L'ESPOIR

Le Ra’zac poussa un sifflement et l’autre l’aida à détacher Eragon. Sans ménagement, ils le tirèrent et le forcèrent à se mettre sur ses pieds. Mais le jeune homme défaillit alors les terribles créatures le remirent debout violemment. Le plus petit arracha sa tunique et l’obligea à leur tourner le dos. Le plus grand tira un long fouet parmi les divers objets qu’Eragon avait remarqué en entrant dans la pièce. Lorsque le dragonnier se retourna vers eux, il put constater que les lanières du fouet étaient hérissées de piquants qui semblaient être en fer. Le petit Ra’zac frappa Eragon entre les omoplates et le força à se coller contre le mur de la salle. Le plus grand leva le fouet et lança la terrible arme contre le dos du jeune homme qui hurla de douleur. Les lanières sifflèrent et les piquants de fer virent lacérer le dos du pauvre dragonnier qui manqua de s’évanouir face à la violence du coup et à la terrible morsure de la douleur. Les piquants creusèrent des sillons dans sa peau et un sang chaud vint lui couvrir le dos. Le Ra’zac le fouetta encore de nombreuses minutes et Eragon crut que cette douleur le tuerait si il n’arrêtait pas. Des larmes de souffrance roulèrent le long de ses joues mais il ne les sentit pas couler tant son esprit hurlait de douleur. Il entendit les Ra’zacs émettre un sifflement de jouissance. A partir de ce moment, il se rendit compte qu’il n’avait encore jamais hait ces créatures à ce point. Alors qu’il pensait ne plus pouvoir tenir et qu’il s’apprêtait à supplier les créatures d’arrêter ce supplice, les coups de fouet cessèrent. Les Ra’zacs ne lui laissèrent aucun répit : l’un d’eux le saisit et Eragon se retrouva allongé à plat ventre sur la table.
« -Tu ssssais, je commencssse à me mettre en colère, dragonnier...Nous allons te livrer au roi, tu n’as pas le choix mais le roi sssera très en colère ssssi ta dragonne n’est pas là. Rappelle là ! », ordonna le Ra’zac d’une voix impérieuse. Eragon ne réagit pas. Le monstre le saisit par les cheveux et approcha son visage du sien. Pour toute réponse à cet ordre, le jeune dragonnier lui cracha à la figure. Le Ra’zac fut surpris et recula en le repoussant violemment. Eragon fit un effort considérable pour ne pas s’écrouler et releva la tête vers son bourreau. Il le fixa d’un air de défit et un sourire mauvais apparut sur ses lèvres. Le plus petit des deux lui décocha une méchante gifle qui sembla avoir été envoyée au dragonnier avec toute la force et la rage dont disposait la créature. Il sentit sa mâchoire craquer et fut à nouveau repoussé sur la table. Les deux créatures échangèrent quelques sifflements et le dragonnier, même si il ne comprit pas ce qu’ils se disaient, sentit que le plus petit des Ra’zacs adoptait un ton désapprobateur. Pourtant, le plus grand siffla de colère et le plus petit se tassa sur lui-même. Si le Ra’zac avait eu un visage humain, Eragon aurait pu y voir une expression de plaisir et de démence. Le monstre avança son visage à seulement quelques centimètres du sien et lui siffla :
« Tu me pousssses à faire quelque chose que tu ne vas pas aimer du tout... ».
Le Ra’zac força Eragon à rester sur le ventre et passa une main griffue sur son dos, lui arrachant un déchirant cri de douleur. Il ouvrit ensuite la bouteille d’huile de Seithr et en versa sur la lame de son poignard. Il promena sa lame sur le dos d’Eragon qui eut à nouveau l’impression que son sang entier était fait de lave en fusion. Il se tortilla de douleur, laissant les larmes couler à profusion sur ses joues. Mais le Ra’zac fit une chose à laquelle il ne s’attendait pas : il retira la lame du couteau et fit une entaille dans sa propre main noire. Un épais liquide noir se mit à goutter. Le monstre fit passer sa main ensanglantée au dessus du dos du dragonnier et le sang tomba sur les plaies encore à vif qu’avaient creusées les lanières du fouet. Le sang du Ra’zac se mélangea avec l’huile de Seithr et le sang humain d’Eragon et le dragonnier ressentit une souffrance telle qu’il pensa n’avoir jamais souffert autant. Il poussa un hurlement à glacer le sang : tout son être s’était embrasé, son corps et son esprit étaient en proie à la plus grande douleur que le jeune dragonnier avait jamais ressentie de sa vie. Son corps semblait être plongé à vif dans la gueule même de Shruikan et son esprit était assailli par une vive douleur et par des images terriblement déplaisantes. Se tordant de douleur, Eragon envoya un coup de pied au Ra’zac le plus proche qui fut forcé de reculer. Le jeune homme se leva alors et la souffrance s’intensifia.
« Je t’avais dit de ne pas trop le faire ssssouffrir... Le roi le veut vivant... », siffla le plus petit Ra’zac. Eragon, à ce moment là, n’en pouvant plus de la douleur, ne résista plus et se laissa partir dans les méandres de l’inconscience...

