut pas le temps d’admirer les statues et les fontaines, il devait se presser. Il ne voulait pas se risquer d’arriver en retard au dîner, il évitait depuis quelques jours d’énerver le roi. Son frère guérissait petit à petit et il ne voulait pas qu’il ait de nouvelles plaies à cause de ses affronts. Mais il fut rassurer de voir, une fois à l’intérieur, que les serviteurs se pressaient encore à préparer le repas. Il marcha donc tranquillement en direction de sa chambre. Il avait encore le temps de se changer. Mais quelque chose l’arrêta quant il passa devant la salle du trône.
- Vous me décevez vraiment ! Tonna la voix de Galbatorix.
Il avait l’air dans une colère noire. Murtagh remarqua la porte entrouverte et se risqua à y jeter un coup d’œil.
« Pour une fois que ce n’est pas moi la victime de ce traître. »
Mais ce qu’il y vit, lui coupa presque le souffle. Le roi se trouvait debout devant son trône en train de torturer quelqu’un grâce à sa magie. Mais cette personne n’était autre que Morzan. Les yeux de Murtagh s’arrondirent de surprise. La scène qui aurait dû l’enchanter, ne fit que le perturber. Jamais, au grand jamais, il n’avait vu son père être traité de la sorte. Le garçon ne bougea pas d’un pouce, malgré le risque qu’il courait et écouta. Le puissant dragonnier étaient agenouillé à terre en train d’étouffer. Galbatorix le regarda puis leva son sort.
- J’espère que vous avez une bonne explication.
Morzan, essoufflé, se releva titubant, son visage gardait son air sûr de lui pourtant sa voix était plutôt hésitante.
- Mon roi…Il n’est pas encore prêt. C’est à peine s’il sait tenir son épée entre ses mains.
Murtagh fronça les sourcils et serra les poings. Son père parlait il de lui ? Si c’était le cas, il ne supportait pas la manière dont il le traitait. Galbatorix se rapprocha de son serviteur et lui fit face. Il était vraiment terrifiant.
- Une semaine ! Cela va faire bientôt une semaine que ma patience est mise à rude épreuve ! Vous savez que le temps nous ai compté. Je ne veux point entendre vos excuses. Je veux vous voir agir ! C’est en utilisant la force que les plus grands hommes naissent ! Cria le roi.
- Il est encore trop faible, affirma Morzan, il ne serait qu’un poids en plus.
- Laissez moi décider de ce qui doit être fait ou non ! Je ne supporte pas ce ton venant de votre part, vous mon plus fidèle allié. Vous devez obéir !
Le dragonnier baissa les yeux. Un sourire cruel se forma sur le visage de Galbatorix. Avec un rire de dément, il se mit à tourner autour du premier parjure.
- Ne me dites pas que vous avez peur.
- Je ne connais pas ce sentiment mon roi.
- Ou alors essayez vous de protéger votre fils cadet, souffla t il d’une voix étrangement douce.
Murtagh recula de stupeur. Depuis le début, ils parlaient d’Eragon. C’est vrai que celui ci n’avait encore jamais fait d’entraînement à cause de son état, et pour cela Morzan avait désobéit au roi. Il lui avait caché qu’il le laissait se reposer. Le brun n’eut pu y croire.
- Je ne fais ce qu’il y a de mieux pour l’empire, répondit le dragonnier calmement, mes sentiments personnels ne sont rien par rapport à mon devoir seigneur.
Le silence prit place dans l’immense salle.
- Prenez garde Morzan, vous savez ce qu’il peut advenir si vous me désobéissez.
- J’en suis conscient mon roi et je vous pris de me pardonner, souffla le parjure en courbant sa tête.
- Bien.
Murtagh préféra se retirer avant que quelqu’un ne le surprenne. Il arriva dans sa chambre complètement déboussolé. Il ne savait plus quoi penser. Peut être se faisait il des idées et son père avait vraiment agit comme il l’avait dit. Mais plusieurs choses ne tournaient pas rond : des gestes, des paroles de Morzan qui hantaient son esprit.
« Je ne comprend plus rien… »
Il se déshabilla et se vêtit d’une tenue aussi noire que les plumes d’un corbeau. Il ceignit son épée et se regarda dans le miroir. Dans un léger soupir, il se déclara à lui même.
- Je ne peux nier le fait que je lui ressemble, peut être même intérieurement…
Il se secoua la tête. Comment osait il penser cela ? Lui qui détestait qu’on le compare à son père. Il ne devait vraiment avoir l’esprit embrouillé.
« Ca va être l’heure. »
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 9:44

