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 L'ESPOIR

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Enelya
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Enelya
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Enelya


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MessageSujet: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:05

Chapitre 1 :
Tout était calme dans la forêt endormie et rien ne semblait briser la tranquillité de la nuit. Un petit ruisseau s’écoulait paisiblement entre les arbres et ne laissait entendre qu’un doux murmure cristallin. Soudain, un bruit de sabots se fit entendre et un magnifique étalon s’approcha lentement du ruisseau. Il semblait exténué. Sa robe était d’un exceptionnel noir de jais et l’animal reflétait la grâce et la beauté, pourtant son corps entier était inondé de sueur et ses muscles saillants tremblaient. Sur son dos, l’étalon portait une silhouette drapée dans un long manteau noir, un capuchon lui cachant le visage. La silhouette descendit lourdement de sa monture et chancela lorsque ses pieds touchèrent le sol. Le cheval s’agita en voyant que son cavalier semblait mal en point et l’inconnu posa une fine main pâle sur son encolure :
« Du calme Aiedail ! Je ne vais pas aussi mal que cela... »murmura une voix féminine. Et l’animal se calma instantanément. La silhouette abaissa son capuchon et on put voir un magnifique visage de femme. Ses cheveux blonds comme l’or le plus pur qui soit retombèrent souplement en cascade dans son dos. Un bleu envoûtant colorait ses yeux vifs et profonds qui illuminaient son jeune et beau visage d’albâtre. Beaucoup, dans toute l’Alagaësia, aurait pu la prendre pour une elfe mais elle n’en était pas une. La jeune femme s’agenouilla au bord du ruisseau, plongea ses mains dans l’eau claire et s’humidifia le visage. Elle poussa un faible gémissement quand sa main entra en contact avec une blessure qu’elle avait au front. Après avoir nettoyé sommairement sa blessure, elle s’assit au bord de l’eau. Son cheval se coucha près d’elle et elle vint se blottir contre le flanc chaud de l’animal. Elle leva son regard bleu vers celui de son fidèle compagnon et une expression de gratitude habitait ses yeux. Elle chercha quelques instants les étoiles dans le ciel à travers la cime des arbres et, les apercevant, elle se sentit envahie par un sentiment de tristesse infinie. Des larmes semblables à des cristaux commencèrent à couler le long de ses joues. Soudain, un craquement se fit entendre. La jeune femme sursauta et en un bond fut debout, prête à s’enfuir. Une interminable seconde s’écoula puis une chouette s’envola de l’arbre le plus proche. « Une chouette, rien que ça... »pensa la jeune femme soulagée. Elle se rassit, déterminée à avoir un simple moment de répis après la course folle qu’elle venait de livrer. Mais tout à coup, alors que le calme était revenu dans le bois après l’envol de la chouette, elle entendit des bruits de sabots. Affolée, elle se leva et manqua de tomber dans sa précipitation. « Non, non, pas maintenant...je n’en peux plus... »hurlaient chacun de ses membres et son esprit à l’unisson. Les bruits de sabots s’intensifiaient. Après un regard désespéré à l’égard de sa monture, elle fut sur le dos du magnifique étalon noir en un instant. Celui-ci s’élança au galop alors qu’une dizaine de chevaux portant des cavaliers arborant les armoiries de l’Empire et donc de Galbatorix venaient de faire leur apparition sous le couvert des arbres. La jeune femme talonna son cheval et ils s’enfuirent dans une tentative désespérée pour sauver leur vie. Les cavaliers se lancèrent à leur poursuite. Aiedail filait comme le vent et ne tarda pas à distancer ses assaillants. Il courait à perdre haleine et sa cavalière semblait épouser chacun de ses mouvements ; il franchit aisément la rivière puis un tronc d’arbre qui leur barrait la route. Mais alors qu’ils pensaient avoir semés leurs poursuivants, d’autres bruits de sabots plus proches se firent entendre. La jeune femme tira sur les rênes et fit bifurquer sa monture mais les bruits de sabots se rapprochaient de tous les côtés. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils se retrouvèrent encerclés de toute part par les cavaliers du roi. Ils étaient pris au piège. La jeune femme sortit un long poignard, prête à se battre avant d’être capturée mais elle savait que c’était peine perdue. Les soldats descendirent de cheval, prêt à l’attraper si elle tentait de s’enfuir. Elle était coincée et devait se résoudre à l’abandon mais ça, elle ne le pouvait pas. Les hommes se rapprochaient et l’un d’eux tenta de frapper le cheval de son épée. Cet acte mis la jeune femme dans une rage folle et celle-ci sauta du dos de son fidèle ami et lança son poignard contre le soldat qui avait tenté de blesser son cheval. Ce fut ce qui poussa les autres hommes à se mêler au combat et la jeune femme, qui n’avait pas leur expérience des batailles, ne leur résisterait pas longtemps. Alors qu’elle portait des coups à tout hasard aux soldats, elle remarqua que l’un des chevaux des hommes du roi s’était écarté. Distraite, elle ne vit pas le coup venir et elle sentit une lame glacée s’enfoncer dans sa chair au niveau de son épaule. Elle poussa un cri de douleur et lutta pour ne pas s’évanouir. Sentant que tout était perdu, elle plongea son regard dans celui de son cheval qui ruait et cabrait lorsqu’un soldat voulait le toucher. « Eitha Aiedail ! (Va t’en Aiedail !) »cria t-elle en direction de son cheval. L’espace d’un instant elle crut qu’il ne lui obéirait pas puis l’animal s’élança après un moment d’hésitation et s’enfuit dans les bois. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle avait employé le langage que sa mère lui avait enseigné lorsqu’elle n’était qu’une toute petite fille. Elle avait appris cette langue qui sonnait si belle à ses oreilles sans jamais savoir pourquoi sa mère avait tenu à le lui transmettre mais elle lui faisait confiance alors elle l’avait retenu. Mais là, elle n’avait pas remarqué qu’elle avait employé ce langage. Elle n’en pouvait plus, l’épuisement se faisait ressentir et sa blessure l’élançait. Elle essaya en vain de tenir sur ses jambes et de continuer à se battre mais son corps ne lui obéissait plus. Elle s’effondra à bout de souffle. « Messieurs, le combat est terminé, dit le soldat le plus proche d’elle, qui semblait être le chef puis en se tournant vers elle il ajouta : toi ma jolie tu nous as causé bien des soucis n’est-ce pas ? ». La jeune femme lui jeta un regard de profond dégoût mais elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur. L’homme se pencha et effleura sa joue avec un regard d’envie. « Dommage que le roi te veuille entière et en pleine santé, ma chérie »lui dit le soldat. Soudain, la jeune femme sentit des mots remonter le long de sa gorge et une force s’emparer d’elle. Elle ne comprenait plus rien mais ce dont elle était certaine c’est qu’elle devait dire ses mots. N’y tenant plus, elle fixa le soldat dans les yeux et prononça à voix haute : « Waìse andlat ! (« Sois mort » ou « meurt ») ». Elle se sentit vidée de toute sa force puis une intense lumière blanche apparut tout autour d’elle...

« Nooooooooooon !!! ». Lorsque la jeune femme avait prononcé les mots qui avait donné naissance à l’intense lumière, le jeune homme avait eu envie de la prévenir, de l’empêcher de le faire... « Murtagh...réveillez vous... ». Mais le jeune homme demeurait dans un demi sommeil et s’agitait en continuant de murmurer des « Non...non...non ». « MURTAGH !! » Le jeune homme s’éveilla tout à fait et s’assit prestement sur la misérable couche qui lui servait de lit. Une vieille femme se tenait devant lui et le regardait avec sollicitude :
« -Vous êtes sur que tout va bien ? lui demanda t-elle gentiment
-Oui...je vais bien Antalya...c’était juste un cauchemar...enfin je crois...murmura le dénommé Murtagh en tentant de reprendre contenance
-Bon, en tout cas je l’espère pour vous, continua la vieille femme, je vous ai réveillé car le roi a dit qu’il voulait vous voir tout de suite, enfin vous voyez ce que je veux dire...
-Merci Antalya, lui répondit le jeune homme, je vais y aller de suite. ». La vieille femme qui était en réalité une servante de Galbatorix sortit de la pièce après avoir enveloppé le jeune homme d’un regard maternel. Elle avait apprécié Murtagh dès le premier jour, lorsque les soldats l’avaient porté jusqu’à cette misérable salle que Galbatorix avait daigné lui donner pour chambre après que le roi l’eut torturé à mort pour la première fois. Elle avait tout de suite ressenti un certain attachement vis-à-vis de ce jeune homme qui avait tant souffert et qui l’avait regardé de ses profonds yeux bleus lorsqu’elle lui avait apporté son repas pour la première fois. Murtagh était désormais à présent totalement réveillé mais restait tout de même marqué par le rêve qu’il venait de faire. Il se passa un peu d’eau sur le visage, ceignit son épée et sortit de sa « chambre ». Il entreprit de se rendre dans la salle du trône où Galbatorix l’avait fait demander. Que lui voulait-il cette fois ? Ne l’avait-il pas assez fait souffrir ? Avec une grimace de dégoût et d’horreur, Murtagh se rappela les terribles souffrances que le tyran lui avait subir et lesquelles, pires encore, il avait infligé à son dragon, Thorn lorsqu’il lui avait annoncé qu’il n’avait pas pu, et pas voulu surtout (mais ça il ne l’avait pas dit), capturer Eragon. Eragon était son frère, et malgré les serments qu’il avait du faire au roi, Murtagh n’avait pu se résoudre à le capturer et à le livrer à Galbatorix. Il ne pouvait renier les liens du sang ni les moments qu’il avait passé avec son frère lors de leur périple pour rallier les Vardens et il ne pouvait nier l’affection qu’il portait à son cadet. En repensant à tout cela, il ne l’aurait jamais avoué mais le roi lui faisait peur. Stoppant là ses réflexions, une voix s’insinua dans son esprit :
« -Bonjour jeune Maître, dit le voix de son dragon rouge Thorn, je t’ai senti mal à ton réveil, tu es sur que ça va ?
-Oui Thorn, rassure toi, j’ai juste fait un cauchemar qui m’a particulièrement touché mais ça va mieux. Mais dis moi combien de fois t’ai-je dit de m’appeler Murtagh ! Je ne suis pas ton maître Thorn, en tout cas pas plus que toi tu es le mien...
-Je sais mais je n’ai appris que ça au cours de ma vie...lui répondit le dragon d’une voix empreinte de tristesse ». Puis Thorn le laissa à ses pensées et Murtagh poussa un profond soupir. Il avait l’impression qu’il ne serait jamais proche de Thorn comme Eragon l’était de sa dragonne Saphira ; parfois, même si il savait que c’était tout à fait absurde, le jeune homme désespérait et pensait qu’il était seul, que le dragon ne l’aimait pas vraiment et qu’il avait été contraint de l’accepter comme dragonnier. C’est sur cette réflexion qu’il pénétra dans la salle du trône où l’attendait un Galbatorix tout à fait impatient. « Ah tu es là, sale traître !rugit le roi ». Et sans prévenir, il se lança à l’assaut de l’esprit du jeune homme qui tenta de résister mais qui finit par s’avouer vaincu en laissant la terrible douleur s’insinuer dans son esprit. Puis le roi le libéra enfin. « Bon, je ne t’ai pas fait venir pour le simple plaisir de te torturer même si je t’avoue que cela me fait un bien fou, commença le roi d’une voix mielleuse que Murtagh détestait par-dessus tout, mais il s’avère que nous avons un léger problème :
Il y a peu de temps j’ai appris l’existence d’une jeune femme qui, selon mes informations, détiendrait un pouvoir considérable. Elle aurait, dit-on, autant de pouvoir qu’un dragonnier lui-même mais elle n’aurait pas de dragon. On appelle cette fille « la fille des étoiles ». Je ne savais pas dans combien de temps elle apparaîtrait mais il s’avère que c’est déjà fait. J’ai donc employé tout mon génie et mes immenses pouvoirs pour la retrouver et j’ai envoyé des hommes pour la capturer et me la ramener. Mais alors que je regardais le déroulement de la mission cette nuit, il s’est produit une chose à laquelle je ne m’attendais pas : la fille est parvenue à tuer tous mes soldats d’un coup en utilisant sa magie qui n’aurait pas du être déjà si développée. ».
Pendant ce temps Murtagh encaissait ce que le roi venait de dire. Et si il s’agissait de la si belle jeune femme qu’il avait vue en rêve pas plus tard que cette nuit ?
« -Qui est-elle plus précisément, finit-il par demander et pourquoi me dites vous cela ?
-Regarde, lui répondit simplement le roi ». Et il attrapa un récipient d’eau qui était posé à côté de lui et prononça la formule « Draumr kòpa (Par le regard du rêve) » et Murtagh pu voir le visage de la magnifique jeune femme aux cheveux blonds et aux yeux bleus étincelants qu’il avait vu dans son rêve. Soudain, il comprit ce que Galbatorix attendait de lui : il voulait qu’il lui ramène cette jeune femme. Non...Il ne le pouvait pas...Mais avait-il réellement le choix ?
«- Alors toi Murtagh, continua le roi avec une note de démence dans la voix, tu vas être un gentil dragonnier et tu vas me ramener cette fille...Jure le !
-Non, murmura Murtagh
-Jure le !ordonna Galbatorix ou sinon...
-Non, mais Murtagh avait baissé les yeux et ne regardait plus le roi en face ».
Alors le roi lança une attaque sur son esprit si terrible que le jeune homme ne put rien faire pour l’empêcher et s’effondra sur le sol en se tordant de douleur. Mais il savait pertinemment que ce n’était pas que son esprit à lui que ce monstre cherchait à atteindre. Et il parvint à ses fins : à travers la conscience de Murtagh il pénétra dans celle de Thorn, le dragon rouge et le jeune homme sentit sa moitié hurler de douleur.
« -Arrêtez, supplia le jeune homme à bout de nerfs
-JURE LE !! hurla Galbatorix. Jure que tu vas me ramener cette fille !
-Vel eïnradhin iet ai Shur’tugal. (Sur ma parole de dragonnier) finit par dire Murtagh, vaincu ».
Après cela, le roi le congédia sans un mot de plus après lui avoir indiqué qu’il ne disposait pas de durée précise pour ramener la fille mais qu’il devait d’abord la trouver, la capturer et la ramener le plus vite possible. Une fois sorti, Murtagh prit contact avec son dragon Thorn et lui expliqua la mission que lui avait donnée Galbatorix. Il ne put s’empêcher de lui dire qu’il ne voulait absolument pas nuire à cette jeune femme même si il ne la connaissait pas.
« -Je ne peux pas Thorn, tu comprends ?
-Oui jeune Maître mais nous n’avons pas le choix. Que pouvons-nous faire d’autre sinon obéir ?
-Je n’en sais rien Thorn...je n’en sais rien... ».

Quelque part, beaucoup plus loin, une jeune femme blessé à l’épaule courait à perdre haleine dans la forêt, à la recherche de son cheval qui avait été contraint de fuir et fuyant elle-même le lieu qui lui avait révélé pour la première fois la magie qui était en elle...
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Enelya
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:06