Le roi, Galbatorix, était assis sur son sombre trône. A côté de lui, Shruikan, son terrible dragon noir somnolait. Un homme se tenait devant lui et semblait lui faire un compte rendu de quelque chose. Le roi semblait en colère. Soudain, une femme aux cheveux noirs fut introduite dans la pièce par une servante. Elle semblait effrayée. Aussi impensable que cela puisse paraître, le roi semblait fatigué voire même diminué. Il fit un bref signe et la femme s’avança devant lui. Celle-ci s’inclina bien bas et attendit qu’il lui ordonne de se relever pour le faire.
« -Il ne vous a pas dit comment faire pour annuler l’enchantement ? commença le roi, une note de colère dans la voix
-Il...il est mort avant, monseigneur...avança la femme qui se recroquevilla sur elle-même...
-JE M’EN FICHE !!! tonna le roi et les deux personnes se firent toutes petites
-Dit lui toi...murmura la femme à l’homme qui se tenait devant elle
-Tu allais dire mon nom, sorcière ! Je t’ai dit de le taire ! s’écria l’homme à qui elle s’était adressée.
- IL SUFFIT !! cria le roi. Trianna, tu me déçois beaucoup... A cause de toi, j’ai passé tout un après midi à tenter de rompre ce maudit enchantement parce que tu n’as pu arracher son secret à ce maudit marchand ! ».
La dénommée Trianna baissa les yeux et ne répondit rien.
« Tu ne m’est plus d’aucune utilité... ». Et le roi accompagna cette phrase de la formule « Andlat ! (Mort !) » et la femme fut frappée d’un éclair noir qui lui transperça le cœur. Elle s’écroula, morte sur le coup.
« -Quant à toi, cher espion, ton travail m’a satisfait. Continue à espionner ces chiens de Vardens et tu seras récompensé entre milles. Tu peux disposer...
-Merci mon seigneur », dit l’espion.
Le roi se retrouva seul avec son dragon qu’il fixa avec un regard mauvais. Le dragon soutint son regard courageusement et un voile de tristesse passa dans son regard. Soudain, l’expression du roi changea.
« Elle me voit ! » Et le roi tenta de forcer une barrière mentale qui semblait l’espionner.
« JE LA TUERAI », rugit-il.
« Mon maître, vous êtes trop faible, laissez moi m’occuper d’elle », intervint le dragon noir. Après avoir réfléchi un instant, le roi finit par accepter. Il s’abandonna à Shruikan et le dragon put entrer dans l’esprit machiavélique de son maître. Il pouvait désormais le contrôler. Une envie d’arrêter cette horrible vie le saisit...Mais il avait juré en ancien langage. Le dragon retint donc cette envie d’en finir et entreprit de forcer une barrière mentale qui le surprit par sa force. Il parvint tout de même au bout d’un moment à entrer dans l’esprit d’une jeune femme que le roi ne devait surtout pas rencontrer... Il vit que cette jeune femme venait de voir toute cette scène en rêve. Il devait la repousser, si le roi s’en rendait compte, il la tuerait sur le champ. « Eitha ! Quitte ce rêve tant qu’il en est encore temps ! Par pitié... » ordonna le dragon à la jeune femme qui rêvait. Celle-ci, depuis le pays des songes, vit la tête de l’immense dragon noir et plongea dans ses yeux pleins d’une infinie tristesse. Puis elle se réveilla en sursaut.
Erialynn venait de voir toute cette scène dans son rêve. Ou plutôt une vision...Elle s’était réveillée en sursaut lorsque le dragon, Shruikan, car elle était certaine qu’il s’agissait bien de lui, lui avait ordonné de partir. Galbatorix s’était rendu compte de sa présence et était fort heureusement trop faible pour s’occuper lui-même d’elle. Elle ne remarqua pas qu’elle tremblait et que des larmes coulaient le long de ses joues. Elle se rendit compte que cette vision aurait pu lui coûter la vie si le dragon noir ne l’avait pas sauvée. Après s’être remise de ce rêve, la jeune femme décida qu’elle avait passé trop de temps au même endroit ; elle devait partir. Elle sella rapidement son cheval et l’enfourcha. Tous deux repartirent prestement. Elle chevauchait depuis presque une heure quand un terrible rugissement un peu plus loin se fit entendre. Erialynn sursauta et son cheval manqua de se calmer.
« Aiedail, doucement ! », lui intima t-elle. Ce rugissement la terrifia, pourtant, elle se sentit inexorablement attirée vers la direction d’où provenait ce cri. Elle lança son cheval au galop et arriva quelques minutes plus tard dans une clairière où ce qu’elle vit la stupéfia. Un magnifique dragon bleu, ou une dragonne, elle ne pouvait pas le savoir, se tenait au milieu de la clairière et rugissait, semblait-il, de désespoir. La jeune femme mit aussitôt pied à terre et, malgré sa peur, elle s’approcha un peu de la magnifique bête. Ses écailles brillaient d’un intense bleu foncé et ses yeux étaient aussi beaux que le plus merveilleux des saphirs. La jeune femme s’avança un peu plus et constata avec effroi que la créature versait une série de larmes aussi claires que des diamants....