C’était le premier repas en présence du roi auquel Eragon allait se joindre. Murtagh espéra dans son for intérieur que tout se passerait pour le mieux. Il quitta la pièce et se dirigea vers la grande salle. Aujourd’hui, il n’y aurait aucun partisan et cela le rassurait. Une fois devant la porte, il ne prit pas la peine de frapper et rentra directement. Son père était là ainsi que Galbatorix. Ils avaient l’air en pleine discussion. Discussion qu’ils interrompirent quant ils prirent conscience de la présence du jeune homme. Si Murtagh n’avait pas vu la scène qui avait précédé, il aurait pu croire que son père et le roi étaient en très grande entente.
- Murtagh ! Quel joie de te voir parmis nous, s’exclama Galbatorix, et exactement à l’heure en plus.
Le garçon savait pertinemment que le dragonnier se moquait de lui mais pour ce repas, il décida de se montrer le plus aimable possible. Il se courba.
- Bonsoir mon roi, bonsoir père.
Morzan le regarda surpris mais reprit vite un air froid. Galbatorix se contenta de sourire de satisfaction.
- On dirait que votre fils s’est levé du bon pied aujourd’hui. Viens prendre place à côté de ton père Murtagh.
Le garçon acquiesça de la tête et obéit. Il s’installa près de Morzan en évitant de fixer ses yeux durs.
- Que fait ton frère ? Demanda t il.
Mais avant que son fils aîné ne lui réponde, la porte s’ouvrit de nouveau, laissant place à Eragon. Il était habillé d’une tenue couleur saphir au reflet argenté. Ses cheveux châtains étaient coiffés en une mini queue-de-cheval. Son visage était pâle et on pouvait lire dans ses yeux une certaine souffrance. Il avait dû faire un grand effort pour rejoindre la pièce qui se trouvait de l’autre côté du palais. A son tour, il se courba mais légèrement. Murtagh le vit serrer les dents et ne put s’empêcher d’éprouver de la fierté pour son cadet. Malgré sa souffrance, il était quand même présent. Il lui adressa un sourire de compassion. Mais Eragon ne lui rendit pas. Il devait garder un visage calme et inexpressif devant le roi.
- Enfin te voilà mon garçon, je me demandais si tu oserais te montrer. Pendant cette semaine forte longue, je n’ai point pu te voir. Peut être te cachais tu de moi ? Supposa tranquillement Galbatorix.
- Je vous pris de m’excuser, ce n’était pas mon but.
- On dirait bien que toi et ton frère avaient repris vos esprits. J’en suis fort aise. Joins toi à nous jeune dragonnier.
Eragon dût prendre place face à son père et à côté du roi. Le repas se passa dans un calme presque effrayant. On ne percevait que le bruit des couverts. Le roi et son plus fidèle dragonnier discutaient de telle sorte que les garçons ne puissent rien entendre, alors que Murtagh, lui, observait son cadet depuis déjà un certain moment. Il ne touchait que très peu son assiette et avait l’air préoccupé par quelque chose. Le brun aurait pu mettre cela sur le compte de la présence de son père et de Galbatorix mais cela faisait un bout de temps qu’Eragon était étrange. Les seules rares fois où son aîné avait pu aller le voir, le garçon avait semblé absent, comme perdu dans ses pensées. Murtagh se risqua donc à rentrer en contact avec son frère. Il se concentra tout en essayant de garder un visage qui ne le trahirait pas.
« Eragon ? Est ce que ça va ? »
La réponse mit longtemps à arriver.
« Oui… »
Murtagh souffla. Décidément son cadet avait toujours beaucoup de mal à mentir.
« Tu peux tout me dire Eragon. Nous sommes liés par le sang, tu ne l’as pas oublié ? »
« Je… »
Son frère semblait réfléchir.
« J’ai juste fait un rêve il y a quelques jours. »
« Un rêve peu ordinaire si tu es à ce point perturbé. »