Chapitre 2 :
Depuis plus d’une heure, Eragon tournait et virait sur sa couche, ne parvenant plus à retrouver le sommeil. Il jeta un regard en direction de son cousin Roran qui dormait d’un sommeil agité ; sans doute ses rêves étaient-ils tournés vers sa fiancée Katrina, enlevée par les terribles Ra’zacs, ces créatures qui pouvaient de loin ressembler à des scarabées mais qui étaient de si redoutables combattants et qui avaient déjà ôté la vie à plusieurs personnes qu’Eragon aimait telles que Brom ou encore son oncle Garrow qui l’avait élevé comme son propre fils. En regardant son cousin dormir, les pensées d’Eragon furent ramenées au monde des rêves. Il ne pouvait abandonner le souvenir du rêve qui l’avait réveillé une heure plus tôt alors qu’il voyageait parmi le demi sommeil onirique qui était le sien depuis qu’il avait reçu le don des dragons lors de la célébration du Serment de Sang. Il avait beau y réfléchir, il ne comprenait pas pour quelle raison ce songe l’avait à ce point marqué. Il avait vu une merveilleuse jeune femme chevaucher pour échapper à des soldats de l’Empire et une fois que celle-ci fut prise et que tout espoir pour elle semblait perdu, elle avait réussi à s’enfuir en utilisant la magie. Mais à ce moment là, Eragon avait été pris d’une subite envie de la prévenir, de l’empêcher d’utiliser cette magie. Eragon était extrêmement troublé par ce rêve, sans connaître cette femme, il avait terriblement envie de la protéger... Ces pensées vagabondèrent un peu plus loin dans son subconscient et tout à coup, le jeune dragonnier fut submergé par une vague de désespoir : il réalisa soudain le poids de toutes les responsabilités qui pesaient sur ses épaules. L’image d’Elva, la petite fille qu’il avait voulu bénir mais qui, par sa faute, avait été investie du terrible pouvoir de devoir ressentir les émotions de chacun et de prévenir leurs malheurs, s’imposa à lui. Comment avait-il pu faire une chose pareille ? Il devait remédier à cela. Mais il ne savait pas exactement comment faire et c’est cela qu’il l’inquiétait le plus. Il songea ensuite à la promesse qu’il avait faite à son cousin Roran, celle de ramener Katrina vivante, mais pouvait-il vraiment la tenir ? Que se passerait-il si ils découvraient que la jeune femme avait succombé aux immondes tortures des Ra’zacs ? Il y avait également l’enterrement du roi Hrotgar, le grand roi des nains qui avait été assassiné sur le champ de bataille par Murtagh, le nouveau dragonnier. Il ne pourrait pas assister à son enterrement si il allait sauver Katrina mais il faisait désormais partie de la famille du défunt nain alors il allait de son devoir de lui rendre un dernier hommage. Comment réagiraient les nains si il ne s’y rendait pas ? Pourtant, il devait absolument prendre une décision très rapidement et la meilleure qui soit... Enfin, il pensa à Murtagh. Son frère...Comment était-ce possible ? Lui, le fils de Morzan...son frère... Il ne savait pas encore comment il devait le considérer. Murtagh était un traître : il avait trahi les Vardens mais il y avait été contraint et forcé. Eragon se demanda comment il aurait réagi si quelqu’un avait menacé sa dragonne Saphira comme Galbatorix l’avait fait avec Thorn, le dragon de Murtagh, ce qui avait contraint le jeune homme à lui jurer allégeance en ancien langage. Il avait beau haïr son frère pour sa trahison, il ne pouvait s’empêcher de l’aimer. Mais le fait de savoir que lui-même était le fils de Morzan l’emplissait d’horreur. Il se rappela pourtant la lueur dans le regard de son frère lorsque celui-ci l’avait à sa merci et qu’il pouvait le ramener à Galbatorix. Il y avait vu de l’amour fraternel, de la honte de soi et une farouche volonté à se lever un jour contre Galbatorix. Et Murtagh avait bravé son serment et l’avait laissé partir. C’était pour cette raison qu’Eragon continuait à croire en son frère et à vouloir le sauver de tout son être. Pourtant il était quasiment certain que c’était impossible et l’idée de devoir affronter son propre frère à mort le remplissait d’effroi. Eragon se sentit soudain si mal à l’aise qu’il fut pris d’une envie de sortir. Il se leva donc doucement pour ne pas réveiller son cousin qui avait déjà le sommeil plutôt léger. Tous ses muscles étaient endoloris par le combat de la veille et il se sentait encore vidé de la majeure partie de ses forces vu qu’il avait utilisé les dernières réserves qu’il avait en lui pour soigner les blessures de Saphira même si celle-ci s’y était farouchement opposée. Il sortit donc sur la pointe des pieds de la tente qu’il partageait avec son cousin. Dehors, une petite brise fraîche vint l’envelopper. Soudain, il sentit la conscience de sa dragonne s’éveiller :
« -Tu devrais dormir petit homme...lui conseilla gentiment Saphira
-Je n’y arrive pas ma belle, c’est sûrement à cause des récents évènements d’hier, soupira t-il
-Tu pensais à Murtagh c’est ça ? lui demanda t-elle
-Entre autre, répondit-il distraitement
-Tu sais Eragon, continua Saphira, tu n’es pas ton frère, ni ton père d’ailleurs, si Murtagh a choisi son camp, tu as aussi choisi le tien...
-Je ne peux pas me résoudre à croire que Murtagh nous a trahi, je veux dire qu’il fait vraiment cela par choix. J’ai cru voir dans ses yeux de la tristesse et de la détresse mais je n’en sais rien. Après tout, je ne connaissais pas vraiment Murtagh, peut être qu’il s’est toujours moqué de moi...dit le jeune dragonnier avec une note de désespoir dans la voix
-J’ai eu la même impression que toi petit homme. Ne te tracasse pas pour le moment...Viens là... » acheva la dragonne dans un murmure très doux en l’incitant à venir près d’elle.
Eragon s’approcha d’elle et plongea son regard dans celui de sa moitié, se retrouvant enveloppé par l’intense bleu qui colorait ses yeux. Il ne pouvait décrire le bien qu’un simple regard pouvait lui procurer. Mais ce n’était pas un simple regard... C’était celui de l’être qu’il aimait le plus au monde et qui le connaissait le mieux. Il ne remarqua même pas les petites larmes qui perlèrent au coin de ses yeux et qui glissèrent le long de ses joues. Mais Saphira, elle, le remarqua, approcha son aile et l’attira contre elle. A son contact, Eragon se sentit redevenir l’espace d’un instant le jeune fermier à peu près heureux qu’il était lorsqu’il venait de découvrir l’existence de sa dragonne alors que les ennuis n’avaient pas encore commencé. A l’abri de l’aile rassurante de son amie, il évacua toute la tension qui s’était emmagasinée en lui depuis les deux derniers jours. Puis le jeune homme s’assit à même le sol à côté de Saphira, prenant bien soin de ne pas regarder en direction du champ du bataille un peu plus loin et ensemble, ils regardèrent les étoiles....Il lui parlait de son rêve alors que le jour commençait à poindre quand soudain, un craquement se fit entendre. Il se retourna vivement, sa main se posa instinctivement à son côté cherchant son épée et il ressentit un petit pincement au cœur en se rappelant qu’il n’avait plus Za’roc. Mais il fut vite soulagé en constatant qu’il s’agissait seulement d’Angela.
« -Déjà debout Angela ? lui dit-il
-Et oui comme tu le vois, mes nuits sont courtes en ce moment, répondit-il avait un pauvre sourire qui trahissait assez bien son manque de sommeil. J’ai veillé Elva presque toute la nuit, poursuivit-elle, elle va très mal tu sais...
-Je le sais, l’attaque a du avoir des répercutions sur elle à la longue, dit-il de plus en plus mal à l’aise. Ecoute Angela, se lança t-il, je vais être franc avec toi : je suis terriblement désolé de ce que j’ai fait, je voudrais tellement y remédier, mais...je ne sais pas comment faire en fait...
-Et bien débrouille toi !! Assume un peu, tu es grand maintenant ! » dit la sorcière d’un ton cassant. Eragon baissa la tête, au fond de lui, il était d’accord avec elle-même si ce qu’elle avait dit était loin de le rassurer. Angela remarqua son trouble et se rendit compte qu’elle était allée un peu trop loin cette fois-ci :
« -Je te prie de m’excuser Eragon. Mais tu sais, j’ai veillé Elva de nombreuses nuits et je perds un peu le contrôle de mes nerfs. Je me suis attaché à elle, je dois le reconnaître et je n’ai jamais eu d’enfant alors j’ai souvent envie de m’occuper d’elle...
-Je comprend » murmura le jeune homme et un silence pesant s’imposa entre eux.
Soudain, Angela se sentit prise de l’envie de dire quelque chose en voyant le regard triste d’Eragon.
« -Tu penses à tes origines, n’est-ce pas Eragon ? demanda t-elle poliment en espérant lui faire comprendre qu’elle voulait simplement être gentille et non pas se mêler de ses affaires. Nasuada avait jugé bon de prévenir Angela sur l’ascendance d’Eragon mais lui avait fait jurer de n’en parler à personne d’autre que lui après avoir obtenu l’accord du jeune homme.
-Je ne préfère pas en parler, répondit-il beaucoup plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu
-Je...ne voulais pas...euh...me mêler de tes affaires, dit rapidement Angela
-Pardonne moi, je sais que tu ne voulais pas être impolie, et d’ailleurs tu ne l’as pas été, se radoucit Eragon. Et puis tu as raison, je pense réellement à mes origines. Je n’arrive pas à accepter...
-Eragon, on a déjà du te le dire mais tu n’es ni ton père, ni ton frère. Tu as sans doute eu à choisir entre le camp des Vardens et celui de Galbatorix et tu es ici à parler avec moi dans le camp des Vardens alors je vois bien que tu n’es pas mauvais comme ton père...et ton frère.
-Je sais bien mais ces révélations m’ont sacrément retourné, poursuivit Eragon
-CE N’EST PAS PARCE QUE TU AS UNE MAUVAISE FAMILLE QUE TU N’ES PAS RESPECTABLE GRAVE TOI BIEN CELA DANS LA TÊTE !!! s’énerva Angela en secouant Eragon comme un prunier
-Oui bien sur Angela...répondit prestement le jeune homme en se dégageant
-Tu vois quand tu veux, tu comprends, répondit la sorcière visiblement contente d’elle. Bon je dois retourner veiller sur Elva et n’oublie pas Eragon, tu es quelqu’un de tout à fait respectable et tu as fais de nombreuses choses qui sont toutes à ton honneur et ça ne l’oublie jamais !
-Merci Angela et euh...je te promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour venir en aide à Elva le plus rapidement possible
-Je sais, répondit la sorcière avec un léger sourire, qui t’as dit que je ne te faisais pas confiance ? ».
Sur ce, elle s’en alla sans même lui accorda un regard de plus. Le jour s’était à présent levé entièrement. Eragon allait retourner dans sa tente lorsqu’il sentit un esprit frôler sa conscience.
« -Alors, on ne me dit plus bonjour dragonnier, dit une voix qu’Eragon commençait à connaître plutôt bien
-Solembum !
-Gagné ! répondit le chat garou tout joyeux en s’approchant d’Eragon. Dis moi dragonnier, le temps de mettre à profit mes conseils ne serait-il pas venu ? ». Eragon tenta de se rappeler des conseils du chat garou mais en vain, c’était impossible.
« Tu sais, l’histoire de l’épée entre les racines de l’arbre Menoa et aussi celle de la crypte des âmes... »lui apprit Saphira. Bien sûr, Eragon se souvint enfin de la prédiction de Solembum lui disant de chercher entre les racines de l’arbre Menoa et aussi de celle lui disant que lorsqu’il sentirait qu’il n’aurait plus aucun espoir, il devrait se rendre au rocher de Korgan, prononcer son nom et ouvrir de ce fait la crypte des âmes.
« Bien sûr, c’est bien vrai, je devrais vraiment mettre à profit tes conseils Solembum, d’ailleurs, pourrais tu m’éclairer un peu sur ce que tu voulais dire réellement s’il te plaît ?
-Oh non dragonnier, tu dois trouver par toi-même » répondit-il et Eragon imagina qu’il avait un sourire mystérieux, si cela était possible pour un chat.
Soudain, Solembum se rapprocha de plus en plus de lui et la voix dans son esprit s’était faite changeante :
« Dragonnier en ce moment autour d’elle tout est noir,
Pourtant elle est porteuse d’un message d’espoir,
De sa survie et de sa puissante magie
Dépendront de nombreuses vies
Mais le Mal sans cesse la poursuivra
Et de ses choix l’issue finale dépendra.... ».
Eragon se rendit compte que Solembum venait de proférer une nouvelle prédiction. Il voulut lui demander des prédictions mais ce fut le moment que choisit Roran pour sortir de la tente :
« Eragon tu es là ? » demanda t-il d’une voix ensommeillée. Après lui avoir brièvement répondu, Eragon se retourna vers le chat garou pour lui demander des précisions sur sa prédiction mais celui-ci avait déjà filé...
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:06

Elle courut, courut à n’en plus finir. Elle ne s’était arrêtée qu’une fois lorsqu’elle fut sure de ne pas être poursuivie par les soldats. Tout son corps était endolori et elle ne sentait plus ses pieds. Elle s’accorda enfin un moment de répit et s’assis dans l’herbe. Elle prit enfin le temps de réaliser ce qu’il venait de se passer. Elle ne pouvait pas le croire...Qu’avait-elle fait ? Elle ne comprenait pas comment elle avait fait pour tuer tous ces soldats d’un seul coup et qu’elle était cette lumière blanche qui avait jailli tout autour d’elle. Elle se souvenait d’histoires que sa mère lui avait raconté lorsqu’elle était enfant et qu’elle passait ses soirées avec sa mère au coin du feu en écoutant ses fabuleuses histoires. Toutes ces histoires parlaient de magie et de dragonniers... Or, elle avait appris la venue d’un nouveau dragonnier prêt à combattre l’Empire. Elle haïssait l’Empire depuis que ses soldats l’avaient à jamais privée de son innocence d’enfant en assassinant sauvagement sa mère sous ses yeux impuissants alors qu’elle était la seule famille qui lui restait. Serait-ce de la magie ce qu’elle avait fait ? A cette idée, elle se recroquevilla sur elle-même et elle ne put retenir un flot de larmes de peur et de désespoir. Elle vida toutes les larmes de son corps puis finit par s’endormir. A son réveil, elle entendit des voix autour d’elle. Alarmée, elle se leva vivement et se retrouva nez à nez avec deux enfants qui ne devaient pas avoir atteint la dizaine d’années. Ils avaient l’air épuisés et apeurés et jetaient des regards partout autour d’eux.
« -Madame, pourquoi tu dormais ici ? demanda l’un d’entre eux visiblement le plus jeune
-Je...euh...je me suis perdue, murmura t-elle rassurée. Mais que faîtes-vous ici, à votre âge ? ».
Le plus jeune s’apprêta à répondre mais l’autre lui donna un coup de coude dans les côtes pour qu’il se taise. Elle vit les yeux de l’enfant se remplir de larmes.
« -Mais d’où venez-vous alors ?demanda t-elle doucement
-On...euh... »commença l’enfant mais il ne put finir sa phrase. Les mots s’entrechoquèrent dans sa bouche et il fondit en larme. Sans réfléchir, la jeune femme le prit dans ses bras et le berça tendrement. Le deuxième enfant plus réservé vint à son tour se blottir contre elle.
Au bout d’un moment, leurs larmes finirent par se tarir et le plus âgé lui expliqua :
« Notre village, Ellimel, vous savez, à côté de Mélian, et ben, il a été attaqué. Ma maman a dit que c’était par des Ra’zacs mais je ne sais pas exactement ce que c’est. Mais je sais qu’ils sont très méchants et tout le monde a été attaqué. Et ma maman a dit qu’on devait courir alors on a couru. Et puis on est là... » termina le petit garçon en tentant en vain de retenir ses larmes.
La jeune femme les consola encore quelques minutes puis un terrible cri strident déchira le ciel. La jeune femme se leva d’un bond, terrifiée. Les deux enfants étaient paniqués :
« C’est eux Madame, ils disaient qu’ils cherchaient une dame, c’est toi Madame ! Il faut partir ! ». La jeune femme ne savait quoi faire. Aussitôt, elle prit la main des deux enfants et commença à courir. Mais le plus vieux ne bougea pas et il y avait une intense lueur dans son regard. Il n’avait plus l’air d’avoir peur.
« -Tu dois partir Madame...On va courir dans la direction opposée à la tienne et ils nous suivront...
-Non...murmura la jeune femme, vous ne pouvez pas faire cela...
-Si on va le faire pour toi ! dit le plus jeune d’un air grave
-Non...continua t-elle en ne pouvant s’empêcher de retenir une nouvelle larme
-Tiens, dit le plus jeune en lui tendant une peluche représentant un oiseau, tu vas garder ma peluche avec toi pour la protéger. Et nous...
-Je ne vous laisserai pas faire ça...dit-elle bien qu’elle sache que c’était peine perdue
-Allez part Madame ! » dit le plus grand et il s’élança rapidement vers le cri. La jeune femme voulut les retenir, les protéger mais le regard déterminé que lui lança le plus jeune la cloua sur place. Elle finit par se décider à s’enfuir et à accepter la volonté des deux enfants, exemples du courage qui habitait encore de nombreux habitants de l’Alagaësia. Elle se remit à courir en serrant très fort contre elle la peluche du plus jeune lorsqu’au bout d’un moment, un autre cri parvint à ses oreilles. Cette fois-ci, il s’agissait d’un cri humain. Elle voulut rebrousser chemin mais le regard du plus jeune enfant s’imposa à nouveau à son esprit. Malgré l’horreur et le sentiment d’injustice qui l’habitait, elle reprit sa course folle pour sauver sa vie...
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:07