alors personne n'est venu laisser un petit commentaire sur mon histoire!!
et ben je vous mettrai pas la suite!! lol
en fait il faut déjà que je l'écrive je pense vous la mettre d"ici quelques jours

Je croyais en avoir mis un???????? Petit bug ( C'est pas une escuse )

^^ J'aime bien la petite crise de nerf de Galby ^^

et ouais moi aussi j'aime bien que le gros vilain méchant galby nous fasse sa petite crise d'adolescence!! et encore c'est rien j'en ai prévu une autre bien plus explosive...(je te laisse imaginer)

^^ Je vois le truc, j'attend ça avec impatience

c'est pas encore pour tout de suite mais j'ai déjà tout prévu...

TROP BIEN !!! Elle est geniale ta fic !! Vivement la suite ! Mais on voit plus Murtagh ????

si si on va bientot voir murtagh mais des fois je parle pas de tous mes personnages dans un chapitre...

d'accord ! merci ....

LA SUITE!!! LA SUITE!!! LA SUITE!!!

J'aime bien ta fanfiction.
J'ai hâte de lire la suite !!!!!
Vivement la suite !!

^^ J'espère qu'il ne faudra pas attendre trop longtemps ^^

Et moi de même.
C'est vraiment bien si on va revoir Murtagh (je crois que c'est bien parti pour que tu ne le tue pas...).
Vivement la suite^^

Il le mérite de mourir comme même...c'est un méchant pas beau^^

C'est plutot toi qui est mechant pas bo !!!! Murtagh n'y est pour rien il a juste preter serment !!! et toc !!! lool !!!

LA SUITEEE !!!