« C’est juste… »
Eragon se mit à lui raconter cet étrange songe, du souvenir avec Selena jusqu’à l’apparition de la femme.
« Je ne sais pas quoi penser Murtagh. Est ce juste un rêve ou est ce plus que cela ? »
« Je dois avouer que tu me mets le doute. Quoiqu’il en soit, nous en reparlerons. N’oublie pas qu’on est à la table du roi, il peut découvrir à tout moment que nous parlons par la pensée. »
« Très bien. »
Eragon était heureux d’avoir enfin avoué ce qu’il avait vu à son aîné. Pas qu’il eut envi de le cacher, mais ce n’était pas pour rien que ce songe était venu le hanter. Il essaya de tendre la main pour prendre un morceau de pain, mais ce geste lui tira une grimace douloureuse. Il n’était pas complètement guéri du châtiment qu’il avait reçu. Mais au moins, il pouvait à présent marcher. Il ne savait pas ce qui était le pire: subir les entraînements de Morzan qui laissait complètement Murtagh exténué, bien qu’Eragon était conscient de sa force, ou alors ressentir à chaque moment la douleur, la souffrance dû à ses blessures. Mais la voix cinglante du roi le sortit de ses pensées.
- A présent, laissez moi seul.
Le garçon soupira de soulagement mais quant il commença à se lever de table, Galbatorix le coupa dans son élan.
- Sauf toi Eragon.
Le concerné resta figé sur place et lança à son aîné un regard de détresse. Mais Murtagh ne pouvait rien faire. Il semblait se contenir pour ne pas faire exploser sa colère. Mais ce qui étonna le jeune garçon, c’est que Morzan lui même semblait stupéfait par la demande du dragonnier noir. Il ne fit pourtant aucun geste et entraîna son fils aîné avec force vers la sortie, comme pour l’empêcher de dire un mot de travers. Eragon se sentait étrange et effrayé, seul face au roi. Celui ci en avait conscience et souriait d’un sourire de dément.
- Je suis extrêmement déçu de ne pas t’avoir vu aux entraînements cette semaine. Un dragonnier digne de ce nom ne doit pas se reposer.
Sa voix roulait d’un faux air doux. Eragon préféra rester sous silence, en attendant de savoir ce que Galbatorix voulait de lui. Ce qu’il ne tarda pas à découvrir.
- Vois tu je commence à avoir des doutes sur ta nouvelle fidélité et pour être sûr que tu obéiras bien à mes ordres dans le futur. Je vais te donner une première mission.
Le roi prit un verre de vin et le fit tournoyait légèrement.
- Une mission d’une simplicité enfantine. Au cachot se trouve un espion des Vardens, capturé et désarmé. Je veux que tu le tues de tes propres mains.
Le garçon resta consterné. Il n’était pas un tueur.
- Je ne le peux seigneur, souffla t il doucement.
Évidemment le roi savait déjà parfaitement comment il allait réagir. Il demanda toujours le sourire affiché sur son visage:
- Je ne vois pas en quoi cela peut te gêner. N’as tu pas déjà fait verser du sang auparavant ? Il me semble que certain de mes soldats, envoyés pour vous capturer, ne sont jamais revenus.
Eragon baissa la tête.
- La situation était tout autre. Je n’avais alors pas le choix, affirma t il.
- C’est juste, ton frère était en danger…
Avant même que Galbatorix finisse la phrase, le garçon connaissait déjà la suite.
- Considère donc qu’il en est de même ici. Si tu refuses qui sait ce qu’il pourrait arriver à ce cher Murtagh.
Le fils cadet de Morzan en tremblait de rage. Il devait sacrifier un innocent pour sauver son aîné. Il était obligé de tuer quelqu’un de sang froid malgré sa faiblesse et ses principes. Il ne supportait pas la façon dont le roi jouait avec lui mais il y était contraint.
- Très bien seigneur, finit il par répondre avec amertume, je me plie à votre volonté.