Chapitre 3 :
Eragon avait réfléchi toute la journée à la prédiction qu’avait faite Solembum. Cette personne porteuse d’un message d’espoir pouvait-elle être la femme qu’il avait vue en rêve la nuit dernière ? Il avait également beaucoup réfléchi aux autres prédictions de Solembum et se demandait si il était vraiment possible qu’une épée se cache entre les racines de l’arbre Menoa et où pouvait se trouver le fameux rocher où se trouvait la crypte des âmes. Saphira lui avait appris qu’il s’agissait du rocher Kuthian mais ni lui ni sa dragonne ne savait où il se situait. Il n’avait jamais vu ce nom nulle part pas même lors d’une de ces lectures auxquelles il aimait s’adonner le soir à Ellesméra.
« Eragon, je peux te parler... ». Cette demande avait été formulée par Roran qui paraissait inquiet. Eragon acquiesça et entra dans sa tente. Il se plaça face à son cousin, attendant que celui-ci parle. Au bout d’un moment, celui-ci se décida enfin :
« -Eragon, je voudrais que tu refasses ce que tu as fait hier soir...enfin si tu veux bien, demanda t-il timidement
-Ce que j’ai fait hier soir ? demanda le jeune dragonnier ; après tout il avait fait beaucoup de choses la veille au soir.
-Oui tu sais avec le bol d’eau...je voudrais voir si elle est encore...euh si elle va bien... ». Eragon comprit à quel point Roran était inquiet pour Katrina alors il prit un petit bol, le remplit d’eau et prononça la formule « Draumr Kòpa » (Par le regard du rêve). Aussitôt, l’image d’une jeune femme rousse apparut. Elle était enchaînée et adossée à une paroi de pierre. Elle paraissait épuisée et semblait parler à quelqu’un. En plus de la peur dans ses yeux, on pouvait y déceler une certaine nuance de colère. Katrina était éreintée et sans doute maltraitée par les Ra’zacs, mais elle était vivante...En apercevant sa fiancée à travers le miroir d’eau, Roran se sentit bouleversé. Il avait terriblement envie d’être auprès d’elle, de la protéger, de la consoler mais aussi de faire payer très cher à ces monstres ce qu’ils lui avaient fait subir. Eragon remarqua son trouble mais préféra garder le silence, craignant un peu la réaction de son cousin. Il stoppa sa magie et l’effet du sort se dissipa, laissant place à un simple bol rempli d’eau. Roran releva la tête et son regard luisait d’une intense lueur de détermination.
« -Quand partons-nous ?demanda Roran d’une voix qui ne laissait aucune place à un refus de partir de la part d’Eragon. Je veux dire, pour la sauver...
-Roran, il faut que tu comprennes que l’on ne peut pas partir comme ça, dans la minute qui suit...commença le jeune homme embarrassé. Il faut d’abord que je prévienne ma suzeraine, que je nous fasse préparer des vivres et nous récupérions un peu de la bataille...
-Mais oui je n’en doute pas et il faut également que nous nous rendions au Surda, que nous nous reposions pendant une semaine puis que tu vainques Galbatorix et puis on ira la chercher ! Et Katrina aura eu le temps de mourir ! dit Roran en criant presque
-Roran écoute...
-Non, TU m’écoutes Eragon ! Katrina a déjà eu le temps de mourir vingt fois ! Mais la vingt et unième fois, elle ne tiendra pas et nous, nous arriverons comme des fleurs après l’avoir laissée souffrir et elle sera morte ! Et cela, je ne le tolérerai pas... ». Roran n’avait pu s’empêcher de hurler ces dernières phrases même si il savait bien que son cousin avait raison. Il savait qu’il avait des obligations de dragonnier qui faisaient qu’il devait faire face à plusieurs responsabilités en même temps mais il n’arrivait pas à l’accepter. Les deux cousins se fixèrent plusieurs minutes, chacun essayant de déceler une faiblesse dans le regard de l’autre. Puis Eragon finit par capituler et dit :
« -Nous irons sauver Katrina, beaucoup plus vite que tu ne le crois. Je préviendrai ma suzeraine ; nous partirons demain dans l’après-midi.
-Soit » dit Roran d’un ton catégorique.
Eragon sortit de la tente et décida de se rendre immédiatement dans les appartements de Nasuada, mieux valait la prévenir tout de suite de son départ. Il avait accepté de se rendre dans le plus bref délai à Helgrind, le repère des Ra’zacs mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir un très mauvais pressentiment : Roran n’était pas prêt à affronter des créatures aussi puissantes que les Ra’zacs mais il ne tolérerait pas de rester à l’arrière tandis qu’Eragon irait porter secours à Katrina. Il arriva ainsi devant la tente qui avait été mise à la disposition de la chef des Vardens. L’entrée était gardée par un garde qui annonça la venue du jeune homme à Nasuada. Celle-ci le fit entrer et lorsque Eragon pénétra à l’intérieur, il remarqua que sa suzeraine avait les traits tirés. Sur une table proche de lui, il put voir de nombreuses cartes et autres papiers étalés sur toute sa surface. Nasuada n’avait pas dû beaucoup dormir ces temps-ci et n’avait certainement pas cessé de travailler. Elle lui adressa un pauvre sourire qui montra bien la fatigue et le trouble qui l’habitait en ce moment :
« -Alors Eragon, que me vaut le plaisir de ta visite ?
-Je suis venu t’annoncer quelque chose qui ne va peut être pas te plaire Nasuada, commença Eragon après s’être incliné devant elle
-Et quelle est cette fameuse chose ? demanda la jeune femme en fronçant les sourcils
-Je suis venu t’annoncer que demain après midi, je parts en direction d’Helgrind, le repaire des Ra’zacs. Ils ont enlevé Katrina, la fiancée de mon cousin, comme tu le sais déjà, et je lui ai promis que nous irions la chercher. Maintenant que la bataille est terminée, le délai ne peut être repoussé et je dois tenir parole. Si nous tardons à nous porter à son secours, je crains le pire pour elle, j’espère que tu me comprends...
-Eragon, je désapprouve totalement ton idée saugrenue de te rendre à Helgrind affronter ces terribles créatures...commença la jeune femme
-Nasuada...
-Cependant, poursuivit-elle en élevant la voix pour couvrir le début de nouvelle argumentation d’Eragon, je ne peux pas te retenir ici et pour moi aussi, une parole, c’est une parole. Va donc mais je t’en prie, tu es beaucoup plus important pour les Vardens et le reste des peuples libres que tu ne le crois alors prend garde à toi...Personne ici n’aimerait te perdre, je te dis cela en tant que chef des Vardens mais aussi en tant qu’amie... ». Le jeune dragonnier fut surpris que Nasuada se dévoile à ce point mais il apprécia le fait qu’elle s’attache à lui d’une part à cause de ce qu’il représentait pour la liberté des peuples mais aussi pour un fait plus personnel. Cela lui donnait l’impression d’être soutenu et d’avoir vraiment des personnes sur qui il pouvait compter
« -Eragon, j’aimerais également que tu me promettes, qu’une fois que vous aurez libéré Katrina et que tu auras mis ton cousin et sa fiancée en sécurité, que tu ne te lanceras pas à la recherche de Murtagh afin de le tuer...
-Pourquoi tu me demandes cela Nasuada ?
-Je...hésita t-elle, j’ai entendu d’après tes dires des nouvelles très peu rassurantes sur l’étendue de ses pouvoirs, j’ai peur qu’il soit trop fort et j’ai peur de ce qu’il pourrait te faire Eragon. Tu sais, lorsque nous étions à Farthen Dûr, j’aimais bien la compagnie de Murtagh car il ne me voyait pas comme « la fille d’Ajihad » et je le voyais comme un ami. Mais désormais, quand je pense à lui, je le vois vraiment comme un ennemi, je peux presque dire que je le hais pour sa trahison mais en même temps, j’ai peur de lui... ». Eragon sourit à Nasuada et lui promit qu’il affronterait Murtagh uniquement si celui-ci l’attaquait, même si il ne doutait pas qu’un jour il lui faille le combattre. La jeune femme lui rendit son sourire et sembla se détendre. Soudain, un soldat hors d’haleine pénétra dans la tente de sa suzeraine, salua les deux jeunes gens et leur dit, en même temps qu’il reprenait son souffle :
« Dame Nasuada, j’ai fait aussi vite que j’ai pu ! Je viens de la part de la sorcière Angela, elle m’a demandé de vous faire venir immédiatement : la petite Elva va très mal, il faut que vous veniez je vous en prie ». Eragon et Nasuada échangèrent un regard puis suivirent le soldat qui les conduisit jusqu’à la tente de la sorcière. Arrivés sur place, ils constatèrent qu’une importante agitation y régnait. Arya était déjà là et aidait Angela à éponger le front de la petite fille qui n’arrêtait pas de s’agiter. Elles ne parvenaient pas à la faire se calmer et l’enfant ne tenait pas en place. Elle essayait de se lever, pleurait, suppliait et semblait visiblement souffrir le martyr. Eragon s’approcha du lit de la petite fille, s’assit près d’elle et plongea son regard dans celui, fiévreux, de l’enfant. Celle-ci attrapa son visage dans ses petites mains tout en continuant de trembler. Eragon contacta sa dragonne Saphira :
« -Saphira, il faut que tu viennes près de la tente d’Angela : Elva va très mal, je crois que c’est le moment de réparer le préjudice que nous avions commis...
-J’arrive petit homme, rassemble tes forces, nous en aurons besoin... » répondit son amie.
Elva sembla vouloir dire quelque chose. Eragon rapprocha son visage du sien afin de mieux entendre ce qu’elle voulait dire :
« -J’ai mal, pleura t-elle. Je ne peux plus aider les gens, j’ai failli à ma mission
-Mais non Elva, tu ne méritais pas cette mission, je vais t’en délivrer, je te le promets, tenta-il de la rassurer mais il sentait ses entrailles se nouer sous l’effet de la peur de ne pas réussir.
-Tu as peur Eragon, je le sens...murmura l’enfant. Et tu es aussi très malheureux.
-Ne fais pas attention à ça, je t’en prie... »lui dit-il. Il entendit Saphira arriver près de la tente d’Angela aux cris que poussèrent certains Vardens. Il s’éloigna d’Elva mais celle-ci s’accrocha à son bras. « Ne me laisse pas » l’implora t-elle. Mais il la força à le lâcher et s’approcha de Saphira. Ensemble, ils décidèrent de la formule qu’Eragon emploierait et Eragon entra à nouveau sous la tente. Saphira, dont l’imposante taille ne permettait pas d’entrer, resta à l’extérieur mais passa sa tête à travers l’ouverture. Eragon s’approcha vivement d’Arya et lui demanda si leur phrase était correcte et si elle ne comportait pas de contre sens.
« -Non Eragon, ta phrase n’a pas d’erreur. Je t’en prie fait de ton mieux, lui dit la princesse en plongeant ses beaux yeux verts dans les siens comme pour lui redonner du courage
-Arya, j’ai peur...avoua le jeune homme
-Toi seul peux le faire Eragon et j’ai confiance en toi... ». Ses simples paroles lui redonnèrent le courage nécessaire pour s’approcher du lit de l’enfant. Son cœur battait à tout rompre. Et si il n’y arrivait pas... ? Ce n’était pas le moment de penser à ça ! Saphira mêla sa conscience à la sienne et ensemble ils prononcèrent en ancien langage :
« Par ces mots, Elva, je souhaite que tu ne souffres plus à cause de moi, que tu ne ressentes plus les souffrances et les émotions de chacun et que tu ne sois plus un bouclier contre les malheurs de tous. ». Aussitôt, il sentit ses forces l’abandonner de plus en plus vite et sentait Saphira lutter de toutes ses forces pour maintenir son dragonnier conscient. Eragon réalisa alors que ce sort pourrait très bien le tuer. Mais il ne pouvait plus reculer...Soudain, il perdit tout contact avec Saphira et perdit d’ailleurs aussi contact avec lui-même ! Il sentit sa conscience aspirée et pénétra contre sa volonté dans l’esprit d’Elva. Il fut aussitôt assailli par les souvenirs de centaines de souffrances qu’avait ressenti l’enfant. Ces souffrances, c’était lui qui les avait causées... Une terrible douleur s’immisça dans son esprit et il ne put retenir un cri de douleur. Bien qu’il ne soit plus réellement conscient, il sentit l’esprit d’Arya tenter de toucher le sien mais la repoussa. Il ne voulait pas qu’elle ressente ce qu’il était en train de ressentir. Puis la douleur sembla s’atténuer et il aperçut des brides de souvenirs qui appartenaient aux personnes dont Elva avait ressenti la douleur. A ce moment là, Eragon aperçut dans l’un d’eux le visage d’une femme qui devait avoir environ le double de son âge qui semblait le fixer même si il savait pertinemment que c’était Elva que la femme regardait lorsque le souvenir s’était gravé dans la mémoire de l’enfant. Eragon était certain de n’avoir jamais rencontré cette femme pourtant elle lui semblait étrangement familière. Elle avait des yeux d’un bleu foncé qu’il pensait avoir déjà vu sur quelqu’un d’autre et une belle chevelure châtain. Qui pouvait-elle être... ? Tout à coup, l’esprit d’Eragon s’éloigna de celui d’Elva et il réintégra son corps. Il était très faible. Il croisa le regard effrayé d’Elva puis se sentit perdre connaissance. Il tenta de lutter contre l’inconscience mais il finit par s’évanouir en constatant qu’Elva faisait de même....
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:07

Bien loin de cela, à Uru’baen, Murtagh s’apprêtait à partir pour remplir la mission que lui avait confiée Galbatorix. Il se fit rassembler un sac de provisions pour le voyage et s’apprêta à sortir. Bien que ce qu’il dut faire ne l’enchantait pas du tout, bien au contraire, Murtagh était heureux de pouvoir quitter le palais du roi et de se tenir éloigné, par la même occasion, du tyran. Il déambula dans les couloirs pour se rendre dans l’immense salle que Galbatorix avait fait construire pour permettre aux dragons d’avoir un endroit à eux. C’était là-bas que logeaient Thorn, partageant son repaire avec Shruikan, l’immense dragon noir de Galbatorix. Il passa devant la salle du trône, qui devait, à cette heure-ci, être vide depuis longtemps. Pourtant, quelle ne fut pas sa surprise d’entendre des voix à l’intérieur. Aussitôt, il prit un soin méticuleux à fermer le moindre recoin de son esprit afin de ne pas se faire prendre, puis s’approcha du mur et prononça : « Thverr stern un atra eka hòrna ! (Traverse la pierre et laisse moi entendre !) ». Sa magie traversa le mur et Murtagh put distinctement entendre ce qu’il se disait à l’intérieur. Il y avait deux personnes qui discutaient, dont le roi Galbatorix.
« -Les Vardens se doutent-ils de quelque chose, mon cher espion ? demanda le roi
-Non, monseigneur, aucun ne me soupçonne... Ils ne penseront jamais à moi si jamais l’idée d’un espion parmi eux venait à les effleurer...répondit une voix que Murtagh pensait avoir entendu peut être une fois lorsqu’il était à Farthen Dûr.
-Bien, bien, bien. De toute façon même si ils venaient à te démasquer, ils ne pourraient rien contre mon immuable supériorité, se gourmanda le roi
-Les Vardens projettent de retourner se terrer à Aberon, monseigneur
-Je sais cela, qu’est ce que tu crois ? »dit le roi avec une note de mépris dans la voix.
De l’autre côté du mur, Murtagh n’osait pas respirer de peur de perdre une miette de la conversation entre le roi et son mystérieux espion. De plus, il bouillonnait de rage contre l’espion : il avait été contraint de trahir les Vardens mais, au fond de lui, son cœur allait vers les Vardens où son frère Eragon risquait sa vie chaque jour. Il avait terriblement envie de tuer ce maudi espion pour le mal qu’il faisait.
« -Il y a cependant, votre altesse, une autre chose que j’ai apprise, continuait la voix
-Oh et bien parle, l’encouragea le roi
-Et bien, les habitants d’un village, Carvahall, ont rejoint les Vardens, vous n’êtes pas sans l’ignorer et lorsqu’ils ont atteint Teirm, ils ont été rejoints par un marchand du nom de Jeod. Et bien j’ai eu une petite conversation avec ce monsieur, disons les choses comme elles sont, je l’ai torturé, puis j’ai été contraint de le tuer et j’ai appris quelque chose de très intéressant mais qui, je le crois, ne sera pas tellement à votre goût.... ». Murtagh entendit l’espion divulguer ses informations à Galbatorix et il fut cloué sur place par l’importance de cette révélation ! Il n’entendit même pas le cri de rage que poussa le roi tant il était secoué par ce qu’il venait d’apprendre. Il finit par se reprendre et conclut qu’il en avait assez entendu. Il fallait qu’il parte d’ici et vite, si jamais Galbatorix apprenait qu’il savait, il serait mort avant le lever du jour. ..
Il arriva enfin dans la pièce, très spacieuse, réservée aux dragons, il trouva Thorn qui l’attendait, visiblement impatient lui aussi de quitter Uru’baen. Soudain, il sentit une voix grave entrer dans son esprit :
« Murtagh, approche toi...
-Thorn ? ». Mais il savait pertinemment que ce n’était pas Thorn. Il se retourna et comprit aussitôt d’où provenait cette voix. Shruikan, l’énorme dragon de Galbatorix, qui dormait lorsque le jeune homme était entré, s’était éveillé et le fixait de son œil noir. Murtagh s’approcha timidement et s’arrêta à quelques mètres du dragon. Celui-ci était vraiment impressionnant. Ses écailles noires luisaient et il paraissait vraiment beaucoup plus grand que Thorn. Ses crocs dépassaient de son énorme museau et un filet de fumée s’échappait de ses naseaux. Shruikan offrait une merveilleuse vision de la splendeur des dragons et procurait un sentiment de crainte mêlée de respect à Murtagh.
« -L’autre jour, lorsque Galbatorix a réussi à pénétrer dans l’esprit de ton dragon pour lui faire du mal à travers toi, j’ai moi-même pénétré dans son esprit...commença le dragon de sa voix extrêmement grave
-Je ne t’en veux pas tu sais, j’en veux qu'à ton maître, mais pas à toi Shruikan, hasarda Murtagh
-Cela m’importe peu, beaucoup me haïssent autant que mon maître alors j’en ai pris l’habitude. Ce n’est pas de cela que je voudrais te parler. Lorsque j’ai pénétré dans ton esprit à travers celui de Thorn, j’ai ressenti ton désespoir. Tu n’y crois plus Murtagh. Tu ne crois plus pouvoir être libéré de l’engagement que Galbatorix t’as forcé à faire. Pourtant, Murtagh, n’es pas lié à Galbatorix, tu lui as juste juré fidélité en ancien langage. Toi, tu ne peux pas briser l’ancien langage mais d’autres beaucoup plus puissants le peuvent.
-Tu penses à Eragon ? demanda le jeune homme
-Non, répondit le dragon, ton frère est bien loin d’être assez puissant mais la magie peut être contrée. Je ne sais pas comment mais sache que tu n’es pas seul. Tu n’es pas si seul...
-De quoi parles-tu ? lui demanda encore Murtagh qui était très troublé par le fait que Shruikan s’adresse à lui sans que Galbatorix le sache
-Tu as ton dragon. Thorn a éclot pour toi et contrairement à ce que tu sembles croire, Galbatorix ne peut contraindre les œufs à éclore. Il peut le faire mais uniquement pour lui et il ne s’en est pas privé. Regarde ce qu’il a fait de moi, ajouta le dragon avec une pointe de tristesse.
-Je...euh...te remercie pour ce que tu m’as dit, lui dit Murtagh, ne sachant quoi dire d’autre
-Murtagh, il existe un endroit qui pourrait t’aider... Galbatorix t’a donné une mission mais il ne t’a pas donné de durée précise pour lui ramener la fille. Cet endroit s’appelle la crypte des âmes, elle se trouve près du rocher de Kuthian mais je ne peux t’indiquer où il se trouve sans révéler notre conversation à mon maître. Si tu la trouves et qu’il t’est permis d’y entrer alors j’ai l’intime conviction que tu trouveras quelqu’un là-bas qui pourra t’aider à te libérer de tes serments. Mais il te faudra d’abord trouver cette crypte puis surmonter bien des dangers.
-Merci, merci de ton aide, souffla le jeune homme dont la voix trahissait une certaine émotion et une gratitude immense. Mais que se passera t-il si Galbatorix se rend compte que tu m’as parlé ?
-Ne t’inquiète pas, Galbatorix saura peut être que je t’ai parlé mais il ne saura jamais ce que nous nous sommes dit, le rassura Shruikan. Il lui arrive de me torturer mais si il se croit plus fort qu’un dragon, il se trompe
-Comment un dragonnier peut-il faire cela à son dragon ?!? s’indigna Murtagh
-Je ne l’aurais jamais choisi mais il m’y a contraint. Sache Murtagh que Galbatorix dirige peut être cet Empire en ce moment mais toutes les choses ont une fin, les bonnes comme les meilleurs...Maintenant tu dois partir, mon maître a bientôt terminé son entrevue avec son espion...
-Je suis désolé par avance si jamais tu dois souffrir à cause de moi, lui dit gentiment Murtagh
-Ne pense pas à ça, il arrivera un moment où je ne souffrirai plus. Soit ma vie s’achèvera, soit il arrivera une chose à laquelle personne ne s’attend. Je ne sais pas quoi mais je le sens... Maintenant, va...J’ai bien l’impression que j’aurais un jour quelque chose à te demander mais ce n’est pas encore le moment ; il faudrait d’abord que tu sois libéré de tes serments mais un jour viendra j’en suis sûr... ».
Sur ce, Shruikan se retira de l’esprit de Murtagh et reprit sa place initiale dans un coin sombre de la pièce. Il ferma les yeux et si Murtagh n’avait pas vu son flanc qui se soulevait doucement au rythme de sa respiration, il aurait pu croire que le dragon s’était endormi pour son dernier sommeil.
Le jeune dragonnier se retourna vers Thorn et pour la première fois de sa vie, il plongea son regard bleu foncé dans les yeux couleur de sang de son dragon Thorn. Il posa la main sur l’encolure de sa moitié et se laissa envelopper par son regard. N’y tenant plus, il lui apprit l’immense révélation qu’il avait apprise en écoutant la conversation de Galbatorix et de son espion. Le fait de parler à son dragon le soulagea énormément. Ensuite, il monta sur le dos de Thorn et ensemble, ils quittèrent la ville. Un peu plus tard, après avoir longuement discuté avec son ami, le jeune homme s’endormit sur le dos de son dragon qui continua à voler toute la nuit. Non, Murtagh n’était pas seul...
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:08