Quoi!!!!!! Il a prêté serment et alors, relit la fin du 2, il est devenu démonique!!!! Il est vilain méchant!!!! Il a tué le Roi de Nains!!!!!!!

Rooo ! mais ooooh !!! c'est qu'il insulte mon mumu !!! meme il a ete obliger !!! et il a du souffirir !! BICHETE !!! loool

ouais je suis d'accord avec toi xia! sauvons mumu! d'ailleurs je vous met la suite

Chapitre 7 :
A la vue des larmes que versait le dragon, Erialynn fut prise de pitié et de tristesse. L’animal ne semblait pas l’avoir remarquée, étant trop absorbé par son désespoir. La jeune femme s’approcha encore un peu plus et tendit la main. Elle essaya de toucher l’énorme museau du dragon mais celui-ci grogna méchamment. Erialynn recula vivement et tomba sur le sol. La créature tourna son imposante tête vers elle et plongea son regard dans le sien. Ce regard déstabilisa profondément la jeune femme.
« -Qui es-tu ? demanda une voix féminine directement dans son esprit
-Je...je...m’appelle Erialynn. Est-ce toi qui me parle ? questionna t-elle en s’adressant à la dragonne
-Je suis Saphira... ». Beaucoup trop de questions s’entrechoquaient dans l’esprit d’Erialynn pour qu’elle ne les pose alors elle préféra ne pas répondre. Un silence pesant s’installa entre elles. Puis la dragonne détourna la tête et la jeune femme put à nouveau apercevoir que l’animal pleurait. Cette fois, elle put poser sa main sur son museau et le contact de ses écailles la fit frissonner.
« -Qu’est ce qui ne va pas ? souffla t-elle d’une voix douce
-Mon dragonnier...répondit la dragonne et elle versa une autre larme
-Il est...., commença t-elle mais quelque chose chez la dragonne l’en empêcha
-Il a été capturé par les Ra’zacs, se sont des créatures maléfiques qui sont à la solde de Galbatorix... Ils sont très puissants..., expliqua Saphira
-Je ne sais que trop bien qui ils sont ! » la coupa Erialynn. Elle lui raconta brièvement sa fuite, son affrontement avec les Ra’zacs et ce qu’ils avaient fait aux enfants abandonnés. Saphira, à son tour, lui narra le sauvetage de Katrina puis la fuite d’Helgrind, leur poursuite dans les airs et enfin la capture de son dragonnier. Erialynn était horrifiée.
« -Mais je n’arriverai jamais à tant à rallier les Vardens, ils sont bien trop loin. Les Ra’zacs, ces monstres ! Ces assassins ! Ces voleurs d’œufs ! s’emporta Saphira
-Calme toi ! tenta de la raisonner la jeune humaine
-Je suis perdue ! Nous sommes perdus ! D’ici là, ces démons auront conduit Eragon devant Galbatorix...et là nous ne pourrons plus rien faire !
-Il faut pourtant tenter quelque chose ! Un dragonnier ne peut rester prisonnier des Ra’zacs ! ».
Soudain, une idée lui vint à l’esprit mais elle se rendit compte immédiatement que c’était trop risqué. Pourtant, elle en fit tout de même part à Saphira.
« -Ecoute, Saphira, commença t-elle, les Ra’zacs m’ont dit quelque chose comme quoi j’étais ce qu’ils appellent la « fille des étoiles ». Je ne sais pas ce que c’est mais je pense que c’est important pour eux. De plus, j’arrive à pratiquer un peu la magie... Je pourrais tenter de libérer ton dragonnier. Je ne veux pas affronter les Ra’zacs mais je pourrais tenter de me glisser dans leur repaire et de le libérer. Ensuite, il me protégerait en cas de problème... ».
Saphira réfléchit un instant puis finit par accepter, s’assurant qu’Erialynn était vraiment prête à affronter de tels dangers. Mais quelque chose chez cette simple humaine lui imposait le respect et elle était certaine qu’elle disposait de ressources encore largement inexploitées.
« Nous devons partir maintenant... » lança Saphira.
La dragonne constata qu’Erialynn arrangeait quelque chose sur la selle de son cheval puis s’apprêtait à l’enfourcher.
« -Tu décides de ne plus venir ? hasarda Saphira
-Euh...si ! Mais tu as dit qu’il faut partir immédiatement alors c’est ce que je fais....expliqua Erialynn, surprise
-Nous n’allons pas y aller en chevauchant à travers les terres ! Mon dragonnier aurait tout le temps de mourir ! s’exclama Saphira
-On ne va pas... »commença la jeune femme en jetant un regard anxieux vers Saphira.
La perspective de voler sur le dos de la dragonne horrifiait la jeune femme.
« Allons, laisse ton cheval, il nous retrouvera....Et puis tu ne vas pas tomber...Je te rattraperai... », l’encouragea la dragonne.