Le roi le congédia tout en lui faisant promettre de revenir une fois sa mission terminée.Eragon se dirigea donc vers les cachots le coeur lourd. Sa démarche était lente. Chaque pas lui coûtait. Il se demandait même comment pourrait il lever son épée contre le condamné. Il en était incapable que cela soit physiquement ou moralement. La voix de son frère l'interpella alors qu'il était à la moitié de son chemin.
- Où vas tu ? Demanda t il.
- Cela ne te regarde pas, répondit il froidement.
Eragon ne voulait surtout pas qu'il découvre ce qu'il allait faire. Pourtant le ton cinglant de son cadet prouva à Murtagh qu'il se passait quelque chose.
- Oui cela me regarde ! Tu es mon frère et je sais quand tu vas mal et que tu me mens.
- Laisse moi tranquille ! ordonna le plus jeune tout en continuant d'avancer.
Murtagh, exaspéré, se posta devant lui.
- Hors de question ! As tu vu ton état ? Il vaut mieux que tu ailles te reposer au lieu de vagabonder.
- Pousse toi de là !
- J'ai dis non !
Les deux frères se défièrent du regard. On pouvait y lire la détermination de chacun.
- Qu'est ce que cela te coûte de me répondre ? Finit par demander Murtagh plus calmement.
Mais aucun mot ne sortit de la bouche du garçon.
- Eragon ! Dis moi !
- Ce n'est pas bientôt finit vous deux ! cria une voix familière.
Les jeunes dragonniers sursautèrent. Morzan était arrivé par le couloir où son fils cadet devait se rendre.
- Vous n'êtes pas seuls ici ! continua t il.
Il se tourna ensuite vers Eragon.
- Que fais tu encore là ? Dépêche toi ! Le roi est loin d'être patient.
Le garçon jeta à son père un regard interloqué. Comment savait il que Galbatorix lui avait donné une mission ?
- Entends tu ce que je te dis dis ?
- Oui, père.
Il continua donc son chemin tout en boitillant légèrement. Malgré la présence de son géniteur, Murtagh ne put s'empêcher de lui crier:
- Ne fais pas quelque chose que tu regretteras !
Mais son cadet avait déjà disparu dans les pénombres du couloir. Il regarda Morzan. Ses yeux avaient l'air anxieux. Lui, savait ce qu'il se tramait mais il n'osa pas lui demander. Pourtant, il eut l'impression que son père avait lu dans ses pensées car il déclara:
- Si tu veux le savoir, tu n'as qu'à le suivre.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 9:45