Chapitre 4 :
La jeune femme s’était enfuie depuis plusieurs minutes. Plusieurs fois, elle eut envie de se retourner mais elle jugea bon de continuer à courir, de toute façon elle ne pouvait plus rien pour les enfants...Pourtant, au bout d’un moment, n’y tenant plus, elle pivota et repartit dans la direction opposée. Elle arriva finalement à l’endroit où elle avait laissé les enfants. A cet endroit, le temps semblait s’être arrêté. Les choses semblaient s’être suspendues : plus rien ne bougeait, il n’y avait plus aucun bruit. La forêt entière, d’habitude si vivante, semblait à présent dénuée de toute forme de vie. La peur s’empara d’elle et elle sentit une boule se former au fond de sa gorge. Malgré sa peur, elle se força à avancer et tenta de suivre la piste des deux enfants. Soudain, un autre cri strident retentit. Prise de panique, elle ne put résister à l’envie de se cacher et se dissimula dans le buisson le plus proche. Pourtant rien ne se passa. Au bout d’un moment, certaine que tout danger était écarté, elle finit par sortir de sa cachette. Soudain, des pas se firent entendre et aussitôt, elle replongea sous le buisson. Elle prêta l’oreille et entendit clairement des sifflements qui lui firent froid dans le dos. Elle ne savait pas ce que cela pouvait être... Tout à coup, comme si ils sortaient de nulle part, les deux Ra’zacs surgirent de derrière les arbres. L’un d’eux se mit à humer l’air. La jeune femme comprit immédiatement d’où provenaient les sifflements et sa peur n’en fut qu’accentuée. Elle tremblait comme une feuille. Une interminable seconde elle crut que le Ra’zac le plus proche d’elle avait senti sa présence pourtant celui-ci ne fit rien pour s’approcher. Elle se sentit quelque peu soulagée tant elle avait craint d’être découverte. Finalement, les créatures échangèrent encore quelques sifflements, humèrent l’air une dernière fois puis s’éloignèrent. La jeune femme n’entendait plus aucun bruit, aucun sifflement et elle quitta avec précaution son abri de fortune. Elle allait si diriger vers l’endroit d’où étaient venus les Ra’zacs quand soudain, un craquement se fit entendre derrière elle. Elle se figea et son sang ne fit qu’un tour. L’idée de courir s’imposa à son esprit quand une voix immensément froide et effrayante retentit dans son dos :
« -Erialynn, nous te retrouvons enfin...Tu vois, si tu avais daigné te montrer avant, nous n’aurions pas eu à faire ssssssce que nous avons fait à ses pauvres enfants... ». Sa peur se transforma subitement en panique et elle sentit les larmes lui monter aux yeux lors de l’évocation du souvenir de ces pauvres petits enfants. Pourtant elle trouva la force de répondre :
« -Comment connaissez-vous mon nom ?
-Nous sssssavons bien plussss de choses que tu ne le pensesssss, répondit la voix du Ra’zac. Et maintenant, tu vas nous accompagner, « fille des étoiles »...
-Comment m’avez-vous appelée, demanda la jeune femme afin de gagner du temps
-Tu le sssssais très bien, tu connais ta magie et tu sais parfaitement qui tu es ; tu l’as déjà prouvé...
-Laissez-moi tranquille, dit-elle d’un ton presque suppliant. N’avez-vous pas eu votre dose de sang et de malheur pour la journée ? Je comprends lorsque vous me parlez de magie mais votre histoire de « fille des étoiles », je vous le jure, je ne vois pas du tout ce que c’est !
-Notre roi, Galbatorix, voudrais ssssss’entrenir avec toi...Il nous a d’abord chargé de nous occuper de toi et de te faire parler. Il n’a pas vraiment confiance en ssssson dragonnier... Nous obtiendront de toi ce que nous voulons, je te le promet... ».
Le Ra’zac s’était approché d’elle tandis que l’autre était resté en retrait afin, certainement, de prévenir toute fuite de sa part. Erialynn pouvait sentir le souffle de la créature dans sa nuque. Elle aurait tout donné pour ne pas vivre cet horrible moment. Soudain, une détermination sans faille sembla s’emparer d’elle. Si elle devait se retrouver aux mains des Ra’zacs, ce ne serait pas avant d’avoir livré bataille. D’un geste vif, elle tira son long poignard et s’éloigna du monstre en un bon. Elle se retrouva face à face avec les deux Ra’zacs et chacun d’eux tira une longue épée. Erialynn ne préféra pas imaginer qu’elle douleur elle ressentirait si elle était blessée par l’une de ses lames. Elle leva son poignard et esquissa une position de garde qu’elle avait apprise lorsque qu’on lui avait enseigné vaguement le maniement des armes. Soudain, elle ressentit une vive douleur dans son épaule et se rappela avec horreur la blessure que lui avait infligée l’un des soldats de Galbatorix lorsqu’elle les avait affronté la veille. Les Ra’zacs s’avancèrent vers elle, menaçants. Le premier porta un coup très violent vers elle mais la jeune femme fit un bond de côté, esquivant la lame de justesse. Elle porta elle aussi une attaque à la créature mais celle-ci para sans grande difficulté. Les attaques du Ra’zacs se firent plus accélérées et Erialynn ne pouvait plus que parer et tenter d’esquiver. Mais l’épuisement se fit rapidement ressentir alors que la violence des coups portés par les créatures ne cessait de redoubler. « La magie... » lui souffla une petite voix dans sa tête. Non...Elle avait terriblement peur de la puissance qui sommeillait en elle et ne voulait à aucun pris utiliser ses pouvoirs magiques. D’ailleurs, elle ne savait pas quels mots employer cette fois-ci. Mais avait-elle vraiment le choix si elle ne voulait pas être capturée par ces monstres. Alors qu’elle continuait à parer tant bien que mal les coups qui pleuvaient sur elle, elle tenta de se concentrer et chercha les mots qui pourraient, selon elle, convenir. Mais elle ne parvenait pas à rassembler ses idées tant la peur était présente en elle et tant elle était déconcentrée par le combat. Le Ra’zac rassembla sa force et frappa directement sur la lame du poignard de la jeune femme avec une telle violence que celle-ci ne put que lâcher son poignard. En une fraction de seconde, la jeune femme se retrouva désarmée face à l’une des créatures qui pointait désormais son épée contre sa gorge. Sa peur était terrible pourtant, un sentiment de calme profond s’empara d’elle subitement. Elle semblait parfaitement sereine et des mots se formèrent dans sa bouche. Ne sachant pas ce qui allait se passer, elle ferma les yeux et prononça :
« Skölir eka ! (Protège-moi !) ». Tout à coup, tout son corps fut enveloppé d’une vive lumière blanche et ses forces diminuèrent à vue d’œil. Surpris par cette apparition, les Ra’zacs reculèrent puis reprirent très rapidement leurs esprits. Le deuxième Ra’zac, qui n’avait pas pris part au combat, s’avança à son tour. Les deux créatures entreprirent de briser cette enveloppe de lumière qui protégeait la jeune femme. Pour cela, ils frappèrent de toutes leurs forces contre la paroi lumineuse mais rien ne se produisit, la jeune femme était en sécurité...du moins pour le moment. Au contact de la lame des Ra’zacs contre la paroi de lumière, Erialynn comprit qu’elle devait à tout prix maintenir cette lueur mais elle se sentait faiblir de plus en plus. Elle allait lâcher mais se rendit compte qu’elle ne le pouvait pas tant que les Ra’zacs ne seraient pas partis ou tant qu’elle n’aurait pas utilisé toutes ses forces. C’est à ce moment là qu’une pensée s’insinua dans son esprit : et si la magie consumait les forces jusqu’à la mort ? Mais elle ne pouvait plus reculer et une mort certaine l’attendait certainement aussi si elle était prise par ces immondes bêtes. Elle ferma les yeux et se concentra uniquement sur le fait de maintenir la paroi de lumière. Elle tenta de rassembler et de concentrer ses forces tandis que les Ra’zacs frappaient de plus belle sans pour autant fournir de résultats. Erialynn n’avait presque plus de force, de fines gouttes de sueur perlaient à son front et elle luttait au-delà d’elle-même afin de ne pas sombrer dans l’inconscience. Elle n’entendit que très peu le cri strident qui retentit dans une clairière très proche. Elle ne vit pas les Ra’zacs stopper leurs folles attaques, lui lancer « Nous nous reverrons sssssois en sûre ! » puis tourner les talons et si diriger vers le cri. Elle ne vit pas non plus l’énorme créature ailée qui s’éleva dans le ciel et disparut à l’horizon. Puis finalement, la barrière magique faiblit petit à petit pour disparaître définitivement. Lorsque la magie se dissipa, la jeune femme tomba à genoux, épuisée. Sa tête lui tournait et elle ne parvenait pas à se mettre debout. Elle allait s’évanouir mais ne le voulait pas. Soudain, dans un cri de désespoir, elle appela le plus fidèle ami qu’elle avait eu au cours de sa vie : « Aiedail ! ». Sa tête la faisait atrocement souffrir et elle sentait les premiers effets de l’inconscience arriver quand soudain, un hennissement retentit. Elle fit un effort surhumain pour lever les yeux et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle aperçut son cheval, Aiedail qui s’approcher d’elle. L’animal s’abaissa et elle put enfouir sa tête dans sa douce crinière noire. Des larmes de gratitude, de soulagement et de bonheur commencèrent à couler sur son visage. Elle rassembla ses dernières forces et parvint à se hisser sur le dos de sa monture. Le cheval, aussitôt, s’ébranla et entraîna sa cavalière à l’abri de ce lieu de terreur. La jeune femme, soulagée, ne tenta plus de repousser la fatigue et l’évanouissement. Elle sentit ses yeux se fermer lentement et sombra dans l’inconscience...
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Enelya
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:09

Eragon s’agita dans son sommeil puis finit par ouvrir les yeux. Il regarda autour de lui et constata qu’il se trouvait allongé sur sa couche, sous la tente qu’il partageait avec son cousin, alors qu’il ne se souvenait pas y être entré. Alors tout lui revint en mémoire : Elva, la formule, son était d’affaiblissement et sa plongée dans l’esprit de la petite fille. Un détail attira son attention : il s’agissait de l’image de la femme d’âge mur à la chevelure châtain et aux envoûtants yeux bleus foncés qu’Eragon avait entraperçut dans l’un des souvenirs d’Elva. Il savait que c’était tout à fait impossible mais il avait l’impression de connaître cette femme. Mais il se rappela également qu’il devait partir dans l’après midi même avec son cousin pour délivrer Katrina des griffes de immondes Ra’zacs. Il ne pouvait donc pas traîner au lit... Il tenta de se lever mais la tête lui tournait et il fut contraint de rester assit un moment. Aussitôt, une conscience s’immisça dans son esprit et il reconnut immédiatement sa dragonne Saphira.
« -Eragon, tu es enfin réveillé ! s’exclama la dragonne
-Bonjour Saphira, répondit le jeune homme, Elva va bien ?
-Je n’en sais rien petit homme, vous vous êtes évanouis tous les deux puis on t’a porté à ta couche et je suis restée ici à veiller sur toi. Je me suis inquiétée !
-Je sais, j’en suis désolé. Mais il fallait que nous fassions quelque chose pour Elva...
-Je ne sais pas ce qu’il en est pour elle, mais nous avons agi honorablement, je pense, dit Saphira
-En plus j’avais les forces de ma si puissante dragonne pour m’aider, la gourmanda t-il avec un sourire
-Bien sûr, approuva Saphira ravie. Que ferais-tu sans moi ? ». Puis les deux amis redevinrent sérieux et discutèrent de la marche à suivre pour se rendre à Helgrind. Il leur faudrait trois jours pour atteindre Dras-Leona puis le repaire des Ra’zacs. Eragon fit part à Saphira de ses craintes quant à la possible faiblesse de Roran si il devait combattre l’un de ces horribles créatures. Saphira approuva mais ne put s’empêcher de lui dire que Roran n’accepterait jamais de rester à l’arrière. Et il savait parfaitement qu’elle avait raison. Il lui parla également de la personne qu’il avait vue dans le souvenir d’Elva et la dragonne fut très intéressée : elle aussi, face à la curiosité de son dragonnier, mourrait d’envie de savoir de qui il s’agissait. Eragon décida d’aller rendre visite à Elva sur le champ. Il craignait qu’il ne soit arrivé quelque chose à l’enfant. Il sortit donc de sa tente, accompagné de Saphira qui trottinait derrière lui en essayant de renverser le moins de choses possibles avec sa queue. En chemin, Eragon était perdu dans ses pensées et fixait le sol. Si bien qu’il ne vit pas l’homme qui arrivait en face et le bouscula. Il fit aussitôt volte face, prêt à prononcer des excuses mais la voix de l’homme l’arrêta :
« -Ah Eragon, c’est justement toi que je cherchais ! s’exclama une voix bourrue
-Horst ! s’écria Eragon très heureux de pouvoir encore parler avec l’ancien forgeron de Carvahall
-Viens, viens, j’ai une grande nouvelle à t’annoncer... »dit-il en l’entraînant à sa suite.
Eragon le suivit et Horst le mena à une tente installée un peu en retrait des tentes Vardens. Il entra puis Eragon le suivit. A l’intérieur, le jeune dragonnier reconnut avec un extrême sentiment de joie toute la famille d’Eragon mais surtout Elain qui était allongée sur une couche qui avait été aménagée particulièrement pour son état de femme enceinte afin qu’elle soit tout à fait à l’aise. Celle-ci caressait son ventre déjà bien arrondi.
« -Eragon, comme je suis heureuse de te revoir, s’exclama t-elle avec un sourire radieux
-Elain ! Comment se porte son bébé ? demanda Eragon en s’asseyant près d’elle après que celle-ci l’eut invité à le faire
-Il va plutôt bien même si il m’empêche de dormir la nuit...répondit-elle avec un sourire fatigué. D’ailleurs, c’est pour te parler de lui que je t’ai fait venir...
-Ah oui ? demanda Eragon qui avait peur qu’elle ne lui demande de bénir son enfant après sa naissance
-Oui, commença t-elle, je crois que personne ne t’a dit à quel point nous, les habitants de Carvahall étions fiers de ce que tu avais accompli. Tu es parti de chez nous alors que tu n’étais qu’un enfant malheureux et nous te retrouvons ici en fier dragonnier qui a fait gagner une importante bataille aux rebelles Vardens. Je suis si fière de ce que tu es devenu et je pense vraiment que Garrow l’aurait été lui aussi. ».
A ces mots, Eragon ne put réprimer une pointe de tristesse et de colère vis-à-vis des Ra’zacs qui avaient assassiné son oncle.
« -C’est pour cette raison, poursuivit Elain, que je voudrais, si mon enfant est un garçon, lui donner ton prénom...
-Tu voudrais vraiment faire cela ? demanda Eragon très ému par cette marque de gentillesse. C’est bien trop d’honneur pour moi, Elain, mais si telle est ta volonté, j’en serais ravi et très fier
-Et si c’est une fille, continua la future mère, je voudrais lui donner un prénom qui ait un rapport avec toi également. Je voudrais la nommer Séléna comme ta défunte mère, même si je ne l’ai que très peu connue. Je me souviens de sa gentillesse et de ses beaux yeux bleus dont tu n’as malheureusement pas hérité. Elle avait été très gentille avec moi une fois et je pense que donner son prénom à ma fille serait une bonne façon de la remercier et de te remercier toi par la même occasion. ».
Eragon était très ému par tout ce que venait de lui dire Elain. Il discuta encore un peu avec la famille de Horst puis fut contraint de partir, à regrets. Il les salua, leur promit de revenir les voir souvent une fois que ces « missions » seraient accomplies puis sortit de la tente. Il se dirigea d’un pas vif vers celle d’Angela afin de prendre des nouvelles d’Elva tout en confiant sa joie à Saphira à propos de ce que lui avait dit Elain. Arrivé sur place, il trouva la tente d’Angela étrangement sombre. Après un instant d’hésitation, il se décida à entrer et Saphira passa sa tête dans l’ouverture de la tente afin de voir ce qui allait se produire. Eragon trouva la sorcière endormie sur le corps de la petite fille qui semblait inconsciente. Le dragonnier put constater à la faible lueur que les joues d’Angela semblaient porter les sillons qu’auraient pu laisser des larmes. Elva avait-elle supporté le sortilège ? Eragon sentit de la tristesse et de la peur nouer ses entrailles avant même de s’approcher un peu plus du lit de l’enfant. Sans y prendre garde, le jeune homme effleura de petit vase qui se trouvait non loin de la sorcière, ce qui produisit un petit bruit. Ce bruit eut pour effet de réveiller la sorcière qui sursauta, se leva d’un bond et tira un petit couteau de sa ceinture, prête à faire face à un potentiel agresseur.
« -Calme toi Angela, ce n’est que moi, murmura Eragon
-Ah oui toi...répondit la sorcière d’un ton sec.
-Comment va Elva ? s’enquit Eragon avec une pointe d’appréhension
-Je n’en sais rien, répondit piteusement Angela, elle ne s’est pas réveillée depuis hier ? J’espère que tu n’as pas aggravé sa situation Eragon...
-Je l’espère aussi », répondit le jeune dragonnier dans un murmure presque imperceptible.
Il s’approcha ensuite du lit de la petite et constata avec soulagement que l’enfant respirait. « C’est déjà une bonne chose », pensa t-il. Il posa sa main sur le front de la petite fille et au bout d’un moment, celle-ci s’agita dans son sommeil. Elle semblait faire un cauchemar. Eragon lui caressa les cheveux pour la rassurer et l’enfant finit par ouvrir les yeux. Aussitôt, il remarqua que ses yeux n’avaient plus la même leur qu’avant. Elva ressemblait désormais à une petite fille à part entière et avait perdu son air d’adulte.
« -Eragon ? demanda l’enfant d’un air incertain
-Oui c’est bien moi, ne t’inquiète pas, tout va bien...la rassura t-il
-Je ne sens plus le mal, je n’ai plus mal... », bafouilla t-elle.
Puis sans prévenir, la petite fille fondit en larmes. Instinctivement, Eragon la serra contre lui et entreprit de la consoler. Enfin, Elva se calma et plongea ses petits yeux dans ceux d’Eragon.
« -Merci, souffla t-elle d’une petite voix.
-C’est normal Elva, répondit le dragonnier. Elva, il faut que je te demande quelque chose...
-Quoi ?
-Je ne sais pas si tu te souviens des personnes dont tu ressentais les émotions. Hier, quand je t’ai...euh...soignée, j’ai aperçut dans ton esprit une dame. Elle avait des cheveux très longs, de la même couleur que moi quasiment et des yeux bleus foncés. Est-ce que tu te rappelles qui est cette femme ? ».
La petite sembla fouiller dans sa mémoire s’apprêta à répondre lorsque Angela lui coupa la parole.
« Comment oses-tu déranger Elva maintenant avec ces choses-là alors qu’elle vient tout juste de se réveiller ! Elle soit se reposer ! », s’exclama t-elle avec véhémence. Sur ce, elle poussa Eragon dehors et le pria de revenir plus tard. Eragon se retourna un court instant et entendit Elva qui lui disait : « Va donc demander au marchand Jeod, il n’est pas venu qu’une seule fois au Surda et il sait lui... ». Angela laissa Eragon à l’entrée de sa tente et retourna s’occuper d’Elva. Eragon tournait et retournait la révélation de la petite fille et décida de rendre visite à Jeod dans sa tente. Il chercha à trouver le marchand quand soudain, un cri retentit à l’extrémité des tentes. Eragon ne réfléchit pas et courut en direction du cri. Il arriva sur les lieux et trouva un attroupement autour de quelque chose. Il se fraya un chemin et reconnut Nasuada qui était penchée sur ce qui semblait être un corps. A côté d’elle, en larmes, il reconnut Helen, l’épouse de Jeod. Nasuada se releva et il reconnut aussitôt le corps de Jeod, le marchand. La vue de son corps, mutilé, comme si il avait été torturé, le remplit d’effroi. A côté de lui, Helen expliquait qu’elle n’avait pas revu son mari dès qu’ils avaient commencé à montrer les tentes et qu’ils s’étaient disputés assez violemment. Elle avait pensé qu’il faisait la tête et qu’il partageait une tente avec l’un des habitants de Carvahall. Mais visiblement, elle s’était trompée...
« -Où est Jörmundur ?demanda Nasuada à l’assemblée. Il faut qu’il voie cela...
-Madame, Jörmundur est à Uru’baen, il est parti un peu après la bataille, vous l’avez envoyé vous-même pour remplir une mission avec un groupe de soldats entraînés par Frédérick, le maître d’armes qui l’a lui-même accompagné.
-Ah oui, c’est bien vrai », se souvint Nasuada.
Le reste de la matinée se déroula en spéculations sur la mort de Jeod dans le camp des Vardens puis vint le moment où Eragon et Roran durent quitter le camp. Après avoir présenté leurs au revoirs à Nasuada, aux habitants de Carvahall, et à Arya (qui promit à Eragon d’aller parler à Orik qui était extrêmement fâché contre Eragon qui ne pourrait pas assister à l’enterrement de son oncle). Eragon et Roran montèrent sur Saphira qui décolla, les entraînant vers leur destin...
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:09