Erialynn ravala sa salive et, comme si il comprenait, Aiedail hennit, s’ébroua et s’enfuit. La jeune femme remarqua la selle qui n’avait pas quitté le dos de Saphira depuis la capture de son dragonnier. Elle fit un effort considérable pour maîtriser sa peur et parvint tant bien que mal, après avoir failli chuter, à se hisser sur la selle. Une fois là haut, elle ne put contrôler le tremblement de ses mains et un frisson d’effroi lui parcourut le dos. Saphira sembla ressentir sa peur et lui intima l’ordre de se détendre. Puis elle la prévint qu’elle allait s’envoler et décolla. La vitesse avec laquelle Saphira détendit ses puissantes ailes et se souleva du sol prit Erialynn au dépourvu et la jeune femme ne put se retenir. Elle poussa un cri et sentit ses jambes se séparer du corps de la dragonne où elle tentait de se tenir. Elle tombait dans le vide. La hauteur était déjà assez considérable et la jeune femme risquait d’avoir de graves fractures si jamais elle ne parvenait pas à ralentir sa chute. Elle chercha instinctivement à faire appel à la magie mais elle paniqua et ne put formuler les mots qui arrivaient à son esprit. Elle ferma alors les yeux, voyant que le sol se rapprochait à une vitesse effrayante, et attendit d’entendre ses os craquer après l’impact. Mais elle sentit de puissantes pattes la rattraper et la renvoyer sur la selle. Elle n’eut pas le temps de comprendre quoique ce soit et elle se retrouva cramponnée à la selle de Saphira, enserrant de toutes ses forces l’un des piquants de son cou afin de ne pas tomber une nouvelle fois.
« Je...je crois que je ne suis pas faite pour cela... », murmura la jeune femme. Elle exprima aussi le fait qu’elle voulait redescendre mais la dragonne s’y opposa catégoriquement. Pour la rassurer, Saphira lui expliqua que, pour son premier vol, son dragonnier aussi était tombé mais qu’elle sentait que la jeune femme allait très vite y prendre goût. Erialynn resta crispée pendant de nombreuses heures sur le dos de la dragonne qui volait sans s’arrêter une seule minute. Puis Erialynn, qui sentit que tous ses muscles étaient endoloris par la position qu’elle avait adoptée, essaya de se détendre un peu. Elle se rendit compte que finalement, elle arrivait à tenir sur le dos de la dragonne en évitant de se crisper. Le vol fut de plus en plus agréable pour elle. Elle se risqua même à jeter un petit coup d’œil dans le vide malgré son vertige et le spectacle qui s’offrit à elle fut magnifique. D’immenses étendues de forêts se présentaient aux yeux ébahis de la jeune femme et elle avait l’impression de dominer les nuages. Saphira volait gracieusement et semblait épouser les courants de l’air. Sa frayeur et son attitude crispée passées, Erialynn apprécia le paysage et se sentit ravie de voler à dos de dragon. Parfois, elle devait se rattraper un peu brutalement aux piquants de Saphira lorsque la dragonne décrivait un mouvement trop rapide mais le voyage devint de plus en plus agréable. Elle ressentit un sentiment de liberté et de bonheur qu’elle n’avait plus ressentit depuis qu’elle avait dû fuir l’empire. Saphira se montra heureuse de son acclimation si précoce et entreprit de lui parler des différentes forces qui étaient en jeu dans cette bataille pour la liberté de l’Alagaësia. Elle lui raconta quelques détails sur son dragonnier mais évita de lui en donner trop, laissant à Eragon le choix sur ce qu’il déciderait de lui apprendre sur lui. Elle évita également de lui parler du nouveau dragonnier, Murtagh, car, selon elle, il n’était pas nécessaire de l’alarmer ou simplement de lui en dire trop. Finalement, après un voyage qui dura près de deux jours, Saphira reconnu en fin d’après midi les murs noirs de la cité de Dras-Leona. Erialynn put sentir l’anxiété de sa monture et pria pour qu’il ne soit rien arrivé à ce jeune dragonnier qu’elle avait accepté d’aider. En voyant l’imposante cathédrale de la cité, bien qu’elle soit encore éloignée, elle se mit à craindre cet endroit et espéra de tout cœur qu’elle n’aurait pas à affronter de nouveau les Ra’zacs. Les ailes de Saphira se firent plus silencieuses et elle réduit leurs battements. Elles arrivèrent enfin sur les flancs d’une montagne et Saphira décida de se poser dans une cavité rocheuse qui pourrait la dissimuler aux yeux d’éventuels observateurs. Erialynn descendit aussitôt et sentit une boule d’angoisse se nouer au creux de son estomac.