Le dragonnier partit en direction de sa chambre sans laisser le temps à son fils de dire un mot. Murtagh, étonné, le regarda puis hésita un moment. Peut être qu'Eragon avait une bonne raison de lui cacher ce qu'il se passait. Mais bien vite, le brun suivit les traces de son frère. Il déambula longtemps ne sachant pas trop où aller mais l'évidence le frappa d'un coup. C'était le côté du palais où se trouvait les cachots. Il se mit donc à courir. Qu'allait faire Eragon là bas ? Il n'allait pas tarder à le découvrir. Il monta les escaliers humides en colimaçon. Il se trouvait à présent dans les cachots mais il ignorait derrière quelle porte se trouvait son frère. C'est alors qu'il entendit des reniflements puis une sorte de sanglots. La peur au ventre, il se dirigea vers la source du bruit. C'était la dernière porte de cellule. Il constata qu'elle était déverouillée. Il rentra. La petite pièce était très sombre mais il réussit à visualiser la scène. Un homme avait été tué par un seul coup d 'épée dans le ventre. Il baignait à présent dans son propre sang, les yeux encore ouverts mais vide de vie. Eragon se trouvait là à genoux, pleurant à chaudes larmes, son arme sur le sol. Horrifié, Murtagh demanda doucement:
- C'est toi qui...
Son cadet secoua la tête puis entre deux sanglots répondit:
- C'était...ma mission...mais à mon arrivée...il était déjà...mort...
Son aîné comprit qu'il avait été choqué par cette violence, par ce spectacle.
- Moi...si je tue quelqu'un...c'est pour me protéger...Je ne ferais pas cela...à cause d'un ordre...J'en suis incapable...mais c'est notre destin...
Murtagh se rapprocha, se mit à la hauteur de son frère et lui prit une de ses mains.
- Tu n'es pas quelqu'un de mauvais Eragon. Je suis sûr qu'on trouvera le moyen de briser nos chaînes. Je t'en fais le serment.
Ce garçon acquiesça. Son frère l'aida à se relever.
- Il faut que j'aille voir le roi, annonça Eragon.
- Que lui diras tu ?
- Que l'espion est mort comme prévu.
- Et s'il apprend la véritée ?
- Il ne pourra rien me faire. Je ne suis pas en tort, affirma le garçon.
- Très bien mais je t'accompagne au moins jusqu'à la grande salle.
Un demi sourire apparut sur le visage de son cadet:
- Merci grand frère.
Ils quittèrent les cachots. Murtagh aidait Eragon à marcher en le soutenant par les épaules. Aucun deux ne parlaient. Ils s'arrêtèrent devant l'entrée de la pièce.
- C'est le moment, souffla Eragon.
Son aîné le relâcha et lui donna une petite tape réconfortante.
- Courage.
Le garçon rentra, s'avança devant le trône et posa un genou à terre. Galbatorix le fixa assez perplexe.
- Seigneur, j'ai terminé ma mission, déclara Eragon.
- Je suis assez étonné.
Il se leva, se positionna devant lui et lui souffla doucement, faisant ainsi frissoner le jeune dragonnier:
- Vraiment étonnant. Comment as tu pu être aussi rapide ? Me cacherais tu des talents ?
- Non, je vous assure.
Mais le roi ne le laissa pas continuer. Eragon sentit une forte pression dans son esprit, une pression qui le fit vaciller, une pression qui fit tordre son visage de souffrance. Galbatorix inspectait son esprit. C'était vraiment douloureux. Il voulait savoir s'il lui cachait quelque chose et il le découvrit. La prise se relâcha. Eragon releva les yeux prêt à affronter la colère du roi.
- Sors d'ici ! Maintenant ! hurla t il.
Le garçon ne se fit pas prier. Dehors, Murtagh l'attendait toujours. Inquiet, il demanda:
- Alors ?
- Il a tout découvert mais je ne sais pas ce qu'il compte faire maintenant.
- Peut être de trouver le vrai tueur, déduit Murtagh, en tout cas va te reposer maintenant. Il se fait tard.
- Bien.
Après avoir salué son frère, il se dirigea vers sa chambre. Sa tête le torturait.Une fois arrivé, il s'installa sur son lit. Il allait s'endormir mais quelque chose l'en empêchait. N'avait il pas croisé son père venant de la direction des cachots, juste avant qu'il s'y dirige lui-même ? Se pourrait il que cela soit lui le tueur ? Intrigué, il y réfléchit puis se releva. Il savait qu'il avait peut être tort mais il voulait en être certain. Il quitta la pièce et retourna dans les couloirs. Il décida de se diriger vers la chambre de Morzan. Pour ce fait, il devait passer devant la grande salle. Il essaya de se faire le plus discret possible mais des éclats de voix l'arrêtèrent sur le chemin. Elles venaient de la salle du trône. Sans le savoir, Eragon commit le même geste que son frère avait fait plusieurs heures plus tôt. Il entrouvit la porte et regarda à l'intérieur. La scène qui se déroula sous ses yeux le choqua au plus haut point. Galbatorix retenait grâce à sa magie Morzan quelques mètres au dessus du sol. Plusieurs plaies parsemaient son corps.
- Comment avez vous osé ? Faire échouer le test que passer Eragon, tuer ce traitre de vos propres mains !
Mais pour la première fois, le dragonnier ne répondit pas. Consterné et énervé, le roi l'envoya contre un mur. Le sang coula le long de la tempe de Morzan. Galbatorix se rapprocha de lui, l'épée à la main. Eragon vit son père ne faire aucun geste, comme s'il avait l'habitude. Le dragonnier noir fixa l'homme quelques secondes puis d'un geste rapide, que le garçon n'avait pas vu venir, planta son arme dans l'épaule de Morzan. Celui ci se mordit les lèvres. Eragon ne l'avait jamais vu avec un visage aussi souffrant. Le roi ne s'arrêta pas là et fit glisser son épée dans la chair du premier parjure qui poussait maintenant des gémissements.
- Ne me décevez plus ainsi.
Il retira son épée d'un geste brusque. Morzan tomba à terre. Galbatorix avec un air content de lui sortit de la pièce par une porte de derrière. Eragon aurait pu partir, laisser son père seul. Mais il ne le pouvait, le dragonnier l'avait fait souffrir certes mais pourtant plusieurs choses le tracassait. Il regarda une dernière fois Morzan et décida de rentrer dans la salle.
- Père ? Est ce que vous vous sentez bien ?
Question que le garçon ne pensait jamais prononcer de sa vie. Mais arrivé à sa hauteur, Morzan était déjà dans l'inconscience. Il se mit à ses côtés, ne sachant pas ce qu'il devait faire. Tout à coup, une idée lui parvint. Il voulait des réponses ? Il n'avait qu'à se servir. Il ferma les yeux et rentra dans l'esprit de son père.