Murtagh et Thorn avaient volé un jour et une nuit sans interruption. Murtagh se sentait revivre : il avait longuement discuté avec Thorn et semblait désormais très proche de son dragon. De plus, le fait de sentir l’air frais lui ébouriffer les cheveux lui procurait un étrange sentiment de liberté. Cependant, il était également assez angoissé à l’idée de ce qu’il pourrait se passer si Galbatorix découvrait la discussion qu’il avait eue avec Shruikan et des représailles que le tyran pouvait faire subir à son dragon. De plus, il devait trouver cette crypte des âmes au plus vite : si ce qu’il avait entendu alors qu’il avait écouté secrètement la conversation du roi et de son espion s’avérait être la vérité, Murtagh se devait d’essayer de retrouver sa liberté au plus vite afin de combattre dans les rangs contre le roi. Il avait aussi quelqu’un à protéger et c’était cette révélation là qui l’avait le plus ébranlé. Dans ses rêves les plus fous, il n’avait jamais osé imaginer cela. Mais il ne pouvait pas penser à cela pour le moment. Il devait trouver la crypte. Mais il ne savait pas comment faire et ne pouvait demander à qui que se soit car personne n’accepterait d’aider le dragonnier qui servait Galbatorix à moins de servir le roi. Thorn commençait à ressentir les effets de la fatigue après cette longue période de vol et Murtagh décida qu’il valait mieux qu’ils s’arrêtent avant que son dragon soit trop épuisé. Ils s’arrêtèrent dans une clairière alors que la nuit commençait à tomber. Thorn laissa son dragonnier seul pour aller chasser et Murtagh en profita pour réfléchir un peu à sa situation. Alors qu’il était plongé dans ses pensées, le jeune homme fut surpris par un craquement derrière lui. Aussitôt, il fit volte-face et porta la main à son côté pour se saisir de Zar’roc. Il découvrit devant lui un vieil homme qui avançait, courbé, la tête baissée, dans sa direction mais qui ne semblait pourtant pas le voir. Le jeune homme fit un pas en arrière, méfiant. Le vieil homme continuait à avancer vers lui, visiblement il ne l’avait pas remarqué. Puis l’homme manqua de l’heurter alors Murtagh le héla :
« Hé, arrêtez vous monsieur ! Je ne sais pas si vous me voyez ou non mais je suis devant vous, vous allez me heurter ». L’homme ne s’attendant visiblement pas à trouver quelqu’un ici sursauta vivement et tomba à la renverse en gémissant légèrement. Murtagh se précipita tout de suite pour l’aider à se releva et lorsque le vieillard prit appui sur son bras, le jeune homme remarqua ses yeux complètement blancs et comprit donc qu’il était aveugle. Il aida donc le vieil homme à se remettre debout et présenta aussitôt ses excuses :
« -Je suis navré monsieur si je vous ai effrayé, je ne voulais pas.
-Ce n’est rien jeune dragonnier...
-Co-comment savez-vous que je suis dragonnier ? balbutia Murtagh très surpris
-Je l’ai senti au contact de ta main, rien de plus. Si je peux me permettre, si j’étais toi, je cacherais ma Gedwëy ignasia...dit-il
-Euh, oui je le ferai...dit Murtagh un peu honteux de lui-même
-Maintenant, dragonnier, dit moi ton nom...
-Je suis Murtagh...
-Ah oui, le fameux dragonnier qui est au service de Galbatorix, je vois... Le fils de Morzan...dit le vieil homme plutôt pour lui-même que pour le jeune homme
-J’ignore comment vous connaissez autant de choses sur moi mais je n’aime pas cela du tout, rétorqua Murtagh en détachant son bras de l’étreinte du vieil homme qui ne l’avait toujours pas lâché.
-Ne t’énerve pas, mon jeune ami, je ne cherche pas à te nuire, d’ailleurs je n’avais même pas prévu que tu sois là. Mais maintenant que tu es là, que dirais-tu de venir prendre une petite collation chez moi, c’est tout prêt... ». Murtagh réfléchi un instant puis contacta Thorn qui était en train de chasser. Il lui expliqua rapidement sa situation puis son dragon lui dit d’accepter l’invitation. Après tout, que pouvait-il craindre d’un vieil homme ? Cependant, son dragon terminerait rapidement sa chasse pour aller rejoindre son dragonnier au plus vite. Murtagh suivit donc le vieil homme qui l’entraîna sous le couvert des bois. Après quelques minutes de marche où Murtagh n’osait rompre le silence qui s’était installé entre eux, ils arrivèrent devant une petite maisonnée toute en bois. Lorsqu’il y entra, le jeune homme constata qu’elle était encore plus petite une fois à l’intérieur qu’elle le paraissait de l’extérieur. Il s’installa près de l’unique table après avoir essuyé un refus de la part du vieil homme lorsqu’il lui avait proposé de l’aide. Celui-ci lui apporta bientôt un peu d’eau et quelques gâteaux qu’il devait avoir confectionné lui-même en s’excusant de ne pas pouvoir proposer plus de choses à un dragonnier. Murtagh mangea en gardant le silence, il y avait quelque chose en ce vieil homme qui ne lui inspirait pas confiance. Soudain, son regard fut attiré par une étrange bassine posée dans un coin de la petite pièce. Il ne put s’empêcher de questionner le vieil homme à ce sujet.
« -Vous ne m’avez pas dit votre nom, monsieur...commença Murtagh afin d’entamer la conversation.
-Hum, oui c’est vrai, répondit le vieillard, je suis Eldraïn.
-Bien...euh Eldraïn, puis-je vous demander ce qu’est la bassine que je vois là-bas dans le coin de cette pièce...
-Et bien, cette « bassine », comme tu dis, est la seule chose qui me permet de voir...expliqua t-il. Je peux y voir des choses que l’on ne verrait pas avec des yeux que l’on dirait normaux et je peux savoir bien plus de choses encore.
-Ah oui ? demanda Murtagh, intéressé. Quel genre de choses ?
-L’avenir, jeune homme, l’avenir, lui apprit le vieille homme d’un air mystérieux. Il suffit que le miroir accepte de s’ouvrir à qui regarde dedans et l’on peut y voir beaucoup de choses.
-Pourrais-je essayer ? se lança Murtagh, presque certain que le vieil homme refuserait.
- Tu le peux mais je ne suis pas certain que le miroir accepte de s’ouvrir pour toi. ».
Murtagh fut surpris de la réponse du vieil homme mais se reprit très vite, se leva et s’approcha du miroir. Le vieil homme lui expliqua qu’il devait se pencher vers le miroir et lui ouvrir son esprit, ce que fit le jeune homme. Au début, il ne se passa rien et Murtagh allait refermer son esprit et s’éloigner lorsqu’il sentit une présence dans sa conscience. Cette présence ne semblait pas vivante mais pourtant dotée d’une grande puissance. Elle sembla regarder à travers l’esprit de Murtagh puis une voix métallique s’adressa à lui :
« -Bienvenue dragonnier. J’accepte de répondre à tes questions mais avant tout je voudrais te montrer quelque chose...
-Je... ». Mais le miroir ne laissa pas à Murtagh le temps de terminer sa phrase et sa surface se troubla. Aussitôt, le jeune homme se vit, de dos, la tête plongée au dessus du miroir. Ce qu’il vit ensuite le stupéfia. Le vieil homme s’avançait vers lui et se plaçait derrière lui. Il voulut se retourner mais le miroir l’en empêchait. Il continua donc à regarder, rempli d’horreur. Le vieil homme marmonna quelque chose et son visage changea. Une lueur de jeunesse sembla illuminer ses yeux puis ses traits s’affinèrent de plus en plus, laissant place à un jeune homme du même âge à peu près que le jeune dragonnier. La version jeune d’Eldraïn s’approcha encore plus de lui et Murtagh le vit à travers le miroir poser les mains sur ses épaules. Il ne sentait plus rien mais pouvait voir tout ce qu’il se passait dans la pièce à travers la vision que lui montrait le miroir. Aussitôt, Murtagh se sentit aspiré de toute sa force et put voir que son visage, dans le miroir, commençait à devenir vieux. Eldraïn lui aspirait toute sa jeunesse. Pris de panique, Murtagh tenta de se libérer mais le miroir le paralysait. Dans une tentative désespérée, il hurla dans sa tête : « Thorn ! ». Mais le dragon ne répondit pas. Dehors, Thorn, après avoir ressenti la détresse de son dragonnier et tenté de casser la maison, s’était heurté à un puissant mur de protection et se tordait de douleur sur le sol. Murtagh sentit alors une voix stridente dans sa tête, lui procurant une douleur intense. Il s’efforça de ne pas hurler et de se libérer mais il se trouvait impuissant face à ces ennemis si redoutables qu’étaient le miroir et Eldraïn. Alors, il songea que se laisser aller serait sans doute la meilleure des solutions pour moins ressentir la souffrance. Il tenta de se calmer mais la douleur était trop intense et le fait de voir Eldraïn le priver de ses forces et de sa jeunesse, jusqu’à la mort sans doute le remplissait d’effroi. Soudain, une douleur plus terrible encore lui vrilla la tête : il ressentait la douleur de son dragon comme son dragon ressentait la sienne...

Beaucoup plus loin, Erialynn chevauchait sur le dos d’Aiedail. Elle avait reprit des forces et était très heureuse d’avoir enfin retrouvé son cheval bien qu’une boule se formât toujours dans sa gorge à chaque fois qu’elle pensait aux enfants qui étaient morts pour elle. Soudain, elle sentit une conscience qui semblait venir de très loin frôler la sienne. Il lui sembla que cette souffrance souffrait le martyr et elle se sentit obligée d’y pénétrer. Elle entra dans une conscience où régnait le chaos et entreprit immédiatement de soulager cette douleur qui envahissait l’autre personne. Elle laissa sa magie s’emparer d’elle car elle savait que si elle la forçait à venir, la magie ne viendrait pas. Elle prononça alors dans sa tête les mots qui lui venaient à l’esprit : « Zar’roc blöthr (souffrance, cesse ». Elle sentit aussitôt que la conscience dans laquelle elle était entrée se calmait instantanément. Elle prononça ensuite : « Gànga fram (recule) » et ses forces diminuèrent à vue d’œil. Elle dut s’accrocher pour ne pas tomber de cheval. Puis, elle sentit que la conscience dans laquelle elle était entrée se libérait et demanda aussitôt :
« -Qui es-tu ?
-Murtagh, souffla une voix masculine. J’ignore qui tu es mais tu m’as sauvé la vie, je ne pourrais jamais assez te remercier.
-Je suis Erialynn, on m’appelle « la fille des étoiles » mais je ne sais pas ce que c’est. Où es-tu ?
-Je ne puis te répondre pour le moment, je suis en grand danger. ». Et Erialynn se sentit repoussée par la conscience du mystérieux jeune homme. Elle était très fatiguée et décida de s’arrêter pour se reposer, ses pensées ne quittant pas la voix de ce jeune homme qu’elle avait entendu dans sa tête.

Murtagh venait d’être libéré par une mystérieuse femme qui venait de lui apprendre qu’elle était la fille des étoiles. A cause de l’était de panique dans lequel il avait été quelques instants plus tôt, il ne réagit pas en entendant prononcer ces mots. Il ne comprit pas qu’il s’agissait de la personne qu’il devait ramener à Galbatorix. Il fit volte-face, tira Zar’roc de son fourreau et fit face à Eldraïn en tentant de reprendre ses esprits. Aussitôt, son agresseur attrapa une épée dont la garde dépassait d’un amas de tissus. Il porta rapidement un coup au jeune homme, qui esquiva bien qu’il soit encore un peu déstabilisé par ce qu’il venait de lui arriver. Murtagh repris pourtant très rapidement ses esprits. Il enchaîna une succession de parades et d’attaques dont il avait le secret mais son adversaire se défendait bien. Le combat dura quelques minutes où les adversaires rivalisaient d’ingéniosité pour tenter de vaincre l’autre. Puis enfin, Murtagh parvint à prendre le dessus, accula son adversaire au mur et d’un mouvement du poignet, lui fit lâcher son épée. Eldraïn le fixa d’un air mauvais et Murtagh put y voir toute la malveillance de cet être. Pourtant, il hésita une seconde à le tuer, une seconde de trop... Eldraïn tendit la main vers son épée et celle-ci revint immédiatement dans sa main. Et d’un geste vif, il frappa très violemment Zar’roc et Murtagh, surpris et déstabilisé par ce geste, ne put retenir son épée qui tomba à ses pieds sur le sol. Eldraïn ne perdit pas de temps et accula à son tour le jeune dragonnier contre le mur d’en face. Murtagh était pris au piège et entendait encore les hurlements de Thorn dehors. Il sentit la peur s’insinuer dans son cœur et tenta de se reprendre. C’est alors qu’il aperçut, posée sur le rebord de l’unique fenêtre qui éclairait la pièce, une petite fronde accompagnée de quelques pierres qui servaient sans doute de projectile. Il sentit la lame de son adversaire, qui s’était rapproché de lui, lui picoter la gorge. Une idée lui vint alors. Il fixa l’une des pierres et prononça le plus doucement possible : « Stenr reisa ! (Pierre, lève toi !) ». La petite pierre se souleva alors et il la projeta contre la fenêtre, produisant un bruit de vitre brisée. Surpris, Eldraïn se retourna une fraction de seconde qui fut suffisante à Murtagh pour plonger au sol et récupérer son épée. Le jeune homme se tendit alors jusqu’à son adversaire, profitant de sa surprise, écarta sa lame et plongea la sienne dans le cœur d’Eldraïn. Celui-ci le fixa un instant, puis s’effondra, mort. Murtagh ne perdit pas un instant pour prendre des nouvelles de son dragon et le rassurer. Ensuite, il se rendit compte qu’il était épuisé et se laissa tomber contre le mur. Alors qu’il goûtait à un instant de répit après ces mésaventures, la voix métallique du miroir s’insinua à nouveau dans son esprit. Il tenta de la repousser mais la voix se fit rassurante :
« N’aies crainte, tu as vaincu mon ancien maître et tu m’as moi-même vaincu, maintenant, je tâcherai de répondre à toutes les questions que tu voudras me poser.... ».
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Ebrithil
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeVen 27 Avr - 14:24

Toujours trop bien ^^, y me reste un ou deux chap à lire, je suis trop impatient Very Happy .