Beaucoup plus loin, Saphira capta des mouvements dans les airs qui lui semblèrent être des mouvements d’ailes puis elle n’entendit plus rien. Elle se dit alors qu’il ne s’agissait que d’un simple tour de son imagination et qu’elle était sans doute trop inquiète pour son dragonnier.
« -L’entrée est ici, indiqua t-elle à Erialynn en lui désignant une lourde porte en bois noir
-Je...tu penses que je réussirai ? questionna la jeune femme d’une petite voix contrariée
-J’en suis certaine ! J’ai confiance en toi...l’encouragea Saphira ». Erialynn plongea ses yeux bleus dans le regard saphir de la dragonne comme pour se donner du courage. Elles restèrent ainsi quelques minutes à se fixer devant le coucher du soleil, Saphira, animal légendaire dont la survie dépendait uniquement de l’issue de cette guerre et Erialynn, jeune femme dont le destin pouvait ébranler l’Alagaësia. Puis Erialynn respira un bon coup et commença à se diriger vers la porte. Soudain, elle sentit l’esprit de Saphira entrer en contact avec le sien :
« -Sauve mon dragonnier, je t’en prie, murmura la dragonne d’une voix presque suppliante
-Je le ferai, promit Erialynn. Il y a du bon en ce monde Saphira...
-Je sais, je viens d’en rencontrer une preuve », sourit la dragonne.
La jeune femme se décida à s’approcher des lourdes portes noires. Elles produirent instantanément un effet de terreur sur elle et elle resta à les contempler quelques minutes. Elle s’apprêtait à les ouvrir lorsqu’un terrible rugissement se fit entendre. Elle tressaillit, fit volte face et chercha immédiatement la cause de ce rugissement. Elle aperçut alors un imposant dragon aussi grand que Saphira mais dont les écailles étaient aussi rouges que le sang. Saphira sortit alors immédiatement de sa cachette et répondit au cri du dragon rouge. Elle découvrit alors une rangée de dents étincelantes et menaça le dragon. Erialynn jugea bon de rentrer sur le champ dans l’antre des Ra’zacs et chercha dans sa mémoire les mots d’anciens langage qui ouvriraient la porte. Elle allait les prononcer lorsqu’elle sentit une désagréable sensation de froid appuyer sur son cou. Elle baissa les yeux et vit la pointe d’une lame de la même couleur que les écailles du dragon rouge qui était plaquée contre sa gorge. Elle tenta de reculer mais se trouva acculée contre la porte, la lame suivant chacun de ses mouvements. Elle suivit la lame et son regard entra en contact avec celui d’un jeune homme brun qui devait avoir à peu près son âge et qui la fixait d’un regard dur.
« -Je te conseille de filer d’ici en vitesse, femme, si tu ne veux pas que je t’écarte moi-même de mon chemin, lui dit-il méchamment
-Sinon tu me feras quoi ? le provoqua t-elle malgré sa crainte de sa réaction
-J’ai des moyens de te faire souffrir que tu n’imagines même pas...lui rétorqua t-il avec un sourire mauvais
-Sais tu ce que signifie le mot souffrir, Parjure ? », cracha t-elle. Ce mot résonna aux oreilles du jeune dragonnier comme une insulte et se fut pire pour lui que si elle l’avait giflé. Erialynn vit passer un éclair de colère dans ses yeux bleu foncé et se tassa un peu sur elle-même. Pourtant, le jeune homme baissa les yeux et lorsqu’il lui répondit, sa voix n’était plus qu’un murmure :