Fin du chapitre

Voilà j'ai posté tout mon stock maintenant il faudra attendre que j'écrive la suite et que j'emprunte internet XD J'espère que vous avez aimé ^^
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Ebrithil
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 10:11

Very Happy Tu viens de fair un heureux, j'ai le sourir jusqu'aux oreilles voyant tous ça.

Je lis et je te dis Very Happy
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 10:18

Contente pour toi alors ^^ Je vous ai tellement fait attendre ^^"
J'attends ton commentaire avec impatiente.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 13:21

moi j'ai adorer !!! c'est bien finalement de savoir que Morzan n'etait pas si mechant !! bravo !! maintenant il va falloir mettre la suitee !!
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 14:38

Trop trop puissant Very Happy
Vivement la suite, que va t-il trouver dans l'esprit de son père Very Happy .
Le petite Morzan tout doux, jlaime trop ^^
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 15:36

Ouah, quel talent!
Mon dieu c'est limite si j'en ai pas eu les larmes aux yeux tellement les sentiments et pensées des personnages deviennent les nôtres pendant ce délice qu'est la lecture de ta fic. C'était vraiment fabuleux, et en même temps sadique à souhait avec les maintes tortures et la fin qui nous empêche cruellement de savoir ce qu'on désire le plus apprendre en ce moment.
Donc j'ai hâte de connaître le fin mot de l'histoire...
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Juin - 16:12

Bon là va devoir être patient ^^.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 8 Juil - 16:14

Bon je vous passe un bout du chapitre. Comme c'est long et que je n'ai pas internet, je vous met le début pour calmer votre impatiente ^^ Donc ne vous étonnez pas si c'est court ce n'est que le début.