P.S=> Je vois que c'est allé vite pour poster, dsl je suis pas présent en semaine, donc je met du temps à répondre aux MP Wink
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeSam 28 Avr - 21:51

Chapitre 5 :
Murtagh ne se sentait vraiment pas rassuré à l’idée de se plonger à nouveau dans le miroir. Il jeta un regard d’appréhension vers celui-ci et sembla hésiter. Il s’apprêtait à renoncer lorsqu’il se souvint qu’il avait besoin de réponses. Il prit une profonde inspiration et s’avança vers le miroir. C’est alors qu’il sentit la conscience de Thorn frôler la sienne et l’esprit de son dragon se mêler au sien.
« -Je vais regarder avec toi, dragonnier, je ne veux plus te laisser affronter seul cette chose malveillante. Enfin, si tu le veux bien...lui dit Thorn
-Merci Thorn, je t’avoue que je me vois encore vidé de ma force à travers ce miroir et l’idée d’y replonger ne m’enchante pas vraiment... ». Le jeune homme se décida enfin, s’approcha encore un peu plus de ses réponses, s’agrippa aux rebords du miroir et concentra son regard sur la surface lisse de l’eau dont il était rempli. Aussitôt, il sentit sa conscience attirée vers le miroir et la voix métallique s’insinua à nouveau dans son esprit.
« -Et bien, mon nouveau maître, que veux tu savoir ? Parle et je te répondrai. Il n’est pas point de murs ou de secrets qui me résistent. Demande et je te dirai la vérité...
-Je voudrais savoir...euh...miroir...ce qu’était Eldraïn...demanda Murtagh d’une voix incertaine (il n’était pas vraiment sûr de vouloir le savoir tant son souvenir pénible de ce qu’il venait de ressentir était encore présent)
-Eldraïn, de son vrai nom Mordred n’était ni vivant ni mort...Il était né, je crois, alors que les dragonniers avaient toujours leur immense pouvoir et régnaient sur l’Alagaësia. Un beau jour, il est arrivé et mon maître de l’époque l’a attaqué tout comme il t’a attaqué toi. Mordred est parvenu à le vaincre. Il est donc devenu mon nouveau maître. Il m’a posé des questions puis son goût pour la vérité s’est accru. Il devait repartir, une fois mes réponses apportées mais il est resté. Il ne se passait pas une heure sans qu’il ne veuille savoir telle ou telle chose. Puis, il a abandonné tout ce qui semblait être cher à un jeune homme comme lui avant qu’il ne tourne son regard vers moi. Dehors, je pouvais entendre les hurlements de détresse de son dragon alors que Mordred l’abandonnait...
-Quoi ? Mordred était dragonnier ? », s’exclama Murtagh empli d’horreur à l’idée que celui-ci eut pu abandonner son dragon. Il entendit Thorn pousser un grognement à l’intérieur de sa tête.
« -Mordred était précisément un apprenti dragonnier, il n’était pas dragonnier à part entière et il s’était rendu près d’ici afin de rejoindre un autre dragonnier qui devait lui apporter un enseignement. Mais il s’est arrêté près d’ici et n’en est jamais reparti, expliqua le miroir avec une note de satisfaction dans la voix. Un jour, alors que son dragon dépérissait dehors, un groupe d’hommes est arrivé ici et l’un d’eux a tenté de le ramener avec eux. Mais Mordred a refusé et il a combattu ces hommes. Je lui ai fourni la force nécessaire pour les vaincre et rien n’a pu l’éloigner d’ici. Son dragon, refusant de se nourrir et souffrant cruellement de l’abandon de son dragonnier, a fini par mourir et Mordred a cessé d’être ce qu’il était. Il est devenu Eldraïn. Le temps a passé, s’est écoulé inexorablement comme il n’a jamais cessé de le faire et j’ai veillé à octroyer à Eldraïn une vie terriblement longue. Alors que le monde a changé, alors que les dragonniers ont bien fini par disparaître, et alors que notre vénéré roi Galbatorix est parvenu au pouvoir, Eldraïn a assisté à tout cela à travers moi et il a traversé les âges. Cependant, seul son esprit a conservé sa vitalité : les effets du temps se sont marqués sur son corps et il a perdu la vue et presque toutes ses forces. Il ne pouvait plus que voir à travers moi mais cela lui était suffisant car il ne se nourrissait plus que de ses désirs de vérité et de connaissance. Puis, vint un moment où la seule force de son esprit ne lui suffisait plus, son corps ne supportait plus les effets de l’âge. Il n’était plus dragonnier et donc ne pouvait plus supporter une vie aussi longue. Ainsi, j’ai dû, grâce à ma légendaire intelligence, trouver une solution pour l’empêcher de tomber en poussière. Ainsi, après avoir longuement réfléchi, j’ai cherché au fond de lui-même et j’ai mis à jour un pouvoir que j’ai éveillé : Eldraïn devait, pour survivre, aspirer la jeunesse et la force de la première âme qu’il rencontrerait. Ainsi, à travers moi, il a vu chacune des personnes qui s’approchaient de cette maison et il a aspiré leur vitalité comme il a tenté de le faire avec toi. Mais il s’est attaqué à un adversaire bien plus puissant que lui et tu l’as vaincu. La « version » jeune que tu as vue de lui, c’est ce qu’il était avant que l’effet du temps ne sois visible sur son corps. ».
Murtagh se sentit trembler à l’idée d’avoir failli servir à cet homme afin de prolonger sa vie et un frisson de dégoût lui parcourut l’échine. Il se reprit puis questionna à nouveau le miroir :
« -Miroir, dit moi où puis-je trouver la crypte des âmes...
-La crypte des âmes s’ouvre près de l’ancien repaire des Gardiens, où la grandeur et la profondeur ont su, par un peuple divisé, être admirablement maîtrisées....répondit le miroir
-Tu ne vas quand même pas me parler par énigmes ! s’énerva Murtagh qui n’avait rien compris à la réponse du miroir. Tu m’avais dit que tu me dirais la vérité !
-Je t’ai dit la vérité. La crypte des âmes ne s’ouvre que pour ceux qui ont le cœur pur et qui parviennent à la trouver par eux-mêmes. Je ne puis te dire où elle se trouve exactement, cette révélation est protégée et je ne puis la contourner mais je t’ai donné bien assez d’indications pour n’avoir même pas à réfléchir sur son emplacement.
-Miroir, est ce que tu peux montrer certaines choses ? demanda le jeune dragonnier hésitant.
-Oui...Que veux-tu voir ?
-Eragon, mon frère... ».
Murtagh avait prononcé ces mots d’une voix blanche. Depuis qu’il l’avait quitté après la bataille des plaines brûlantes, Murtagh n’avait cessé de s’inquiéter pour son frère et il avait vraiment peur de ce que le miroir lui montrerait.
« -Es-tu sûr de vouloir voir ton frère, Murtagh ? demanda la voix de Thorn dans sa tête
-Non, je n’en suis pas certain, mais il faut que je sache si mon frère va bien, Thorn... ».
Murtagh se pencha à nouveau vers le miroir, duquel il s’était légèrement détourné, prit une profonde inspiration et demanda au miroir de lui montrer son frère.
La surface du miroir se troubla et Murtagh aperçut Eragon en vol sur le dos de Saphira avec, derrière lui, un jeune homme qu’il ne connaissait pas. Tout allait bien visiblement pour son frère...
«-Où se rendent-ils ?
-A Helgrind, dans le repaire des Ra’zacs afin de libérer une jeune femme qu’Eragon connaissait lorsqu’il vivait encore dans son village de fermiers...
-A Helgrind ! Mais il est fou ! s’exclama Murtagh. Il va se faire tuer ! Miroir, je dois à tout prix me délier de mes serments fait à Galbatorix, il faut que tu me dises où se trouve la crypte des âmes !
-Je te l’ai dit... Elle s’ouvre près de l’ancien repaire des Gardiens, là où la grandeur et la profondeur ont sur, par un peuple divisé, être admirablement maîtrisées...
-TU ME REPETERAS CETTE STUPIDE ENIGME A CHAQUE FOIS ?!? cria Murtagh en perdant son calme
-Oui...répondit le miroir d’une voix très calme
-Bon, inutile d’insister... »enragea Murtagh.
Le jeune homme détourna son regard un instant du miroir et se retrouva en proie à un immense doute. Et si il ne retrouvait jamais la crypte ? Si il ne parvenait pas à se libérer de ses serments et qu’il devait affronter son propre frère ? Murtagh, à cet instant, se sentit faible et démuni face à la montagne d’épreuves qu’il devrait encore subir. Alors que le doute était devenu insupportable, il se résolut à poser la question qui le tiraillait tant :
« Miroir...dit-moi si je réussirai....
-L’avenir est incertain, Murtagh, j’entrevoit deux possibilités : selon les choix que tu feras, tu réussiras ou tu échoueras dans ce que tu désires accomplir....
-Dit-moi enfin si ce que j’ai entendu alors que j’espionnais Galbatorix est vrai... ». Il sentit le miroir qui cherchait dans son esprit ce qu’il avait entendu exactement puis il lui répondit :
« -Oui c’est bien vrai. Je ne pensais pas que cela fut possible mais c’est bien vrai....
-Alors elle est réellement vivante ?
-Oui, Séléna est toujours vivante...
-Mais je l’ai vue morte ! s’exclama le jeune homme qui n’arrivait pas à le croire bien qu’il l’ait appris plusieurs jours auparavant
-Tu as vu, ainsi que tout le monde d’ailleurs, ce qu’on a bien voulu te montrer... Séléna a été sauvée, on l’a faite passer pour morte mais elle est aussi vivante que toi...La magie fait bien des choses que tu ne connais pas encore... ».
Murtagh était aussi ébranlé que la première fois où il avait entendu prononcer le nom de sa mère et il ne pouvait pas se résoudre à ce qu’elle soit vivante et il ne cessait de penser à ce qu’elle devait accomplir. Cependant, une autre idée vint effleurer son esprit. Il en fit aussitôt part au miroir :
« -Miroir, dit-moi, est-ce toi qui a retenu Eldraïn ici avec toi ? Tu dois me dire la vérité...
-Oui...répondit le miroir...
-Pourquoi ? demanda Murtagh qui commençait à avoir les mains moites
-Je me sens seul, j’ai besoin du contact humain pour perdurer, sinon je disparais...
-Tu projetais de me faire pareil n’est-ce pas ? questionna Murtagh mal à l’aise
-Oui.... »répondit à nouveau le miroir.
Murtagh tenta immédiatement de se dégager mais il sentit une étreinte, comme des griffes, s’emparer de son esprit. Pris de panique, il se débattit mentalement et poussa le rebord du miroir afin que celui-ci le lâche. Il se sentait éloigné de la présence de Thorn mais il tint bon. La douleur commençait à nouveau à s’insinuer dans son esprit. Il appela à l’aide son dragon qui luttait pour me perdre le contact mais Thorn était déjà concentré pour tenter de forcer l’esprit de son dragonnier.
« Erialynn... »gémit Murtagh mais cette fois-ci, rien ne produisit. La mystérieuse jeune femme ne vint pas l’aider. Il rassembla toute la force mentale dont il était doté et parvint à repousser très légèrement le miroir. Ce fut à ce moment là que Thorn parvint à s’immiscer dans son esprit et ensemble, dragon et dragonnier parvinrent à vaincre l’emprise du miroir. Murtagh fut projeté et tomba en arrière. Pourtant, il reprit rapidement ses esprits et se rapprocha du miroir. Mais il prit soin de ne pas y regarder et le poussa violemment contre le sol. Le miroir vacilla et vint se briser par terre, répandant toute son eau au sol. Aussitôt, Murtagh fut enveloppé d’une intense lumière rouge qui l’aveugla. L’espace d’un instant, il crut que sa fin était arrivée mais la lumière faiblit et il se retrouva dedans, haletant au milieu de la pièce dévastée. Il ne resta pas une seconde de plus dans cette maison. Il sortit et vit Thorn, dehors. Sans réfléchir, il s’agrippa au cou de son dragon et vint se blottir contre lui.
« Tu as entendu ça Thorn ? Ma mère est vraiment vivante.... ».
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 3 Mai - 22:48

Eragon, Saphira et Roran avaient volé plusieurs jours durant, ne s’arrêtant que pour prendre des maigres repas ou pour la nuit. Ces heures de vol éprouvaient Saphira qui, pourtant, s’efforçait de maintenir l’allure afin qu’ils arrivent à Helgrind au plus vite. Une inquiétude croissait dans le cœur d’Eragon. Il ne pouvait s’empêcher de craindre pour son cousin qu’il ne jugeait pas encore prêt à affronter ces créatures. Roran et lui s’étaient un peu entraînés à l’épée mais Eragon considérait que Roran n’avait pas le niveau requis pour affronter les Ra’zacs et il n’était pas satisfait de l’épée qu’il avait empruntée aux Vardens afin de remplacer Zar’roc. Il persistait donc à douter de la sagesse de la décision qu’ils avaient prise, son cousin et lui, de se rendre à Helgrind et d’y tenter de délivrer Katrina. Comme le soir tombait, Eragon décida de s’arrêter pour passer la nuit. Saphira repéra une plaine où se trouvaient quelques rochers qui pourraient les abriter et s’y posa. Après s’être reposée quelques instants, la dragonne laissa les deux jeunes hommes et partit chasser. Les deux cousins mangèrent sans un mot, chacun n’osant pas rompre le silence qui s’était installé entre eux depuis le départ de Saphira. Roran avait très peu adressé la parole à son cousin depuis qu’ils avaient quitté le camp des Vardens et Eragon avait préféré le laisser en paix, comprenant l’état de stress auquel son cousin était en proie. Mais finalement, il décida d’entraîner encore un peu son cousin à l’épée.
« -Roran, dit-il, demain matin, nous dépasserons Mélian, puis nous arriverons à Helgrind en fin d’après midi. Il faut que tu t’entraînes encore un peu à l’épée, Roran. Tu dois être prêt...
-Eragon, je n’aime pas me battre à l’épée, le marteau, je préfère, répondit Roran
-Mais ils ne feront qu’une bouchée de toi, Roran ! s’emporta Eragon sans le vouloir. Euh, pardonne moi, je ne voulais pas dire cela. En fait, je voulais te dire que j’ai déjà affronté les Ra’zacs, toi aussi bien sûr, je le sais, mais ils sont beaucoup plus forts que tu ne le penses. Tu es sans doute, et ce n’est pas un reproche, aveuglé par ton amour pour Katrina et tu risques de faire quelque chose qui pourrait compromettre son sauvetage...
-COMMENT OSES TU!!! s’énerva Roran. Qui te donne le droit de juger de ce que je sais faire ou non et de ce que je ferai ? Monsieur est dragonnier alors maintenant, il passe sa vie à donner des leçons ! Reviens sur terre, Eragon, tes histoires de dragonniers ne servent plus à grand-chose à part à créer des problèmes !
-Mais elles sont vraies, pourtant...soupira Eragon. Ecoute, quand j’ai fait ma formation de dragonnier, mon maître s’est efforcé de m’apprendre la sagesse. Je sais que ce n’est pas une chose facile mais il y a réussit, du moins un petit peu...Et ce que je te dis, je le dis parce que j’ai peur...pour nous et pour Katrina aussi...
-Et bien tu avais cas envoyer les elfes à ta place, Eragon », répliqua sèchement Roran.
Eragon fut frappé par la dureté du ton de son cousin. Un faussé s’était creusé entre eux, depuis bien longtemps maintenant. Il décida de ne pas répondre à son cousin et lui tourna le dos. Roran continua à s’énerver derrière lui mais Eragon ne l’écoutait pas. Il vida son esprit afin de ne pas répliquer à son cousin et le mettre encore plus en colère. Mais Roran, furieux, se saisit de son marteau, qu’il tenait toujours accroché à sa ceinture et s’élança vers son presque frère.
Mais Eragon, dont les sens s’étaient considérablement développés depuis qu’il avait reçu le don des dragons, perçut un bruit de pas derrière lui, prononça à mi-voix « Gëulot du knifr ! (protège cette lame) » et se retourna vivement pour parer avec son épée le coup que s’apprêtait à lui porter son cousin. Roran fut déstabilisé et recula vivement. Puis, il se ressaisit et fonça à nouveau vers Eragon qui l’attendait de pied ferme. Lorsque son cousin le frappait à nouveau, Eragon brandit son épée et envoya, d’un simple mouvement du poignet, le marteau de Roran a plusieurs mètres de son propriétaire. Il ne laissa pas, cette fois, à Roran le temps de réagir. Il le força à reculer et son cousin se retrouva acculé contre la paroi d’un des rochers près duquel ils s’étaient abrités. Roran fixa son cousin d’un air effrayé.
«-Bon écoute moi bien, commença Eragon d’un ton ferme. Je suis un dragonnier et cela ne te plait pas, mais c’est comme ça ! La vie ne nous laisse pas le choix ! Ensuite, je vais aller sauver ta fiancée mais ce que je veux, c’est la sauver, et non aggraver sa situation, et ne pas entraîner de catastrophe !
-Mais...
-Tu m’écoutes ! Je préfère prendre des précautions, voilà tout, poursuivit le jeune dragonnier. Foncer tête baissée dans la bataille, c’est une attitude faite pour les Urgals, pas pour nous...Et puis, Roran, je m’avoue déçu par ton attitude : attaquer un adversaire alors que celui-ci est de dos, je ne trouve pas cela noble... ».
Roran fixa un instant le regard implacable de son cousin puis baissa les yeux. Il se sentait honteux : bien qu’il ait peur pour Katrina, il ne pouvait pas faire retomber toutes les fautes sur Eragon. Il ne put retenir une larme qui roula sur sa joue et vint se perdre dans la fine barbe de quelques jours qu’il avait négligemment laissé pousser. Eragon le considéra encore un moment d’un regard dur, puis quand Roran releva la tête, il discerna toute la détresse qui logeait dans le cœur de son cousin. Ils échangèrent un regard dont ils avaient le secret depuis leur plus tendre enfance et la tension se détendit d’un coup. Ce changement d’atmosphère les précipita dans les bras l’un de l’autre. Enfin, Eragon alluma un feu à l’aide de sa magie et les deux cousins entamèrent une longue discussion. Ils se confièrent toutes leurs peines : Roran parlant de Katrina et de ses inquiétudes et Eragon s’ouvrant sur ses responsabilités, Arya, Murtagh... Ils retrouvèrent en quelque sorte la complicité qu’ils avaient avant que tous les problèmes ne commencent. Lorsque Saphira revint de sa chasse nocturne, elle trouva les deux cousins encore debout, près du feu, se racontant, chacun à son tour, leurs soucis et se réconfortant mutuellement. Finalement, tard dans la nuit, ils finirent tous par s’endormir, Eragon blotti contre Saphira et Roran roulé en boule dans une couverture avec le doux souvenir de Katrina comme dernière pensée....
Le matin vint bien plus vite qu’Eragon ne l’aurait imaginé. Il avait voyagé durant quelques heures dans le demi-sommeil onirique qui lui était désormais propre et tira à grande peine son cousin du pays des songes. Ils prirent un rapide petit déjeuner et reprirent leur route. Ils volèrent toute la journée, ne faisant qu’une seule halte vers midi, et en fin d’après midi, Eragon aperçut les fortifications de la ville de Dras-Leona.
«-Regarde Roran, ici, il s’agit de la ville de Dras-Leona, Helgrind se situe juste à côté. Nous ferons une halte assez proche pour la nuit. La nuit va bientôt tomber et je ne préférerais pas attaquer les Ra’zacs à la tombée du jour.
-Mais Eragon, je t’en prie, les heures de Katrina sont comptées et on ne sait quelles horribles tortures ils lui font subir en ce moment, insista Roran
-Roran, on doit pas prendre ce risque ! contra Eragon
-S’il te plaît mon frère.... », supplia Roran.
Il avait touché une corde sensible. Malgré les protestations de Saphira dans sa tête, Eragon céda et accepta de se rendre à Helgrind directement.
«-Petit homme, c’est de la folie ! La nuit, les Ra’zacs sont plus forts, tu le sais ! s’écria Saphira dans l’esprit du jeune dragonnier.
-Je sais Saphira, mais avons-nous vraiment le choix ? Roran s’y rendra par ses propres moyens de nuit si nous ne l’accompagnons pas avant demain...
-Mais nous pouvons le retenir ! Tu peux utiliser la magie, il ne sentira rien !
-Non, protesta Eragon, je ne ferais pas une chose pareille à mon cousin !
-Tu es sûr de toi petit homme ? demanda Saphira, inquiète
-Oui, du moins je le crois...répondit Eragon d’un air mal assuré
-Alors je suis avec toi...Quoiqu’il arrive... »répondit Saphira d’une voix remplie d’amour.
Sans bruit, malgré le léger bruissement des ailes de Saphira, tous trois s’approchèrent d’Helgrind. Eragon et Roran ne purent retenir un frisson d’effroi, même si ils n’étaient pas encore tout à fait proches. Eragon repéra l’entrée du domaine des Ra’zacs et un peu plus loin, un recoin dans la roche où Saphira pourrait se poser sans crainte d’être aperçue. Celle-ci se posa et Eragon et Roran s’élancèrent aussitôt. Saphira arrêta son dragonnier d’un grognement et plongea son regard dans le sien.
« -Fait bien attention à toi, petit homme, dit-elle en essayant de masquer sa crainte
-Je te le promets, mais fait attention à toi aussi, répondit Eragon d’une voix douce
-Je t’aime petit homme...
-Moi aussi, je t’aime Saphira... ».
Ils arrivèrent devant une immense porte en bois noir, recouverte de symboles et de représentations de scènes violentes. Les portes semblaient inébranlables. Les deux cousins poussèrent dessus de toutes leurs forces et elles s’entrouvrir. Soudain, une odeur pestilentielle attaqua leurs narines. « Une odeur de mort... », pensa Eragon. Surpris, Roran recula et Eragon ne put maintenir les portes malgré sa force décuplée, alors il prononça : « Du grind huildr! (que les portes restent ouvertes !) ». Les portes se bloquèrent et ils pénétrèrent à l’intérieur. Plus ils avançaient, plus l’odeur était infecte. Il faisait très sombre dans le repaire des Ra’zacs et une humidité malsaine recouvrait les murs. ça et là, il y avait des os qui recouvraient le sol et Roran pria pour qu’il ne s’agisse pas d’os humains. Soudain, un cri déchira le silence et ils sursautèrent vivement. Ils s’arrêtèrent un instant puis reprirent leur exploration de plus belle. Ils arrivèrent enfin devant une porte en bois, solidement fermée. L’atmosphère qui régnait dans cet antre était insoutenable et terrifiante. Les deux cousins collèrent leur oreille à la porte et ils purent discerner quelques sons. Une voix métallique résonnait et ils entendirent également des pleurs de femme. Le sang de Roran ne fit qu’un tour et il s’exclama : « Katrina ! ». Eragon plaqua une main sur sa bouche, lui intimant le silence. Ils décidèrent d’un plan d’attaque pour arracher Katrina, si il s’agissait réellement d’elle, des griffes de deux terribles Ra’zacs. Eragon s’apprêtait à ouvrir la porte par magie, quand soudain, une terrible voix le cloua sur place : « Je ssssavez que vous viendriez...Je vous attendais impatiemment, jeunes insssssouciants.... »....
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeDim 20 Mai - 19:45