« Tu ne sais à quel point j’ai souffert et je souffre encore... ». La jeune femme comprit alors que ce dragonnier était en proie à un immense désespoir et elle fut aussitôt prise d’un élan de pitié. Elle eut envie de poser une main apaisante sur son bras mais elle se rappela in extremis qu’il pointait toujours son épée sur sa gorge. Elle ne put soutenir son regard triste. Alors elle baissa les yeux à son tour. Un silence pesant s’installa entre eux et la jeune femme put constater que les dragons n’avaient pas encore attaqué. Le jeune homme ne semblait pas décidé à vouloir éloigner son épée d’Erialynn qui ne bougea pas d’un pouce.
«-Quel est ton nom ? lui demanda t-il enfin
-Erialynn », souffla t-elle. Le jeune homme sursauta et retira immédiatement sa lame d’elle. Elle fit un bon de côté et se mit à une distance respectueuse du jeune homme. Sa réaction l’étonna mais elle ne dit rien. Elle remarqua qu’il la fixait comme si elle sortait tout droit d’un rêve.
« -Co...Comment es-tu arrivée ici ? demanda t-il finalement bien que cette question ne soit pas forcément la plus appropriée à la situation
-J’ai...euh...obtenu de l’aide...répondit-elle. On se connaît ?
-Pas vraiment...Enfin si ! Je suis Murtagh !
-Alors c’est toi que j’ai aidé lorsque nos esprits ont été connectés ! s’exclama t-elle surprise. Je ne pensais pas que tu étais un...
-Parjure, je sais ! » compléta t-il avec véhémence. Comme pour se justifier, Murtagh raconta brièvement à cette jeune femme qu’il ne connaissait de nulle part son état de servitude et le lien qui l’unissait à Galbatorix. Il n’avait pourtant aucune raison mais il lui faisait déjà confiance. Erialynn, de son côté, était plus méfiante.
« -Que fais-tu ici ? demanda t-il enfin
-Je dois rentrer ici...J’ai quelque chose à récupérer...répondit-elle vaguement
-Eragon est avec toi ? demanda t-il alors précipitamment
-Non ! s’empressa t-elle de répondre
-Alors que fait Saphira ici... ?
-Tu la connais...Bon d’accord, Eragon est à l’intérieur, je dois aller le chercher...capitula t-elle
-Tu n’y arriveras jamais seule... Je peux t’aider si tu veux, proposa Murtagh.
-Pourquoi ferais-tu cela ? Il est libre et toi, tu es au service de Galbatorix
-C’est mon frère et je lui doit bien cela...murmura t-il après un silence
-Je peux te demander ce que tu fais ici toi ? questionna Erialynn
-Je cherche le moyen de retrouver ma liberté... ». Il lui parla alors rapidement de la crypte des âmes et de l’énigme du miroir.
« -J’ai cru comprendre, en repensant à l’énigme, que c’est ici que la crypte des âmes s’ouvre. Je ne vois pas quel ancien repaire de quels gardiens peut se cacher ici mais pour le reste, cela fonctionne : hauteur, il s’agit de la montagne et profondeur, il s’agit du fait que le repaire des Ra’zacs a été construit à l’intérieur même de la montagne. Pour le peuple divisé, je pense qu’il s’agit des gens de Dras-Leona : certains sont favorables aux Ra’zacs et leur apportent librement des sacrifices humains mais beaucoup les haïssent secrètement....Voici l’interprétation que je donne à l’énigme.