XII-

Eragon se heurta à une sorte de mur infranchissable. Guère étonnant venant de son père. Il se doutait bien qu’il devait garder son esprit protégé. Néanmoins, il essaya de trouver une faille mais c’était perdu d’avance. Il n’était pas de taille face à son géniteur. Alors qu’il allait abandonner, un étrange et magnifique chant se fit entendre dans le lointain puis devint de plus en plus net et puissant jusqu’à enivrer le garçon. Cette voix, cette langue inconnue mais pourtant si belle, étaient comme un rêve dont il était prisonnier. Il n’arrivait plus à réfléchir. Un parfum exotique vint se mêler à cette atmosphère déroutante. Eragon avait l’impression que la muraille protectrice de Morzan perdait de sa force.
- Le temps est arrivé Dragonnier ! Déclara la même voix féminine que dans son rêve.
La barrière invisible disparut. Le jeune homme se sentit engloutir par un tourbillon d’images. Il ne savait plus où donner de la tête. Il ne pouvait qu’attendre que cela passe. Soudain, un souvenir se fit de plus en plus imposant par rapport aux autres. Le temps d’un clignement de cils et Eragon se retrouvait dans une petite chaumière. Du moins, c’est l’impression qu’il eut en voyant l’état de la pièce. Elle n’était constituée que d’une table, mangée par les mites, et des chaises de bois en train de pourrir. Les murs étaient gris et sales, et le sol humide et poussiéreux. Le toit, quant à lui, menaçait de s’effondrer à la moindre tempête. Mais c’est ce qu’il devait déjà être arrivé, puisque par endroit il était recouvert de pailles. Qui pouvait bien habiter dans de telles conditions ?
C’est à ce moment là qu’il remarqua au fond de la salle, un garçon de quelques années son cadet. Ses cheveux bruns étaient collés contre sa peau recouverte de terre et de sueur. Pour vêtement, il ne portait qu’un simple pantalon marron à moitié déchiré et une tunique trop grande pour lui, à l’origine blanche mais jaunie par le temps. Dans sa main droite, se trouvait un bâton qu’il s’amusait à faire tournoyer et à viser dans le vide. Cela ressemblait beaucoup à un entraînement, même si Eragon trouvait que ces gestes étaient assez maladroits. Mais il devait avouer qu’il se débrouillait plutôt bien pour son âge. Une femme apparut sur le seuil de la porte, un panier à la main. A la vue de l’enfant, elle soupira. Celui ci ne l’avait pas encore remarqué.
- Tu devrais arrêter de faire cela. Tu sais bien que ton père ne le supporte pas. Tu serais plus utile ailleurs, déclara t elle.
- D’après lui, je ne suis qu’un bon à rien et je veux lui prouver le contraire, répliqua le garçon.
« Nous avons un point en commun alors. » constata Eragon.
- Tu sais bien qu’il ne le pense pas. Tu es son fils unique et il t’aime.
- Quand cela l’arrange.
La mère ouvrit la bouche mais le jeune dragonnier ne sut jamais ce qu’elle comptait dire car un homme rentra dans la pièce. Il posa son regard gris sur l’enfant puis sur le bâton qu’il tenait toujours. Ses sourcils noirs se froncèrent.
- Pose moi ça tout de suite et va chercher de l’eau au ruisseau, ordonna t il, nous n’avons pas de temps à perdre avec de tel amusement. Il nous faut gagner nos vivres. Cela ne te mènera à rien de t’entraîner avec un bout de bois.
Le garçon marmonna pour lui même quelque chose qu’Eragon n’entendit pas.
- Parle plus fort, bon sang !
Le petit releva d’un coup son visage illuminé par un air de détermination. Sa voix s’éleva:
- Je veux être dragonnier !
Contre toute attente, l’homme se mit à rire mais cela n’interrompit pas le garçon:
- Et je serais le plus puissant !
- Au lieu de rêver, va chercher l’eau Morzan !
Eragon se figea. Ses muscles se crispèrent. Avait il bien entendu ?
« Oui, bien sûr, c’est évident puisque c’est un souvenir de mon père. »
Il le vit sortir de la pièce en grognant. Le garçon fut obliger de le suivre. Il se trouvait, à présent, en plein milieu d’un petit village aussi pauvre que le bâtiment qu’il venait de quitter. Il chercha du regard le jeune Morzan. Il était, à peine, à quelques pas de lui, portant un seau dans sa main. Eragon le suivit. Il se dirigeait vers la sortie du village. Le jeune dragonnier pouvait deviner à sa démarche à quel point, il était énervé. Il l’entendait parler pour lui-même.