tadadam !!qui est-ce alby un raz'acs ou ben je sais pas autre chose?
c'est très bien tout ça!!
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeDim 20 Mai - 22:10

Moi je veux revoir enelya, et surtout la suite! Non mais c'est quoi ce travail! on nous abandonne sans rien dire. Tiens ça me fait pensé que je peux t'envoyer un email sur ton adresse, je vais donc te harceler jour et nuit pour que tu nous revienne
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeLun 21 Mai - 15:47

ouasi c'est quoi son adresse que je l'harcele aussi?
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeLun 21 Mai - 22:37

voilà voilà je suis là, ne me harcelez pas pitiiiéé lol voilà la suite
Chapitre 6 :
Eragon, surpris, fut un instant paralysé par la terreur. Roran, à côté de lui, étouffa un cri. Puis, l’instant de stupéfaction passé, Eragon se retourna et se retrouva face à face avec l’un des deux Ra’zacs qu’il n’avait pas du tout entendu approcher malgré son ouïe affinée par le don des dragons. Comment avait-il pu se rendre compte de leur présence ? Ils avaient, pourtant, été les plus silencieux possibles. « Ainsi donc l’heure de la vengeance a sonné... », pensa le jeune dragonnier. A cet instant, il entendit la voix d’Arya dans sa tête. Elle lui avait fait promettre, avant son départ, de ne pas combattre les Ra’zacs si cela s’avérait possible... Elle lui avait dit qu’elle avait peur pour lui...Peut être devait-il tenter d’éviter l’affrontement...Il regarda furtivement dans la direction de Roran et constata qu’une haine sans nom imprégnait le visage de son cousin. C’est alors que le mauvais pressentiment qui l’habitait depuis plusieurs jours se fit ressentir à nouveau. Face à lui, le Ra’zac tira son épée. Elle était totalement noire, de la lame à la garde. Lorsqu’il la sortit du fourreau où elle était rangée, elle produisit un terrible crissement particulièrement désagréable qui glaça le sang des deux jeunes hommes. Aussitôt, Eragon tira à son tour son épée. Elle lui parut étrangement lourde et courte. Il songea qu’il aurait tant aimé pouvoir combattre avec Zar’roc, cette épée qui lui avait apporté tant de confiance en lui. Son poids rassurant et sa longue lame rougeoyante lui manquaient.
« -Roran, prévint-il en parlant à travers l’esprit de son cousin, nous allons devoir combattre. Nous avons face à nous un adversaire redoutable et nous ne devrons pas faire de faux pas. Je t’en prie, même si ils essayent de t’avoir avec Katrina, ne cesse de te battre qu’une fois qu’ils seront morts, cela en va de notre survie. Tu comprends ? ».
Roran acquiesça. Le Ra’zac poussa alors un cri strident et un autre cri lui répondit du tac au tac. Soudain, la porte derrière eux s’ouvrit et l’autre Ra’zac apparut. Eragon et Roran étaient pris entre les deux créatures. Le jeune homme serra un peu plus la garde de son épée pour se donner du courage. C’est alors qu’il se tourna vers la créature qui venait de faire son apparition et regarda derrière elle. La porte venait de s’ouvrir sur une petite salle faiblement éclairée où il pouvait distinguer une table. Dessus était allongée une femme dont il ne pouvait voir le visage. Pourtant, il reconnut immédiatement la longue chevelure rousse qui caractérisait si bien la jeune femme qu’ils étaient venus chercher. A côté de lui, Roran cria : « Katrina ! ». Et sans réfléchir, il s’élança en direction de sa fiancée en tentant de repousser le Ra’zac qui se tenait devant eux. Celui-ci réagit au quart de tour : il tira son épée, abattit le plat de la lame sur l’épaule du jeune homme et l’envoya s’écraser contre le mur face à lui. Roran poussa un hurlement de douleur et se retrouva acculé au mur, se tenant l’épaule que le Ra’zac lui avait sans doute brisée, ou, au mieux, démise. Eragon s’attaqua alors immédiatement au Ra’zac le plus proche de lui. Il brandit son épée et la lança sur la créature. Il sentit alors la lame pénétrer dans sa chair épaisse. Il appuya de toutes ses forces et le monstre poussa un cri qui épouvanta le jeune dragonnier. Il recula vivement et Eragon put apercevoir un immonde sang noir s’écouler de son côté, là où son épée l’avait frappé. L’autre Ra’zac, apparemment le plus grand, fondit sur lui avec une rapidité déconcertante. Eragon se retourna et leurs épées se rencontrèrent dans un fracas assourdissant. Eragon ne s’attendait pas à une telle violence de la part de la créature, et recula face à la force qui avait émané du terrible Ra’zac. Une douleur se fit sentir dans son poignet et l’épée lui parut très lourde. Pourtant, il se reprit et fondit à nouveau vers la créature. Leurs épées s’entrechoquèrent à nouveau et cette fois, Eragon tint la cadence. Il se fendit, manquant de porter un coup mortel à son adversaire. Celui-ci durcit ses attaques et Eragon sauta sur le côté afin d’esquiver un coup particulièrement violent. Il se déplaçait avec la grâce et l’agilité d’un elfe mais il put tout de même constater que ses gestes étaient encore trop lents à son goût. Il tenta une feinte et essaya de frapper la main de son adversaire, afin de lui faire lâcher son épée. Mais celui-ci sembla anticiper son mouvement et plongea sur le côté. Il poussa un horrible sifflement tinté de mépris. Ensuite, le Ra’zac accentua sa vitesse et le combat redoubla d’intensité. Eragon se fendait, esquivait, attaquait et parait avec une vitesse déconcertante mais le Ra’zac ne semblait pas inquiété outre mesure et ses attaques se faisaient de plus en plus violentes. Eragon sentit un instant la fatigue s’emparer de lui et il se rendit soudain compte qu’il n’avait pas, face à lui, un dragonnier ou un sorcier et qu’il pouvait donc utiliser la magie. Il prononça alors d’une voix essoufflée : « Gànga fram ! (Recule !) ». Devant lui, le Ra’zac siffla de rage et fut contraint de reculer. Eragon en profita pour reprendre son souffle. Il jeta alors un coup d’oeil dans la direction de son cousin. Roran avait tiré son épée, et son marteau, et combattait le plus petit Ra’zac. Il parait les coups avec son épée et répondait à l’aide de son marteau. Mais il semblait épuisé alors que le Ra’zac semblait encore en pleine possession de ses moyens. Celui-ci assénait de nombreux coups au jeune homme qui ne parvenait presque plus à les parer. Du côté d’Eragon, le Ra’zac qu’il affrontait se rapprochait à nouveau de lui. L’affrontement repris de plus belle. Le Ra’zac s’en prit à nouveau à Eragon et les deux combattants rivalisèrent encore d’astuce et de violence. Pourtant, Eragon ne parvenait pas à avoir le dessus sur son adversaire. Soudain, malgré le fracas assourdissant que produisaient les armes, un gémissement se fit entendre. Eragon tenta de déterminer la direction d’où provenait ce gémissement tout en continuant de frapper son adversaire. La créature lui asséna alors un violent coup près de l’épaule et Eragon fut contraint de se jeter sur le côté pour éviter d’être blessé. Mais son pied glissa sur un petit caillou et il tomba à genou, à la merci du monstre. Aussitôt, le Ra’zac profita du fait que le jeune homme était déstabilisé et envoya un violent coup de pied dans son épée. L’épée empruntée aux Vardens vola de la main du jeune dragonnier et alla s’écraser à plusieurs mètres de lui. A ce moment là, une vague de peur submergea le jeune homme et il sentit l’esprit de Saphira qui tentait de le contacter. Il ressentit la panique de sa dragonne qui avait dû comprendre que son dragonnier était en danger. Mais il ferma son esprit, jugeant bon de se concentrer uniquement sur l’instant présent. Il vit avec horreur le Ra’zac lever son épée vers lui, prêt à lui porter le coup mortel. Alors il ferma les yeux, attendant que sa fin vienne. Mais à ce moment là, un cri vint bouleverser le funeste plan du Ra’zac. « Katrinaaaaaaa ! ». La créature fit volte face et Eragon réagit au quart de tour. D’un bond très rapide, il se releva et plongea immédiatement sur le côté, se mettant à l’abri de la lame de son adversaire. Il courut aussitôt récupérer son épée et se redressa, la lame pointée en direction du cœur du monstre, prêt à se défendre. Se souvenant du cri qui avait retenu l’attention du Ra’zac, il regarda dans la direction où il l’avait entendu. Ce qu’il vit le cloua d’horreur ! Katrina s’était réveillée et s’était assise sur la table où elle était allongée. Roran, l’ayant remarquée, avait hurlé son nom et avait totalement abandonné le combat. Désormais, il se précipitait vers elle. Ce fut là l’occasion rêvée pour le Ra’zac qu’il affrontait de le poursuivre et d’en découdre. Il brandit son épée couleur de ténèbres et se lança à la suite de Roran. Roran n’entendait ni ne voyait plus rien. Il avait lâché ses armes et avait couru jusqu’à sa fiancée. Les deux amoureux étaient maintenant dans les bras l’un de l’autre et Roran étreignait si fort la jeune femme qu’il ne faisait plus attention au monde extérieur. Il était transporté de bonheur de voir sa fiancée vivante. Mais il ne vit pas le Ra’zac s’avancer vers lui, sa terrible lame pointée sur lui, sifflant de contentement. Il leva son épée et... « Thrysta vindr ! (Comprime l’air !) ». Le Ra’zac sentit une boule d’air comprimé s’abattre sur sa poitrine et fut projeté loin de Roran et de Katrina. Roran se retourna et vit la créature éjectée contre le mur d’en face. Il comprit alors qu’il venait d’échapper à une mort certaine. Eragon, sans réfléchir, avait hurlé la première incantation qui lui était venue à l’esprit. Le jeune dragonnier ne perdit pas un instant et courut se placer devant son cousin et sa fiancée.
« BATS TOI RORAN !! », hurla t-il. Mais Roran ne réagit pas et resta planté là, hébété. Katrina attrapa sa main et se mit à pleurer. Il se pencha alors vers elle et entreprit de la rassurer. C’est le moment qui choisirent les deux Ra’zacs pour attaquer de concert. Ils s’élancèrent tous deux, lame en main, vers les trois jeunes gens. Eragon réagit très vite et parvint à éviter, dans une parade très compliquée, les deux attaques des monstres. Il enchaîna une série d’attaques avec une célérité extrême qui déconcertèrent les Ra’zacs.
« Courez, je les retiendrai quelques minutes ! », cria Eragon à son cousin. Roran passa un bras sous les jambes de sa fiancée et la souleva. Sans perdre une seconde, il s’élança, Katrina serrée contre lui, pour sauver leur vie. Il ne jeta même pas un regard dans la direction d’Eragon. Celui-ci combattait avec fureur. Il sautait, esquivait et attaquer avec une force et une précision exemplaire. Il porta un coup particulièrement violent à l’encontre du plus petit Ra’zac et parvint une nouvelle fois à le blesser à l’épaule. Celui-ci poussa un affreux sifflement dénotant sa souffrance et Eragon manqua de lâcher son épée pour se boucher les oreilles. Le plus petit Ra’zac recula. Eragon en profita alors pour accentuer ses attaques et il parvint à frapper la main de son adversaire, qui, dans un sifflement de rage et de douleur, lâcha son épée qui tomba sur le sol dans un bruit sourd. Eragon, saisissant l’occasion, pivota et commença à courir dans la direction qu’avaient prise Roran et Katrina. Il courut aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Sa vitesse s’étant accrue depuis qu’il avait reçu le don des dragons, il parvint à distancer les Ra’zacs qui s’étaient lancés à sa poursuite. Il courut, courut, jusqu’à en perdre le souffle. C’est alors qu’il vit enfin une lumière qui émanait de ce qui semblait être l’entrée du repaire des Ra’zacs. Il reprit son souffle une petite seconde puis courut à nouveau. Il arriva très rapidement à la lumière du jour et son cœur fit un bond dans sa poitrine ! Jamais il n’avait été aussi heureux de revoir Saphira. Sa dragonne avait remarqué que Roran et Katrina étaient sortis de la grotte et avait aussitôt volé dans leur direction. Eragon poussa un cri de joie et sauta au cou de son amie. Il se blottit contre elle et sentit aussitôt le soulagement de sa monture.
« -Saphira, je suis si heureux de te revoir ! s’exclama t-il
-Moi aussi petit homme, lui dit Saphira
-Ils sont indestructibles, tu n’imagines pas...lui apprit Eragon en reprenant son souffle
-Et bien nous n’aurions pas du venir ! Du moins, pas comme cela...Tout a failli mal tourner Eragon ! Je te l’avais dit...le réprimanda Saphira
-Je sais bien, j’aurais du t’écouter, reconnut le jeune homme un peu honteux
-Allons n’en parlons plus, tu t’en es sorti et tu vas bien, rien d’autre ne compte pour moi... »lui dit elle avec amour et le jeune dragonnier vint se serrer un peu plus contre elle.
Roran était en train d’attacher Katrina à la selle de Saphira et de monter se placer derrière elle. C’est alors qu’Eragon se rendit compte à quel point son combat et les quelques sortilèges qu’il avait utilisés l’avaient épuisés. Il s’apprêtait à monter à son tour sur Saphira et à quitter ce lieu maudit lorsqu’un sifflement strident retentit derrière eux. Les trois jeunes gens sursautèrent et furent contraints de se boucher les oreilles. Saphira poussa un terrible grognement. Soudain, deux autres sifflements, plus terribles encore, retentirent non loin de là. Eragon constata avec effroi que les Ra’zacs n’avaient pas abandonné et qu’ils se tenaient juste derrière eux, l’épée brandie dans leur direction.
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Enelya
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeLun 21 Mai - 22:38