-Qu’espères-tu trouver dans cette crypte ? s’informa Erialynn
-Je l’ignore encore mais cela me rendre ma liberté... ». La jeune femme s’assura ensuite que Murtagh l’aiderait bien à sauver Eragon d’abord et lui promit de l’aider ensuite à ouvrir la crypte.
« Tu es prête ? » demanda le jeune dragonnier. La jeune femme acquiesça et Murtagh prononça les mots d’ancien langage qui ouvrirent les portes. La même odeur qui avait accueilli Eragon et Roran quelques jours plus tôt vint leur souhaiter la bienvenue. Erialynn réprima un haut le cœur et Murtagh entra le premier dans le repaire des Ra’zacs. Elle le suivit aussitôt de près. Une fois qu’elle eut passé la porte et qu’elle eut fait quelques pas dans cet immonde endroit, la jeune femme ressentit un frisson lui parcourir l’échine. Soudain, un grand fracas résonna derrière eux. Les deux jeunes gens firent volte face et constatèrent que les portes venaient de se refermer sur eux. « Garzjla ! (Lumière !) » prononça Murtagh et une petite sphère rouge vint illuminer sa paume. Autour d’eux, tout n’était qu’immondices et tas d’ossements.
« Je n’aime pas cet endroit, dit Erialynn stressée en se rapprochant instinctivement de Murtagh
-Ne reste pas très loin de moi », lui intima le jeune homme.
Ils avancèrent durant un temps qui parut interminable à Erialynn à travers la pénombre, s’orientant uniquement grâce à la lumière qu’avait créée Murtagh puis arrivèrent devant une porte en bois qui ressemblait à celle d’un cachot. Elle était fermée par un solide verrou.
« Jierda ! (Brise !) » chuchota Erialynn et le verrou explosa. La porte s’ouvrit alors d’elle-même et ils pénètrèrent dans une petite salle où ils remarquèrent une silhouette enchaînée dans un coin de la pièce. Erialynn se précipita tout de suite vers la silhouette et appela : « Eragon ? ». Un jeune homme un peu plus jeune que Murtagh releva alors la tête et la jeune femme put constater qu’il était dans un terrible état de faiblesse. « Tu ne dois pas rester là! Ils sont trop forts... », articula t-il péniblement d’une voix très faible. Erialynn allait le détacher quand soudain, un sifflement aigu retentit près d’eux. Murtagh saisit aussitôt son épée et Erialynn tira la sienne.
« Comme je ssssuis heureux... La famille ssss’agrandit, maintenant le grand frère...Oh ! Tu as amené une invitée je vois...Laisssssez moi vous souhaiter la bienvenue comme il ssse doit... »

brrrrrrrrrrrrr sale bestiole à mort faut les crâmer!!

je les aime bien moi les Ra'zacs... non c pas vrai!

ah non moi je les deteste !!! et mon ptit mumu qui vient sauver son petit frere !! lool !

ze veu la SUITEEE !!!!!!!!

hey c'est MON petit mumu! lol. non je déconne bien sur!
en fait c'était juste pour vous dire que j'ai à peine écrit une petite page de ma suite (je sais c'est pas beaucoup, hein?) alors il faut vraiment que je m'y mette.
je peux juste vous dire qu'il y aura un passage un peu triste...

ah non c'est les deux MIEN ( les deux frere ) !!! ROO non qui c'est qui va mourir ??? et sait pour quand la suiteee !!!