- Il n’est jamais content. Il pouvait aller la chercher lui son eau. Je ne suis pas son esclave !
Il se mit à grimper une colline où se trouvait une forêt. La montée fut difficile. La pente était raide. Mais il arriva enfin au bout. Morzan s’enfonça entre les arbres. Il était exténué mais la fraîcheur du bois l’aidait à avancer. Eragon crut entendre les clapotis de l’eau. Le garçon de dix ans se rapprocha de ce bruit. Le dragonnier put découvrir un petit ruisseau. Morzan y plongea son seau puis le remonta. Mais il ne repartit pas, au contraire il se laissa glisser contre un tronc.
- Je suis fatigué.
Il passa une de ses mains dans ses cheveux bruns. Il avait l’air de réfléchir à quelque chose. Ses yeux se firent de plus en plus tristes. Il attira ses jambes contre lui et les entoura de ses bras. Eragon remarqua avec étonnement qu’il faisait exactement le même geste que lui lorsqu’il ne se sentait pas bien.
- En fait tout ce que je veux, c’est qu’il soit fier de moi.
Voici ce que se déclara le jeune Morzan. Son fils cadet resta stupéfait. Au fond de son cœur, il savait qu’il ressentait exactement la même chose vis à vis de son père. Il ne l’avait jamais entendu lui dire un compliment, que des reproches à longueur de temps et il en souffrait profondément. Tout à coup, des hurlements se mirent à fuser du côté du village. Inquiet Morzan se releva brusquement. Deux mots sortirent de sa bouche.
- Des Urgals !
Il se mit à courir. Mais Eragon n’arrivait pas à le suivre. Il était cloué sur place. Ses jambes ne voulaient plus lui répondre. La scène commença à devenir flou. Une rafale de vent se leva, brouillant la vue au garçon. Il fut contraint de fermer les yeux. Mais des éclats de voix le firent reprendre conscience. En plein milieu d’un immense jardin, se trouvait un garçon du même âge que lui. Des mèches châtains encadraient son visage blanc ainsi que son regard brun. Ses vêtements saphirs étaient recouverts de terre. Un jeune homme d’une vingtaine d’année le tenait par le col. Sa chevelure noire se déversait sur ses épaules. Ses yeux étaient terrifiants. Eragon avait l’impression de l’avoir déjà vu.
- Excuse toi de m’avoir bousculer sale morveux ! Ordonna t il.
- Je…je…
- Lâche le tout de suite ! Cria une voix derrière lui.
Eragon se retourna et eut un choc. Il crut pendant un instant voir son frère quelques années plus tôt. Mais il remarqua très vite qu’il s’agissait de Morzan. Il était habillé tout en rouge. Une de ses mains était prête à tirer son épée, au moins geste de travers. L’agresseur du garçon eut un sourire narquois envers lui.
- Mais qui voilà ? Le défenseur des morveux en détresse, se moqua t il.
- Je ne le répéterais pas. Lâche le !
Eragon n’avait jamais vu son père défendre quelqu’un de la sorte.
- Pourquoi t’obéirais je ?
Morzan aborda un visage sûr de lui.
- Tu ne voudrais surtout pas que les anciens n’apprennent ce que tu fais aux jeunes dragonniers et te fassent renvoyer de la Confrérie n’est ce pas ?
Le jeune homme hésita puis rejeta avec force le garçon sur le sol. Il pointa un doigt menaçant vers Morzan.
- Tu payeras un jour ce que tu viens de faire.
Ce fut au tour de l’adolescent de sourire.
- J’attendrais ce moment avec impatiente Galbatorix.
Ce n’est pas le prénom qui étonna Eragon mais surtout la façon dont son père osait lui parler. Le dragonnier se retira et Morzan aida celui qui se trouvait à terre. Il soupira.
- Faut toujours que tu t’attires des ennuis Brom.
Là c’était vraiment le comble. Eragon ne pouvait pas croire ce qu’il voyait et entendait.
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitimeDim 8 Juil - 18:14

Bon comme tu l'auras remarqué ya pas grand monde en ce moment, la faute aux vacs.
Comme d'habitude, c'était génial, voir morzan tout gentil, et surtout comme mumuche qui défend les autres ( paralèle morzan/brom et murtagh/eragon). J'adore l'arrogance de cette famille, et on comprend mieux pourquoi galby prnd tant de plaisir à torturer morzan.
Enfin, c'est toujour plus sublime à chaque fois même si on l'imagine mal
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MessageSujet: Re: Et si tout avait été diffèrent...   Et si tout avait été diffèrent... - Page 3 Icon_minitime

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