« -Vous ne contiez pas vous échapper sssssans dire au revoir, n’essssst ce pas ? minauda le plus grand Ra’zac.
-Laissez nous partir, vous avez perdu ! leur lança Eragon
-Nous allons vous ramener, puis nous vous apporterons à notre roi...Il ssssera très content », siffla le monstre. Et sans prévenir, il s’élança vers Eragon, son épée meurtrière dirigée vers son cœur. Saphira rugit mais cela ne l’arrêta pas. Eragon tira à nouveau son épée et le choc fut terrible ! Les lames s’entrechoquèrent violemment dans une explosion d’étincelles. Mais la lame d’Eragon ne tint pas le choc. Face à une telle puissance, elle vola en éclat ! Eragon fut contraint de reculer et vint s’échouer contre le flanc de Saphira. Il était sonné. Il réagit cependant assez vite pour remarquer le Ra’zac qui fonçait sur lui. Il reprit instantanément ses esprits et sauta avec souplesse sur le dos de Saphira.
«SAPHIRA, ENVOLE TOI !! VITE !!! », cria t-il. La dragonne ne se le fit pas répéter, poussa sur ses puissantes pattes arrière, battit furieusement des ailes et décolla. Elle s’élança, aussi rapidement qui lui permettait la charge de trois passagers, et ses imposantes ailes fendirent l’air. Se croyant enfin en sécurité dans les airs, Eragon lui proposa de ralentir afin de ne pas s’épuiser trop vite. Elle ralentit donc sa vitesse mais soudain, un sifflement strident vint déchirer le ciel. Eragon se retourna et constata avec horreur que deux grandes créatures, aussi grandes qu’un dragon, toutes noires et pourvues de longues ailes, les poursuivaient. Sur leur dos, il reconnut immédiatement les Ra’zacs. Les Lethrblakas, les infâmes parents des Ra’zacs, s’étaient lancés à leurs trousses et eux, ils ne devaient pas porter le poids de trois personnes ! Saphira les remarqua aussi et tenta de voler plus vite. Mais elle se fatigua rapidement et fut contrainte de ralentir si elle ne voulait pas être obligée de se poser n’importe où. Les horribles créatures ailées prenaient de la vitesse et bientôt, elles furent juste derrière eux. Katrina les aperçut et elle poussa un cri de terreur. Les Ra’zacs volaient maintenant à la même hauteur que les fuyards et ils dégainèrent leurs épées. Les deux Lethrblakas attaquèrent Saphira, l’un la mordant au cou, l’autre attaquant l’une de ses pattes arrière. La dragonne poussa un grognement rauque, exprimant sa souffrance. Eragon ressentit la douleur de sa monture et ceci le mit dans une rage folle. Il tenta de tirer son épée mais il se rendit soudain compte, horrifié, qu’elle était brisée. Il rassembla donc toutes les forces dont son corps disposait. Saphira, malgré la douleur occasionnée par les morsures des Lethrblakas, joignit ses forces aux siennes. Une lueur de détermination brillait désormais dans les yeux du dragonnier et de sa moitié...Eragon fixa le premier Ra’zac, le plus petit, et prononça : « Brisingr ! (Feu ! » Aussitôt, une vive flamme bleue apparut dans sa main, elle luisit une fraction de seconde dans les yeux de Saphira, parfaisant leur belle couleur bleue nuit et Eragon la projeta sur le Ra’zac le plus proche de lui. Celui-ci fit faire un écart à sa monture et ce fut le monstre qui reçut la boule de feu dans son aile. Il poussa un terrible hurlement. Eragon porta ses mains à ses oreilles. Il crut un instant qu’il allait sombrer dans la folie si le cri ne cessait pas alors il se força à articuler « Blöthr ! (Cesse !) ». Le cri cessa immédiatement. Eragon se sentit alors submergé par la fatigue. Sa vue commençait à se brouiller. Il n’était pas assez fort pour utiliser la magie après un combat tel que celui qu’il avait mené mais il n’avait pas eu d’autre choix. Il força ses yeux à lui obéir et il remarqua tant bien que mal que le Ra’zac obligeait sa monture à se poser. Le second Ra’zac approcha alors sa monture et Saphira du plonger dans un courant d’air afin d’éviter une autre morsure. Les trois humains durent se cramponner très fort à sa selle pour ne pas tomber. Eragon jeta un regard à son cousin et à sa fiancée et constata que Katrina s’était évanouie. Il reporta son attention sur la créature qui poursuivait Saphira. Inquiet, il sentit que les forces de sa dragonne diminuaient à vue d’œil. Le Lethrblaka gagna en vitesse et rejoignit Saphira. Il ouvrit une gueule énorme où il découvrit d’immondes crocs pleins de sang. Ce sang était sans aucun doute celui de Saphira qu’il avait déjà mordue une fois. La dragonne lui fit face et projeta un intense jet de flammes directement dans la gueule béante du monstre. Eragon en profita pour crier : « Jierda (Brise !) ». Sa main s’illumina et il projeta son rayon de lumière en direction du Ra’zac. Mais celui-ci fit également pivoter sa monture et se fut l’animal qui fut frappé par le sortilège. On entendit un abominable craquement d’os brisés et il tomba en piqué. Le Ra’zac poussa un cri terrifiant. Eragon se sentit alors vidé de toutes ses forces. Saphira vacilla dans les airs et elle poussa un gémissement. Elle aussi était épuisée et ne tiendrait pas longtemps en vol.
« -Saphira, il faut se poser !! avertit Eragon
-Non !! Non, on ne peut pas, petit homme...Ils sont trop proches. Leurs montures sont blessées mais pas eux...haleta la dragonne.
-Nous n’avons pas d’autre choix ! Il le faut ! Saphira tu es trop faible...
-Nous...ne...pouvons...ne devons...pas... »murmura la dragonne d’une voix éteinte.
Eragon insista encore et encore et Saphira accepta de se poser, dans une plaine, même si elle était peu éloignée de l’endroit où étaient tombés les Ra’zacs. Elle atterrit lourdement en poussant un grognement de soulagement. Eragon sauta tout de suite à terre et aida Roran à descendre. Les jambes du jeune homme tremblaient comme elles n’avaient jamais tremblé. Il fit descendre Katrina en la portant comme si il s’agissait de la chose la plus fragile et précieuse que la terre ait porté.
« -On a réussi Saphira ! exulta Eragon
-Oui petit homme, mais cette fois a bien failli être la dernière.... ».
Saphira avait raison, ils avaient tous frôlé la mort...Mais Eragon songea qu’ils avaient tout de même fait le bon choix de se rendre à Helgrind. Il regarda Roran et vit que celui-ci était heureux : il serrait Katrina contre lui, très fort, comme si il craignait qu’elle ne disparaisse. Rien d’autre ne comptait à présent...
Eragon s’assit près de Saphira ; il devait reprendre des forces au plus vite. Et sa monture le devait aussi...
Tout à coup, derrière eux, un sifflement suraigu retentit ! Eragon se releva d’un bond et fut prit d’un vertige. Les deux Ra’zacs se trouvaient devant eux....
« Alors dragonnier, tu penssssais nous ssssemer.... ? Cssssela est très vilain, tu le ssssais....Maintenant, tu vas nous accompagner et être très sssage... ». Eragon, privé d’arme, tenta de faire appel à la magie mais ni lui, ni Saphira n’était en mesure de se battre avec la magie. Il fit face au Ra’zac qui s’approchait et le vit avec désarroi s’avancer vers lui, l’épée à la main. Le monstre leva son épée et frappa le jeune homme avec la garde de son immonde épée noire. Eragon entendit le terrible grognement que poussa Saphira, croisa le regard affolé de Roran, sa vue se troubla et il sombra dans l’inconscience....
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Alyana
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeMer 23 Mai - 18:32

GENIALLLLLLLLLLLL
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeMer 23 Mai - 19:10

palpitant prenant fantas tique
la suite!! (quelle inovation!^^)
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Enelya
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeMer 23 Mai - 19:43

merci pour tous ces adjectifs super encourageants! je suis en train d'écrire la suite, je ne vous donne pas de date pour le postage mais je vous promet de ne pas trop tarder
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 24 Mai - 14:07

Trop bien!!!!!! Eragon va se faire capturer et amener à Galby!!!!!
J'espère en tout cas Very Happy
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeJeu 24 Mai - 21:49

sadique!! lol
tu verras tu verras
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeVen 25 Mai - 14:36

Je l'espère de tout coeur, pourquoi il n'y aurait que Murtagh qui s'en prendrait plein la face hein? ^^
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeVen 25 Mai - 16:33

ouais c'est vrai ça d'abord! libérez murtagh! libérez murtagh!! arrêtez de le faire souffrir! lol
non en fait c'est juste pour vous dire que la suite avance bien et qu'elle arrivera bientot (je vous dit pas de date mais c'est bientot quand même)
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeVen 25 Mai - 16:36

Yes Very Happy
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MessageSujet: Re: L'ESPOIR   L'ESPOIR Icon_minitimeLun 28 Mai - 1:38

Une terrible douleur vrilla l’esprit du jeune dragonnier. Il poussa un faible gémissement et se força à ouvrir les yeux. Au bout d’un moment, il distingua les contours d’une minuscule salle sans fenêtres, une cellule sans doute, où suintait une humidité déplaisante. Il put remarquer dans le fond une lourde porte qui semblait être fermée à double tour. Alors tout lui revint en mémoire : Helgrind...le sauvetage de Katrina...la fuite...le Ra’zac qui s’approchait de lui...puis le trou noir....Il constata que ses mains étaient attachées par de solides chaînes. Il gémit à nouveau lorsqu’il sentit que chacun des muscles de son corps lui étaient douloureux. Cela était certainement dû à la position à demi affaissée sur lui-même qu’il avait prise lorsque ses adversaires l’avaient attaché. Il tenta d’adopter une position plus confortable puis sa première pensée fut pour Saphira. Il essaya de localiser la conscience de sa dragonne mais il se heurta à un mur infranchissable. Par contre, il pouvait ressentir la violente colère et l’immense détresse qui assaillaient son amie. Il parvint juste à frôler cet esprit si tourmenté et lui envoya des images réconfortantes. Finalement, après maints efforts de la part de son dragonnier, Saphira finit par se calmer.
« -Eragon !! s’exclama t-elle d’une voix inquiète, où es-tu ? Est-ce que tu vas bien ? Les Ra’zacs t’ont-ils fait du mal ?
-Du calme Saphira, je vais à peu près bien, la rassura t-il. Les Ra’zacs ne sont pas encore venus...J’ignore ce qu’ils vont me faire, mais j’ignore aussi ce qu’ils ont fait à Roran et à Katrina... ».
Saphira bouillonnait à nouveau de colère : « Les sales voleurs d’œufs ! Ces assassins ! Comment osent-ils faire du mal à mon dragonnier ?!? Je vais les réduire à l’état de cendres ! Je détruirai leur repaire !!
-Saphira, ne tente rien je t’en prie...supplia Eragon
-Oh si, je vais les tuer, tous les deux ! Je vais te sortir de là Eragon ! vociféra la dragonne
-Non, Saphira, écoute moi...Ils te tueront...Ils ne doivent pas me tuer certes, mais toi non plus...Ne tente rien...Fais le pour moi... ».
Pendant une minute, Saphira ne répondit rien. Eragon pouvait sentir sa peur mais aussi sa détresse. Puis finalement, Saphira dit :
« Wiol ono... (Pour toi...) ». Eragon fut surpris d’entendre Saphira parler en ancien langage, la dragonne ne l’avait utilisé que lorsqu’elle était à Ellesméra et qu’Oromis leur avait ordonné de n’employer que cette langue. Il en fut troublé, Saphira devait être terriblement inquiète.
« -Ecoute, Saphira, il va falloir que tu quittes cet endroit...commença t-il
-Non ! Pas sans toi ! le coupa la dragonne
-Laisse moi finir... Tu dois aller chercher du secours, je suis enchaîné, je suis épuisé et je ne peux pas rester trop longtemps ici, sinon les Ra’zacs finiront par me livrer au roi. Il faut que tu retrouves les Vardens, ou les elfes, et que tu leur expliques ce qu’il s’est passé. Arya sera sans doute furieuse, mais ce n’est pas le moment de penser à ça...Il faut que tu essayes de ramener des renforts jusqu’ici...C’est très important... ».
Saphira ne répondit pas : son dragonnier avait très bien compris qu’elle considérait que cela était de la plus haute importance. Cependant, elle était aussi impressionnée par la façon de réagir du jeune homme. Eragon faisait face au problème avec un sang froid surprenant.
« Je te promet que je ne te laisserai pas tomber Eragon, je vais revenir très vite...
-Je t’aime Saphira...
-Moi aussi je t’aime, Eragon... ».
Saphira coupa le contact mental pour ne pas montrer à son dragonnier que sa voix s’était brisée lorsqu’elle avait prononcé ces derniers mots. Elle ne perdit pas une seule seconde, déploya ses longues ailes, poussa sur ses pattes arrière et s’envola en direction du Sud, du Surda où elle espérait pouvoir trouver du secours parmi les Vardens...
Eragon décida que, de son côté, il devait agir aussi : il devait au moins tenter de libérer Roran et Katrina. Mais lui, il resterait... Si les Ra’zacs le tenaient lui, ils n’auraient pas besoin de poursuivre son cousin. Le jeune homme, bien que ses muscles soient endoloris, tenta de remuer et fixa les chaînes qui lui entravaient les mains. Il ouvrit son esprit, rassembla le peu de forces qu’il avait et prononça : « Jierda ! (Casse !) ». Horrifié, il se rendit compte que rien ne se passait. Son regard fut soudain attiré par une forme qu’il distinguait malgré la faible luminosité. Il remarqua qu’une carafe était posée près de lui et comprit soudain que les Ra’zacs avaient utilisé la même drogue que lorsqu’il avait été retenu à Gil’ead pour bloquer sa magie.
« -Alors dragonnier, on tentait de nous faussssser compagnie ? », minauda une voix mauvaise derrière à côté de lui. Eragon constata alors que la porte avait été ouverte et que le plus grand Ra’zac se tenait dans son ouverture. Le Ra’zac avança rapidement vers lui, tira une clef de l’une des poches de son manteau noir, libéra ses mains de l’emprise des chaînes et l’agrippa fermement. Eragon se débattit mais le Ra’zac lui asséna un violent coup dans le dos qui le calma instantanément. Le Ra’zac lui fit passer la porte et le conduisit, dans une quasi-obscurité, à travers un dédale de couloirs taillés à même la roche, renvoyant une humidité constante et une horrible odeur de mort. La prise du Ra’zac sur le bras du jeune homme était très ferme et Eragon ne pensa pas un seul instant à s’échapper. Au bout d’un petit moment, la créature le fit s’arrêter devant une porte toute semblable à celle de sa cellule. A ce moment là, le plus petit Ra’zac les rejoignit. Celui-ci lança un sifflement de contentement en direction d’Eragon qui se contenta de le fixer d’un regard noir. Le dragonnier pénétra dans la pièce. L’ouverture de la porte laissait entrer un mince filet de lumière et Eragon put entrevoir une table ainsi que divers objets qui avaient été posés à même le sol. Le monstre le poussa violemment et Eragon tomba sur la table. Aussitôt, ses adversaires le lièrent à l’aide de chaînes de sortes qu’il ne pouvait plus se lever de la table. Le plus grand Ra’zac s’approcha de lui si près qu’il pouvait sentir son souffle nauséabonde. Il claqua son bec à quelques centimètres seulement du visage du jeune homme.
« -Où est partie ta dragonne ? lui demanda t-il méchamment
-Je ne vous le direz pas, répliqua fermement Eragon
-Oh que ssssssi... Rappelle là immédiatement. Le roi vous veut, tous les deux...
-Vous m’avez eu moi mais elle, jamais !
-Et bien tu ne nous laissssses pas le choix... ». La créature claqua une deuxième fois du bec et le plus petit lui tendit un court poignard ainsi qu’une petite fiole.
« Tu sssssais ce que sssc’est ? De l’huile de SSSSeithr... Très douloureux... Rappelle là ! ». Mais Eragon fit obstinément non de la tête. Alors le monstre déboucha la petite bouteille et versa une goutte d’un épais liquide noir sur la lame du poignard. Il l’approcha du cou d’Eragon et réitéra une dernière fois sa demande. Même si il savait qu’il allait souffrir, Eragon refusa à nouveau de rappeler Saphira à lui. Loin d’ici, elle était plus en sécurité. Le Ra’zac, furieux, fit une entaille sur le cou du jeune homme et aussitôt, l’huile de Seithr s’insinua dans sa blessure et rencontra son sang. Immédiatement, la douleur qui saisit Eragon fut atroce. Il eut l’impression que tout son sang était en feu. Sa respiration s’accéléra, faisant accélérer son pouls, ce qui intensifia la douleur. Le jeune homme ne put retenir un hurlement tant la souffrance était terrible. Le Ra’zac eut un sifflement mauvais qui ressemblait à un rire. Eragon se tordit de douleur sur la table, les chaînes qui le retenaient étaient serrées si fortement qu’elles le blessèrent cruellement. Mais cette douleur là n’était rien comparée à celle que l’huile de Seithr mêlée à son sang lui causait.
« -Alors, tu vas la rappeler misérable que tu es ? le brusqua le Ra’zac
-Jamais...vous...pouvez...me tuer...si...cela vous fait...plaisir...mais je ne...la rappellerai...pas », haleta le jeune homme.
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